* Élie nourri par les corbeaux (1-7). Élie est envoyé Sarepta (8-16). Élie ressuscite le fils de la veuve (17-24).
1 Elie le Thishbite, l'un des habitants de Galaad, dit à Achab: «L'Eternel, le Dieu d'Israël, dont je suis le serviteur est vivant! Il n'y aura ces années-ci pas de rosée ni de pluie, sauf sur ma parole.»
2 Puis la parole de l'Eternel fut adressée à Elie: 3 «Pars d'ici en direction de l'est et cache-toi près du torrent de Kerith, qui se trouve en face du Jourdain. 4 Tu boiras de l'eau du torrent et c’est aux corbeaux que j'ai ordonné de te nourrir là.» 5 Elie partit et se conforma à la parole de l'Eternel: il alla s’installer près du torrent de Kerith, qui se trouve en face du Jourdain. 6 Les corbeaux lui apportaient du pain et de la viande matin et soir, et il buvait de l'eau du torrent. 7 Mais au bout d'un certain temps, le torrent fut à sec, car il n'était pas tombé de pluie dans le pays.
1-7 Dieu conduit merveilleusement les hommes qu’Il a destinés à accomplir Ses desseins.
Cette période en Israël était tout à fait propice à la présence d’Élie ; on pourrait presque dire que ce dernier était « l’homme de la situation » !
L’Esprit de l’Éternel sait placer des hommes appropriés à des occasions bien particulières. Élie fit savoir à Achab que Dieu était mécontent de voir l’idolâtrie se propager dans le pays, et qu’Il enverrait Son châtiment : l’absence totale de pluie en Israël, chose que les idoles étaient absolument incapables de réaliser ! Dieu commanda ensuite à Élie de se cacher.
Si la Providence nous appelle à la solitude et à l’isolement, nous devons nous conformer à la volonté divine : quand nous ne pouvons être d’aucune utilité pour les autres, nous devons rester patients ; et quand nous ne pouvons pas œuvrer pour le Seigneur, nous devons alors nous tenir paisiblement à Sa disposition.
Les corbeaux devaient apporter de la viande au prophète ; ils firent ainsi. Que ceux qui n’ont rien à leur disposition puissent apprendre à compter sur la Providence, et Lui faire une entière confiance pour leur pain quotidien.
Dieu aurait pu envoyer des anges, pour prendre soin d’Élie, mais en choisissant de simples corbeaux, Il voulut prouver à Son serviteur qu’Il pouvait atteindre efficacement Ses objectifs avec de simples créatures. Élie semble avoir vécu ainsi environ une année. L’approvisionnement normal en eau cessa, mais la fourniture miraculeuse de sa nourriture, objet de la Promesse divine, continua. Si les eaux des cieux tarissent, la terre ne peut évidemment, plus rien fournir ; il en est ainsi pour nous, faibles créatures : nous perdons parfois, les bénéfices de cette « eau » céleste, qui peut alors cesser de nous abreuver, à cause de notre péché, alors que nous en avons le plus grand besoin. Mais il y a un « fleuve », dans la cité de Dieu, qui n’est jamais à sec et qui procure de l’eau donnant naissance à la vie éternelle. Seigneur, donne-nous de cette eau vivifiante !
8 Alors la parole de l'Eternel lui fut adressée: 9 «Lève-toi, va à Sarepta, qui appartient au territoire de Sidon, et installe-toi là. J'y ai ordonné à une femme veuve de te nourrir.» 10 Il se leva et partit à Sarepta. En arrivant à l'entrée de la ville, il y vit une femme veuve en train de ramasser du bois. Il l'appela et dit: «Je t’en prie, va me chercher un peu d'eau dans une cruche, afin que je boive.» 11 Et elle alla en chercher. Il l'appela de nouveau et dit: «Je t’en prie, apporte-moi un morceau de pain dans ta main.» 12 Et elle répondit: «L'Eternel, ton Dieu, est vivant! Je n'ai rien de cuit, je n'ai qu'une poignée de farine dans un pot et un peu d'huile dans une cruche. Je suis en train de ramasser deux morceaux de bois, puis je rentrerai et je préparerai cela pour mon fils et pour moi. Nous le mangerons, après quoi nous mourrons.» 13 Elie lui dit: «N’aie pas peur, rentre et fais comme tu l’as dit. Seulement, prépare-moi d'abord avec cela un petit gâteau et apporte-le-moi. Ensuite, tu en feras pour ton fils et pour toi. 14 En effet, voici ce que dit l'Eternel, le Dieu d'Israël: ‘La farine qui est dans le pot ne manquera pas et l'huile qui est dans la cruche ne diminuera pas, jusqu'au jour où l'Eternel fera tomber de la pluie sur le pays.’» 15 Elle partit et se conforma à la parole d'Elie. Et pendant longtemps elle eut de quoi manger, ainsi que sa famille et Elie. 16 La farine qui était dans le pot ne manqua pas et l'huile qui était dans la cruche ne diminua pas, conformément à la parole que l'Eternel avait prononcée par l’intermédiaire d’Elie.
