De style narratif, le Livre de Jonas relate les aventures d’un prophète mentionné par ailleurs à la cour de Jéroboam II, ce qui le situe dans la première moitié du 8e siècle av. J.-C., dans le royaume du nord d’Israël. Il reçoit la mission de transmettre le message divin à des ennemis de son peuple.
* Jonas était natif de Galilée, 2Rois 14:25. Sa délivrance miraculeuse du poisson fait de lui un type de notre Seigneur béni, qui en fait mention, afin de montrer la véracité du récit.
* Tous les événements démontrent facilement la Toute Puissance de l’Auteur, Celui qui garde les Siens. Ce livre nous résume, au travers de l’exemple des gens de Ninive combien la patience et la longanimité de Dieu sont grandes envers les pécheurs. Un contraste saisissant est mis en évidence, entre la bonté, la miséricorde de Dieu, et la rébellion, l’impatience, la maussaderie de ses serviteurs.
* Ceux qui connaissent bien leur propre cœur le comprendront mieux !
* Jonas, envoyé à Ninive, s’enfuit à Tarsis (Jonas 1:1-3). Il est stoppé par la tempête (Jonas 1:4-7). Sa conversation avec les marins (Jonas 1:8-12). Il est jeté à la mer, et miraculeusement gardé (Jonas 1:13-17).
1 La parole de l'Eternel fut adressée à Jonas, fils d'Amitthaï: 2 «Lève-toi, va à Ninive , la grande ville, et crie contre elle, car sa méchanceté est montée jusqu'à moi.»
3 Jonas se leva pour s'enfuir à Tarsis , loin de la présence de l'Eternel. Il descendit à Jaffa, et il trouva un bateau qui allait à Tarsis. Il paya le prix du transport et s'embarqua pour aller avec les passagers à Tarsis, loin de la présence de l'Eternel.
Jonas 1:1-3 Il est triste de penser à l’ampleur du péché dans les grandes villes. La méchanceté, comme celle des gens de Ninive, est un affront audacieux et manifeste envers Dieu. Jonas doit aller immédiatement à Ninive, et là il doit crier contre leur méchanceté. Or Jonas ne veut pas y aller.
Il est probable que peu d’entre nous n’auraient même pas essayé de refuser une telle mission. La Providence sembla lui donner une opportunité de s’esquiver ; nous pouvons nous écarter du chemin de notre devoir et rencontrer cependant un vent favorable.
Le chemin aisé n’est pas toujours le bon. Remarquez ce que deviennent les meilleurs des hommes, quand Dieu les abandonne à eux-mêmes ! Ce que nous avons vraiment besoin, quand la Parole du Seigneur sonde notre cœur, c’est d’avoir Son Esprit en nous, de façon à nous amener à l’obéissance !
4 L'Eternel fit souffler sur la mer un vent impétueux, et il s'éleva sur la mer une si grande tempête que le bateau menaçait de faire naufrage. 5 Les marins eurent peur; ils implorèrent chacun leur dieu, et ils jetèrent dans la mer les objets qui étaient sur le bateau afin de l'alléger. Jonas était descendu au fond du bateau, s’était couché et dormait profondément. 6 Le capitaine s'approcha de lui et lui dit: «Pourquoi dors-tu? Lève-toi, fais appel à ton Dieu! Peut-être voudra-t-il penser à nous et nous ne mourrons pas.» 7 Puis ils se dirent l'un à l'autre: «Venez, tirons au sort pour savoir qui nous attire ce malheur.» Ils tirèrent au sort, et le sort tomba sur Jonas.
Jonas 1:4-7 Dieu envoya un élément naturel aux trousses de Jonas : ce fut une puissante tempête. Le péché amène des orages et des tempêtes dans l’âme, dans la famille, dans les églises et les nations, c’est une chose inquiétante et dérangeante. Ayant appelé leurs dieux à l’aide, les marins firent ce qu’ils purent pour se secourir. Oh ces hommes là, seraient-ils ainsi sages pour leurs âmes, et bien disposés à se défaire de cette richesse, du plaisir et de l’honneur, qu’ils ne peuvent garder sans faire naufrage par rapport à la foi et à une bonne conscience, et ruiner leurs âmes pour toujours ! Jonas s’endormit rapidement.
Le péché est un véritable « stupéfiant », et nous devons rester sur nos gardes, de peur qu’à tout moment nos cœurs ne soient endurcis par sa duplicité. Où les hommes veulent-ils se diriger, en se livrant au péché, alors que la Parole de Dieu et les convictions de leur propre conscience les avertissent qu’il faut se lever et invoquer le Seigneur ? veulent-ils vraiment échapper à la misère éternelle ?
Ne devrions-nous pas nous avertir les uns les autres, afin de de nous « réveiller », pour nous lever et invoquer notre Dieu, le Seul qui puisse nous délivrer ? Les marins conclurent que la tempête était un « messager » de la Justice Divine, envoyé pour châtier une personne sur le bateau.
Bien que le mal nous assaille n’importe quand, il y a une raison et nous devons prier chacun dans ce sens : Seigneur, montre-moi pour quelle raison Tu combats contre moi !
