* L’entrée triomphante de Christ, dans Jérusalem (1-11). Le figuier stérile est maudit, le temple est remis en ordre (12-18). La prière de la foi (19-26). Les sacrificateurs et les anciens posent des questions relatives à Jean-Baptiste (27-33).
1 Lorsqu'ils approchèrent de Jérusalem, près de Bethphagé et de Béthanie, vers le mont des Oliviers, Jésus envoya deux de ses disciples 2 en leur disant: «Allez au village qui est devant vous. Dès que vous y serez entrés, vous trouverez un ânon attaché, sur lequel personne n'est encore monté. Détachez-le et amenez-le. 3 Si quelqu'un vous demande: ‘Pourquoi faites-vous cela?’ répondez: ‘Le Seigneur en a besoin’, et à l'instant il le laissera venir ici.»
4 Les disciples partirent; ils trouvèrent l'ânon attaché dehors près d'une porte, dans la rue, et ils le détachèrent. 5 Quelques-uns de ceux qui étaient là leur dirent: «Que faites-vous? Pourquoi détachez-vous cet ânon?» 6 Ils répondirent comme Jésus le leur avait dit, et on les laissa faire. 7 Ils amenèrent l'ânon à Jésus, jetèrent leurs vêtements sur lui, et Jésus s'assit dessus. 8 Beaucoup de gens étendirent leurs vêtements sur le chemin, et d'autres des branches qu'ils coupèrent dans les champs. 9 Ceux qui précédaient et ceux qui suivaient Jésus criaient: «Hosanna! Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur! 10 Béni soit le règne qui vient [au nom du Seigneur], le règne de David, notre père! Hosanna dans les lieux très hauts!»
11 Jésus entra à Jérusalem et se rendit au temple. Après avoir tout regardé autour de lui, comme il était déjà tard, il sortit pour aller à Béthanie avec les douze.
1-11 L’entrée si remarquable de Christ dans Jérusalem, montre qu’Il n’avait pas peur du pouvoir ni de la ruse de Ses ennemis. Cela a dû encourager Ses disciples, remplis de crainte. Jésus, également, n’était pas inquiet à la pensée de Ses souffrances imminentes. Tous remarquèrent Son humilité, et ces faits nous enseignent à ne pas être obnubilés par ce qui est élevé, mais plutôt de consentir à ce qui est modeste. Qu’il est malsain pour des chrétiens de convoiter le faste, alors que Christ était si loin de le réclamer !
Plusieurs souhaitèrent la bienvenue à Jésus : « béni soit Celui qui vient », « Celui qui devait venir », si souvent promis, si longtemps attendu ! Il vient au nom du Seigneur. Qu’Il reçoive notre plus profonde affection, Il est un Sauveur béni, Il nous apporte des bénédictions et béni soit Celui qui l’envoie ! Louanges soient à notre Dieu qui est dans les cieux très hauts, au-dessus de tout ; Il est notre Dieu béni pour toujours !
12 Le lendemain, comme ils quittaient Béthanie, Jésus eut faim. 13 Il aperçut de loin un figuier qui avait des feuilles et alla voir s'il y trouverait quelque chose, mais quand il se fut approché, il ne trouva que des feuilles, car ce n'était pas la saison des figues. 14 Alors Jésus prit la parole et lui dit: «Que plus jamais personne ne mange de ton fruit!» Et ses disciples l'entendirent.
15 Ils arrivèrent à Jérusalem, et Jésus entra dans le temple. Il se mit à chasser ceux qui vendaient et qui achetaient dans le temple, et il renversa les tables des changeurs de monnaie et les sièges des vendeurs de pigeons. 16 Il ne laissait personne transporter un objet à travers le temple 17 et il les enseignait en disant: «N'est-il pas écrit: Mon temple sera appelé une maison de prière pour toutes les nations ? Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs .» 18 Les chefs des prêtres et les spécialistes de la loi l'entendirent, et ils cherchaient les moyens de le faire mourir; ils le redoutaient en effet, parce que toute la foule était frappée par son enseignement.
12-18 Christ chercha quelques fruits, mais le moment de la récolte des figues, bien qu’imminent, n’était pas encore venu : Il n’en trouva aucun.
