* La question des pharisiens concernant le divorce (1-12). L’amour de Christ pour les jeunes enfants (13-16). Le dialogue de Christ avec le jeune homme riche (17-22). L’obstacle que rencontrent les riches (23-31). Christ annonce Ses souffrances (32-45). Bartimée est guéri (46-52).
1 Jésus partit de là et se rendit dans le territoire de la Judée, de l'autre côté du Jourdain. La foule se rassembla de nouveau près de lui et, conformément à son habitude, il se mit encore à l'enseigner.
2 Les pharisiens l'abordèrent et, pour lui tendre un piège, ils lui demandèrent s'il est permis à un homme de divorcer de sa femme. 3 Il leur répondit: «Que vous a prescrit Moïse?» 4 «Moïse, dirent-ils, nous a permis d'écrire une lettre de divorce et de renvoyer notre femme .» 5 Jésus leur dit: «C'est à cause de la dureté de votre cœur que Moïse vous a donné cette règle. 6 Mais au commencement de la création, Dieu a fait l'homme et la femme; 7 c'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère [et s'attachera à sa femme], 8 et les deux ne feront qu’un . Ainsi, ils ne sont plus deux mais ne font qu’un. 9 Que l'homme ne sépare donc pas ce que Dieu a uni.»
10 Lorsqu'ils furent dans la maison, les disciples l'interrogèrent encore là-dessus. 11 Il leur dit: «Celui qui renvoie sa femme et qui en épouse une autre commet un adultère envers elle, 12 et si une femme divorce de son mari et en épouse un autre, elle commet un adultère.»
1-12 Que Jésus soit n’importe où, la foule s’attroupait autour de Lui, et Il enseignait. Christ prêchait constamment !
Dans ce texte, Jésus montre la raison pour laquelle la loi de Moïse autorisait le divorce : en fait, l’homme ne doit pas séparer ce que Dieu a uni ; cependant, cette loi n’existait qu’à cause de la dureté du cœur humain.
Dieu Lui même unit l’homme et la femme, pour qu’ils puissent se réconforter et s’aider mutuellement. Ce lien que Dieu a noué ne doit pas être brisé à la légère. Que ceux qui veulent répudier leur épouse considèrent bien ce qu’ils deviendraient, si Dieu agissait avec eux de la même manière …
13 Des gens lui amenaient des petits enfants afin qu'il les touche, mais les disciples leur firent des reproches. 14 Voyant cela, Jésus fut indigné et leur dit: «Laissez les petits enfants venir à moi et ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. 15 Je vous le dis en vérité: celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera pas.» 16 Puis il les prit dans ses bras et les bénit en posant les mains sur eux.
13-16 Des parents amenèrent leurs petits enfants à Christ, afin qu’Il les bénît. On ne sait pas si ces jeunes étaient malades et avaient besoin d’être guéris, ou s’ils allaient vers Jésus pour être enseignés par Lui, mais ceux qui avaient la responsabilité de les élever, étaient persuadés que la bénédiction de ce Dernier serait bénéfique pour leur âme : c’est pourquoi ils firent approcher ces jeunes du Seigneur. Jésus ordonna donc qu’ils Lui soient amenés, et rien ne devait entraver cet ordre.
On devrait conduire les enfants vers le Sauveur dès leur aptitude à comprendre Ses paroles. Nous devons, nous aussi, recevoir le Royaume de Dieu comme de « petits enfants », et en tant que tels, nous devons rester sous l’influence de Christ et de Sa Grâce, comme le sont les jeunes sous l’égide de leurs parents.
17 Comme Jésus se mettait en chemin, un homme accourut et se jeta à genoux devant lui: «Bon maître, lui demanda-t-il, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle?» 18 Jésus lui dit: «Pourquoi m'appelles-tu bon? Personne n'est bon, si ce n'est Dieu seul. 19 Tu connais les commandements: Tu ne commettras pas d'adultère; tu ne commettras pas de meurtre; tu ne commettras pas de vol; tu ne porteras pas de faux témoignage ; tu ne feras de tort à personne; honore ton père et ta mère .» 20 Il lui répondit: «Maître, j'ai respecté tous ces commandements dès ma jeunesse.» 21 L'ayant regardé, Jésus l'aima, et il lui dit: «Il te manque une chose: va vendre tout ce que tu as, donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens, [charge-toi de la croix] et suis-moi.» 22 Mais l’homme s'assombrit à cette parole et s'en alla tout triste, car il avait de grands biens.
