* Asa cherche l’aide des Syriens, sa mort.
1 La trente-sixième année du règne d'Asa, Baesha, le roi d'Israël, monta contre Juda, et il fortifia Rama pour empêcher les hommes d'Asa, roi de Juda, d’effectuer quelque manœuvre que ce soit. 2 Asa sortit alors de l'argent et de l'or des trésors de la maison de l'Eternel et du palais royal, et il envoya des messagers vers Ben-Hadad, le roi de Syrie, qui habitait à Damas. Il lui fit dire: 3 «Qu'il y ait une alliance entre toi et moi, comme il en a existé une entre ton père et le mien! Vois, je t'envoie de l'argent et de l'or. Va rompre ton alliance avec Baesha, le roi d'Israël, afin qu'il s'éloigne de moi.» 4 Ben-Hadad écouta le roi Asa: il envoya les chefs de son armée contre les villes d'Israël et ils conquirent Ijjon, Dan, Abel-Maïm et tous les entrepôts des villes de Nephthali. 5 Lorsque Baesha l'apprit, il cessa de fortifier Rama, il interrompit ses travaux. 6 Le roi Asa réquisitionna tout Juda pour emporter les pierres et le bois que Baesha employait à la construction de Rama. Il s'en servit pour fortifier Guéba et Mitspa.
Un reproche manifeste, non dénué de compassion, fut adressé à Asa, par un prophète de l’Éternel, concernant son alliance avec la Syrie. Dieu est attristé quand Il constate notre manque de confiance à Son égard, quand nous comptons sur « un bras de chair », plutôt que sur Sa puissance et Sa bonté. C’est de la folie que de prendre appui sur un roseau cassé, quand nous avons le Rocher Éternel, sur Lequel nous pouvons compter.
Pour convaincre Asa de sa folie, le prophète lui montra qu’il n’y avait aucune raison, à l’inverse des hommes, de se méfier de Dieu, Celui de qui il avait auparavant apprécié toute aide, dans Sa grande Puissance. Les nombreuses expériences que nous avons pu avoir, démontrant la bonté divine à notre égard, ne peuvent qu’aggraver le sentiment de reproche que Dieu ressent, face à notre manque de confiance en Sa Personne. Que le cœur humain est trompeur ! Nous ne faisons confiance à Dieu qu’en dernier recours, quand le besoin nous oblige à nous tourner vers Lui ; mais quand nous avons d’autres moyens sur lesquels nous pouvons nous appuyer, nous avons souvent tendance à détourner notre cœur en leur faveur !
Notons le mécontentement d’Asa, suite à ce reproche. Que devient un homme, quand Dieu le laisse livré à lui-même ! Celui qui a abusé de son pouvoir royal pour persécuter le prophète de Dieu a été livré à lui-même, maltraitant ainsi ses propres sujets. Deux ans avant sa mort, Asa souffrait des pieds. Le fait d’avoir recours à des médecins était tout à fait légitime ; mais en leur faisant une confiance exclusive, sans s’attendre à une quelconque délivrance divine, c’était faire preuve de folie et par voie de conséquence, un péché manifeste.
Dans toutes nos épreuves et nos douleurs, nous devons particulièrement examiner notre propre cœur, afin que son attitude soit trouvée parfaite vis-à-vis de Dieu, par la foi, la patience, et l’obéissance.
7 A cette époque-là, le voyant Hanani alla trouver Asa, roi de Juda, et lui dit: «Parce que tu t'es appuyé sur le roi de Syrie et que tu ne t'es pas appuyé sur l'Eternel, ton Dieu, l'armée du roi de Syrie t’a échappé. 8 Les Ethiopiens et les Libyens ne formaient-ils pas une grande armée, avec des chars et un grand nombre de cavaliers? Et cependant, parce que tu t'étais appuyé sur lui, l'Eternel les a livrés entre tes mains. 9 En effet, l'Eternel parcourt toute la terre du regard pour soutenir ceux dont le cœur lui est attaché sans réserve. Tu t’es comporté de façon stupide dans cette affaire, car désormais tu auras des guerres.»
10 Asa fut irrité contre le voyant et il le fit mettre en prison parce qu'il était en colère contre lui à cause de cette parole. A la même époque, il maltraita aussi quelques membres du peuple.
11 Les actes d'Asa, des premiers aux derniers, sont décrits dans les annales des rois de Juda et d'Israël. 12 La trente-neuvième année de son règne, il eut une très grave maladie des pieds. Toutefois, même pendant sa maladie, il ne consulta pas l'Eternel, mais les médecins.
13 Asa se coucha avec ses ancêtres. Il mourut la quarante et unième année de son règne. 14 On l'enterra dans le tombeau qu'il s'était fait creuser dans la ville de David. On le coucha sur un lit qu'on avait garni d'aromates et de parfums préparés selon l'art du parfumeur et l'on en brûla en son honneur une quantité très considérable.