* La prédication de Christ (1). La réponse de Christ, aux disciples de Jean (2-6). Le témoignage de Christ, sur Jean-Baptiste (7-15). La perversité des Juifs (16-24). L’Évangile révélé aux simples. Ceux qui sont lourdement chargés sont invités à s’approcher du Seigneur (25-30).
1 Lorsque Jésus eut fini de donner ses instructions à ses douze disciples, il partit de là pour enseigner et prêcher dans leurs villes.
1 Notre Rédempteur divin n’était jamais las, de son œuvre d’amour ; nous ne devrions d’ailleurs, jamais nous lasser de faire le bien, car aux temps marqués, nous en récolterons la récompense, si nous persévérons !
2 Or, dans sa prison, Jean avait entendu parler de ce que faisait Christ. Il envoya deux de ses disciples lui demander: 3 «Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre?» 4 Jésus leur répondit: «Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et ce que vous voyez: 5 les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent et la bonne nouvelle est annoncée aux pauvres . 6 Heureux celui pour qui je ne représenterai pas un obstacle!»
2-6 Certains pensent que Jean envoya ses disciples faire cette enquête, pour sa propre satisfaction. Même là où l’on rencontre une véritable foi, il peut cependant subsister une certaine incrédulité. Cette incrédulité qui demeure chez les hommes pieux peut quelquefois, à l’heure de la tentation, remettre en question les vérités les plus importantes …
Nous espérons, à l’époque de ce récit, que la foi de Jean n’a pas faibli, et qu’il a simplement désiré la voir affermie et confirmée. D’autres pensent que Jean envoya ses disciples vers Christ, pour leur satisfaction personnelle. Ce Dernier leur rappela alors les miracles qu’ils avaient entendus et vus.
Les condescendances de Christ, pleines de Grâce, et Ses compassions envers le pauvre, montrent qu’Il était bien Celui qui devait apporter au monde, la tendre Miséricorde de notre Dieu. Si l’on compare les miracles, que les hommes virent et entendirent à cette époque, avec ce qu’annonce l’Écriture, cela indique dans quelle « direction » on peut trouver le salut.
Il est difficile de vaincre certains préjugés, et dangereux de s’y soustraire ; mais ceux qui croient en Christ verront leur foi ainsi affermie, afin qu’ils puissent Le louer, L’honorer, et Le glorifier !
7 Comme ils s'en allaient, Jésus se mit à dire à la foule au sujet de Jean: «Qu'êtes-vous allés voir au désert? Un roseau agité par le vent? 8 Mais qu'êtes-vous allés voir? Un homme habillé de [tenues] élégantes? Ceux qui portent des tenues élégantes sont dans les maisons des rois. 9 Qu'êtes-vous donc allés voir? Un prophète? Oui, je vous le dis, et plus qu'un prophète, 10 [car] c'est celui à propos duquel il est écrit: Voici, j'envoie mon messager devant toi pour te préparer le chemin.
11 »Je vous le dis en vérité, parmi ceux qui sont nés de femmes, il n'est venu personne de plus grand que Jean-Baptiste. Cependant, le plus petit dans le royaume des cieux est plus grand que lui. 12 Depuis l’époque de Jean-Baptiste jusqu'à présent, le royaume des cieux est assailli avec force, et des violents s'en emparent. 13 En effet, tous les prophètes et la loi ont prophétisé jusqu'à Jean. 14 Si vous voulez bien l’accepter, c'est lui l'Elie qui devait venir . 15 Que celui qui a des oreilles pour entendre entende.
7-15 Dans ce texte, les propos de Christ, relatifs à Jean, n’étaient pas que des éloges envers ce dernier, mais devaient également servir à l’édification du peuple.
Ceux qui étudient la Parole de Dieu sont appelés à partager l’enseignement spirituel qu’ils ont acquis. Peut-on estimer qu’une fois prêché, un sermon peut être oublié ? En fait, ce n’est que le point de départ de notre méditation personnelle à son sujet !
Jean était un homme d’une grande humilité, il était « mort » aux fastes du monde et aux plaisirs des sens. Toute personne doit garder une apparence conforme à son caractère et à sa situation. Jean était un homme plein de bonté, mais cependant, il n’était pas parfait ; c’est pourquoi le plus petit dans le royaume des cieux était plus grand que lui : en effet, le plus petit dans les cieux connaît mieux les âmes, aime plus, loue davantage Dieu, et reçoit plus de Lui, que ne pourrait faire le plus « grand » de ce monde.