17-22 Ce jeune homme riche montra un grand intérêt pour le domaine spirituel. Il demanda à Jésus ce qu’il devait faire pour connaître la félicité éternelle. La plupart des hommes aspirent aux biens de ce monde, quels qu’ils soient, Psaumes 4:6.
Le jeune homme demanda quelle attitude pratiquer ici-bas, afin de pouvoir jouir dans le ciel d’une grande récompense. Christ encouragea cette démarche, en le félicitant pour sa foi, et en lui dictant une ligne de conduite. Mais un problème surgit au cours de l’échange entre Jésus et ce jeune homme : ce dernier Lui demandant ce qu’il devait faire en plus, pour obtenir la vie éternelle, Christ voulut alors vérifier les bonnes intentions de cette demande : le jeune homme avait-il la volonté de supporter sa « croix » pour le présent, dans l’attente d’une « couronne » dans le ciel ?
Cet homme était désolé de ne pas pouvoir devenir facilement un disciple de Christ : il ne pouvait pas obtenir la vie éternelle et garder en même temps ce qu’il possédait ici-bas. Il partit donc, attristé.
Voir Matthieu 6:24 : « vous ne pouvez servir Dieu et Mammon ».
23 Regardant autour de lui, Jésus dit à ses disciples: «Qu'il est difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu!» 24 Les disciples furent effrayés de ce que Jésus parlait ainsi. Il reprit: «Mes enfants, qu'il est difficile [à ceux qui se confient dans les richesses] d'entrer dans le royaume de Dieu! 25 Il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.» 26 Les disciples furent encore plus étonnés et se dirent les uns aux autres: «Qui donc peut être sauvé?» 27 Jésus les regarda et dit: «Aux hommes cela est impossible, mais non à Dieu, car tout est possible à Dieu.»
28 Alors Pierre lui dit: «Nous avons tout quitté et nous t'avons suivi.» 29 Jésus répondit: «Je vous le dis en vérité, personne n'aura quitté à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle sa maison ou ses frères, ses sœurs, sa mère, son père, [sa femme,] ses enfants ou ses terres, 30 sans recevoir au centuple, dans le temps présent, des maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants et des terres, avec des persécutions et, dans le monde à venir, la vie éternelle. 31 Bien des premiers seront les derniers et bien des derniers seront les premiers.»
23-31 Christ profite du précédent dialogue avec le jeune homme riche, pour montrer à Ses disciples la difficulté d’obtention du salut, pour ceux qui vivent dans l’abondance ici-bas.
De telles personnes, avides des richesses de ce monde, ne pourront jamais vraiment « s’approcher spirituellement » de Christ et de Sa Grâce. Elles ne pourront réellement saisir l’importance du salut, et ne pourront comprendre ceux qui n’ont que peu ici-bas et qui néanmoins, abandonnent tout pour Christ.
Quand un homme bienveillant est appelé par Jésus, sa plus grande épreuve de fidélité consiste à abandonner ses amis et ses parents pour Lui. Lorsqu’une personne est « gagnée » par Christ, elle doit s’attendre à souffrir pour Lui, jusqu’à son arrivée dans les cieux.
Apprenons le contentement dans la simplicité, restons vigilants envers la convoitise des richesses. Prions, afin d’être capables de partager ce que nous avons avec tous, si possible, dans le cadre du service pour Christ ; utilisons tout ce qui nous est accordé en ce monde, pour rester fidèles à Son service.
32 Ils étaient en chemin pour monter à Jérusalem et Jésus allait devant eux. Les disciples étaient effrayés et ceux qui le suivaient étaient dans la crainte. Jésus prit de nouveau les douze avec lui et commença à leur dire ce qui devait lui arriver: 33 «Nous montons à Jérusalem et le Fils de l'homme sera livré aux chefs des prêtres et aux spécialistes de la loi. Ils le condamneront à mort et le livreront aux non-Juifs. 34 Ils se moqueront de lui, cracheront sur lui, le fouetteront et le feront mourir, et trois jours après il ressuscitera.»
