* Samson désire épouser une femme, du pays des Philistins (1-4). Samson tue un lion (5-9). L’énigme de Samson (10-20).
1 Samson descendit à Thimna, et il y vit une jeune fille philistine. 2 A son retour chez lui, il annonça à son père et à sa mère: «J'ai vu une jeune fille philistine à Thimna. Prenez-la maintenant pour ma femme.» 3 Son père et sa mère lui dirent: «N'y a-t-il donc pas de femme dans notre tribu et dans notre peuple tout entier, pour que tu ailles prendre une femme chez les Philistins, ces incirconcis?» Samson répéta à son père: «Prends-la pour moi, car elle me plaît.» 4 Son père et sa mère ne savaient pas que cela venait de l'Eternel. Samson cherchait en effet une occasion de dispute avec les Philistins. A cette époque-là, les Philistins dominaient sur Israël.
1-4 Bien que le projet de mariage de Samson soit tout à fait classique, il était toutefois impensable en tant qu’enfant d’Israël, qu’il épouse une fille des Philistins. En effet, non seulement un Israélite, mais aussi un Nazaréen, consacré à Dieu, pouvait-il devenir en même temps, un adorateur de Dagon ? Il n’apparaît pas qu’il y ait chez cette femme, que Samson désirait, ni sagesse ni vertu spécifique, ni raison particulière qui puisse motiver son élan ; mais il vit en elle quelque chose d’agréable, ce qui motiva son envie. Cet homme qui, dans le choix d’une épouse, n’était guidé que par ses yeux et poussé que par son désir, devait, finalement être satisfait d’avoir trouvé une femme, même du pays des Philistins.
Les jeunes qui veulent se marier ne devraient pas continuer leur fréquentation, sans le conseil et le consentement de leurs parents. Le père et la mère de Samson essayèrent bien de dissuader leur fils de ce mariage, avec une incrédule. Il semble qu’il plut à Dieu, de laisser Samson suivre le penchant de son cœur, outrepassant ainsi la volonté de ses parents. Ces derniers finirent par consentir à cette union, voyant leur fils à ce point résolu.
Cependant, cet exemple ne doit pas être un modèle de sagesse à suivre !
5 Samson descendit avec son père et sa mère à Thimna. Lorsqu'ils arrivèrent aux vignes de Thimna, un jeune lion rugissant vint à sa rencontre. 6 L'Esprit de l'Eternel vint sur Samson et, sans rien à la main, il déchira le lion comme s’il s’agissait d’un chevreau. Il ne dit pas à son père et à sa mère ce qu'il avait fait. 7 Une fois descendu, il parla à la femme et elle lui plut.
8 Quelque temps après, il se rendit de nouveau à Thimna pour l’épouser et il fit un détour pour voir le cadavre du lion. Il constata qu’il y avait un essaim d'abeilles et du miel dans le corps du lion. 9 Il prit le miel dans ses mains et en mangea pendant la route. Arrivé près de son père et de sa mère, il leur en donna et ils en mangèrent, mais il ne leur dit pas qu'il avait pris ce miel dans le corps du lion.
5-9 En le rendant capable de tuer un lion, l’Éternel montrait ainsi à Samson, ce qu’il pouvait accomplir avec la force que lui donnait l’Esprit divin : cet homme était ainsi capable d’affronter directement et sans peur, les pires difficultés. Il était seul aux vignes de Thimna, alors qu’il passait son chemin.
Les jeunes, qui errent ça et là, loin de leurs parents qui leur conseillent la voie de la prudence et de la piété, ne soupçonnent pas à quel point ils sont exposés au « lion rugissant », c’est-à-dire, Satan, qui ne cherche qu’à les dévorer. Beaucoup de personnes ignorent également le danger que représente l’abus d’alcool, qui, comme dans ce texte, est un « lion tapi dans la vigne ».
Comme dans ce passage, où notre Seigneur Jésus est vainqueur de Satan, les croyants, comme Samson, trouveront la force de l’ennemi, ses « entrailles », douces comme du miel ; ils auront de la vigueur et la paix de l’âme, ce qui leur sera bénéfique, non seulement pour eux-mêmes, mais pour tous ceux de leur entourage.
