* Mort de Jean-Baptiste (1-12). Cinq mille personnes miraculeusement nourries (13-21). Jésus marche sur la mer (22-33). Jésus guérit les malades (34-36).
1 A cette époque-là, Hérode le tétrarque entendit parler de Jésus, 2 et il dit à ses serviteurs: «C'est Jean-Baptiste! Il est ressuscité, et c'est pour cela qu'il a le pouvoir de faire des miracles.»
3 En effet, Hérode avait fait arrêter Jean; il l'avait enchaîné et mis en prison à cause d'Hérodiade, la femme de son frère Philippe, 4 car Jean lui disait: «Il ne t'est pas permis de l'avoir pour femme.» 5 Il voulait le faire mourir, mais il redoutait les réactions de la foule parce qu'elle considérait Jean comme un prophète. 6 Or, lorsqu'on célébra l'anniversaire d'Hérode, la fille d'Hérodiade dansa au milieu des invités et plut à Hérode, 7 de sorte qu'il promit avec serment de lui donner ce qu'elle demanderait. 8 A l'instigation de sa mère, elle dit: «Donne-moi ici, sur un plat, la tête de Jean-Baptiste.» 9 Le roi fut attristé, mais, à cause de ses serments et des invités, il ordonna de la lui donner 10 et il envoya décapiter Jean dans la prison. 11 Sa tête fut apportée sur un plat et donnée à la jeune fille, qui l’apporta à sa mère. 12 Les disciples de Jean vinrent prendre son corps et l'ensevelirent. Puis ils allèrent l'annoncer à Jésus.
1-12 La terreur et le remords de conscience, qu’Hérode, ne pouvait étouffer (comme c’est parfois le cas pour certains, offensant d’abord les autres sans scrupules, puis, bourrelés de remords ensuite), sont des preuves et des avertissements d’un jugement céleste futur, synonyme d’épreuves à venir.
Si une conversion n’est pas véritable, il peut s’en suivre, au temps marqué par le ciel, une certaine angoisse.
Quand les hommes feignent de favoriser l’Évangile, tout en pratiquant le mal, nous ne devons pas nous conformer à leur hypocrisie, et garder notre conscience pure, comme Jean l’a fait. Le monde peut trouver en cette rigueur un certain « zèle aveugle ». Les faux docteurs, ou les chrétiens relativement tièdes peuvent trouver également en cette attitude, un manque de civilité : les ennemis de Dieu, même les plus puissants, ne peuvent pas aller plus loin que le Seigneur ne juge bon de le permettre.
Hérode craignait que la mise à mort de Jean ne soulève une rébellion parmi le peuple (ce qui ne s’est pas produit) ; mais par contre, il n’a jamais été sensible aux « appels » que sa conscience lui adressait.
Les hommes ne craignent pas d’être damnés pour leur méchanceté. Les périodes de festivités sont hélas propices pour mettre à exécution les mauvais desseins contre le peuple de Dieu.
Hérode voulait vraiment récompenser l’exécution d’une danse tout à fait quelconque, alors que l’emprisonnement et la mort étaient la « récompense » de Jean, le serviteur de Dieu, qui ne cherchait que le salut de l’âme du tétrarque.
Hérode éprouvait véritablement de la haine à l’égard de Jean, sinon il aurait trouvé différents moyens, pour s’affranchir de sa promesse à l’égard de la fille d’Hérodias.
Quand les serviteurs de Dieu sont frappés, les « brebis » ne doivent pas s’éparpiller outre mesure : le Grand Berger est toujours présent ! Et il est préférable d’être attiré à Christ, tout en traversant l’épreuve, plutôt que de ne pas du tout venir à Lui …
13 A cette nouvelle, Jésus partit de là dans une barque pour se retirer à l'écart dans un endroit désert; l'ayant appris, la foule sortit des villes et le suivit à pied. 14 Quand Jésus sortit de la barque, il vit une grande foule et fut rempli de compassion pour elle, et il guérit les malades.
