* Les Philistins oppriment Israël, la naissance de Samson est annoncée (1-7). L’ange apparaît à Manoah (8-14). Le sacrifice de Manoah (15-23). Naissance de Samson (24,25).
1 Les Israélites firent encore ce qui déplaît à l'Eternel et l'Eternel les livra entre les mains des Philistins pendant 40 ans.
2 Il y avait un homme de Tsorea, du clan des Danites, qui s'appelait Manoach. Sa femme était stérile et n’avait pas d’enfants. 3 L'ange de l'Eternel apparut à la femme et lui dit: «Te voici stérile, sans enfants. Tu deviendras enceinte et tu mettras au monde un fils. 4 Maintenant fais bien attention de ne boire ni vin ni liqueur forte et de ne rien manger d'impur, 5 car tu vas devenir enceinte et tu mettras au monde un fils. Le rasoir ne passera pas sur sa tête, parce que cet enfant sera consacré à Dieu dès le ventre de sa mère. Ce sera lui qui commencera à délivrer Israël de la domination des Philistins.»
6 La femme alla dire à son mari: «Un homme de Dieu est venu vers moi et il ressemblait à un ange de Dieu, il avait l’air effrayant. Je ne lui ai pas demandé d'où il venait et il ne m'a pas fait connaître son nom, 7 mais il m'a dit: ‘Tu vas devenir enceinte et tu mettras au monde un fils. Maintenant ne bois ni vin ni liqueur forte et ne mange rien d'impur, parce que cet enfant sera consacré à Dieu dès le ventre de sa mère jusqu'au jour de sa mort.’»
1-7 Israël pratiquait de nouveau le mal : en conséquence, l’Éternel livra les Hébreux aux mains des Philistins. Alors qu’Israël était en détresse, la naissance de Samson fut annoncée. Depuis longtemps, ses parents ne pouvaient pas avoir d’enfant. Nous rencontrons dans la Parole, bon nombre de cas semblables, où d’illustres personnages naquirent de mères stériles au départ.
Les miséricordes divines longtemps attendues signalent souvent l’imminence de leur accomplissement ; une fois accomplies, elles ne peuvent qu’encourager la foi et l’espérance envers Dieu.
L’Ange de l’Éternel remarqua l’affliction de cette femme. Dieu réconforte souvent les Siens au moment opportun, alors qu’ils sont au pire de leur épreuve. Celui qui allait délivrer Israël devait être « consacré » à l’Éternel. La femme de Manoah fut heureuse de constater que ce messager venait directement de la part de Dieu. Elle raconta avec précision à son mari, ce que lui avait dit l’ange : l’objet de Sa promesse et les préceptes que l’enfant devait observer.
Maris et femmes devraient se communiquer mutuellement leurs expériences de communion avec Dieu, ainsi que leur progression dans leur cheminement spirituel : cela ne pourrait que les aider dans la voie de la sanctification !
8 Manoach fit cette prière à l'Eternel: «Ah! Seigneur, que l'homme de Dieu que tu as envoyé vienne encore vers nous et qu'il nous enseigne ce que nous devons faire pour l'enfant qui naîtra!» 9 Dieu exauça la prière de Manoach et l'ange de Dieu vint encore vers la femme. Elle se trouvait dans un champ et Manoach, son mari, n'était pas avec elle. 10 Elle courut vite annoncer la nouvelle à son mari et lui dit: «L'homme qui est venu l'autre jour vers moi m'est apparu.»
11 Manoach se leva pour suivre sa femme, alla vers l'homme et lui demanda: «Est-ce toi qui as parlé à ma femme?» Il répondit: «C'est moi.» 12 Manoach dit: «Lorsque ta parole s'accomplira, comment faudra-t-il agir vis-à-vis de l'enfant et qu'y aura-t-il à faire?» 13 L'ange de l'Eternel répondit à Manoach: «Ta femme s'abstiendra de tout ce que je lui ai dit. 14 Elle ne goûtera à aucun produit de la vigne, elle ne boira ni vin ni liqueur forte et elle ne mangera rien d'impur. Elle respectera tout ce que je lui ai prescrit.»
8-14 Bénis soient ceux qui, comme Manoach, n’ont pas vu, et qui croient ! Les hommes pieux désirent davantage connaître la nature de leur devoir, plutôt que leur avenir : Nous devons sans cesse rechercher quel doit être notre service pour le Seigneur, alors que ce Dernier conduit les évènements ici-bas. Dieu, dans Sa Sagesse, guidera certainement ceux qui Lui auront demandé quel est leur devoir, et comment le pratiquer. Les parents qui demeurent dans le Seigneur, Lui demanderont Son assistance, quant à l’éducation de leurs enfants.
