* Soixante-dix disciples sont envoyés par Jésus (1-16). L’euphorie des disciples de Christ (17-24). Le bon Samaritain (25-37). Jésus dans la maison de Marthe et Marie (38-42).
1 Après cela, le Seigneur désigna encore 70 autres disciples et les envoya devant lui deux par deux dans toutes les villes et dans tous les endroits où lui-même devait aller. 2 Il leur dit: «La moisson est grande, mais il y a peu d'ouvriers. Priez donc le maître de la moisson d'envoyer des ouvriers dans sa moisson. 3 Allez-y! Je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. 4 Ne prenez ni bourse, ni sac, ni sandales et ne saluez personne en chemin. 5 Dans toute maison où vous entrerez, dites d'abord: ‘Que la paix soit sur cette maison!’ 6 Et s'il se trouve là un homme de paix, votre paix reposera sur lui; sinon, elle reviendra sur vous. 7 Restez dans cette maison, mangez et buvez ce qu'on vous donnera, car *l'ouvrier mérite son salaire . N'allez pas de maison en maison. 8 Dans toute ville où vous entrerez et où l'on vous accueillera, mangez ce que l'on vous offrira, 9 guérissez les malades qui s'y trouveront et dites-leur: ‘Le royaume de Dieu s'est approché de vous.’ 10 Mais dans toute ville où vous entrerez et où l'on ne vous accueillera pas, allez dans les rues et dites: 11 ‘Nous secouons contre vous même la poussière de votre ville qui s'est attachée à nos pieds. Sachez cependant que le royaume de Dieu s'est approché [de vous].’ 12 Je vous dis que, ce jour-là, Sodome sera traitée moins sévèrement que cette ville-là.
13 »Malheur à toi, Chorazin, malheur à toi, Bethsaïda, car si les miracles accomplis au milieu de vous l'avaient été dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps que leurs habitants se seraient repentis , habillés d’un sac et assis dans la cendre . 14 C'est pourquoi, lors du jugement Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. 15 Et toi, Capernaüm , qui as été élevée jusqu'au ciel, tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts. 16 Celui qui vous écoute m'écoute, celui qui vous rejette me rejette, et celui qui me rejette rejette celui qui m'a envoyé.»
1-16 Christ envoya soixante-dix autres disciples, deux par deux, afin qu’ils puissent se fortifier et s’encourager mutuellement.
Le ministère de l’Évangile appelle les hommes à recevoir Christ en tant que Prince et Sauveur ; Il siègera assurément avec la puissance de Son Esprit, en tous lieux où Il enverra Ses fidèles serviteurs. Quant à ceux qui recevront la Grâce divine en vain, leur ruine sera véritablement affreuse.
Ceux qui méprisent les fidèles serviteurs de Christ, qui manifestent de viles pensées à leur égard et les regardent dédaigneusement, seront considérés comme des personnes témoignant également leur mépris envers Dieu et Jésus-Christ.
17 Les 70 revinrent tout joyeux et dirent: «Seigneur, même les démons nous sont soumis en ton nom.» 18 Jésus leur dit: «Je regardais Satan tomber du ciel comme un éclair. 19 Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions et sur toute la puissance de l'ennemi, et rien ne pourra vous nuire. 20 Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans le ciel.»
21 A ce moment même, Jésus fut rempli de joie par le Saint-Esprit et il dit: «Je te suis reconnaissant, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et les as révélées aux enfants. Oui, Père, je te suis reconnaissant car c’est ce que tu as voulu. 22 Mon Père m’a tout donné et personne ne sait qui est le Fils, si ce n'est le Père, ni qui est le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.» 23 Puis il se tourna vers les disciples et leur dit en privé: «Heureux les yeux qui voient ce que vous voyez! 24 En effet, je vous le dis, beaucoup de prophètes et de rois ont désiré voir ce que vous voyez et ne l'ont pas vu, entendre ce que vous entendez et ne l'ont pas entendu.»
17-24 Toutes nos victoires sur Satan sont obtenues par un pouvoir qui provient de Jésus-Christ, et c’est à Lui qu’en revient toute la louange. Méfions-nous toutefois de toute fierté spirituelle, fierté qui en a anéanti plus d’un …
Notre Seigneur s’est réjoui devant la chance qu’avaient ces âmes de pouvoir acquérir le salut. Cet instant de joie était tout à fait pertinent ; en fait, Jésus éprouvait peu ce genre de jubilation, c’était un homme de peines : Il s’est réjoui au moment où Il vit la chute de Satan, tout en entendant parler du succès de Ses serviteurs. Christ a toujours résisté aux orgueilleux, et fait grâce aux humbles.
Plus nous dépendrons en toute simplicité de l’enseignement, de l’aide et de la bénédiction du Fils de Dieu, plus nous connaîtrons simultanément le Père et le Fils : nous serons alors vraiment bénis et nous verrons la Gloire céleste en entendant la Parole du Sauveur Divin ; tout cela nous sera extrêmement utile quand nous devrons promouvoir Sa cause !