15 Le soir venu, les disciples s'approchèrent de lui et dirent: «Cet endroit est désert et l'heure est déjà avancée; renvoie la foule, afin qu'elle aille dans les villages pour s'acheter des vivres.» 16 Jésus leur répondit: «Ils n'ont pas besoin de s'en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger!» 17 Mais ils lui dirent: «Nous n'avons ici que cinq pains et deux poissons.» 18 «Apportez-les-moi ici», leur dit Jésus. 19 Il fit asseoir la foule sur l'herbe, prit les cinq pains et les deux poissons, leva les yeux vers le ciel et prononça la prière de bénédiction. Puis il rompit les pains et les donna aux disciples, qui les distribuèrent à la foule. 20 Tous mangèrent et furent rassasiés, et l'on emporta douze paniers pleins des morceaux qui restaient. 21 Ceux qui avaient mangé étaient environ 5000 hommes, sans compter les femmes et les enfants.
13-21 Lorsque la Parole de Christ s’éloigne, le mieux que nous puissions faire est de La suivre, de rechercher pour notre âme les moyens qui peuvent nous conduire à Sa Grâce : c’est une priorité qui passe devant tous les avantages du monde. Christ et Son Évangile sont hautement désirables, quand nous traversons un « désert spirituel ».
Ces quelques pains, apportés par les disciples, furent multipliés par la Puissance créatrice de Christ, jusqu’à ce que toute la multitude soit rassasiée.
En cherchant le bien-être de l’âme des hommes, nous devons également éprouver de la compassion pour leur corps. N’oublions pas également de toujours demander au Seigneur la bénédiction de nos repas, apprenons à éviter tout gaspillage, car la frugalité est source de libéralité.
Nous voyons dans ce miracle, l’emblème du Pain de vie, descendu du ciel pour nourrir notre âme en péril. La nourriture offerte par l’Évangile de Christ semble bien maigre et insuffisante pour le monde, mais elle satisfait tous ceux qui en nourrissent leur cœur, par la foi, avec actions de grâces !
22 Aussitôt après, Jésus obligea les disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l'autre rive pendant qu'il renverrait la foule. 23 Quand il l'eut renvoyée, il monta sur la montagne pour prier à l'écart et, le soir venu, il était là seul.
24 La barque se trouvait déjà au milieu du lac, battue par les vagues, car le vent était contraire. 25 A la fin de la nuit, Jésus alla vers eux en marchant sur le lac. 26 Quand les disciples le virent marcher sur le lac, ils furent affolés et dirent: «C'est un fantôme!» et, dans leur frayeur, ils poussèrent des cris. 27 Jésus leur dit aussitôt: «Rassurez-vous, c'est moi. N'ayez pas peur!» 28 Pierre lui répondit: «Seigneur, si c'est toi, ordonne-moi d’aller vers toi sur l'eau.» 29 Jésus lui dit: «Viens!» Pierre sortit de la barque et marcha sur l'eau pour aller vers Jésus, 30 mais, voyant que le vent était fort, il eut peur et, comme il commençait à s'enfoncer, il s'écria: «Seigneur, sauve-moi!» 31 Aussitôt Jésus tendit la main, l’empoigna et lui dit: «Homme de peu de foi, pourquoi as-tu douté?» 32 Ils montèrent dans la barque, et le vent tomba. 33 Ceux qui étaient dans la barque vinrent se prosterner devant Jésus en disant: «Tu es vraiment le Fils de Dieu.»
22-33 Ceux qui n’éprouvent aucune joie dans leur cœur, en étant seuls avec Dieu, ne sont pas de réels disciples de Christ. Il est bon, en certaines occasions, quand nous sommes dans la peine, de persévérer dans la prière, en secret, et d’épandre le contenu de notre cœur devant le Seigneur.
