Livres de la Bible



Hébreux 11

Introduction de Matthew Henry

* La nature et le pouvoir de la foi sont décrits (1-3). Tout cela est exposé par des exemples depuis Abel jusqu’à Noé (4-7). Par Abraham et ses descendants (8-19). Par Jacob, Joseph, Moïse, les Israélites, et Rahab (20-31). Par d’autres croyants de l’Ancien Testament (32-38). La meilleure position des croyants sous l’Évangile (39,40).


Exemples de foi

1 Or la foi, c'est la ferme assurance des choses qu'on espère, la démonstration de celles qu'on ne voit pas. 2 C'est à cause d’elle que les anciens ont reçu un témoignage favorable. 3 Par la foi, nous comprenons que l’univers a été formé par la parole de Dieu, de sorte que le monde visible n’a pas été fait à partir des choses visibles.

1-3 La foi a toujours été la marque des serviteurs de Dieu, depuis le commencement du monde. Là où le principe est planté par la régénération de l’Esprit de Dieu, la vérité est reçue en ce qui concerne la justification par les souffrances et les mérites de Christ. Et les mêmes choses qui sont l’objet de notre espérance sont l’objet de notre foi. C’est une persuasion et une attente ferme que Dieu exécutera tout ce qu’il nous a promis en Christ. Cette persuasion permet à l’âme d’aimer ces choses dès maintenant ; elle leur donne une existence ou une réalité dans l’âme, par les prémices et les avant-goûts que l’âme en reçoit. La foi prouve à l’esprit la réalité des choses qui ne peuvent être vues par l’œil corporel. C’est une approbation entière que tout ce que Dieu a révélé est saint, juste, et bon. Cette vue de la foi est expliquée par de nombreux exemples de personnes des époques antérieures, qui ont obtenu une bonne appréciation, ou un honorable commentaire dans la parole de Dieu. La foi était le principe de leur obéissance sainte, de leurs services remarquables, et de leurs souffrances dans la patience. La Bible donne le récit le plus vrai de l’origine de toutes choses, et nous devons la croire, et ne pas nous accrocher sur le récit de la création dans l’Écriture, parce qu’il ne convient pas aux différentes envies des hommes. Tout ce que nous voyons des œuvres de la création a été apporté dans l’existence par la parole de Dieu.

4 C'est par la foi qu'Abel a offert à Dieu un sacrifice plus grand que celui de Caïn; c'est grâce à elle qu'il a été déclaré juste, car Dieu approuvait ses offrandes, et c'est par elle qu'il parle encore bien qu’étant mort.

5 C'est à cause de sa foi qu'Hénoc a été enlevé pour échapper à la mort, et on ne l’a plus retrouvé parce que Dieu l'avait enlevé . Avant d’être enlevé, il avait en effet reçu le témoignage qu'il était agréable à Dieu. 6 Or, sans la foi, il est impossible d’être agréable à Dieu, car il faut que celui qui s'approche de lui croie que Dieu existe et qu'il récompense ceux qui le cherchent.

7 C'est par la foi que Noé, averti des événements que l'on ne voyait pas encore et rempli d'une crainte respectueuse, a construit une arche pour sauver sa famille. C'est par elle qu'il a condamné le monde et est devenu héritier de la justice qui s'obtient par la foi.

4-7 Suivent ici quelques exemples illustres de foi dans l’Ancien Testament. Abel a apporté un sacrifice d’expiation des premiers-nés de son troupeau, reconnaissant être un pécheur qui méritait de mourir, et espérant seulement de la miséricorde à travers le grand Sacrifice. L’orgueil de Caïn, sa rage et son inimitié contre l’adorateur accepté par Dieu ont conduit aux effets affreux que les mêmes principes ont produits à toute époque: la persécution cruelle, et même le meurtre des croyants. Par la foi, Abel parle encore, bien qu’étant mort ; il a laissé un exemple instructif et représentatif. Hénoc fut transféré, ou enlevé, afin qu’il ne puisse pas voir la mort ; Dieu l’a pris dans le ciel, comme Christ le fera pour les saints qui seront vivants à sa seconde venue. Nous ne pouvons pas venir à Dieu, à moins de croire qu’il est ce qu’il a révélé lui-même être dans l’Écriture. Ceux qui désirent trouver Dieu doivent le chercher de tout leur cœur. La foi de Noé a modifié sa manière de vivre ; cette foi l’a poussé à préparer une arche. Sa foi a condamné l’incrédulité des autres ; et son obéissance a condamné leur mépris et leur rébellion. De bons exemples peuvent soit convertir des pécheurs, soit les condamner. Ceci montre comment des croyants, étant prévenus par Dieu de fuir la colère à venir, sont remplis de crainte, prennent refuge en Christ, et deviennent héritiers de la justice de la foi.

