* Les messagers de David sont maltraités par Hanun (1-5). Les Ammonites sont battus (6-14). Les Syriens sont battus (15-19).
1 Après cela, le roi des Ammonites mourut et son fils Hanun devint roi à sa place. 2 David se dit: «Je vais montrer de la bonté envers Hanun, le fils de Nachash, tout comme son père en a montré envers moi.» Et il envoya ses serviteurs le consoler au sujet de son père. Lorsque les serviteurs de David arrivèrent dans le pays des Ammonites, 3 les chefs des Ammonites dirent à leur maître Hanun: «Penses-tu que ce soit pour honorer ton père que David t'envoie des consolateurs? N'est-ce pas pour faire une reconnaissance de la ville, pour l’explorer et la détruire, qu'il envoie ses serviteurs vers toi?» 4 Alors Hanun arrêta les serviteurs de David, leur fit raser la moitié de la barbe et fit couper leurs habits par le milieu jusqu'en haut des cuisses. Puis il les renvoya. 5 On en informa David et il envoya des messagers à leur rencontre, car ces hommes étaient couverts de honte. Le roi leur fit dire: «Restez à Jéricho jusqu'à ce que votre barbe ait repoussé et ne revenez qu’ensuite.»
1-5 Nakhash était un ennemi d’Israël, mais malgré cela, il témoigna d’une certaine amabilité envers David. Ce dernier résolut donc, à titre de reconnaissance, d’envoyer ses condoléances à sa famille. Si un Pharisien donne son aumône avec fierté, bien que Dieu ne récompense pas une telle attitude, celui qui bénéficie de cette générosité, doit remercier en retour, le donateur.
Ceux qui supportent l’animosité de leurs voisins sont persuadés que ces derniers tiennent le même raisonnement à leur égard. Cette attitude est significative de notre mauvaise nature : les hommes n’aiment personne … davantage qu’eux-mêmes ! Les personnes les mieux intentionnées ne doivent pas s’étonner de se voir ainsi incomprises, lorsqu’elles veulent pratiquer le bien.
La charité ne cherche aucun mal. Selon les coutumes de l’époque, Hanun traita les ambassadeurs de David avec le plus grand mépris. David se montra vraiment soucieux, en voyant l’état de ses domestiques, à leur retour.
Apprenons à ne pas faire des reproches injustes ; ils ne pourront que se diffuser, pour finalement se retourner, vers ceux qui les auront émis, en les couvrant de honte. Une mauvaise réputation faite à tort blesse dans l’immédiat mais subsiste et finit toujours par croître et ressurgir, comme les barbes des serviteurs de David !
« Dieu fera paraître Sa Justice comme la lumière », attendons-Le donc patiemment, Psaumes 37:6,7 !
6 Voyant qu’ils avaient provoqué le dégoût de David, les Ammonites firent engager 20'000 fantassins chez les Syriens de Beth-Rehob et chez ceux de Tsoba, 1000 hommes chez le roi de Maaca et 12'000 chez les habitants de Tob. 7 A cette nouvelle, David envoya contre eux Joab et toute l'armée, les hommes vaillants. 8 Les Ammonites sortirent de leurs villes et se rangèrent en ordre de bataille à l'entrée de la ville. Les Syriens de Tsoba et de Rehob ainsi que les hommes de Tob et de Maaca étaient à part dans la campagne.
9 Joab vit qu'il avait à combattre par-devant et par-derrière. Il choisit alors sur toute l'élite d'Israël un groupe qu'il plaça en face des Syriens. 10 Il plaça le reste du peuple sous le commandement de son frère Abishaï, pour qu’il s’oppose aux Ammonites. 11 Il lui dit: «Si les Syriens sont plus forts que moi, tu viendras à mon secours, et si les Ammonites sont plus forts que toi, je viendrai au tien. 12 Sois fort, montrons du courage pour notre peuple et pour les villes de notre Dieu, et que l'Eternel fasse ce qui lui semblera bon!» 13 Joab s'avança avec sa troupe pour attaquer les Syriens, et ceux-ci prirent la fuite devant lui. 14 Quand les Ammonites virent que les Syriens s’étaient enfuis, ils prirent eux aussi la fuite devant Abishaï et rentrèrent dans la ville. Joab s'éloigna des Ammonites et revint à Jérusalem.
6-14 Ceux qui sont en guerre contre les puissances des ténèbres, aux côtés de Christ, le « Fils de David », sont non seulement un sujet de provocation pour leurs ennemis, mais aussi les initiateurs du conflit. Dieu possède toutes les forces nécessaires pour lutter contre ceux qui osent défier Sa colère, Esaïe 5:19 ; Il saura convaincre les Siens qu’aucun de ceux qui ont endurci leur cœur contre Lui ne pourra prospérer.
Les « soldats » de Christ devraient se soutenir mutuellement dans leur guerre contre Satan.
Que rien ne manque dans notre « armure spirituelle », le combat mené doit conduire à la victoire. Quand nous sommes persuadés d’accomplir notre devoir, nous pouvons, avec satisfaction, laisser Dieu conduire les événements, possédant avec assurance, l’espérance qu’Il nous sauvera, à Sa manière et au temps voulu !
15 Voyant qu'ils avaient été battus par Israël, les Syriens regroupèrent leurs forces. 16 Hadadézer envoya chercher les Syriens qui habitaient de l'autre côté de l’Euphrate. Ils arrivèrent à Hélam, avec à leur tête Shobac, le chef de l'armée d'Hadadézer. 17 On l'annonça à David, qui rassembla tout Israël, passa le Jourdain et vint à Hélam. Les Syriens se rangèrent en ordre de bataille face à David et combattirent contre lui, 18 mais ils prirent la fuite devant Israël. David tua parmi eux l’équipage de 700 chars et 40'000 cavaliers. Il frappa aussi Shobac, le chef de leur armée, qui mourut sur place. 19 Tous les rois soumis à Hadadézer, se voyant battus par Israël, firent la paix avec les Israélites et leur furent asservis. Quant aux Syriens, ils n'osèrent plus se porter au secours des Ammonites.
15-19 Ce texte décrit une nouvelle tentative de guerre, des Syriens contre Israël. Les prétextes les plus vils pour engendrer les conflits finissent toujours par ressurgir, même s’ils sont réactivés par des motifs insignifiants ; il en est ainsi des ennemis de Christ, le « Fils de David ». Mais maintenant, prenait corps la promesse faite à Abraham, dans Genèse 15:18, et répétée à Josué, dans Josué 1:4, promesse stipulant que les frontières d’Israël devaient s’étendre jusqu’à l’Euphrate. Il nous faut apprendre par conséquent qu’il est dangereux d’aider ceux qui luttent contre Dieu, car quand ces derniers chutent, leurs associés les accompagnent inexorablement.