8-16 Il y avait beaucoup de veuves en Israël au temps d’Élie, et il est probable que certaines d’entre elles auraient sûrement offert l’hospitalité au prophète, là où il se trouvait ; malgré tout, l’homme de Dieu fut envoyé dans le territoire de Sidon, et par sa présence, il apporta en ce pays, la bénédiction divine, devenant ainsi, le premier prophète des « Gentils ».
Jézabel, l’épouse d’Achab, était la plus grande ennemie d’Élie ; pour lui montrer que la ruse de cette femme était bien impuissante, Dieu cacha le prophète dans son propre pays ! La personne désignée pour subvenir aux besoins d’Élie ne faisait pas partie des grands dignitaires de Sidon ; c’était au contraire, une pauvre veuve, accablée et dans le besoin : elle fut capable, par la Puissance divine, de soutenir le prophète.
Telle est la manière d’opérer de notre Seigneur, afin que nous soyons pleinement convaincus qu’Il utilise, pour Sa Gloire, les choses faibles et pitoyables de ce monde !
Cette pauvre femme avait une foi profonde ; on ne pouvait pas en trouver de semblable en Israël. Elle a pris au mot le prophète, en toute confiance. Ceux qui osent s’appuyer sur les Promesses divines n’éprouveront aucune crainte à prendre des risques ou à s’exposer pour le service du Seigneur, en Lui donnant la première place.
Il est certain que l’affermissement de la foi de cette veuve la rendit aisément capable de renoncer à elle-même, en ne dépendant que de la promesse divine ; ce fut un grand miracle dans le royaume de la Grâce, de voir ainsi sa farine et son huile régénérées : la Providence agissait !
Heureux ceux qui peuvent ainsi, en plein accablement, croire et obéir à l’espérance divine. Quel bien modeste repas, cette pauvre veuve donna au prophète ! En récompense de cela, elle et son fils purent manger pendant deux années entières, en pleine période de famine.
Pour bénéficier de la nourriture et de la faveur particulière du Seigneur, rien ne vaut une bonne compagnie, telle que celle d’Élie : toutes les agressivités de ce monde n’en seront qu’adoucies ! À ceux qui se confient en Dieu, La Parole promet qu’ils n’auront pas honte lors de l’épreuve ; aux jours de la « famine », ils seront pleinement satisfaits !
17 Après ces événements, le fils de cette maîtresse de maison tomba malade. Sa maladie fut si violente qu'il cessa de respirer. 18 La femme dit alors à Elie: «Que me veux-tu, homme de Dieu? Es-tu venu chez moi pour rappeler le souvenir de ma faute et pour faire mourir mon fils?» 19 Il lui répondit: «Donne-moi ton fils.» Et il le prit des bras de la femme, le monta dans la chambre à l'étage où il logeait et le coucha sur son lit. 20 Puis il fit appel à l'Eternel et dit: «Eternel, mon Dieu, est-ce que tu vas faire du mal, au point de faire mourir son fils, même à cette veuve qui m’a accueilli chez elle?» 21 Puis il s'étendit trois fois sur l'enfant, fit appel à l'Eternel et dit: «Eternel, mon Dieu, je t'en prie, que l'âme de cet enfant revienne en lui!» 22 L'Eternel écouta Elie: l'âme de l'enfant revint en lui et il retrouva la vie. 23 Elie prit l'enfant, le descendit de la chambre jusque dans la maison et le donna à sa mère en lui disant: «Vois, ton fils est vivant.» 24 La femme dit alors à Elie: «Je reconnais maintenant que tu es un homme de Dieu et que la parole de l'Eternel dans ta bouche est vraie.»
17-24 Ni la foi, ni l’obéissance ne peuvent écarter les afflictions et la mort. L’enfant étant décédé, sa mère cria au prophète qu’il aurait mieux fallu la laisser dans l’affliction et la famine, plutôt que de lui donner un faux espoir et un vain soulagement.
Quand Dieu nous prive des bienfaits qu’Il nous avait d’abord octroyés, Il nous rappelle nos péchés commis, peut-être ceux de notre jeunesse, malgré le temps éventuellement déjà passé … Quand Il nous rappelle nos iniquités, c’est pour nous enseigner à bien les identifier et à nous en repentir.
La prière d’Élie fut sans aucun doute dirigée par le Saint-Esprit. L’enfant de cette veuve fut rétabli. Remarquez la puissance de la prière, et celle de Celui qui l’écoute !