8 C'est par la foi qu'Abraham a obéi lorsque Dieu l'a appelé et qu'il est parti pour le pays qu'il devait recevoir en héritage. Et il est parti sans savoir où il allait. 9 C'est par la foi qu'il est venu s’installer dans le pays promis comme dans un pays étranger. Il y a habité sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse, 10 car il attendait la cité qui a de solides fondations, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur.

11 C'est aussi par la foi que Sara elle-même a été rendue capable d'avoir une descendance. Malgré son âge avancé, elle a donné naissance à un enfant parce qu'elle a cru à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. 12 C'est pourquoi d'un seul homme, pourtant déjà marqué par la mort, est née une descendance aussi nombreuse que les étoiles du ciel, pareille au sable qui est au bord de la mer et qu'on ne peut compter .

13 C'est dans la foi qu'ils sont tous morts, sans avoir reçu les biens promis, mais ils les ont vus et salués de loin, et ils ont reconnu qu'ils étaient étrangers et voyageurs sur la terre. 14 Ceux qui parlent ainsi montrent qu'ils cherchent une patrie. 15 S'ils avaient eu la nostalgie de celle qu’ils avaient quittée, ils auraient eu le temps d'y retourner. 16 Mais en réalité, ils désirent une meilleure patrie, c'est-à-dire la patrie céleste. C'est pourquoi Dieu n'a pas honte d'être appelé leur Dieu, car il leur a préparé une cité .

17 C'est par la foi qu'Abraham a offert Isaac lorsqu’il a été mis à l'épreuve. Oui, il a offert son fils unique en sacrifice, bien qu’il ait reçu les promesses 18 et que Dieu lui ait dit: C'est par Isaac qu'une descendance te sera assurée. 19 Il pensait que Dieu était capable même de le ressusciter des morts. C'est pourquoi il a retrouvé son fils par une sorte de résurrection.

8-19 Nous sommes souvent appelés à détacher nos liens avec le monde, à perdre nos intérêts, et nos commodités. Si nous sommes les héritiers de la foi d’Abraham, nous obéirons et irons de l’avant, bien que ne sachant pas ce qui peut nous arriver ; et nous nous trouverons sur le chemin du devoir, cherchant l’accomplissement des promesses de Dieu. L’épreuve de la foi d’Abraham n’était que de simplement et complètement obéir à l’appel de Dieu. Sara a reçu la promesse comme étant la promesse de Dieu ; étant convaincue de cela, elle a jugé avec justesse que non seulement il le pouvait, mais aussi qu’il exécuterait cette promesse. Beaucoup qui ont part dans les promesses ne reçoivent pas immédiatement les choses promises. La foi peut tenir les bénédictions à une grande distance ; ou les rendre présentes ; cette foi peut les aimer et se réjouir en eux, bien qu’étrangers ; comme des saints, dont la maison est le ciel ; comme des pèlerins, voyageant vers leur demeure. Par la foi ils sont vainqueurs des terreurs de la mort, et offrent un gai au revoir à ce monde, à toutes les commodités et aux croix de celui-ci. Et ceux qui ont été jadis vraiment sauvés et appelés depuis leur état coupable n’ont aucunement l’intention de revenir dans ce monde. Tous les vrais croyants désirent l’héritage céleste ; et plus la foi est forte, plus fervents sont ceux qui désirent l’être. Malgré leur mesquinerie par leur nature, leur bassesse par le péché, et la pauvreté de leur condition extérieure, Dieu n’a pas honte d’être appelé le Dieu de tous les vrais croyants ; telle est sa miséricorde, tel est son amour pour eux. Qu’ils n’aient jamais honte d’être appelés son peuple, ni de faire partie de ceux qui sont tant méprisés dans le monde. Et par-dessus tout, qu’ils veillent à ce qu’il n’y ait aucune honte et aucun reproche envers leur Dieu. L’épreuve et l’acte de foi les plus grands qui sont enregistrés se retrouvent dans l’offrande qu’a faite Abraham d’Isaac, Genèse 22:2 Là, chaque mot découvre une épreuve. Il est de notre devoir de raisonner et de dissiper nos doutes et nos craintes, en regardant, comme Abraham l’a fait, à la Toute-puissance de Dieu. Le meilleur chemin pour apprécier tout ce que nous possédons est de tout remettre à Dieu ; il continuera alors à nous donner ce qui sera le meilleur pour nous. Considérons à quel point notre foi ne nous a pas fait démontrer une obéissance semblable, lorsque nous avons été appelés à des actes bien moindres de désintéressement, ou que notre devoir n’a demandé que des sacrifices bien plus petits. Est-ce que nous avons abandonné tout ce que nous devions, croyant totalement que le Seigneur compenserait toutes nos pertes, et même nous bénirait par les dispensations les plus affligeantes ?

