Livres de la Bible



Luc 1

Introduction

L’Evangile de Luc est attribué à un médecin non juif compagnon de voyage de l’apôtre Paul. Il se présente comme la première partie d’un ouvrage en deux volumes adressé aux Grecs et aux Romains cultivés (le 2e volume étant constitué par les Actes), et l’on situe traditionnellement sa rédaction dans les années 60 à 80 apr. J.-C. Il cherche à montrer que Jésus est venu pour être le Sauveur de tous les hommes, qu’ils soient juifs ou non, en relatant ses actes et ses paroles. Avec Matthieu et Marc, Luc forme le groupe des Evangiles dits «synoptiques» car ils présentent la vie de Jésus dans une perspective similaire.

Introduction de Matthew Henry

* On suppose généralement que Luc était un médecin et un compagnon de l’apôtre Paul. Le style de ses écrits, et sa connaissance des rites et des usages des Juifs montrent suffisamment qu’il l’était lui-même, alors que sa connaissance de la langue grecque et son nom révèlent en fait son origine païenne.

* Il est mentionné pour la première fois dans Actes 16:10,11, où il était avec Paul, à Troas ; il a accompagné l’apôtre à Jérusalem ; il était aussi avec lui dans son voyage Rome et lors de son emprisonnement.

* L’Évangile selon Luc paraît être conçu pour remplacer de nombreuses et fausses narrations qui circulaient çà et là ; il constitue également un récit authentique et inspiré de la vie, des miracles, et des doctrines de notre Seigneur, éléments reçus par ceux qui furent témoins de Sa vie ici-bas.

* Préface de l’Évangile selon Luc (1-4). Zacharie et Élisabeth (5-25). L’annonce de la naissance de Christ (26-38). Entrevue de Marie et d’Élisabeth (39-56). La naissance de Jean-Baptiste (57-66). La prophétie de Zacharie (67-80).


Naissance et jeunesse de Jésus 1.1–4.13
Objectif de l’auteur

1 Plusieurs ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, 2 d’après ce que nous ont transmis ceux qui ont été des témoins oculaires dès le commencement et qui sont devenus des serviteurs de la parole. 3 Il m'a donc paru bon à moi aussi, qui me suis soigneusement informé sur toutes ces choses dès l'origine, de te les exposer par écrit d'une manière suivie, excellent Théophile, 4 afin que tu reconnaisses la certitude des enseignements que tu as reçus.

1-4 Luc n’écrira rien qui ne puisse donner aux chrétiens des vues divergentes sur le contenu des Évangiles, et qui pourrait éventuellement les déstabiliser ; les écrits de l’évangéliste doivent par contre être crus sans réserve.

Les hommes les plus sages et les plus sincères ont « nourri » leur âme en toute confiance et satisfaction, avec la doctrine de Christ. De plus, les grands événements sur lesquels leurs espérances reposent ont été consignés par ceux qui ont été les témoins oculaires, depuis le commencement du ministère du Seigneur ; ces témoins, véritables « ministres » de la Parole, ont parachevé leur compréhension de ces événements grâce à l’inspiration divine.

Annonce de la naissance de Jean-Baptiste

5 Durant le règne d'Hérode sur la Judée, il y avait un prêtre du nom de Zacharie, de la classe d'Abia; sa femme était une descendante d'Aaron et s'appelait Elisabeth. 6 Tous deux étaient justes devant Dieu, ils suivaient d'une manière irréprochable tous les commandements et toutes les lois du Seigneur. 7 Ils n'avaient pas d'enfant, parce qu'Elisabeth était stérile, et ils étaient l'un et l'autre d'un âge avancé.

