Livres de la Bible
Actes 12
* Le martyre de Jacques, et l’emprisonnement de Pierre (1-5). Pierre est délivré de la prison par un ange (6-11). Pierre s’en va. La rage d’Hérode (12-19). La mort d’Hérode (20-25).
Arrestation et libération de Pierre
1 A cette époque-là, le roi Hérode se mit à maltraiter des membres de l'Eglise, 2 et il fit mourir par l'épée Jacques, le frère de Jean. 3 Quand il vit que cela plaisait aux Juifs, il fit encore arrêter Pierre. – C'était pendant la fête des pains sans levain. – 4 Après l'avoir fait arrêter et jeter en prison, il le mit sous la garde de quatre escouades de quatre soldats chacune; il avait l'intention de le faire comparaître devant le peuple après la Pâque. 5 Pierre était donc gardé dans la prison et l'Eglise adressait d'ardentes prières à Dieu pour lui.
1-5 Jacques était un des fils de Zébédée, à qui Christ a dit qu’ils devaient boire la coupe que lui-même devait boire, et être baptisés du même baptême que lui, Matthieu 20:23. Les paroles de Christ ont maintenant fait le bien en lui ; et si nous souffrons avec Christ, nous régnerons avec lui. Hérode a emprisonné Pierre: le chemin de la persécution, comme des autres péchés, est une descente ; quand les hommes empruntent ce chemin ils ne peuvent pas s’arrêter facilement. Ils sont une proie facile pour Satan, ceux dont le problème est de plaire aux hommes. Ainsi, Jacques a terminé sa course. Mais Pierre, étant destiné à d’autres services, était en sécurité ; et cependant, il apparaissait désigné pour un rapide sacrifice. Nous qui vivons dans une génération froide, sans prière, nous avons de la peine à nous imaginer la sincérité et le sérieux de ces saints hommes de cette époque. Mais si le Seigneur devait apporter sur l’église une terrible persécution comme celle d’Hérode, les fidèles de Christ apprendraient ce qu’est une prière sincère, une prière sortant de l’âme.
6 La nuit qui précédait le jour où Hérode allait le faire comparaître, Pierre, attaché avec deux chaînes, dormait entre deux soldats; des sentinelles postées devant la porte gardaient la prison. 7 Soudain, un ange du Seigneur survint et une lumière resplendit dans la cellule. L'ange réveilla Pierre en le frappant au côté et lui dit: «Lève-toi vite!» Les chaînes tombèrent de ses mains. 8 Puis l'ange lui dit: «Mets ta ceinture et tes sandales.» C’est ce qu’il fit. L'ange lui dit encore: «Mets ton manteau et suis-moi.» 9 Pierre sortit et le suivit, sans savoir que ce que l'ange faisait était réel: il croyait avoir une vision. 10 Ils passèrent la première garde, puis la seconde, et ils arrivèrent à la porte de fer qui mène à la ville. La porte s'ouvrit d'elle-même devant eux; ils sortirent et s'avancèrent dans une rue. Aussitôt l'ange quitta Pierre.
11 Revenu à lui-même, Pierre dit: «Maintenant, je sais vraiment que le Seigneur a envoyé son ange et qu'il m'a délivré du pouvoir d'Hérode et de tout ce que le peuple juif attendait.»
6-11 Une conscience paisible, une espérance vivante, et les consolations du Saint-Esprit peuvent garder des hommes calmes dans la perspective de la mort. Le temps de Dieu pour aider est quand les choses sont arrivées à la dernière extrémité. Pierre a été assuré que le Seigneur voulait que cette épreuve se termine par le moyen qui serait le plus à sa gloire. Ceux qui sont délivrés d’un emprisonnement spirituel doivent suivre leur Libérateur, comme les Israélites quand ils sont sortis de leur esclavage. Ils ne savaient pas où ils allaient, mais ils savaient qui ils suivaient. Lorsque Dieu désire apporter le salut à son peuple, toutes les difficultés qui sont sur leur chemin seront vaincues, et même les portes de fer s’ouvriront d’elles-mêmes. Cette délivrance de Pierre représente notre rédemption par Christ, qui non seulement proclame la liberté aux captifs, mais les fait sortir de leur prison. Pierre, lorsqu’il a réfléchi, a eu la notion des grandes choses que Dieu avait faites pour lui. De même, ceux qui sont délivrés de leur esclavage spirituel ne sont pas en premier lieu informés que Dieu a agi en eux ; beaucoup ont la vérité de la grâce, mais en veulent les évidences. Mais quand le Consolateur viendra, celui que le Père enverra, bientôt ou plus tard, il leur fera connaître quel changement béni a été opéré en eux.