25 Un professeur de la loi se leva et dit à Jésus pour le mettre à l'épreuve: «Maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle?» 26 Jésus lui dit: «Qu'est-il écrit dans la loi? Qu'y lis-tu?» 27 Il répondit: «Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ta pensée, et ton prochain comme toi-même .» 28 «Tu as bien répondu, lui dit Jésus. Fais cela et tu vivras.» 29 Mais lui, voulant se justifier, dit à Jésus: «Et qui est mon prochain?» 30 Jésus reprit la parole et dit: «Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba entre les mains de brigands qui le dépouillèrent, le rouèrent de coups et s'en allèrent en le laissant à moitié mort. 31 Un prêtre qui, par hasard, descendait par le même chemin vit cet homme et passa à distance. 32 De même aussi un Lévite arriva à cet endroit; il le vit et passa à distance. 33 Mais un Samaritain qui voyageait arriva près de lui et fut rempli de compassion lorsqu'il le vit. 34 Il s'approcha et banda ses plaies en y versant de l'huile et du vin; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit dans une auberge et prit soin de lui. 35 Le lendemain, [à son départ,] il sortit deux pièces d’argent, les donna à l'aubergiste et dit: ‘Prends soin de lui, et ce que tu dépenseras en plus, je te le rendrai à mon retour.’ 36 Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands?» 37 «C'est celui qui a agi avec bonté envers lui», répondit le professeur de la loi. Jésus lui dit [donc]: «Va agir de la même manière, toi aussi.»
25-37 Si nous parlons d’une manière insouciante, de la vie éternelle, et du chemin qui y conduit, nous prenons le nom de Dieu en vain. Personne n’aimera jamais Dieu et son prochain du moindre amour véritable et spirituel, s’il n’est pas devenu « participant de la Grâce », Celle qui amène à la conversion. Hélas, le cœur de l’orgueilleux est fermement opposé à ces principes …
Christ, dans cette parabole, a cité l’exemple d’un pauvre Juif en détresse, soulagé par un Samaritain bienveillant. Ce pauvre homme, attaqué et blessé par des voleurs, gisait presque mourant. Ceux qui auraient dû être ses amis l’ont laissé abandonné, alors qu’il a été pris en charge par un étranger : un Samaritain, d’une nation que les Juifs méprisaient et détestaient, et avec qui ils n’entretenaient aucune relation.
Il est lamentable de voir à quel point l’égoïsme gouverne à tous niveaux : combien sont nombreuses les excuses que se donnent les hommes, pour éviter tout dérangement ou toute dépense pour soulager les autres. Le véritable chrétien, quant à lui, est dirigé par l’amour, véritable « loi » écrite en son cœur. L’Esprit de Christ demeure en lui ; l’image de Christ est renouvelée en son âme !
Cette parabole est une belle application du commandement d’aimer notre prochain comme nous-mêmes, sans distinction de nation, de parti, ou de toute autre considération. Ce texte souligne également la prévenance et l’Amour que Dieu, par notre Sauveur, manifeste envers les hommes coupables et misérables.
Nous étions à l’origine, comme ce pauvre voyageur affligé. Satan, notre ennemi, nous a volés, et blessés : tel est le mal que nous occasionne le péché. Mais notre Sauveur béni a eu compassion de nous. Le croyant considère que Jésus l’a aimé, et a donné Sa vie pour lui, alors qu’il n’était qu’un ennemi et un rebelle ; ce Sauveur ayant montré Sa Miséricorde, offre à ce racheté d’en faire autant.
Il est du devoir de chacun de nous, là où nous sommes, et selon nos capacités, de secourir, d’aider, et soulager tous ceux qui sont dans la détresse et la nécessité.
38 Comme Jésus était en chemin avec ses disciples, il entra dans un village, et une femme du nom de Marthe l’accueillit dans sa maison. 39 Elle avait une sœur appelée Marie, qui s'assit aux pieds de Jésus et écoutait ce qu’il disait. 40 Marthe était affairée aux nombreuses tâches du service. Elle survint et dit: «Seigneur, cela ne te fait-il rien que ma sœur me laisse seule pour servir? Dis-lui donc de venir m'aider.» 41 Jésus lui répondit: «Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses, 42 mais une seule est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, elle ne lui sera pas enlevée.»
38-42 Le fait qu’un sermon soit prêché dans une maison ordinaire ne le rend pas mauvais pour autant ; quand nos amis nous visitent, on doit tout faire pour que leur âme en tire du bénéfice. Quand on est « assis » spirituellement aux pieds du Seigneur, cela révèle un empressement à recevoir Sa parole, et une soumission à Ses commandements.
Marthe était occupée à recevoir Jésus et ceux qui étaient venus avec lui. Cette attitude nous montre le respect qu’elle avait envers notre Seigneur Jésus et en même temps le souci des affaires de la maison. Mais sa conduite était quelque peu blâmable : elle montrait trop de zèle dans son service, elle y consacrait toute son énergie, ne recherchant que la perfection.
Les affaires du monde peuvent nous « piéger », si elles sont une entrave au service de Dieu, et si elles nuisent au bien de notre âme. Que de temps utile est parfois gaspillé, combien de dépenses sont parfois inadéquates, même pour accueillir des serviteurs de l’Évangile !
Bien que Marthe soit quelque peu fautive, elle manifestait cependant une grande dévotion, et sa conduite générale n’a jamais failli.
La faveur divine est nécessaire à notre bonheur ; le salut de Christ est nécessaire à notre « sécurité » spirituelle. Quand cela est bien compris, toutes les autres tâches seront accomplies convenablement !
Christ a déclaré que Marie avait choisi la bonne part. Pour elle, le nécessaire a été accompli : se placer sous la « houlette » de Christ. Lors de notre départ dans l’au-delà, tout ce qui nous appartient ici-bas nous sera enlevé ; par contre, rien ne nous séparera de l’Amour de Christ ! Les hommes et les démons ne peuvent pas nous ôter cet Amour, cela serait contraire à la Volonté divine.
Accomplissons avec diligence l’essentiel et le nécessaire de notre tâche !