8 Or, pendant que Zacharie remplissait sa fonction de prêtre devant Dieu – c'était le tour de sa classe – 9 il fut désigné par le sort, d'après la règle en vigueur pour les prêtres, pour entrer dans le temple du Seigneur et y brûler le parfum. 10 Toute la multitude du peuple était dehors en prière, à l'heure de l'offrande du parfum. 11 Alors un ange du Seigneur apparut à Zacharie et se tint debout à droite de l'autel des parfums. 12 Zacharie fut troublé en le voyant et la peur s'empara de lui. 13 Mais l'ange lui dit: «N’aie pas peur, Zacharie, car ta prière a été exaucée. Ta femme Elisabeth te donnera un fils et tu l'appelleras Jean. 14 Il sera pour toi un sujet de joie et d'allégresse et beaucoup se réjouiront de sa naissance, 15 car il sera grand devant le Seigneur. Il ne boira ni vin ni boisson alcoolisée et il sera rempli de l'Esprit saint dès le ventre de sa mère. 16 Il ramènera beaucoup d'Israélites au Seigneur, leur Dieu. 17 Il marchera devant Dieu avec l'esprit et la puissance d'Elie pour ramener le cœur des pères vers leurs enfants et les rebelles à la sagesse des justes, afin de préparer pour le Seigneur un peuple bien disposé.» 18 Zacharie dit à l'ange: «A quoi reconnaîtrai-je cela? En effet, je suis vieux et ma femme est d'un âge avancé.» 19 L'ange lui répondit: «Je suis Gabriel, je me tiens devant Dieu; j'ai été envoyé pour te parler et pour t'annoncer cette bonne nouvelle. 20 Voici, tu seras muet et tu ne pourras plus parler jusqu'au jour où cela arrivera, parce que tu n'as pas cru à mes paroles qui s'accompliront au moment voulu.»

21 Cependant, le peuple attendait Zacharie et s'étonnait qu'il s’attarde si longtemps dans le temple. 22 Quand il sortit, il ne pouvait pas leur parler, et ils comprirent qu'il avait eu une vision dans le temple; il s'exprimait par signes et il resta muet. 23 Lorsque ses jours de service furent terminés, il rentra chez lui. 24 Quelque temps après, sa femme Elisabeth fut enceinte. Elle se cacha pendant cinq mois, disant: 25 «C’est l’œuvre que le Seigneur a faite quand il a porté le regard sur moi pour enlever ce qui faisait ma honte parmi les hommes.»

5-25 Le père et la mère de Jean-Baptiste étaient des pécheurs, comme chacun de nous : ils ont aussi été justifiés et sauvés de la même façon que chacun de nous, par la Puissance de Christ ; ils étaient cependant éminemment connus pour leur piété et leur intégrité. Ils n’avaient pas d’enfants, et ne pouvaient pas espérer en avoir, vu l’âge avancé d’Élisabeth. Pendant que Zacharie brûlait de l’encens dans le temple, la multitude entière du peuple priait à l’extérieur.

Toutes les prières que nous faisons monter vers Dieu sont entendues ; elles ne sont toutefois acceptées que par l’intercession de Christ, dans le temple de Dieu, dans les cieux. Ne nous attendons pas à être exaucés si nous n’adressons pas au Seigneur une prière qui ne vienne du fond de notre âme, sans aucune ferveur. Ne nous attendons pas non plus à ce que la meilleure de nos prières soit acceptée et nous apporte une réponse de paix, si ce n’est par la médiation de Christ, Celui qui vit à jamais, et qui est notre Intercesseur.

Les fréquentes prières que Zacharie adressait à Dieu recevaient une réponse de paix. Les prières de la foi sont enregistrées dans le ciel, elles ne sont pas oubliées. Les prières que nous avons faites, alors que nous étions jeunes, quand nous sommes « entrés » en ce monde, peuvent parfois ne recevoir leur réponse que lorsque nous sommes avancés en âge et sur le point de quitter cette terre. Les miséricordes divines reçues en réponse à la prière sont alors deux fois plus appréciées.

L’ange annonça à Zacharie qu’il aurait un fils dans sa vieillesse ; « il sera un instrument » dans la main de Dieu, utile à la conversion de beaucoup d’âmes ; il les préparera à recevoir l’Évangile de Christ. Il précèdera le Seigneur avec courage, zèle et sainteté, étant désintéressé envers les attraits et les plaisirs de ce monde. Le désobéissant et le rebelle seront ramenés à la sagesse, comme l’étaient leurs aïeux vertueux ; en fait, ils seront conduits vers la Sagesse de ce Juste (Christ) qui allait arriver parmi eux.

Zacharie entendit bien tout ce que l’ange lui disait ; mais il fut victime de son incrédulité. En le rendant muet, Dieu agit avec sagesse, parce que Zacharie avait émis quelques doutes, quant à Sa Parole.

Nous pouvons admirer la patience de Dieu envers nous : Il agit avec bonté envers Zacharie, afin que ce dernier ne puisse plus prononcer de paroles traduisant ses doutes et son incrédulité. Il a également affermi la foi de Son serviteur.

