* Le devoir de la soumission aux autorités (1-7). Exhortations à l’amour mutuel (8-10). A la modération et la sobriété (11-14).
1 Que chacun se soumette aux autorités qui nous gouvernent, car toute autorité vient de Dieu, et celles qui existent ont été établies par Dieu. 2 C'est pourquoi celui qui s'oppose à l'autorité résiste à l'ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. 3 En effet, on n’a pas à craindre les magistrats quand on fait le bien, mais quand on fait le mal. Veux-tu ne pas avoir à craindre l'autorité? Fais le bien et tu auras son approbation, 4 car le magistrat est serviteur de Dieu pour ton bien. Mais si tu fais le mal, sois dans la crainte. En effet, ce n'est pas pour rien qu'il porte l'épée , puisqu'il est serviteur de Dieu pour manifester sa colère en punissant celui qui fait le mal. 5 Il est donc nécessaire de se soumettre aux autorités, non seulement à cause de cette colère, mais encore par motif de conscience.
6 C'est aussi pour cela que vous payez des impôts, car les magistrats sont des serviteurs de Dieu qui s'appliquent entièrement à cette fonction. 7 Rendez à chacun ce qui lui est dû: l'impôt à qui vous devez l'impôt, la taxe à qui vous devez la taxe, le respect à qui vous devez le respect, l'honneur à qui vous devez l'honneur.
1-7 La grâce de l’Évangile nous enseigne la soumission et la tranquillité, là où l’orgueil et l’esprit charnel ne voient seulement que des causes de murmure et de mécontentement. Quelles que soient ce que peuvent être les personnes qui ont autorité sur nous, nous devons cependant nous soumettre à leur pouvoir, et leur obéir. Dans le cours général des affaires humaines, les souverains ne sont pas une terreur pour leurs sujets honnêtes, tranquilles et bons, mais pour ceux qui font le mal. Le pouvoir du péché et de la corruption est tel que beaucoup sont gardés de pratiquer des infractions seulement par la peur de la punition. Tu as le bienfait du gouvernement, donc fais ce que tu peux pour le conserver, et rien pour le déranger. Ceci exhorte les personnes privées à se tenir tranquillement et pacifiquement là où Dieu les a mises, 1 Timothée 2:1,2. Les chrétiens ne doivent pas utiliser la ruse ou la fraude. Toute contrebande, ou tout commerce de marchandises de contrebande, toute retenue ou éviction des devoirs, est une rébellion envers l’ordre exprès de Dieu. Car ainsi nos prochains qui sont honnêtes sont volés, puisqu’ils devront payer plus ; et toutes les infractions des contrebandiers, et de ceux qui se joignent à eux sont encouragées. Il est vraiment regrettable que des gens qui professent l’Évangile puissent approuver des pratiques aussi malhonnêtes. La leçon qui est enseignée ici est qu’il appartient à tous les chrétiens d’apprendre et de mettre en pratique que celui qui est pieux dans un pays devra toujours être trouvé tranquille et pacifique dans ce pays, quels que soient ce que sont les autres.
8 Ne devez rien à personne, si ce n'est de vous aimer les uns les autres, car celui qui aime les autres a accompli la loi. 9 En effet, les commandements: Tu ne commettras pas d'adultère, tu ne commettras pas de meurtre, tu ne commettras pas de vol, [tu ne porteras pas de faux témoignage,] tu ne convoiteras pas , ainsi que tous les autres, se résument dans cette parole: Tu aimeras ton prochain comme toi-même. 10 L'amour ne fait pas de mal au prochain; l'amour est donc l'accomplissement de la loi.