Mais par « Royaume des cieux », il faut plutôt comprendre dans ce texte, « Royaume de Grâce », à savoir la dispensation de l’Évangile, dans sa puissance et sa pureté. Combien avons-nous de bonnes raisons d’être reconnaissants d’avoir notre place préparée dans le Royaume des cieux, avec tous les avantages que cela comporte, comme la Lumière et l’Amour !
Des multitudes avaient été interpellées par le ministère de Jean, plusieurs étaient devenus ses disciples. Ces hommes s’étaient efforcés d’obtenir une place dans le Royaume divin, convaincus que par nature, ils n’en avaient ni le droit, ni le titre, n’étant pour ainsi dire que des intrus.
Ceci nous montre la ferveur, l’ardeur, et le zèle spirituels qui sont exigés de tous par le Seigneur. Le « moi » doit être renié ; les penchants, l’aspect et le tempérament de notre esprit doivent être changés. Ceux qui montreront un intérêt entier pour le salut merveilleux de Christ l’obtiendront totalement, car il n’est pas du tout inaccessible, ni dépourvu de bénédiction.
Tout ce qui concerne Dieu provoque une certaine anxiété au commun des mortels. Le Seigneur n’exige pas plus de nous, que le bon usage des facultés qu’il nous a accordées. Les âmes restent dans l’ignorance, parce qu’elles ne cherchent pas à connaître l’Évangile !
16 »A qui comparerai-je cette génération? Elle ressemble à des enfants assis sur des places publiques et qui s'adressent à d'autres enfants 17 en disant: ‘Nous vous avons joué de la flûte et vous n'avez pas dansé, nous [vous] avons entonné des chants funèbres et vous ne vous êtes pas lamentés.’ 18 En effet, Jean est venu, il ne mange pas et ne boit pas, et l'on dit: ‘Il a un démon.’ 19 Le Fils de l'homme est venu, il mange et il boit, et l'on dit: ‘C'est un glouton et un buveur, un ami des collecteurs d’impôts et des pécheurs.’ Mais la sagesse a été reconnue juste par ses enfants.»
20 Alors Jésus se mit à faire des reproches aux villes dans lesquelles avaient eu lieu la plupart de ses miracles, parce qu'elles n'avaient pas changé d’attitude: 21 «Malheur à toi, Chorazin, malheur à toi, Bethsaïda, car si les miracles accomplis au milieu de vous l'avaient été dans Tyr et dans Sidon, il y a longtemps que leurs habitants se seraient repentis , habillés d’un sac et assis dans la cendre . 22 C'est pourquoi je vous le dis: le jour du jugement, Tyr et Sidon seront traitées moins sévèrement que vous. 23 Et toi, Capernaüm, seras-tu élevée jusqu'au ciel? Non. Tu seras abaissée jusqu'au séjour des morts, car si les miracles accomplis au milieu de toi l'avaient été dans Sodome, elle subsisterait encore aujourd'hui. 24 C'est pourquoi je vous le dis: le jour du jugement, le pays de Sodome sera traité moins sévèrement que toi.»
16-24 Dans ce texte, Christ se réfère aux scribes et aux Pharisiens, qui avaient une haute opinion d’eux-mêmes. Il compare leur comportement à celui des enfants qui jouent et qui s’emportent sans raison, se querellant avec leurs camarades, pour qu’ils se joignent à eux, dans leurs activités habituelles.
Les mésententes des hommes, ici-bas, toujours vaines démontrent toutefois une grande malice : ils s’opposent toujours les uns les autres, même sur des sujets qui reflètent l’excellence et la sainteté.
Christ, pur par Sa nature, et séparé des pécheurs, est pourtant décrit dans ce texte, comme étant associé à ces derniers, et par là, souillé. L’innocence la plus parfaite ne sera pas toujours à l’abri de reproches injustifiés. Le Seigneur savait que le cœur des Juifs était plus amer et plus endurci contre Ses miracles et ses doctrines, que celui de Tyr et Sidon ne pouvait l’avoir été : leur condamnation devait donc être des plus sévères.
Le Seigneur exerce son pouvoir tout-puissant selon Sa volonté, cependant Il ne punit personne plus qu’il ne faut, et Il ne cache jamais la connaissance de la Vérité, à quiconque la recherche !
