Livres de la Bible



Exode 17

Introduction de Matthew Henry

* À Rephidim, les Israélites réclament pour avoir de l’eau, Dieu fait sortir de l’eau du rocher (1-7). Le combat d’Amalek, les prières de Moïse (8-16).


L'eau jaillie du rocher à Horeb

1 Toute l'assemblée des Israélites partit du désert de Sin pour parcourir les étapes que l'Eternel leur avait ordonnées, et ils campèrent à Rephidim. Là, le peuple ne trouva pas d'eau à boire. 2 Alors le peuple chercha querelle à Moïse. Ils dirent: «Donnez-nous de l'eau à boire.» Moïse leur répondit: «Pourquoi me cherchez-vous querelle? Pourquoi provoquez-vous l'Eternel?» 3 Le peuple était là, pressé par la soif, et murmurait contre Moïse. Il disait: «Pourquoi nous as-tu fait quitter l'Egypte, si c’est pour nous faire mourir de soif, moi, mes enfants et mes troupeaux?» 4 Moïse cria à l'Eternel en disant: «Que puis-je faire pour ce peuple? Encore un peu et ils vont me lancer des pierres!»

5 L'Eternel dit à Moïse: «Passe devant le peuple et prends avec toi des anciens d'Israël. Prends aussi dans ta main ton bâton, celui avec lequel tu as frappé le fleuve, et marche! 6 Je me tiendrai devant toi sur le rocher d'Horeb. Tu frapperas le rocher, il en sortira de l'eau et le peuple boira.» Moïse agit ainsi sous les yeux des anciens d'Israël. 7 Il appela cet endroit Massa et Meriba, parce que les Israélites lui avaient cherché querelle et avaient provoqué l'Eternel en disant: «L'Eternel est-il au milieu de nous, oui ou non?»

1-7 Les enfants d’Israël se déplaçaient, suivant l’ordre de l’Éternel, conduits par la colonne de nuée et de feu : ils arrivèrent dans un endroit où il n’y avait pas d’eau à boire.

Bien que nous puissions être sur le droit chemin, nous pouvons très bien rencontrer des épreuves envoyées par la Providence, pour éprouver notre foi et pour louer Dieu par la délivrance qu’Il nous accorde ensuite. Les Hébreux commencèrent par se demander si Dieu était vraiment avec eux. Cela s’appelle : « Tenter Dieu », c’est-à-dire ne pas Lui faire confiance, malgré toutes les démonstrations de Puissance et de Bonté qu’Il avait opérées. Moïse tenta de les calmer. C’est de la folie de répondre à des attaques coléreuses, par des réponses du même type ; cela ne peut que faire empirer la situation. Dieu, dans sa grâce, prit les dispositions pour leur venir en aide. Avec quelle merveilleuse patience Dieu supporte la provocation des pécheurs ! Il est tout aussi capable de révéler Sa Puissance, comme Sa pitié, capable de faire un miracle miséricordieux : du rocher, Il fit couler de l’eau pour Son peuple. Dieu peut ouvrir des fontaines, là où nous nous y attendons le moins.

Ceux qui dans le désert, restent sur les chemins tracés par Dieu peuvent être assurés qu’Il leur assurera toute protection. Le récit de ce texte nous enseigne également à ne dépendre que de la Grâce de Christ. Les apôtres annonçaient que ce rocher était Christ, 1Corinthiens 10:4, un rocher spirituel. Alors que la malédiction divine pourrait, en toute justice, punir nos âmes rebelles, ayons les yeux fixés sur le Fils de Dieu. Demandons et nous recevrons. L’eau de ce rocher coulait en abondance. Pour les nombreux croyants que nous sommes, l’esprit de Christ est plus que suffisant. L’eau du rocher jaillissait dans le désert : elle donnait à Israël le moyen de subsister, pour se rendre en Canaan ; cette eau provenait de Christ ; par Sa Parole, nos âmes peuvent se rafraîchir, dans ce monde stérile, en attendant de voir Sa gloire, dans le futur. Un nom fut donné à ce lieu, non pour rappeler l’obtention de cette eau providentielle, mais pour souligner le péché d’avoir contesté avec Dieu : « Massa », la tentation, car les enfants d’Israël tentèrent Dieu ; « Meriba », la lutte, car ils reprochèrent à Moïse de les avoir laissés dans cette situation.