Le sort tomba sur Jonas. Dieu dispose d’une multitude de procédés pour amener à la lumière les péchés secrets, ainsi que les pécheurs qui se cachent ; il est manifeste que la pensée d’être caché aux regards de tout ce qui vit, n’est que folie !
8 Alors ils lui dirent: «Dis-nous qui nous attire ce malheur. Quelle est ton occupation et d'où viens-tu? Quel est ton pays et de quel peuple es-tu?» 9 Il leur répondit: «Je suis hébreu et je crains l'Eternel, le Dieu du ciel, qui a fait la mer et la terre.» 10 Ces hommes furent saisis d’une grande crainte et lui dirent: «Pourquoi as-tu fait cela?» Ils surent en effet qu'il fuyait loin de la présence de l'Eternel parce qu'il le leur déclara. 11 Ils lui dirent: «Que te ferons-nous pour que la mer se calme envers nous?» En effet, la mer était de plus en plus déchaînée. 12 Il leur répondit: «Prenez-moi et jetez-moi dans la mer, et la mer se calmera envers vous, car je sais que c'est moi qui attire sur vous cette grande tempête.»
Jonas 1:8-12 Jonas exposa les raisons de sa piété, de façon à clarifier la situation.
Nous pouvons espérer qu’il l’ait fait avec douleur et avec honte, en justifiant Dieu, et se condamnant lui-même, expliquant aux marins que l’Éternel est un grand Dieu.
Ces derniers lui répondirent : pourquoi as-tu fait cela ? Si tu crains le Dieu qui a fait la mer et la terre, pourquoi as-tu été aussi fou de penser que tu pourrais fuir sa Présence ?
Si ceux qui enseignent la piété agissent mal, ils seront jugés par ceux qui n’ont aucune conviction spirituelle. Quand le péché a soulevé une tempête et nous a placés sous les signes du mécontentement divin, nous devons alors investiguer sur l’origine de cette tempête.
Jonas a utilisé le langage des véritables repentants, ceux qui désirent que ce soit eux uniquement qui paient le prix pour leurs péchés et leurs folies. Jonas vit cette menace céleste comme étant la punition de son iniquité ; il l’accepta, ce qui le justifia devant Dieu.
Quand la conscience est éveillée, et qu’un orage survient, rien ne ramènera le calme si ce n’est la séparation du péché, seule origine des épreuves. Partager notre argent n’apaisera pas notre conscience, le « Jonas » qui demeure en nous doit être jeté par-dessus bord !
13 Ces hommes ramèrent pour gagner la terre ferme, mais ils ne purent pas y arriver parce que la mer était toujours plus déchaînée contre eux. 14 Alors ils s’adressèrent à l'Eternel et dirent: «Eternel, ne nous fais pas mourir à cause de la vie de cet homme et ne nous charge pas du sang innocent! En effet toi, Eternel, tu fais ce que tu veux.» 15 Puis ils prirent Jonas et le jetèrent dans la mer. Et la fureur de la mer s'apaisa. 16 Ces hommes furent saisis d'une grande crainte de l'Eternel. Ils offrirent un sacrifice à l'Eternel et firent des vœux.
Jonas 1:13-16 Nous voyons dans ce texte, les marins ramer contre vent et marée : il s’agissait en fait du « vent » du mécontentement de l’Éternel, et la « marée », de Ses conseils.
Nous avons ici la démonstration qu’il est vain de penser pouvoir être sauvé par un autre moyen que celui d’inhiber nos péchés. Même notre conscience ne peut que redouter d’être coupable de meurtre. Lorsque nous sommes conduits par la Providence, Dieu réalise en fait, ce que bon Lui semble, et nous devons nous en satisfaire, même si cela ne nous plait pas toujours …
Le fait de jeter Jonas à la mer fit cesser la tempête. Dieu ne nous affligera pas en permanence, Il manifestera toutefois Sa désapprobation, tant que nous ne nous soumettrons pas à Lui, en nous détournant de nos péchés.
Assurément ces marins, d’origine païenne, ne subiront pas un sévère jugement, à l’instar de ceux qui professent être Chrétiens, et qui ne prient pas, lors de la détresse, ni ne profèrent d’actions de grâce, lors des délivrances remarquables.
Le Seigneur dirige toute créature, pouvant faire en sorte que certaines d’entre elles servent Ses intentions miséricordieuses envers Son peuple.
Le salut opéré par Dieu est ici remarquable : admirons Son pouvoir salutaire envers cet homme qui sombrait dans les flots, et Sa compassion, sauvant celui qui s’éloignait de Lui et L’avait offensé. Ce fut grâce à la compassion de l’Éternel que Jonas ne fut pas détruit. Il resta en vie durant trois jours et trois nuits, dans le ventre du poisson : c’était naturellement tout à fait impossible, mais pour Dieu, le Créateur de la nature, toutes choses sont possibles !
Jonas, par cette préservation miraculeuse, était une image de Christ : c’est d’ailleurs ce que déclarera plus tard notre bien-aimé Seigneur, en Matthieu 12:40 !