8-10 Les chrétiens doivent éviter toute dépense inutile, et doivent faire attention à ne pas contracter des dettes qu’ils ne pourront pas rembourser. Ils doivent aussi se tenir éloignés de toutes spéculations aventureuses et engagements irréfléchis, et de tout ce qui peut les exposer au danger de ne pas obtenir tout leur dû. Ne soyez en dette envers personne. Donnez à chacun ce qui lui appartient. Ne dépensez pas pour vous-mêmes ce que vous devez aux autres. Mais beaucoup de ceux qui sont très sensibles à certains troubles ne pensent que très peu au péché d’être en dette. L’amour pour les autres inclut tous les devoirs de la seconde table de la loi. Les cinq derniers des dix commandements sont tout résumés dans cette loi royale: Tu aimeras ton prochain comme toi-même ; avec la même sincérité que tu t’aimes toi-même bien que pas dans la même mesure et au même degré. Celui qui aime son prochain comme lui-même désirera le bien-être de son prochain. Sur cela est construit cette règle d’or: faire aux autres ce que nous voudrions qui nous soit fait. L’amour est un principe vivant et actif de l’obéissance à la loi entière. Nous devons éviter non seulement des blessures aux personnes, aux liaisons, à la propriété, et aux caractères des hommes ; mais aussi ne faire aucune sorte de mal à quiconque, et veiller à nous rendre utiles dans chaque circonstance de la vie.
11 Cela est d'autant plus important que vous savez quel temps nous vivons: c'est l'heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous qu’au moment où nous avons cru. 12 La nuit est bien avancée, le jour approche. Débarrassons-nous donc des œuvres des ténèbres et revêtons les armes de la lumière. 13 Conduisons-nous honnêtement, comme en plein jour, sans orgies ni ivrognerie, sans immoralité ni débauche, sans dispute ni jalousie. 14 Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ et ne vous préoccupez pas de votre nature propre pour satisfaire ses convoitises.
11-14 Quatre choses sont ici enseignées, comme répertoire d’un chrétien pour le travail de sa journée. Quand se réveiller: Maintenant ; et se réveiller du sommeil de la sécurité charnelle, de la paresse, et de la négligence ; sortir du sommeil de la mort spirituelle, et du sommeil de l’engourdissement spirituel. Étant donné le temps: un temps occupé ; un temps périlleux. Et aussi le salut qui est à portée de main. Ayons notre chemin à l’esprit, et améliorons notre allure, nous sommes plus près de la fin de notre voyage. Faisons aussi ce qu’il faut pour être prêt. La nuit s’éloigne, le jour s’approche ; il est donc temps de nous habiller. Observons ce que nous devons écarter: les vêtements portés la nuit. Nous devons rejeter les œuvres coupables des ténèbres. Observons ce que nous devons mettre: comment nous devons habiller nos âmes. Revêtons les armes de la lumière. Un chrétien doit s’estimer être déshabillé, s’il n’est pas armé. Les grâces de l’Esprit sont cette armure, pour protéger l’âme des tentations de Satan, et des assauts de ce présent monde mauvais. Revêtez-vous de Christ: ceci inclut tout. Revêtez la justice de Christ, pour la justification. Revêtez l’Esprit et la grâce de Christ, pour la sanctification. Le Seigneur Jésus doit être revêtu comme Seigneur pour vous gouverner, comme Jésus pour vous sauver ; comme Christ oint et désigné par le Père pour ce travail souverain, l’œuvre du salut. Et comment marcher: quand nous sommes debout et prêts, nous ne devons pas nous asseoir de nouveau, mais nous devons aller au loin ; marchons. Dans le christianisme, il nous est enseigné comment nous devons marcher de façon à plaire à Dieu, qui nous voit en permanence. Marchons honnêtement, comme en plein jour, évitant les œuvres des ténèbres. Là où il y a tumulte et ivresse, il y a en général impudicité et libertinage, conflit et envie. Salomon groupe tout cela ensemble, Proverbes 23:29-35. Voyons de quoi nous devons faire provision. Notre grand souci doit être de pourvoir à nos âmes: mais ne devons-nous pas prendre soin de nos corps ? Oui ; mais deux choses sont défendues. Nous embarrasser d’inquiétudes, nous encombrer de soucis ; et nous laisser aller à des désirs irréguliers. Les besoins naturels doivent être satisfaits, mais les appétits mauvais doivent être contrôlés et éliminés. De rechercher la nourriture pour nos nécessités, est notre devoir, il nous est enseigné à prier pour notre pain quotidien ; mais de rechercher de la nourriture pour notre convoitise est une provocation envers Dieu, Psaumes 78:18.