* La variété et l’usage des dons spirituels (1-11). Dans le corps humain, chaque membre a sa place et son usage (12-26). Ceci est appliqué à l’église de Christ (27-30). Et il y a quelque chose de plus excellent que les dons spirituels (31).
1 En ce qui concerne les réalités spirituelles, je ne veux pas, frères et sœurs, que vous soyez dans l'ignorance. 2 Vous savez comment, lorsque vous étiez étrangers au peuple de Dieu, vous vous laissiez irrésistiblement entraîner vers les idoles muettes. 3 C'est pourquoi je vous le déclare, personne, s'il parle par l'Esprit de Dieu, ne dit: «Jésus est maudit!» Et personne ne peut dire: «Jésus est le Seigneur!» si ce n'est par le Saint-Esprit.
4 Il y a diversité de dons, mais le même Esprit; 5 diversité de services, mais le même Seigneur; 6 diversité d'actes, mais le même Dieu qui accomplit tout en tous.
7 Or, à chacun la manifestation de l'Esprit est donnée pour le bien de tous. 8 En effet, à l'un est donnée par l'Esprit une parole de sagesse; à un autre une parole de connaissance, selon le même Esprit; 9 à un autre la foi, par le même Esprit; à un autre des dons de guérisons, par le même Esprit; 10 à un autre la possibilité de faire des miracles; à un autre la prophétie; à un autre le discernement des esprits; à un autre diverses langues; à un autre l'interprétation des langues. 11 Mais toutes ces choses, c’est un seul et même Esprit qui les accomplit, en les distribuant à chacun en particulier comme il le veut.
1-11 Les dons spirituels sont des pouvoirs extraordinaires donnés dès les premiers âges, pour convaincre les non-croyants, et répandre l’Évangile. Les dons et les grâces sont des choses tout à fait différentes. Les deux ont été donnés librement par Dieu. Mais là où la grâce est donnée, c’est pour le salut de celui qui la possède. Les dons sont pour le bienfait et le salut des autres ; et il peut y avoir de grands dons là où il n’y a pas de grâce. Les dons extraordinaires du Saint-Esprit ont été exercés principalement dans les assemblées publiques, où les Corinthiens semblent les avoir manifestés en manquant d’esprit de piété et d’amour chrétien. Comme païens, ils n’avaient pas été influencés par l’Esprit de Christ. Nul homme ne peut appeler Christ Seigneur, en croyant lui être dépendant, à moins que la foi ne lui soit donnée par le Saint-Esprit. Nul homme ne peut croire avec son cœur, ou prouver par un miracle que Jésus est Christ, si ce n’est par le Saint-Esprit. Il y a divers dons, et diverses fonctions à remplir, mais tout procède d’un même Dieu, d’un même Seigneur, d’un même Esprit ; c’est-à-dire du Père, du Fils, et du Saint-Esprit, l’origine de toutes les bénédictions spirituelles. Nul homme n’a eu ces dons que simplement pour lui-même. Le plus il en tire un profit pour les autres, le plus ils se tournent vers son avantage. Les dons mentionnés semblent être la compréhension exacte et l’expression des doctrines de la religion chrétienne ; la connaissance des mystères, et l’habileté à donner des avis et des conseils. Avec également le don de guérison de la maladie, d’accomplir des miracles, et d’expliquer l’Écriture par un don particulier de l’Esprit, et la capacité de parler et interpréter des langues. Si nous avons une certaine connaissance de la vérité, ou la moindre possibilité de la faire connaître, nous devons en donner toute la gloire de Dieu. Plus les dons sont grands, plus le possesseur est exposé à des tentations, et plus grande est la mesure de grâce nécessaire pour le garder humble et spirituel ; et il rencontrera beaucoup d’expériences douloureuses et de dispensations humiliantes. Nous n’avons aucune raison de nous glorifier dans les dons qui nous sont donnés, ou de mépriser ceux qui n’en ont pas.
12 Le corps forme un tout mais a pourtant plusieurs organes, et tous les organes du corps, malgré leur grand nombre, ne forment qu'un seul corps. Il en va de même pour Christ. 13 En effet, que nous soyons juifs ou grecs, esclaves ou libres, nous avons tous été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps et nous avons tous bu à un seul Esprit.