20 C'est par la foi qu'Isaac a béni Jacob et Esaü en vue de l'avenir.

21 C'est par la foi que Jacob, au moment de sa mort, a béni chacun des fils de Joseph et s’est prosterné, appuyé sur l'extrémité de son bâton .

22 C'est par la foi que Joseph, à la fin de sa vie, a fait mention de la sortie d’Egypte des Israélites et a donné des ordres au sujet de ses ossements.

23 C'est par la foi que Moïse, à sa naissance, a été caché pendant trois mois par ses parents. Ils avaient en effet vu que l'enfant était beau, et ils n’ont pas eu peur de l'ordre du roi .

24 C'est par la foi que Moïse, devenu grand, a refusé d'être appelé fils de la fille du pharaon. 25 Il préférait être maltraité avec le peuple de Dieu plutôt que d'avoir momentanément la jouissance du péché. 26 Il considérait l’humiliation attachée au Messie comme une richesse plus grande que les trésors de l'Egypte, car il avait le regard fixé sur la récompense à venir. 27 C'est par la foi qu'il a quitté l'Egypte sans craindre la colère du roi, car il s’est montré déterminé, comme s'il voyait celui qui est invisible.

28 C'est par la foi qu'il a célébré la Pâque et versé du sang afin que le destructeur ne touche pas aux premiers-nés des Israélites. 29 C'est par la foi qu'ils ont traversé la mer Rouge comme un terrain sec, tandis que les Egyptiens ont été engloutis lorsqu’ils ont tenté de passer.

30 C'est par la foi que les murailles de Jéricho sont tombées après que le peuple en avait fait le tour pendant sept jours.

31 C'est par la foi que Rahab, la prostituée, n’est pas morte avec les non-croyants, parce qu'elle avait accueilli les espions avec bienveillance.