Quand nous culpabilisons sous le poids de notre péché, nous devons donner davantage de crédit à la Parole de Dieu ; dans le cas contraire, ne nous plaignons pas ! Même les véritables croyants peuvent déshonorer Dieu par leur incrédulité ; leur bouche est alors réduite au silence et à la confusion, alors qu’autrement, ils auraient loué Dieu avec joie et gratitude.

Dans nos relations avec Dieu, pleines de Grâce, il convient d’observer Sa merveilleuse considération à notre égard. Il nous observe avec toute Sa compassion et Sa bienveillance, et agit en conséquence avec nous !

Annonce de la naissance de Jésus

26 Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, 27 chez une vierge fiancée à un homme de la famille de David , appelé Joseph. Le nom de la vierge était Marie. 28 L'ange entra chez elle et dit: «Je te salue, toi à qui une grâce a été faite, le Seigneur est avec toi. [Tu es bénie parmi les femmes.]» 29 Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation. 30 L'ange lui dit: «N’aie pas peur, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 31 Voici que tu seras enceinte. Tu mettras au monde un fils et tu lui donneras le nom de Jésus. 32 Il sera grand et sera appelé Fils du Très-Haut, et le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son ancêtre. 33 Il régnera sur la famille de Jacob éternellement, son règne n'aura pas de fin.» 34 Marie dit à l'ange: «Comment cela se fera-t-il, puisque je n'ai pas de relations avec un homme?» 35 L'ange lui répondit: «Le Saint-Esprit viendra sur toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C'est pourquoi le saint enfant qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. 36 Voici qu'Elisabeth, ta parente, est elle aussi devenue enceinte d'un fils dans sa vieillesse. Celle que l'on appelait ‘la stérile’ est dans son sixième mois. 37 En effet, rien n'est impossible à Dieu.» 38 Marie dit: «Je suis la servante du Seigneur. Que ta parole s’accomplisse pour moi!» Et l'ange la quitta.

26-38 Nous avons dans ce texte, un récit relatif à la mère de notre Seigneur ; bien que nous ne devions pas lui adresser de prières, nous pouvons cependant louer Dieu, à son sujet.

Christ devait naître d’une façon miraculeuse. Les propos de l’ange signifiaient simplement : je te salue, toi qui as été spécialement choisie et favorisée par le Très-Haut, toi qui va recevoir un honneur que toutes les mères juives ont si longtemps désiré ! Cette apparition et ce salut merveilleux troublèrent Marie. L’ange lui assura qu’elle avait trouvé faveur auprès de Dieu, et qu’elle deviendrait la mère d’un fils, à qui elle devait donner le nom de Jésus, le Fils du Très-Haut, qui devait s’identifier, par Sa nature et Sa perfection avec le Seigneur Dieu. JÉSUS ! Le Nom qui rafraîchit les âmes défaillantes des pécheurs contrits ; un Nom doux à prononcer et à entendre : Jésus, un Sauveur !

Nous ne pouvons rien connaître de Sa richesse spirituelle, ni de notre propre pauvreté, si nous ne courons pas à Lui ; nous ne pouvons pas percevoir à quel point nous sommes perdus et que nous périssons, si le terme « Sauveur » ne nous offre que peu de saveur. Avons-nous été convaincus de l’énorme culpabilité qui repose sur nous et la colère divine résultante, qui plane au dessus de nos têtes, prête à fondre sur nous ? Nous devrions avoir continuellement cette pensée : « est-ce que le Sauveur m’appartient » ? Pour qu’il soit notre Sauveur, nous devons ôter tout ce qui entrave l’accès du chemin qui mène à Lui.

La réplique que Marie fit à l’ange traduisait sa foi et son humble admiration : elle n’a demandé aucun signe pour confirmer cette annonce, d’origine divine. « Sans contredit, le mystère de la piété est grand : Dieu a été manifesté en chair », 1 Timothée 3:16. Christ, allait devoir revêtir Sa nature humaine, tout en étant en parfaite harmonie avec celle, d’origine divine.

