* Christ exhorte à la repentance, prenant l’exemple des Galiléens et des accidentés de la tour de Siloé (1-5). La parabole du figuier stérile (6-9). Une femme infirme est guérie (10-17). Les paraboles du grain de moutarde, et du levain (18-22). Exhortation à entrer par la porte étroite (23-30). Reproches de Christ à Hérode, et au peuple de Jérusalem (31-35).
1 A ce moment-là, quelques personnes qui se trouvaient là racontèrent à Jésus ce qui était arrivé à des Galiléens dont Pilate avait mélangé le sang avec celui de leurs sacrifices. 2 Jésus leur répondit: «Pensez-vous que ces Galiléens étaient de plus grands pécheurs que tous les autres Galiléens, parce qu’ils ont subi un tel sort? 3 Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez tous de même. 4 Ou bien ces 18 personnes sur qui la tour de Siloé est tombée et qu'elle a tuées, pensez-vous qu'elles étaient plus coupables que tous les autres habitants de Jérusalem? 5 Non, je vous le dis. Mais si vous ne changez pas d’attitude, vous périrez tous de même.»
1-5 Dans ce texte, Christ évoque la mort de quelques Galiléens : cette tragique histoire est contée brièvement, et n’est relatée par aucun historien.
Jésus mentionne aussi un autre événement, qui, comme le précédent, relate la mort subite de ces dix-huit personnes, écrasées lors de l’effondrement de cette tour. Ces dernières, construites en général pour assurer une certaine sécurité, sont en fait souvent à l’origine d’accidents décimant les hommes.
Christ met ensuite en garde Ses auditeurs : ne pas blâmer les grands malades, en les considérant comme des pécheurs invétérés. Étant donné qu’aucun lieu ni aucune situation ne peuvent nous préserver de la mort, lors de notre dernière heure ici-bas, sachons considérer les « départs » soudains des autres, comme étant des avertissements pour nous-mêmes.
Par ces récits, Christ lança un appel à la repentance. De même, Jésus, qui nous exhorte à nous repentir, le royaume des cieux étant proche, nous annonce également qu’en cas de refus, nous périrons …
6 Il dit aussi cette parabole: «Un homme avait un figuier planté dans sa vigne. Il vint y chercher du fruit et il n'en trouva pas. 7 Alors il dit au vigneron: ‘Voilà trois ans que je viens chercher du fruit sur ce figuier et je n'en trouve pas. Coupe-le: pourquoi occupe-t-il la terre inutilement?’ 8 Le vigneron lui répondit: ‘Seigneur, laisse-le encore cette année! Je creuserai tout autour et j'y mettrai du fumier. 9 Peut-être à l'avenir donnera-t-il du fruit; sinon, tu le couperas.’»
6-9 Jésus cite cette parabole du figuier stérile dans l’intention de souligner l’avertissement qui vient juste d’être donné dans les versets précédents : tout arbre stérile sera abattu.
Cette parabole se rapporte en premier lieu à la nation juive et au peuple juif. Elle est aussi sans nul doute, un avertissement à tous ceux qui profitent injustement des bénéfices de la Grâce et des avantages que peut procurer l’église ici-bas.
Dieu a supporté longtemps notre péché ; nous pouvons espérer qu’Il le supportera encore, mais ne nous attendons pas que à Sa patience soit illimitée …
10 Jésus enseignait dans une des synagogues, le jour du sabbat. 11 Or il y avait là une femme habitée par un esprit qui la rendait infirme depuis 18 ans; elle était courbée et ne pouvait pas du tout se redresser. 12 Lorsqu'il la vit, Jésus lui adressa la parole et lui dit: «Femme, tu es délivrée de ton infirmité.» 13 Il posa les mains sur elle; immédiatement elle se redressa, et elle se mit à célébrer la gloire de Dieu. 14 Mais le chef de la synagogue, indigné de ce que Jésus avait fait une guérison un jour de sabbat, dit à la foule: «Il y a six jours pour travailler, venez donc vous faire guérir ces jours-là et non pas le jour du sabbat.» 15 Le Seigneur lui répondit en ces termes: «Hypocrites! Le jour du sabbat, chacun de vous ne détache-t-il pas son bœuf ou son âne de la mangeoire pour le mener boire? 16 Et cette femme, qui est une fille d'Abraham et que Satan tenait attachée depuis 18 ans, ne fallait-il pas la délivrer de cette chaîne le jour du sabbat?» 17 Ces paroles remplirent de honte tous ses adversaires, et la foule entière se réjouissait de toutes les merveilles qu'il faisait.
10-17 Lors de chaque sabbat, notre Seigneur Jésus assistait aux services religieux donnés dans les synagogues. Même nos infirmités corporelles éventuelles, à moins qu’elles ne soient particulièrement graves, ne doivent pas nous éloigner de « l’adoration sabbatique » que nous devons rendre à Dieu chaque semaine.
Cette femme s’est approchée de Christ pour être enseignée et pour fortifier son âme : le Seigneur l’a alors délivrée de son infirmité corporelle. Cette guérison représente l’œuvre effectuée par la Grâce de Christ.
Quand les âmes, « courbées » par le pouvoir du péché, se sont redressées, elles le montrent en glorifiant Dieu. Christ savait que ce chef de la synagogue éprouvait une véritable inimitié à Son égard et contre l’Évangile, et qu’il n’était « revêtu » que d’un prétendu zèle pour le jour du sabbat : en fait, il ne désirait voir aucune guérison de cette femme, même en des jours de semaine ; mais si Jésus apporte la Parole, et met en avant Sa Puissance salvatrice, les pécheurs sont alors libérés ! Cette délivrance est souvent opérée au jour du Seigneur ; quel que soit le cheminement qui tend à conduire les hommes vers la réception de la bénédiction divine, ce parcours est en accord avec la « conception » de ce jour consacré à Dieu.
