* Les dernières instructions divines données à Moïse, relatives à Pharaon et aux Égyptiens (1-3). Les premiers-nés, menacés de mort (4-10).
1 L'Eternel dit à Moïse: «Je vais faire venir encore un fléau sur le pharaon et sur l'Egypte. Après cela, il vous laissera partir d'ici. Lorsqu'il vous laissera enfin partir, il vous chassera même d'ici. 2 Dis au peuple de demander chacun à son voisin – et chacune à sa voisine – des objets en argent et en or.» 3 L'Eternel gagna la faveur des Egyptiens au peuple. Du reste, Moïse lui-même était un homme très important en Egypte aux yeux des serviteurs du pharaon et du peuple.
1-3 Une révélation secrète fut faite à Moïse, alors qu’il se trouvait encore en présence de Pharaon : Avant son départ, le patriarche devait annoncer le dernier jugement, un jugement terrifiant. Ce fut le dernier jour de servitude des enfants d’Israël ; ils étaient sur le point de partir. Leurs maîtres égyptiens, qui avaient jusqu’à présent, abusé d’eux, auraient dû logiquement les laisser partir complètement dépouillés ; mais Dieu veilla à ce qu’Israël ne perde pas le fruit de son travail d’esclavage : il fut ordonné aux Hébreux de demander aux familles égyptiennes tout le nécessaire, pour leur départ ; cette requête fut accordée.
Dieu réhabilite ceux qui sont maltraités, en particulier ceux qui, en silence, placent leur confiance en Lui ; la patience dans l’épreuve est toujours bénéfique. Le Seigneur dirigea toutes choses pour que les enfants d’Israël soient en faveur auprès des Égyptiens. Il changea l’opinion de ces derniers vis-à-vis des Hébreux, de façon à provoquer un sentiment de pitié de la part de ces oppresseurs. Ceux qui honorent Dieu, en tirent toujours des bénédictions.
4 Moïse annonça: «Voici ce que dit l'Eternel: Vers le milieu de la nuit, je parcourrai l'Egypte 5 et tous les premiers-nés mourront en Egypte, depuis le fils aîné du pharaon qui siège sur son trône jusqu'au fils aîné de la servante qui travaille à la meule et jusqu'à tous les premiers-nés des animaux. 6 Il y aura dans toute l'Egypte de si grands cris qu'il n'y en a pas eu et qu'il n'y en aura plus de pareils. 7 En revanche, chez les Israélites, pas même un chien ne grognera, ni contre un homme ni contre un animal. Vous saurez ainsi quelle différence l'Eternel fait entre l'Egypte et Israël. 8 Alors tous tes serviteurs ici présents descendront vers moi et se prosterneront devant moi en disant: ‘Sors, toi et tout le peuple qui marche à ta suite!’ Après cela, je sortirai.» Moïse sortit de chez le pharaon dans une ardente colère.
9 L'Eternel avait dit à Moïse: «Le pharaon ne vous écoutera pas afin que mes miracles soient nombreux en Egypte.» 10 Moïse et Aaron firent tous ces miracles devant le pharaon, et l'Eternel endurcit le cœur du pharaon et celui-ci ne laissa pas les Israélites partir de son pays.
4-10 La mort simultanée de tous les premiers-nés d’Égypte : cette dernière plaie fut la plus terrible. Remarquez ici, à quel point Dieu est en colère : cette plaie fut annoncée, le temps en fut déterminé ; tous ces premiers-nés ont vécu leur dernière nuit, une nuit mortelle : à minuit, ils réveillèrent leur famille. Les princes, dans leur dignité, n’échappèrent pas à ce fléau, ni les esclaves, dans leur situation de soumission.
Pendant que les anges frappaient les Égyptiens, pas même un chien des enfants d’Israël n’osa aboyer. Il est frappant de voir, en ce jour, une telle différence de traitement divin, entre le peuple hébreu et ses ennemis. Est-ce que les hommes de cette époque se sont réellement rendu compte de cette distinction faite par Dieu et ce, pour l’éternité : ceux qui servaient Dieu, ou non ? La religion était-elle sans valeur, aux yeux des Égyptiens ? S’ils avaient pu connaître à l’avance, l’horreur de cette plaie, auraient-ils agi avec autant de négligence vis-à-vis des choses célestes ? Après que Moïse ait donné son avertissement, il quitta la cour du Pharaon, dans une grande colère, face à l’obstination des Égyptiens. Le patriarche était vraiment le plus humble des hommes.
L’Écriture prédit l’incrédulité généralisée au sujet de ceux qui entendent l’Évangile et en fait, la suite de cette histoire ne nous surprend guère, Romains 10:16. Ne pensons jamais que l’Évangile de Christ soit incapable d’atteindre le cœur des hommes dédaigneux. Pharaon endurcit son cœur, bien qu’il se soit senti tenté de répondre favorablement à la demande pressante des Israélites : obtenir une complète liberté. D’une manière similaire, les enfants de Dieu trouveront que chaque lutte contre l’adversaire, accomplie avec la Puissance de Christ, chaque victoire contre l’ennemi, grâce au sang de l’Agneau et chaque expérience augmentant l’amour pour Jésus seront récompensées par l’obtention de la liberté vis-à-vis de l’ennemi des âmes.