Situé au 8e siècle av. J.-C. par son titre (1.1), le Livre d’Osée reflète le ministère prophétique d’un probable résident du royaume du nord, contemporain d’Esaïe et de Michée. Il fustige principalement l’idolâtrie et la corruption associées à la prospérité matérielle en Israël et présente la relation entre l’Eternel et son peuple sous les traits d’une relation conjugale réellement vécue ou seulement mimée (selon les interprétations) par le prophète.
* On suppose qu’Osée faisait partie du peuple d’Israël. Il a vécu et a prophétisé pendant une longue période. L’objet de ces prédictions paraît être de détecter, de réprouver et de convaincre la nation juive et en particulier les Israélites, des péchés commis et de leur idolâtrie. Le royaume était également très corrompu. L’auteur invite néanmoins le peuple à la repentance, avec des promesses de miséricorde ; il prédit la bonne nouvelle de la future restauration des Israélites et des Juifs ainsi que leur conversion finale au Christianisme.
* L’idolâtrie honteuse des dix tribus est représentée sous forme imagée (Osée 1:1-7). L’appel des Gentils, et l’unité d’Israël et de Juda, sous le regard de Christ (Osée 1:8-11).
1 Parole de l'Eternel adressée à Osée, fils de Beéri, durant les règnes d'Ozias, de Jotham, d'Achaz et d'Ezéchias sur Juda, et durant celui de Jéroboam, fils de Joas, sur Israël. 2 Début des paroles de l’Eternel à Osée.
L'Eternel dit à Osée: «Va prendre une femme prostituée et des enfants de prostitution! En effet, le pays se prostitue, il abandonne l'Eternel.»
3 Il alla prendre Gomer, fille de Diblaïm. Elle devint enceinte et lui donna un fils. 4 L'Eternel lui dit: «Appelle-le Jizreel, car encore un peu de temps et j’interviendrai contre la famille de Jéhu à cause du sang versé à Jizreel , je mettrai fin au royaume de la communauté d'Israël. 5 Ce jour-là, je briserai l'arc d'Israël dans la vallée de Jizreel.»
6 Elle fut de nouveau enceinte et mit au monde une fille. L'Eternel dit à Osée: «Appelle-la Lo-Ruchama , car je ne continuerai plus à avoir compassion de la communauté d'Israël, je ne lui pardonnerai plus. 7 En revanche, j'aurai compassion de la communauté de Juda. Je les sauverai par l'Eternel, leur Dieu, et je ne les sauverai ni par l'arc, ni par l'épée, ni par les combats, ni par les chevaux, ni par les cavaliers.»
Osée 1:1-7 Bien qu’Israël soit prospère, Osée, avec audace, avertit le peuple pour les péchés commis, il prédit sa destruction.
Les hommes ne doivent pas être encouragés dans la pratique de leurs péchés, même s’ils prospèrent ici-bas ; ils ne pourront guère continuer, même s’ils persistent dans ce sens. Le prophète doit montrer aux enfants d’Israël leur péché. Il doit leur signifier à quel point cela est excessif et honteux. Leur idolâtrie était bien le péché qui leur était reproché. Donner à d’autres la gloire qui doit revenir à Dieu seul est pour Lui une injure et un affront ; c’est semblable à la frustration d’un mari dont la femme irait vers un étranger.
Le Seigneur, sans aucun doute, a de bonnes raisons de donner de telles instructions au prophète ; cela présente une image touchante de la bonté et de la patience infinies de Dieu vis-à-vis de la perversité et de l’ingratitude d’Israël.
Nous devrions être vraiment touchés et sensibilisés par la perversité des autres, qui met à l’épreuve la patience de l’Esprit divin, et qui Le peine. Soyons prêts à supporter la croix que le Seigneur place devant nous. Le prophète se doit de souligner, par les noms qu’il donne à ses enfants, la ruine du peuple. Il prédit, par le nom de son premier enfant, la chute de la famille royale : « appelle-le Jizreel », ce qui signifie dispersion. Il prédit, dans le nom du deuxième enfant, l’abandon de la nation, par Dieu ; Lo-Ruchama, « Le mal aimé », ou « celui qui n’a pas obtenu miséricorde ». Dieu a révélé sa grande miséricorde mais Israël a abusé de cette faveur. L’état de péché a fait refuser la clémence divine, pour Israël, le peuple de Dieu.
Si la grâce est refusée, aucune autre miséricorde ne peut être escomptée. Bien que certains persistent dans leur incrédulité, Dieu préservera son église dans ce monde jusqu’à la fin du temps qu’Il a décrété. Notre salut ne tient qu’à la miséricorde divine, notre propre mérite n’entre pas en ligne de compte. Ce salut est certain, Dieu en est l’Auteur ; nul ne pourra empêcher cette œuvre divine !
8 Elle sevra Lo-Ruchama, puis elle devint enceinte et mit au monde un fils. 9 L'Eternel dit: «Appelle-le Lo-Ammi , car vous n'êtes pas mon peuple et moi, je ne suis pas votre Dieu.
Osée 1:8-9 Le rejet temporaire d’Israël est imagé par le nom d’un autre enfant : « appelle-le Lo-Ammi », « Non pas mon peuple ». Le Seigneur rompt toute relation avec Israël. Nous aimons Dieu parce qu’Il nous a aimés le premier ; mais si notre être rejette cet amour, nous sommes pleinement responsables de notre folie. La miséricorde divine est bien présente, même au sein de Sa colère ; le rejet de Dieu n’est jamais définitif. La main divine qui a châtié est la même que celle qui guérira. Des promesses vraiment précieuses sont données ici au peuple d’Israël, elles peuvent nous concerner également, dans notre vie. Certains pensent que ces promesses n’auront leur plein accomplissement qu’au moment de la conversion générale et totale des Juifs, aux derniers jours. Cette promesse est adressée également par Paul, à la fois aux gentils et aux juifs, Romains 9:25,26, et par Pierre, 1Pierre 2:10.
Croire en Christ, c’est le posséder en tant que « Chef », c’est s’engager à Le suivre, en tant que Guide et Maître. Prions pour la venue du jour glorieux où il y aura un seul et même Seigneur, régnant sur toute la terre !