Il n’était pas nouveau, pour les disciples de Jésus, de faire face à des tempêtes, dans le chemin du devoir : c’était alors, pour le Seigneur, l’occasion de leur manifester toute Sa Grâce. Ce Dernier emprunte la voie qu’Il désire, pour sauver Son peuple. Toutefois, certains aspects de la délivrance divine occasionnent parfois le trouble et la perplexité chez les enfants de Dieu, quand ils se « trompent » au sujet de Christ. Rien ne doit effrayer ceux qui sont proches du Seigneur, lorsqu’ils sont conscients qu’Il est « en eux », pas même la mort.
Pierre marcha sur l’eau, non pour se divertir ou s’en glorifier, mais pour aller vers Jésus : en cela, il fut miraculeusement soutenu. Des soutiens spécifiques nous sont promis par le ciel : nous devons savoir nous appuyer sur ces promesses, en particulier, dans la recherche de notre cheminement spirituel ; il nous est impossible de nous approcher de Jésus, sans être soutenus par Sa Puissance. Christ proposa à Pierre de venir vers Lui, non seulement pour qu’il puisse marcher sur l’eau, et donc connaître le pouvoir de son Seigneur, mais aussi pour qu’il puisse reconnaître sa propre faiblesse.
Le Seigneur permet souvent à Ses serviteurs de faire un choix dans la voie qu’ils doivent emprunter, de façon à ce qu’ils s’humilient, en reconnaissant leur propre faiblesse, et pour montrer la grandeur de la Puissance et de la Grâce. Quand nous détournons notre regard de Christ, étant impressionnés par la taille des difficultés à franchir, nous commençons à tomber ; mais quand nous faisons appel à Lui, Il étend Son bras, et Il nous aide. Christ est en effet LE grand Sauveur ; ceux qui désirent être sauvés, doivent s’approcher de Lui, et L’appeler ! Nous ne parviendrons jamais à cela, si nous ne sommes pas conscients que nous « coulons » spirituellement : ce réel besoin nous conduit alors à Lui !
Jésus, dans ce texte, réprimanda Pierre : si notre foi était plus fervente, nous souffririons moins spirituellement : la faiblesse de cette dernière et la domination de nos doutes déplaisent au Seigneur ; il n’y a aucune raison valable pour que les disciples de Christ aient un esprit tourné vers l’incertitude. Même lors de « l’orage », Il est pour eux une aide bien présente !
Nul autre que le Créateur du monde ne peut multiplier les pains, nul autre que Celui qui gouverne ici-bas ne peut marcher sur les eaux de la mer : les disciples se rendirent à l’évidence, en confessant leur foi. Ils furent d’abord très impressionnés, mais ensuite, ils adorèrent Christ !
Celui qui désire s’approcher de Dieu, doit croire en premier lieu, ensuite, il viendra à Lui ! Hé 11:6.
34 Après avoir traversé le lac, ils arrivèrent dans la région de Génésareth. 35 Les habitants de cet endroit reconnurent Jésus; ils envoyèrent des messagers dans tous les environs et on lui amena tous les malades. 36 Ils le suppliaient de leur permettre seulement de toucher le bord de son vêtement, et tous ceux qui le touchèrent furent guéris.
34-36 Quel que soit l’endroit où Christ se rendit ici-bas, Il y pratiqua le bien. Les habitants de la contrée de Génésareth lui amenèrent tous les malades : ils vinrent en toute humilité, en suppliant Jésus de les aider.
Les expériences des autres peuvent nous diriger et nous encourager dans la recherche de Christ. Tous ceux qui Le touchaient furent parfaitement guéris.
Quand des hommes s’approchent spirituellement du Seigneur, après avoir constaté l’état lamentable de leur âme, ils veulent alors se rassembler pour recevoir Ses bienfaits, pour être guéris. La vertu de la guérison de ces habitants de Génésareth ne dépendait pas de la main de Jésus, mais de leur foi ; en fait, cette dernière était « en » Christ, sur Qui elle se basait !