25 A ce moment-là, Jésus prit la parole et dit: «Je te suis reconnaissant, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents et les as révélées aux enfants. 26 Oui, Père, je te suis reconnaissant car c’est ce que tu as voulu. 27 Mon Père m’a tout donné, et personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père; personne non plus ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils veut le révéler.
28 »Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, et je vous donnerai du repos. 29 Acceptez mes exigences et laissez-vous instruire par moi, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme . 30 En effet, mes exigences sont bonnes et mon fardeau léger.»
25-30 Il convient aux enfants d’être reconnaissants envers leurs parents : quand nous nous approchons de Dieu, en tant que fils, nous devons nous souvenir qu’Il est aussi le Seigneur du ciel et de la terre, ce qui nous oblige à venir à Lui avec vénération. Il est le Seigneur souverain en toutes choses ! Approchons-nous cependant de Lui avec confiance, car Il est Celui qui est capable de nous défendre du mal, et de nous procurer tout bien.
Dans ce texte, notre Seigneur béni a ajouté une déclaration remarquable : le Père a livré entre les mains de Christ, tout pouvoir, toute autorité, et tout jugement. Nous sommes redevables envers le Seigneur, pour toute révélation sur la Volonté et l’Amour du Père, éléments immuables depuis le péché originel d’Adam.
Notre Sauveur invite tous ceux qui sont fatigués et lourdement chargés de venir à Lui. Tous les hommes, en quelque sorte, sont dans cet état : ils se chargent de vaines occupations, en vue d’obtenir richesses et honneurs ; ils se consacrent à des labeurs infructueux, à la poursuite des plaisirs ; « l’esclave de Satan », avec toutes ses convoitises, est ce qui est le plus répandu ici-bas. Ceux qui œuvrent en vue d’instaurer leur propre justice le font en vain. En fait, le pécheur convaincu est lourdement chargé par le fardeau de sa culpabilité et de sa peur du jugement, face à la Sainteté divine ; le croyant, lorsqu’il est tenté et affligé, est également soumis a divers fardeaux et peines.
Christ invite chacun à venir à Lui, pour le repos de l’âme. Il est le Seul qui puisse faire ce genre d’invitation ; les hommes viennent à Lui quand, ressentant leur culpabilité et leur misère, et croyant que Son amour et Sa Puissance peuvent les aider, Le cherchent, dans une fervente prière.
Tels sont le devoir et l’intérêt des pécheurs, fatigués et chargés : venir à Jésus-Christ ! C’est l’appel de l’Évangile : quiconque veut venir au Seigneur, qu’il vienne ! Tous ceux qui s’approcheront ainsi, recevront le repos, en tant que don de Christ, et obtiendront la paix et le réconfort en leur cœur.
Mais en venant à Lui, ils doivent prendre Son joug, et se soumettre à Son autorité. Ils doivent tout apprendre de Lui, en particulier l’obéissance. Jésus accepte celui qui est disposé à Le servir, même s’il est encore imparfait pour accomplir cette tâche. C’est auprès de Christ, que nous pouvons trouver le repos pour notre âme, uniquement en Lui. Nous ne devons pas craindre Son joug. Ses commandements sont saints, justes, et bons.
Le Seigneur exige le désintéressement, et expose Ses enfants à diverses difficultés, mais tout cela est abondamment récompensé, même en ce monde, par une paix et une joie intérieures. Ce joug est placé par Jésus, avec amour. Les soutiens divers qu’Il nous offre sont si puissants, Ses encouragements si appropriés, et Ses consolations si efficaces, pour accomplir notre devoir, que nous pouvons vraiment dire qu’il s’agit d’un « joug agréable et doux ». Le chemin du devoir est en quelque sorte, celui du repos !
Les vérités que Christ nous enseigne sont telles, que nous pouvons les appliquer sans risque pour notre âme : telle est la Miséricorde du Rédempteur ! Pourquoi le pécheur fatigué et accablé chercherait-il le repos ailleurs ?
Approchons-nous de Jésus chaque jour, pour être délivrés de la colère divine, de notre culpabilité, du péché et de Satan, de tous nos soucis, de nos peurs et de nos peines. Mais cette obéissance volontaire est loin d’être aisée et facile à atteindre : elle représente un lourd fardeau. C’est en vain que nous pourrons nous approcher de Jésus « avec nos lèvres », si notre cœur est loin de Lui.
Venez donc à Jésus, afin de trouver le repos pour votre âme !