20-31 Isaac a béni Jacob et Ésaü, en ce qui concerne les choses à venir. Les choses présentes ne sont pas les meilleures choses ; nul homme ne connaît l’amour ou la haine en ayant ces choses, ou lorsqu’elles lui font défaut. Jacob vivait par la foi, et il est mort par la foi, et dans la foi. Pourtant, la grâce de la foi est toujours en usage à travers nos vies entières, et spécialement quand nous arrivons à la mort. Finalement, la foi a une grande œuvre à réaliser, en aidant le croyant à mourir dans le Seigneur, de façon à l’honorer, par la patience, l’espérance, et la joie. Joseph a été poussé à pécher par des tentations, et a été persécuté parce qu’il gardait son intégrité ; il a été tenté par les honneurs et le pouvoir à la cour de Pharaon, et cependant sa foi l’en a protégé. C’est une grande miséricorde que d’être libre des lois mauvaises et des décrets ; mais quand nous ne sommes pas ainsi, nous devons utiliser tous les moyens légaux pour notre sécurité. Dans cette foi des parents de Moïse, il y avait quelque peu d’incrédulité, mais Dieu a bien voulu ne pas en tenir compte. La foi donne la force contre la crainte coupable et servile des hommes ; elle place Dieu devant l’âme, montre la vanité de la créature, et que tout doit ouvrir la route à la volonté et au pouvoir de Dieu. Les plaisirs du péché sont, et seront, de courte durée ; ils doivent se terminer soit dans un repentir rapide, soit dans une ruine brutale. Les plaisirs de ce monde sont pour la plupart les plaisirs du péché ; ils sont toujours ainsi quand nous ne pouvons pas les aimer sans abandonner Dieu et son peuple. La souffrance doit être choisie plutôt que le péché ; il y a plus de mal dans le moindre péché qu’il peut y en avoir dans la plus grande souffrance. Le peuple de Dieu est, et a toujours été, un peuple maltraité. Christ a reçu lui-même l’opprobre ; et ainsi, ils ont obtenu une plus grande richesse que les trésors de l’empire le plus riche dans le monde. Moïse a fait son choix lorsqu’il fut mûr pour le jugement et le plaisir, qu’il fut capable de savoir ce qu’il faisait, et pourquoi il le faisait. Il est nécessaire pour chacun de pratiquer la religion avec sérieux ; de mépriser le monde, alors qu’il est capable d’être savoureux. Les croyants peuvent et doivent avoir du respect pour leur récompense future. Par la foi nous pouvons être totalement assurés de la providence de Dieu, et de sa présence gracieuse et puissante avec nous. Une telle vue de Dieu permettra aux croyants de se garder jusqu’à la fin, quel que soit ce qu’ils peuvent rencontrer sur leur chemin. Ce n’est pas par notre propre justice, ou par de meilleures performances, que nous sommes sauvés du courroux de Dieu ; mais par le sang de Christ, et la justice qui lui est imputée. La véritable foi rend le péché amer pour l’âme, même si cette âme reçoit le pardon et l’expiation. Tous nos privilèges spirituels sur terre doivent nous ouvrir le chemin vers le ciel. Le Seigneur fera même tomber Babylone devant la foi de son peuple, et lorsqu’il a quelque grande chose à faire pour eux il fait lever une grande et puissante foi en eux. Un vrai croyant est désireux d’être non seulement dans l’alliance avec Dieu, mais en communion avec le peuple de Dieu ; et il est disposé à aller comme va ce peuple. Par ce qu’elle a fait, Rahab se déclarait juste. Il apparaît pleinement qu’elle n’a pas été justifiée par ses œuvres ; parce que ce qu’elle faisait était coupable, et pas parfaitement bon, et ne pouvait donc pas répondre à la parfaite justice ou à la droiture de Dieu.

32 Et que dirais-je encore? Le temps me manquerait en effet pour parler de Gédéon, de Barak, de Samson, de Jephthé, de David, de Samuel et des prophètes. 33 Par la foi, ils ont vaincu des royaumes, exercé la justice, obtenu la réalisation de promesses, fermé la gueule de lions, 34 éteint la puissance du feu, échappé au tranchant de l'épée, repris des forces après une maladie, été vaillants à la guerre, mis en fuite des armées étrangères. 35 Des femmes ont retrouvé leurs morts par la résurrection. D'autres ont été torturés et n'ont pas accepté de délivrance afin d'obtenir une meilleure résurrection. 36 D'autres encore ont subi les moqueries et le fouet, les chaînes et la prison. 37 Ils ont été lapidés, sciés, [mis à l’épreuve]. Ils sont morts tués par l'épée. Ils sont allés d’un endroit à l’autre, habillés de peaux de brebis ou de chèvre, privés de tout, persécutés, maltraités, 38 eux dont le monde n'était pas digne. Ils erraient dans les déserts et les montagnes, dans les grottes et les abris de la terre.