Dans ce passage, l’ange répète les directives qu’il avait dictées auparavant. Il est préférable de veiller à accomplir convenablement notre devoir familial, en compagnie de nos enfants, plutôt que de chercher, en tant que « sacrifices vivants », pour le Seigneur, à rester isolés pour Le servir.
15 Manoach dit à l'ange de l'Eternel: «Permets-nous de te retenir et de te préparer un chevreau.» 16 L'ange de l'Eternel répondit à Manoach: «Même si tu me retiens, je ne mangerai pas de ton plat. En revanche, si tu veux faire un holocauste, offre-le à l'Eternel.» Manoach ne savait pas que c'était un ange de l'Eternel. 17 Il dit à l'ange de l'Eternel: «Quel est ton nom, afin que nous te donnions gloire quand ta parole s'accomplira?» 18 L'ange de l'Eternel lui répondit: «Pourquoi demandes-tu mon nom? Il est merveilleux.»
19 Manoach prit le chevreau et l'offrande, et il fit un sacrifice à l'Eternel sur le rocher. Il se produisit quelque chose de merveilleux, pendant que Manoach et sa femme regardaient: 20 pendant que la flamme montait de l'autel vers le ciel, l'ange de l'Eternel monta dans cette flamme. A cette vue, Manoach et sa femme tombèrent le visage contre terre. 21 L'ange de l'Eternel ne leur fut plus visible. Manoach comprit alors que c'était l'ange de l'Eternel, 22 et il dit à sa femme: «Nous allons mourir, car nous avons vu Dieu.» 23 Sa femme lui répondit: «Si l'Eternel avait voulu nous faire mourir, il n'aurait pas pris de nos mains l'holocauste et l'offrande, il ne nous aurait pas fait voir tout cela et il ne nous aurait pas maintenant fait entendre de pareilles choses.»
15-23 Ce passage nous révèle clairement ce que Manoach a demandé à l’ange, en vue d’accomplir Ses instructions.
Cependant, toute information complémentaire, répondant à sa curiosité, lui fut refusée. Dieu, dans Sa Parole, nous a donné toutes les directives, pour répondre aux questions concernant notre devoir, et non pour résoudre celles sans importance. Il existe des secrets qu’il ne nous appartient pas de connaître : sachons accepter de notre ignorance en ce domaine, tant que nous sommes ici-bas !
Le nom de notre Seigneur est merveilleux et comporte en même temps un côté « secret » ; mais, par Ses œuvres magnifiques, Il se révèle Lui-même, avec pertinence, dans le cadre de nos différents besoins. La prière est une véritable « ascension » de l’âme vers Dieu. Mais sans Christ, sans la foi dans notre cœur, tout ce que nous accomplirons ici-bas ne sera pour Lui, qu’une simple « fumée nauséabonde » ; avec Lui seul, nous serons à même de pouvoir convenablement effectuer notre service.
Nous pouvons appliquer ce principe au sacrifice que Christ a accompli pour nous : Il a subi Lui-même l’ardeur des flammes de Son « offrande » pour nous sauver ; par Son propre sang, Il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, Hé 9:12.
Dans les réflexions faites par Manoach, on peut discerner une grande crainte : « nous allons mourir, car nous avons vu Dieu ». Par contre, sa femme fit preuve d’une profonde foi : elle fortifia et encouragea son mari !
Que les croyants qui sont en communion avec Dieu, par la lecture de la Parole et la prière, qui ont reçu personnellement la manifestation de Sa Grâce, et qui ont des raisons de penser que leurs œuvres sont en parfaite harmonie avec Sa volonté puissent, aux jours sombres de l’épreuve, être encouragés. Dieu n’aurait pas autant agi pour le salut de mon âme, s’Il avait prévu finalement de m’abandonner et de me laisser périr ; Ses œuvres sont parfaites !
Sachons raisonner comme le fit la femme de Manoach : « si l’Éternel eût voulu nous faire mourir, Il n’aurait pas pris de nos mains l’holocauste et l’offrande, Il ne nous aurait pas fait voir tout cela, et il ne nous aurait pas maintenant fait entendre de pareilles choses ».
24 La femme mit au monde un fils et l’appela Samson. L'enfant grandit et l'Eternel le bénit. 25 L'Esprit de l'Eternel commença à le pousser à l’action à Machané-Dan, entre Tsorea et Eshthaol.
24,25 L’esprit de l’Éternel commença à « animer » Samson, dès sa jeunesse. Il était évident qu’Il désirait le bénir. Là où Dieu accorde Ses bénédictions, Il envoie Son Esprit pour préparer toutes choses à ce sujet. Bénis soient ceux, en qui le Saint-Esprit commence ainsi à œuvrer, dès leur jeunesse !
Samson ne buvait ni vin, ni boisson forte, il était courageux et doué d’une grande force : l’Esprit de Dieu était en lui ! Ne nous livrons pas à l’ivresse, mais soyons au contraire, remplis du Saint-Esprit !