35 Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s'approchèrent de Jésus et lui dirent: «Maître, nous voudrions que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons.» 36 Il leur dit: «Que voulez-vous que je fasse pour vous?» 37 «Accorde-nous, lui dirent-ils, d'être assis l'un à ta droite et l'autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire.» 38 Jésus leur répondit: «Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ou être baptisés du baptême dont je vais être baptisé?» «Nous le pouvons», dirent-ils. 39 Jésus leur répondit: «Vous boirez en effet la coupe que je vais boire et vous serez baptisés du baptême dont je vais être baptisé. 40 Mais quant à être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne dépend pas de moi et ne sera donné qu'à ceux pour qui cela est préparé.» 41 Après avoir entendu cela, les dix autres commencèrent à s'indigner contre Jacques et Jean. 42 Jésus les appela et leur dit: «Vous savez que ceux que l'on considère comme les chefs des nations dominent sur elles et que leurs grands les tiennent sous leur pouvoir. 43 Ce n’est pas le cas au milieu de vous, mais si quelqu'un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur; 44 et si quelqu'un veut être le premier parmi vous, qu'il soit l'esclave de tous. 45 En effet, le Fils de l'homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup.»
39-45 La persévérance de Christ, dans l’entreprise du salut de l’humanité, était et sera toujours ce qui étonne vraiment tous Ses serviteurs.
L’honneur du monde est convoité ; c’est ce qui a « ébloui » les yeux des propres disciples de Christ. Si nous jouissons de Sa Sagesse et de la Grâce, nous devons nous attacher à savoir comment souffrir avec Lui, nous devons Lui faire confiance, sachant qu’Il pourvoira à toute notre gloire future.
Christ montra à Ses disciples que généralement, on abusait de l’autorité dans le monde. Si Jésus satisfaisait tous nos souhaits, notre avidité de gloire et d’autorité serait rapidement révélée : en fait, nous ne sommes pas enclins à réellement goûter à Sa coupe ou à recevoir Son baptême ; s’Il exauçait toutes nos prières, cela nous mènerait souvent à la ruine … Mais Jésus nous aime, et Il ne donnera à Son peuple que ce qui lui convient parfaitement !
46 Ils arrivèrent à Jéricho. Lorsque Jésus sortit de la ville avec ses disciples et une assez grande foule, Bartimée, le fils aveugle de Timée, était assis en train de mendier au bord du chemin. 47 Il entendit que c'était Jésus de Nazareth et se mit à crier: «Fils de David , Jésus, aie pitié de moi!» 48 Beaucoup le reprenaient pour le faire taire, mais il criait beaucoup plus fort: «Fils de David, aie pitié de moi!» 49 Jésus s'arrêta et dit: «Appelez-le.» Ils appelèrent l'aveugle en lui disant: «Prends courage, lève-toi, il t'appelle.» 50 L'aveugle jeta son manteau et, se levant d'un bond, vint vers Jésus. 51 Jésus prit la parole et lui dit: «Que veux-tu que je fasse pour toi?» «Mon maître, lui répondit l'aveugle, que je retrouve la vue.» 52 Jésus lui dit: «Vas-y, ta foi t'a sauvé.» Aussitôt il retrouva la vue et il suivit Jésus sur le chemin.
46-52 L’aveugle Bartimée avait entendu parler de Jésus et de Ses miracles : apprenant qu’Il passait par là, il espérait donc recouvrer la vue.
Quand nous venons vers Christ, pour obtenir de l’aide et la guérison, nous devrions Le regarder comme le Messie promis. Les appels du Seigneur, pleins de compassion, nous disent d’aller à Lui, ils affermissent notre espérance. Si nous venons vers Lui, nous obtiendrons ce pour quoi nous sommes venus. Ceux qui veulent venir à Jésus, doivent d’abord ôter le « vêtement de leur propre suffisance », ils doivent se libérer de tout poids et du péché qui, comme de longs vêtements, les enveloppent si aisément, Hé 12:1.
Cet aveugle demanda à Jésus que ses yeux soient ouverts. On désire vraiment être capable de pouvoir gagner son pain ; quand Dieu a donné aux hommes des membres et des sens, il est honteux de ne pas les utiliser en tant que tels, par folie ou paresse.
Les yeux de Bartimée furent ouverts : « ta foi t’a guéri ». Il s’agit de la foi en Christ, le fils de David, Celui qui a de la compassion et Sa toute puissance ; les cris répétés de cet aveugle ne le sauvèrent pas, mais sa foi seule ; Christ prédispose le cœur à recevoir la foi, en vue d’œuvrer.
Que les pécheurs soient exhortés à imiter Bartimée, l’aveugle. Là où l’Évangile est prêché, où la Parole de la Vérité circule, Jésus passe, il faut en saisir l’opportunité. Venir à Christ pour la guérison spirituelle n’est pas suffisant ; une fois guéris, nous devons continuer à suivre Jésus, afin de L’honorer et de recevoir Ses instructions. Ceux qui « marchent » spirituellement discernent la magnificence de Christ, magnificence qui les incitera à Le suivre !