18 Il dit encore: «A quoi le royaume de Dieu ressemble-t-il et à quoi le comparerai-je? 19 Il ressemble à une graine de moutarde qu'un homme a prise et plantée dans son jardin; elle pousse, devient un [grand] arbre, et les oiseaux du ciel habitent dans ses branches.»
20 Il dit encore: «A quoi comparerai-je le royaume de Dieu? 21 Il ressemble à du levain qu'une femme a pris et mis dans trois mesures de farine pour faire lever toute la pâte.»
22 Jésus traversait les villes et les villages, et il enseignait en faisant route vers Jérusalem.
18-22 Nous trouvons ici l’expansion de l’Évangile, décrite, comme en Matthieu 13, sous la forme de deux paraboles.
Le Royaume du Messie est en fait le Royaume de Dieu. Puisse la Grâce grandir en notre cœur ; puissent notre foi et notre amour grandir de manière extrême, de façon à témoigner de leur réalité indubitable ! Puisse le témoignage de ceux qui sont sanctifiés par Dieu, être béni parmi leur entourage ; et puisse la Grâce s’épandre d’un cœur à l’autre, pour ainsi en atteindre un millier !
23 Quelqu'un lui dit: «Seigneur, n'y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés?» Il leur répondit: 24 «Efforcez-vous d'entrer par la porte étroite. En effet, je vous le dis, beaucoup chercheront à entrer et ne le pourront pas. 25 Quand le maître de la maison se sera levé et aura fermé la porte, vous qui êtes dehors, vous commencerez à frapper à la porte en disant: ‘Seigneur, [Seigneur,] ouvre-nous!’ Il vous répondra: ‘Je ne sais pas d'où vous êtes.’ 26 Alors vous vous mettrez à dire: ‘Nous avons mangé et bu devant toi, et tu as enseigné dans nos rues.’ 27 Il répondra: ‘Je vous le dis, je ne sais pas d'où vous êtes; éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.’ 28 C’est là qu’il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac, Jacob et tous les prophètes dans le royaume de Dieu et que vous, vous serez jetés dehors. 29 On viendra de l'est et de l'ouest, du nord et du sud, et l’on se mettra à table dans le royaume de Dieu. 30 Certains parmi les derniers seront les premiers, et d'autres parmi les premiers seront les derniers.»
23-30 Notre Sauveur est venu en ce monde pour amener les hommes à se repentir, et non pour satisfaire leur curiosité. Ne demandons pas : « combien seront sauvés » ? Mais plutôt :
« est-ce que je suis l’un d’entre eux » ? Ne demandons pas non plus : « que deviendra untel ou untel » ? Mais : « que ferai-je, et qu’adviendra-t-il de mon âme » ?
Nous devons lutter pour entrer par la porte étroite. C’est un commandement, pour chacun de nous : « efforcez-vous ». Tous ceux qui veulent être sauvés doivent entrer par cette porte étroite, ils doivent subir un changement de tout leur être. Ceux qui veulent entrer par cette porte doivent lutter pour entrer. Ce texte nous indique qu’il faut bien considérer la force de cette exhortation : puissions-nous être attentifs à cet appel !
Une question a été posée au début de ce texte : « n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés » ? En fait, personne ne doit se décourager, aussi bien pour lui-même que pour les autres : les derniers seront les premiers, et les premiers seront les derniers. Si nous atteignons le ciel, nous y apercevrons beaucoup de ceux que nous ne pensions pas rencontrer, et il y manquera beaucoup de ceux que nous comptions y trouver …
31 Ce même jour, des pharisiens vinrent lui dire: «Va-t'en, pars d'ici, car Hérode veut te faire mourir.» 32 Il leur répondit: «Allez dire à ce renard: ‘Voici, je chasse les démons et je fais des guérisons aujourd'hui et demain, et le troisième jour j'aurai fini. 33 Mais il faut que je poursuive ma route aujourd'hui, demain et le jour suivant, car il ne convient pas qu'un prophète meure ailleurs qu'à Jérusalem.’
34 »Jérusalem, Jérusalem, toi qui tues les prophètes et qui lapides ceux qui te sont envoyés, combien de fois j’ai voulu rassembler tes enfants comme une poule rassemble sa couvée sous ses ailes, et vous ne l'avez pas voulu! 35 Voici que votre maison vous sera laissée [déserte]. Je vous le dis, vous ne me verrez plus jusqu'à ce que vienne le temps où vous direz: ‘Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur!’ »
31-35 En appelant Hérode « ce renard », Christ voulait montrer le véritable caractère de ce dernier. Même le plus valeureux des hommes, au jour du Jugement, devra rendre des comptes à Dieu ; il appartenait donc au Seigneur de désigner ce roi orgueilleux par son juste nom ; la conduite d’Hérode n’était pas un exemple à suivre …
Notre Seigneur annonça qu’Il devait mourir bientôt : « à Ma mort tout sera accompli, j’aurai achevé Mon œuvre ».
Il est bon de bien considérer le peu de temps qui nous est octroyé pour notre vie ici-bas, afin de l’utiliser judicieusement.
La méchanceté des habitants de Jérusalem, lieu qui se veut être « près de Dieu », mécontenta particulièrement le Seigneur Jésus. Au grand jour du Jugement, les non-croyants seront confondus, face à leurs péchés ; apprenons avec reconnaissance à bien accueillir tous ceux qui viennent au Nom du Seigneur, pour bénéficier de leur témoignage : nous pourrons alors être des « participants » au grand salut qu’Il nous offre !