Nous devons, comme Marie dans ce texte, porter tous nos désirs vers la Parole de Dieu. Dans tout conflit, souvenons-nous qu’avec Dieu, rien n’est impossible ! Lorsque nous lisons et entendons Ses promesses, transformons-les en ce genre de prière : « je suis le serviteur du Seigneur ; qu’il me soit fait selon Sa Parole » !

39 A la même époque, Marie s'empressa de se rendre dans une ville de la région montagneuse de Juda. 40 Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Elisabeth. 41 Dès qu'Elisabeth entendit la salutation de Marie, son enfant remua brusquement en elle et elle fut remplie du Saint-Esprit. 42 Elle s'écria d'une voix forte: «Tu es bénie parmi les femmes et l'enfant que tu portes est béni. 43 Comment m'est-il accordé que la mère de mon Seigneur vienne vers moi? 44 En effet, dès que j'ai entendu ta salutation, l'enfant a tressailli de joie en moi. 45 Heureuse celle qui a cru, parce que ce qui lui a été dit de la part du Seigneur s'accomplira.»

46 Marie dit: «Mon âme célèbre la grandeur du Seigneur 47 et mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur, 48 parce qu'il a porté le regard sur son humble servante. En effet, voici, désormais toutes les générations me diront heureuse, 49 parce que le Tout-Puissant a fait de grandes choses pour moi. Son nom est saint, 50 et sa bonté s'étend de génération en génération sur ceux qui le craignent . 51 Il a agi avec la force de son bras, il a dispersé ceux qui avaient dans le cœur des pensées orgueilleuses. 52 Il a renversé les puissants de leurs trônes et il a élevé les humbles. 53 Il a rassasié de biens les affamés et il a renvoyé les riches les mains vides. 54 Il a secouru Israël, son serviteur, et il s'est souvenu de sa bonté 55 – comme il l'avait dit à nos ancêtres – en faveur d'Abraham et de sa descendance pour toujours.»

56 Marie resta environ trois mois avec Elisabeth, puis elle retourna chez elle.

39-56 Quand la Grâce divine commence à œuvrer dans une âme, il est bon que cette dernière partage cette expérience avec d’autres.

Quand Marie arriva chez Élisabeth, celle-ci prit conscience que celle qui approchait allait être la mère du grand Rédempteur. Au même moment elle fut remplie du Saint-Esprit ; elle déclara, sous cette influence, que Marie et l’enfant qu’elle attendait étaient bénis et allaient être vraiment heureux d’être si étrangement honorés par le Dieu Tout-Puissant.

Marie, étant elle aussi sous l’influence du Saint-Esprit et réjouie par les merveilleuses paroles d’Élisabeth, laissa éclater sa joie, son admiration, et sa gratitude. Elle savait qu’elle était elle-même une pécheresse, ayant besoin d’un Sauveur, et qu’elle ne pouvait pas se réjouir autrement qu’en Dieu, d’où son intérêt pour Son propre salut, au travers du Messie promis.

Ceux qui constatent leur besoin de Christ, étant désireux de connaître Sa Justice et la vie qu’Il peut offrir, sont comblés par les meilleures bénédictions ; ils en sont abondamment reconnaissants ! Le Seigneur comblera les désirs du « pauvre en esprit », celui qui s’attend à des bénédictions spirituelles, alors que l’homme imbu de lui-même sera rejeté au loin …

Naissance de Jean-Baptiste

57 Le moment où Elisabeth devait accoucher arriva et elle mit au monde un fils. 58 Ses voisins et ses parents apprirent que le Seigneur avait fait preuve d’une grande bonté envers elle, et ils se réjouirent avec elle. 59 Le huitième jour, ils vinrent pour circoncire l'enfant. Ils voulaient l’appeler Zacharie, d’après le nom de son père, 60 mais sa mère prit la parole et dit: «Non, il sera appelé Jean.» 61 Ils lui dirent: «Il n'y a dans ta parenté personne qui porte ce nom» 62 et ils firent des signes à son père pour savoir comment il voulait qu'on l'appelle. 63 Zacharie demanda une tablette et il écrivit: «Son nom est Jean.» Tous furent dans l'étonnement. 64 Immédiatement sa bouche s'ouvrit, sa langue se délia, et il parlait et bénissait Dieu. 65 La crainte s'empara de tous les habitants des environs, et dans toute la région montagneuse de Judée on s'entretenait de tous ces événements. 66 Tous ceux qui les apprirent les gardèrent dans leur cœur, et ils disaient: «Que sera donc cet enfant?» Et [en effet] la main du Seigneur était avec lui.