Il fit de ce figuier un exemple, non pas pour les arbres en général, mais pour les hommes de cette génération : il s’agissait en fait, d’une image du destin de l’église juive, vers laquelle Il était venu chercher du fruit ; et malheureusement, Il n’en a pas trouvé …
Christ alla ensuite au temple, et commença à remettre de l’ordre dans les hérésies qui régnaient sur le parvis, montrant ainsi que le Rédempteur venait à Sion pour détourner Jacob de son impiété.
Les scribes et les principaux sacrificateurs ne cherchèrent pas à faire la paix avec Jésus, mais plutôt comment faire pour Le détruire. Il s’agissait en fait d’une vaine tentative : ils ne pouvaient que craindre d’oser se battre contre Dieu !
19 Le soir venu, Jésus sortit de la ville.
20 Le lendemain matin, en passant, les disciples virent le figuier: il était desséché jusqu'aux racines. 21 Se rappelant ce qui s'était passé, Pierre dit à Jésus: «Maître, regarde, le figuier que tu as maudit est desséché.» 22 Jésus leur dit alors: «Ayez foi en Dieu. 23 Je vous le dis en vérité, si quelqu'un dit à cette montagne: ‘Retire-toi de là et jette-toi dans la mer’, et s'il ne doute pas dans son cœur mais croit que ce qu'il dit arrive, il le verra s'accomplir. 24 C'est pourquoi je vous le dis: tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous l'avez reçu et cela vous sera accordé. 25 Et lorsque vous êtes debout pour prier, si vous avez quelque chose contre quelqu'un, pardonnez-lui afin que votre Père céleste vous pardonne aussi vos fautes. 26 [Mais si vous ne pardonnez pas, votre Père céleste ne vous pardonnera pas non plus vos fautes.]»
19-26 Les disciples ne parvenaient pas à comprendre pourquoi ce figuier s’était desséché aussi rapidement ; en fait, tous ceux qui rejettent Christ se « dessèchent » ; ce figuier représentait l’état de l’église juive …
Nous ne devrions pas suivre une religion qui ne nous rend pas productifs de bonnes œuvres. Christ enseigna à Ses disciples les conséquences de la prière faite avec foi. On devrait vraiment recourir à cette « puissance », que revêt chaque véritable chrétien, puissance qui fait des merveilles dans le domaine spirituel. La foi nous justifie, elle déplace également les « montagnes » de la culpabilité qui ne pourront ainsi jamais dresser de jugement contre nous. La foi purifie notre cœur, déplace aussi les montagnes de la corruption, elle les clarifie devant la Grâce de Dieu.
Nous avons une grande mission, face au trône de la Grâce : prier pour le pardon de nos péchés ; cela devrait être notre préoccupation permanente !
27 Ils se rendirent de nouveau à Jérusalem et, pendant que Jésus se promenait dans le temple, les chefs des prêtres, les spécialistes de la loi et les anciens vinrent vers lui 28 et lui dirent: «Par quelle autorité fais-tu ces choses et qui t'a donné l'autorité de les faire?» 29 Jésus leur répondit: «Je vous poserai [moi aussi] une question; répondez-moi, et je vous dirai par quelle autorité je fais ces choses. 30 Le baptême de Jean venait-il du ciel ou des hommes? Répondez-moi.» 31 Mais ils raisonnèrent ainsi entre eux: «Si nous répondons: ‘Du ciel’, il dira: ‘Pourquoi donc n'avez-vous pas cru en lui?’ 32 Et si nous répondons: ‘Des hommes…’» Ils redoutaient les réactions du peuple, car tous considéraient réellement Jean comme un prophète. 33 Alors ils répondirent à Jésus: «Nous ne savons pas.» Jésus leur répondit: «Moi non plus, je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais ces choses.»
27-33 Notre Seigneur montre bien dans ce texte, combien Sa doctrine et Son baptême étaient semblables à ceux de Jean ; ces deux éléments avaient le même but : introduire l’Évangile.
Les sacrificateurs et les anciens mentionnés dans ce passage n’étaient pas dignes d’être enseignés : il était en effet évident, par leur question posée à Jésus, qu’ils ne cherchaient pas à obtenir la vérité, mais plutôt une certaine « victoire » sur Lui ; c’est la raison pour laquelle le Seigneur ne leur répondit pas directement : les œuvres qu’Il accomplissait démontraient clairement qu’Il disposait de la puissance divine. Aucun homme ne pouvait faire de tels miracles, « à moins que Dieu ne soit avec Lui » ! (Jean 3:2*)
* Référence ajoutée par le traducteur pour faciliter la compréhension du texte.