14 Ainsi, le corps n'est pas formé d'un seul organe, mais de plusieurs. 15 Si le pied disait: «Puisque je ne suis pas une main, je n’appartiens pas au corps», ne ferait-il pas partie du corps pour autant? 16 Et si l'oreille disait: «Puisque je ne suis pas un œil, je n’appartiens pas au corps», ne ferait-elle pas partie du corps pour autant? 17 Si tout le corps était un œil, où serait l'ouïe? S'il était tout entier l'ouïe, où serait l'odorat? 18 En fait, Dieu a placé chacun des organes dans le corps comme il l’a voulu. 19 S'ils étaient tous un seul organe, où serait le corps? 20 Il y a donc plusieurs organes, mais un seul corps. 21 L'œil ne peut pas dire à la main: «Je n'ai pas besoin de toi», ni la tête dire aux pieds: «Je n'ai pas besoin de vous.» 22 Bien plus, les parties du corps qui paraissent être les plus faibles sont nécessaires, 23 et celles que nous estimons être les moins honorables du corps, nous les entourons d'un plus grand honneur. Ainsi nos organes les moins décents sont traités avec plus d'égards, 24 tandis que ceux qui sont décents n'en ont pas besoin. Dieu a disposé le corps de manière à donner plus d'honneur à ce qui en manquait, 25 afin qu'il n'y ait pas de division dans le corps mais que tous les membres prennent également soin les uns des autres. 26 Si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui.
12-26 Christ et son église forment un corps ; il en est la Tête et elle en compose les membres. Les chrétiens deviennent membres de ce corps par le baptême. Le rite extérieur est d’institution divine ; il est un signe de la nouvelle naissance, et est donc appelé le baptême de la régénération, Tite 3:5. Mais c’est par l’Esprit, seulement par le renouvellement du Saint-Esprit, que nous sommes faits membres du corps de Christ. Et par la communion avec Christ au repas du Seigneur, nous sommes fortifiés, non pas en buvant le vin, mais en buvant dans un même Esprit. Chaque membre a sa forme, sa place, son usage. Le moindre des membres compose une partie du corps. Il doit y avoir une distinction entre les membres dans le corps. Ainsi, les membres de Christ ont des pouvoirs différents et des places différentes. Nous devons accomplir les devoirs afférents à notre propre place, et ne pas murmurer ou nous quereller avec les autres. Tous les membres du corps sont utiles et nécessaires à chacun des autres. Il n’y a aucun membre du corps de Christ qui ne puisse et ne doive être utile aux autres membres qui lui sont associés. Comme dans le corps de l’homme, les membres doivent être fermement unis, et ici ce doit être par les plus solides liens de l’amour ; le bien de l’ensemble doit être le but de tous. Tous les chrétiens sont dépendants les uns des autres ; chacun est en droit d’attendre et de recevoir l’aide du reste. Ayons alors plus d’esprit d’union dans notre religion.
27 Vous êtes le corps de Christ et vous êtes ses membres, chacun pour sa part. 28 Dieu a établi dans l'Eglise premièrement des apôtres, deuxièmement des prophètes, troisièmement des enseignants, ensuite viennent les miracles, puis les dons de guérisons, les aptitudes à secourir, à diriger, à parler diverses langues. 29 Tous sont-ils apôtres? Tous sont-ils prophètes? Tous sont-ils enseignants? Tous font-ils des miracles? 30 Tous ont-ils des dons de guérisons? Tous parlent-ils en langues? Tous interprètent-ils?
31 Aspirez aux dons les meilleurs. Je vais encore vous montrer la voie par excellence.
27-31 Le mépris, la haine, l’envie, et les luttes sont des choses vraiment anormales chez des chrétiens. Ce serait comme des membres d’un même corps qui ne se sentiraient pas concernés par les autres membres, ou se querelleraient avec eux. L’orgueil et l’esprit querelleur qui prédominaient quant aux dons spirituels sont ainsi condamnés. Les fonctions et les dons, ou faveurs, dispensés par le Saint-Esprit, sont notifiés. Il y avait les apôtres ou ministres ; puis ceux qui savaient interpréter l’Écriture ; ceux qui travaillaient sur la parole ou la doctrine ; ceux qui avaient le pouvoir de guérir les maladies ; ceux qui aidaient les malades et les faibles ; ceux qui géraient les offrandes données par la charité de l’église ; et ceux qui étaient capables de parler diverses langues. Le don qui est placé en dernier dans cette liste est le pouvoir de parler des langues ; combien est vain un homme qui le pratique pour simplement s’amuser ou s’exalter lui-même ! Nous voyons que la distribution des dons n’est pas la même pour chacun 29,30. Sinon cela aurait fait une église composée d’un ensemble de membres identiques, comme si tout le corps était une oreille, ou un œil. L’Esprit distribue à chacun selon ce qu’il décide. Nous devons être contents, même si nous sommes inférieurs et moindres aux autres. Nous ne devons pas mépriser les autres, si nous avons des dons plus grands. Combien serait bénie l’église chrétienne, si tous les membres faisaient leur devoir ! Au lieu de convoiter les plus hauts postes, ou les dons les plus splendides, laissons à Dieu l’emploi de ses instruments, et ceux en qui il travaille par sa providence. Souvenons-nous que ne seront pas approuvés ci-après ceux qui cherchent les places les plus importantes, mais ceux qui sont les plus fidèles à la confiance qui a été placée en eux, et les plus appliqués dans le travail de leur Maître.