12 Après avoir réfléchi, il se dirigea vers la maison de Marie, la mère de Jean, surnommé Marc, où beaucoup de personnes étaient réunies et priaient. 13 Il frappa à la porte d'entrée et une servante appelée Rhode s'approcha pour écouter. 14 Elle reconnut la voix de Pierre et, dans sa joie, au lieu d'ouvrir, elle courut annoncer que Pierre se tenait devant la porte. 15 Ils lui dirent: «Tu es folle», mais elle soutenait que c'était bien vrai. Ils dirent alors: «C'est son ange.» 16 Cependant Pierre continuait à frapper. Ils ouvrirent et furent stupéfaits de le voir. 17 De la main, il leur fit signe de se taire et il [leur] raconta comment le Seigneur l'avait tiré de la prison. Il ajouta: «Annoncez-le à Jacques et aux frères et sœurs.» Puis il sortit et s'en alla dans un autre endroit.
18 Quand il fit jour, il y eut une grande agitation parmi les soldats: qu’était donc devenu Pierre? 19 Hérode le fit rechercher, mais on ne le trouva pas. Il interrogea les gardes et donna l'ordre de les faire exécuter. Ensuite il quitta la Judée et descendit à Césarée pour y séjourner.
12-19 La providence de Dieu laisse place à l’usage de notre prudence, bien qu’elle ait entrepris d’exécuter et d’achever ce qu’elle a commencé. Ces chrétiens ont continué à prier pour Pierre, car ils y étaient engagés vraiment sérieusement. C’est ainsi que les hommes doivent toujours prier, sans faiblir. Aussi longtemps que nous conservons l’espoir d’une miséricorde, nous devons continuer pour cela. Mais quelquefois, alors que nous souhaitons le plus sincèrement, nous sommes le plus éloignés d’y croire. La loi chrétienne du désintéressement et de la souffrance pour Christ n’a pas tout à fait chassé la loi naturelle de nous occuper de notre propre sécurité par d’autres moyens légitimes. Dans les temps de danger public, tous les croyants ont Dieu comme lieu de dissimulation ; ce lieu est si secret que le monde ne peut pas les trouver. Et les instruments de persécution sont eux-mêmes exposés au danger ; le courroux de Dieu pend au-dessus des têtes de tous ceux qui s’engagent dans cette œuvre odieuse. Et la rage des persécuteurs se manifeste souvent dans toutes leurs voies.
20 Hérode était en conflit avec les Tyriens et les Sidoniens. Mais ils vinrent le trouver d'un commun accord et, après avoir gagné Blastus, le responsable de sa chambre, ils demandèrent la paix parce que leur région dépendait de celle du roi pour son ravitaillement. 21 Le jour fixé, Hérode, habillé de sa tenue royale, était assis sur son trône et leur adressait publiquement un discours. 22 Le peuple s'écria: «C'est la voix d'un dieu et non d'un être humain!» 23 Un ange du Seigneur le frappa immédiatement parce qu'il n'avait pas donné gloire à Dieu. Il mourut rongé par des vers.
24 Quant à la parole de Dieu, elle se propageait de plus en plus.
25 Une fois leur mission à Jérusalem accomplie, Barnabas et Saul repartirent, emmenant avec eux Jean, surnommé Marc.
20-25 Beaucoup de princes païens ont réclamé et reçu des honneurs divins, mais il y avait une bien plus horrible impiété en Hérode, qui connaissait la parole et l’adoration du Dieu vivant, de vouloir accepter un tel honneur idolâtre sans risquer le blasphème. Et lorsque des hommes tels qu’Hérode sont pétris de fierté et de vanité, ils sont rapidement mûrs pour le signal de la vengeance. Dieu est très jaloux pour son propre honneur, et sera glorifié sur ceux par qui il n’est pas glorifié. Voyez quels corps vils nous portons avec nous ; ils ont en eux les semences de leur propre dissolution, par lesquelles ils seront détruits bientôt, lorsque ce sera la décision de Dieu. Nous pouvons apprendre la sagesse des peuples de Tyr et Sidon, car nous avons offensé le Seigneur avec nos péchés. Nous dépendons de lui pour la vie, le souffle, et toutes choses ; il est alors certain qu’il convient que nous nous humilions devant lui, ceci à travers le Médiateur attitré, qui est toujours prêt à nous traiter en ami, afin que nous puissions être réconciliés avec lui, de peur que le plus extrême courroux tombe sur nous.