57-66 Dans ces versets, nous avons un récit relatif à la naissance de Jean-Baptiste ; remarquons la grande joie qui régnait parmi tous les membres de sa famille !

L’enfant sera appelé Jean, ou « celui qui apporte la Grâce » parce qu’il allait apporter l’Évangile de Christ, par lequel la Grâce de Dieu allait rayonner au plus haut point.

Zacharie recouvra la parole. Son incrédulité avait auparavant cloué sa bouche, mais le fait de croire, la lui ouvrit de nouveau : il crut, donc il parla ! Quand Dieu ouvre nos lèvres, nos bouches doivent proclamer Sa louange ; il vaut mieux se taire que de parler sans louer Dieu !

Le texte nous indique : « et la main du Seigneur était avec Jean ». Dieu dispose de voies, de destinées particulières pour agir sur les enfants, et ce, dès leur plus jeune âge : nous sommes incapables d’en expliquer la raison. Nous devrions bien observer les desseins de Dieu, et attendre leur accomplissement !

67 Son père Zacharie fut rempli du Saint-Esprit et prophétisa en ces termes: 68 «Béni soit le Seigneur, le Dieu d'Israël, parce qu'il a visité et racheté son peuple. 69 Il nous a donné un puissant Sauveur dans la famille de son serviteur David. 70 C’est ce qu’il avait annoncé par la bouche de ses saints prophètes des temps anciens: 71 un Sauveur qui nous délivre de nos ennemis et de la domination de tous ceux qui nous détestent! 72 Ainsi, il manifeste sa bonté envers nos ancêtres et se souvient de sa sainte alliance, 73 conformément au serment qu'il avait fait à Abraham, notre ancêtre: 74 il avait juré qu'après nous avoir délivrés de nos ennemis il nous accorderait de le servir sans crainte, 75 en marchant devant lui dans la sainteté et dans la justice tous les jours de notre vie.

76 »Et toi, petit enfant, tu seras appelé prophète du Très-Haut, car tu marcheras sous le regard du Seigneur pour préparer ses chemins 77 et pour donner à son peuple la connaissance du salut par le pardon de ses péchés, 78 à cause de la profonde bonté de notre Dieu. Grâce à elle, le soleil levant nous a visités d'en haut 79 pour éclairer ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort , pour diriger nos pas sur le chemin de la paix.»

80 L'enfant grandissait et se fortifiait en esprit. Il resta dans les déserts jusqu'au jour où il se présenta devant Israël.

67-80 Zacharie fit une prophétie relative au Royaume et au salut du Messie ; à cette prophétie, l’Évangile apporte la Lumière en plus : en lui Elle se manifeste !

Avec l’arrivée de Jean-Baptiste, le « jour spirituel » commença à poindre ; il a ensuite continué rapidement sa progression, pour atteindre sa parfaite apogée. L’Évangile nous fait découvrir cette Lumière : il nous révèle tout ce qui nous maintenait entièrement dans l’obscurité ; il est destiné à transmettre cette Lumière à ceux qui sont assis dans les ténèbres, Lumière de la connaissance de la Gloire divine, en la personne de Jésus-Christ. L’Évangile ranime : il apporte la Lumière à ceux qui sont assis dans la vallée de l’ombre de la mort, tels des prisonniers condamnés, dans un cachot. L’Évangile dirige : il est un guide à nos pieds, dans le sentier qui nous conduit vers la paix, Romains 3:17.

Jean témoigna des preuves d’une foi authentique et vigoureuse ; il manifesta de saintes affections, étant au-dessus de la crainte et de l’amour du monde. Il a « mûri » ainsi, pour l’utilité du plus grand nombre ; il vivait retiré, jusqu’à ce qu’il soit présenté ouvertement comme l’annonciateur du Messie.

Poursuivons la paix, avec tous les hommes, comme nous la recherchons avec Dieu. Et si la volonté de Dieu consiste à ce que nous vivions marginalement, cherchons avec ardeur à croître spirituellement, nous fortifiant dans la Grâce de Jésus-Christ !


Texte biblique de la Bible Version Segond 21
Copyright © 2007 Société Biblique de Genève
Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.

Commentaires de Matthew Henry
Traduction française par Dominique Osché.
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