* Une exhortation à la libéralité (1-6). Une admonition à se préparer pour la mort, et aux personnes jeunes à avoir un esprit religieux (7-10).
1 Jette ton pain à la surface de l’eau, car avec le temps tu le retrouveras. 2 Donnes-en une part à sept et même à huit personnes, car tu ne sais pas quel malheur peut arriver sur la terre. 3 Quand les nuages sont gorgés d’eau, ils la déversent sur la terre. Si un arbre tombe, que ce soit au sud ou au nord, il reste là où il est tombé. 4 Celui qui observe le vent ne sèmera pas et celui qui regarde les nuages ne moissonnera pas. 5 Tu ne sais pas quel parcours le vent suit ni comment les os se forment dans le ventre de la femme enceinte; de même tu ne connais pas l'œuvre de Dieu, l’auteur de tout ce qui existe. 6 Sème tes graines dès le matin et le soir ne laisse pas ta main en repos, car tu ne sais pas ce qui réussira: est-ce que ce sera ceci ou cela? Est-ce que l'un et l'autre seront également bons?
1-6 Salomon insiste pour que le riche fasse le bien aux autres. Il faut faire des libéralités, même si cela peut sembler être gaspillé et perdu. Il faut donner à beaucoup. Ne t’excuse pas du bien que tu as fait, ni de celui que tu as encore à faire. Il n’est pas perdu, mais il est bien placé. Nous avons raison d’envisager des épreuves, car nous sommes nés pour vivre dans la peine, mais la sagesse est de faire le bien dans les jours de prospérité. Les richesses ne peuvent pas nous profiter, si nous n’en faisons pas bénéficier d’autres. Chaque homme doit travailler à être une bénédiction à l’endroit où la providence de Dieu l’a placé. N’importe où nous pouvons être, nous pouvons trouver un travail valable à faire, si nous avons seulement à cœur de le faire. Si nous grossissons chaque moindre difficulté, si nous commençons par des objections, des difficultés imaginaires, alors nous n’avancerons jamais, pas plus que ne s’effectuera notre travail. Les vents et les nuages de la tribulation sont, dans les mains de Dieu, destinés à nous éprouver. L’œuvre de Dieu sera conforme à sa parole, que nous le ressentions ou non. Et nous pouvons avoir confiance en Dieu pour nous donner ce dont nous avons besoin, sans que nous ayons à nous faire de soucis inutiles, ni de vivre dans l’anxiété. Ne nous lassons pas de bien faire, car au moment favorable, dans le temps de Dieu, nous moissonnerons, Galates 6:9.
7 La lumière est douce et il est agréable, pour les yeux, de voir le soleil. 8 Si donc un homme vit longtemps, qu'il se réjouisse pendant toutes ces années, tout en se souvenant des jours sombres, car ils seront nombreux. Tout ce qui arrive n’est que fumée.
9 Jeune homme, réjouis-toi dans ton adolescence, livre ton cœur à la joie durant ta jeunesse, marche en suivant les voies de ton cœur et les regards de tes yeux! Cependant, sache que pour tout cela Dieu t'appellera en jugement. 10 Chasse le chagrin de ton cœur et éloigne le mal de ton corps, car l’adolescence et la jeunesse partent en fumée.
7-10 La vie est douce pour les hommes mauvais, parce qu’ils ont leur part dans cette vie ; elle est douce pour les hommes bons, parce qu’elle est un temps de préparation pour une vie meilleure ; elle est douce pour tous. Il y a ici un appel à penser à la mort, même quand la vie est la plus douce. Salomon fait un appel pressant à l’adresse des personnes jeunes. Ils aimeraient avoir l’occasion de prolonger chaque plaisir. Qu’ils suivent alors leurs désirs, mais en étant assurés que Dieu les appellera un jour en jugement. Combien s’abandonnent à toute sorte d’appétit, et se ruent vers tout plaisir vicieux ! Mais Dieu inscrit chacun de leurs désirs et de leurs pensées coupables, chaque parole insensée, chaque mot méchant. S’ils veulent éviter les remords et la terreur, s’ils veulent avoir l’espérance et le réconfort sur leur lit de mort, s’ils désirent échapper à la misère ici-bas et après leur mort, qu’ils se souviennent de la vanité des plaisirs de jeunesse. Que par ces paroles Salomon condamne les plaisirs du péché est évident. Son objet est d’attirer la jeunesse aux joies les plus pures et les plus durables. Ce n’est pas le langage de quelqu’un qui rechigne contre les plaisirs de la jeunesse, parce qu’il ne peut plus y participer, mais celui de quelqu’un qui, par un miracle de la miséricorde, a été conduit dans la sécurité. Il veut persuader les jeunes de ne pas expérimenter des chemins dans lesquels il y a si peu de retour. Si les jeunes veulent vivre une vie de vrai bonheur, s’ils veulent se garantir le bonheur ci-après, qu’ils se souviennent de leur Créateur dans les jours de leur jeunesse.