32-38 Nous pouvons faire des recherches permanentes dans les Écritures, il y aura toujours quelque chose à en apprendre. Nous devons penser avec plaisir au grand nombre de croyants qui ont vécu sous l’Ancien Testament, et combien était forte leur foi, alors que ses objets ne leur en étaient pas complètement dévoilés, comme ils le sont maintenant. Et nous devons regretter que maintenant, dans le temps de l’Évangile, alors que la règle de la foi est plus claire et parfaite, le nombre des croyants soit si minime, et leur foi si faible. C’est l’excellence de la grâce de la foi, qu’alors qu’elle aide des hommes à faire des grandes choses, comme Gédéon, elle les garde de hautes et grandes pensées sur eux-mêmes. La foi, comme celle de Barak, a recours à Dieu dans tous les dangers et difficultés, et alors elle permet d’être reconnaissant envers Dieu pour toutes ses miséricordes et ses délivrances. Par la foi les serviteurs de Dieu vaincront même le lion rugissant qui vient chercher qui il peut dévorer. La foi du croyant persiste jusqu’à la fin, et, dans l’agonie, lui donne la victoire sur la mort et tous ses ennemis mortels, comme Samson. La grâce de Dieu se fixe souvent sur des personnes très peu méritantes, ou même insignifiantes, pour faire de grandes choses pour eux et par eux. Mais la grâce de la foi, où qu’elle soit, amènera des hommes à reconnaître Dieu dans toutes leurs voies, comme Jephthé. Elle fera des hommes solides et courageux dans une bonne cause. Peu ont rencontré des épreuves plus grandes, peu ont montré une foi plus vivante, que David, et il a laissé un témoignage aux épreuves et actes de la foi, dans le livre des Psaumes, qui ont été, et seront toujours, d’une grande valeur pour le peuple de Dieu. Nombreux sont ceux qui doivent être distingués pour leur foi, car ils l’exerçaient, comme Samuel. Et la foi permettra à un homme de servir Dieu et sa génération, quel que soit le chemin qui puisse être employé. Les intérêts et pouvoirs des rois et des royaumes sont souvent opposés à Dieu et à son peuple ; mais Dieu peut subjuguer facilement tous ceux qui s’opposent à lui. Il y a un plus grand honneur et plus de bonheur à travailler à la justice qu’à accomplir des miracles. Par la foi nous avons la consolation des promesses ; et par la foi nous sommes préparés à nous attendre aux promesses, à les recevoir en temps opportun. Et bien que nous ne nous attendions pas à ce que nos parents ou amis qui sont morts reviennent à la vie dans ce monde, cependant la foi nous aidera à supporter leur perte, et conduira à l’espoir d’une meilleure résurrection. Est-ce que nous serons plus étonnés de la méchanceté de la nature humaine, capable de cruautés si affreuses, ou de l’excellence de la grâce Divine, qui est capable d’élever les fidèles, victimes de telles cruautés, et de les transporter en lieu sûr ? Quelle différence entre le jugement de Dieu d’un saint, et le jugement de l’homme ! Le monde n’est pas digne de ces saints méprisés, persécutés, que leurs persécuteurs ont jugés indignes de vivre. Le monde n’est pas digne de leur compagnie, de leur exemple, de leurs conseils, ou autres bienfaits. Parce que le monde ne sait pas ce qu’est un saint, ni la valeur d’un saint, ni comment l’utiliser ; les saints sont détestés, chassés, comme cela a été fait pour l’offrande de Christ et de sa grâce.

39 Tous ceux-là, bien qu’ayant reçu un bon témoignage grâce à leur foi, n'ont pas obtenu ce qui leur était promis, 40 car Dieu avait en vue quelque chose de meilleur pour nous. Ainsi, ils ne devaient pas parvenir sans nous à la perfection.

39,40 Le monde considère que le vertueux n’est pas digne de vivre dans le monde, et Dieu déclare que le monde n’est pas digne d’eux. Bien que le vertueux et le matérialiste diffèrent largement dans leur jugement, ils sont en accord sur ce point qu’il n’est pas convenable que les hommes bons puissent avoir leur repos dans ce monde. C’est pourquoi Dieu reçoit les vertueux hors de monde. L’auteur de l’épître dit aux Hébreux que Dieu a prévu quelques meilleures choses pour eux, attendant aussi de bonnes choses de leur part. Comme nos avantages, avec les meilleures choses que Dieu a en vue pour nous, sont bien supérieurs aux leurs, alors notre obéissance de la foi, notre patience dans l’espérance, et l’œuvre de notre amour sont plus grandes. Et si nous n’obtenons pas la véritable foi que ces croyants avaient, ils se lèveront pour nous condamner au jour dernier. Prions alors continuellement pour l’augmentation de notre foi, afin que nous puissions suivre ces brillants exemples, et être rendus parfaits, avec eux, dans la sainteté et le bonheur, et briller comme le soleil dans le royaume de notre Père pour l’éternité.


Texte biblique de la Bible Version Segond 21
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Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.

Commentaires de Matthew Henry
Traduction française par Dominique Osché.
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