10 Le père de Samson descendit chez la femme et là, Samson fit un festin, car c'était la coutume chez les jeunes hommes. 11 Dès qu'on le vit, on invita 30 compagnons qui restèrent avec lui. 12 Samson leur dit: «Je vais vous proposer une énigme. Si vous réussissez à m’en donner l’explication au cours des 7 jours du festin, si vous la découvrez, je vous donnerai 30 chemises et 30 vêtements de rechange. 13 Mais si vous ne pouvez pas m’en donner l’explication, ce sera vous qui me donnerez 30 chemises et 30 vêtements de rechange.» Ils lui dirent: «Propose ton énigme et nous l'écouterons.» 14 Et il leur dit: «De celui qui mange est sorti ce qui se mange, et du fort est sorti le doux.»
Pendant 3 jours, ils ne purent expliquer l'énigme. 15 Le quatrième jour, ils dirent à la femme de Samson: «Flatte ton mari pour qu’il nous donne l’explication de l'énigme. Sinon, nous te brûlerons, toi et ta famille. C'est pour nous dépouiller que vous nous avez invités, n'est-ce pas?» 16 La femme de Samson se mit à pleurer auprès de lui et à dire: «Tu n'as pour moi que de la haine, tu ne m'aimes pas: tu as proposé une énigme aux membres de mon peuple et tu ne me l'as pas expliquée!» Il lui répondait: «Je ne l'ai expliquée ni à mon père ni à ma mère. Est-ce à toi que je l'expliquerais?»
17 Elle pleura auprès de lui jusqu’à la fin des 7 jours que dura leur festin. Le septième jour, il la lui expliqua, car elle le harcelait. Elle donna alors l'explication de l'énigme aux membres de son peuple. 18 Les habitants de la ville dirent à Samson le septième jour, avant le coucher du soleil: «Quoi de plus doux que le miel et quoi de plus fort que le lion?» Il leur répondit: «Si vous n'aviez pas labouré avec ma génisse, vous n'auriez pas découvert mon énigme.»
19 L'Esprit de l'Eternel vint sur lui et il descendit à Askalon. Il y tua 30 hommes, prit leurs affaires et donna les vêtements de rechange à ceux qui avaient donné l’explication de l'énigme. Rempli de colère, il remonta chez son père. 20 Sa femme fut donnée en mariage à l'un de ses compagnons, avec lequel il était lié d’amitié.
10-20 L’énigme de Samson ne signifiait rien de plus que le fait d’avoir trouvé du miel, qu’il a d’ailleurs consommé avec plaisir ; il l’avait sorti des entrailles du lion, qui, dans sa force et sa fureur, a bien failli le dévorer !
Cette anecdote, relative à Samson tuant ce lion, peut être une allusion à l’humiliation, à l’agonie et à la mort de Christ, ainsi qu’à Sa victoire sur Satan, suivie de Son élévation, dans la gloire du Père, afin de témoigner à Son peuple les avantages spirituels, inhérents au salut. Et même la mort, ce « monstre dévorant », verra son aiguillon inhibé, son horreur sera anéantie par Christ, lors de l’établissement de Son royaume de félicité.
Ce texte nous indique que Samson était à la fois doué d’une force colossale et d’une grande douceur. Ses compagnons obligèrent sa femme à lui demander l’explication de cette énigme. Une épouse ou des amis impies, sont de véritables « ennemis » pour l’homme pieux, cherchant toute opportunité pour le trahir. Aucune union ne peut être solide, quand des secrets « délicats » résident au sein du foyer : ces derniers risquent en effet d’être divulgués à tout moment. Satan, dans les tentations auxquelles il nous confronte, ne pourrait pas accomplir tant de mal à notre égard, s’il ne « labourait pas avec la génisse* » de la faiblesse de notre nature corrompue. Le principal avantage de Satan sur nous provient de l’état de notre cœur trompeur, rempli de convoitises.
Tous les faits mentionnés dans ce passage montrent qu’il était temps que Samson rompe ses relations avec ses compagnons. Il serait bon, lorsque nous subissons la méchanceté de notre entourage ici-bas, avec tous les désagréments que cela comporte, de retourner, par la foi et dans la prière, vers la « maison céleste de notre Père », afin d’y trouver le repos. Remarquez à quel point il est vain de se confier en l’homme ! Quels que soient les raisons qui peuvent engendrer l’amitié, celle que nous pourrons nouer avec les « Philistins » se ternira bien vite comparée à celle que nous pourrions avoir avec de véritables « Israélites » !
*Note du traducteur : cette expression en forme de proverbe, du verset 18, pourrait être interprétée comme suit : « Si ma femme ne vous avait pas aidés ».