Le péché laisse toujours des traces.

Victoire sur les Amalécites

8 Les Amalécites vinrent combattre Israël à Rephidim. 9 Alors Moïse dit à Josué: «Choisis-nous des hommes, sors et combats les Amalécites. Demain je me tiendrai au sommet de la colline, le bâton de Dieu dans la main.» 10 Josué se conforma à ce que lui avait dit Moïse pour combattre les Amalécites. Quant à Moïse, Aaron et Hur, ils montèrent au sommet de la colline. 11 Lorsque Moïse levait la main, Israël était le plus fort; et lorsqu'il baissait la main, Amalek était le plus fort. 12 Comme les mains de Moïse devenaient lourdes de fatigue, ils prirent une pierre qu'ils placèrent sous lui et il s'assit dessus. Aaron et Hur soutenaient ses mains, l'un d'un côté, l'autre de l'autre. Ainsi, elles restèrent fermes jusqu'au coucher du soleil, 13 et Josué fut victorieux d’Amalek et de son peuple au tranchant de l'épée.

14 L'Eternel dit à Moïse: «Ecris cela dans le livre pour qu’on s’en souvienne et déclare à Josué que j'effacerai le souvenir d'Amalek de dessous le ciel.»

15 Moïse construisit un autel et l’appela: «L'Eternel mon étendard.» 16 Il dit: «Parce que les Amalécites se sont attaqués au trône de l'Eternel, il y aura guerre de l'Eternel contre eux de génération en génération.»

8-16 Le peuple d’Israël, pour se défendre, a combattu contre Amalek. Dieu a donné toutes les capacités nécessaires à Son peuple, pour combattre ; il en va de même aujourd’hui, où chacun est appelé à contribuer à différents services, pour le bien de l’église. Josué combattait ; Moïse, quant à lui priait : deux ministères au sein d’Israël. La verge était dressée, telle une bannière, pour encourager les soldats. Elle était aussi dirigée vers Dieu, pour qu’Il entende l’appel d’Israël. Moïse était fatigué. Le plus vigoureux des bras tendus finit toujours par fléchir, au bout d’un moment ; seule la main de Dieu est capable de tenir et de rester bien tendue. Nous ne pensons pas que les mains de Josué fussent pesantes, lors du combat, mais celles de Moïse devaient l’être, quand il priait ; plus un service spirituel est actif, plus nous sommes enclins à faillir et à ne pas l’accomplir correctement. Pour convaincre Israël de l’efficacité des mains « spirituelles » de Moïse, qui auparavant, exerçaient la discipline du camp, il fallait montrer qu’elles étaient plus efficaces que ses propres mains physiques, que sa verge était plus active que son épée : l’avantage sur l’adversaire était directement lié à la position des bras du patriarche. La cause de l’église est plus ou moins victorieuse, selon la vigueur de la foi de ses membres, selon la ferveur de leurs prières. Moïse, l’homme de Dieu, est heureux d’avoir ainsi ses bras soutenus. Nous ne devrions pas avoir honte de demander de l’aide aux autres, ni d’ailleurs, de leur offrir la nôtre. Les bras de Moïse, ainsi dressés, devaient rester dans cette position jusqu’au coucher du soleil.

Ce fut un grand encouragement pour le peuple, de voir Josué les précéder sur le champ de bataille, tout en apercevant Moïse, au dessus d’eux, sur la colline. Christ représente ces deux hommes à la foi : Il est notre Josué, le Capitaine de notre salut, qui monte au combat, mais également notre Moïse, qui vit éternellement, faisant des intercessions au ciel, pour que notre foi ne défaille pas. Les armes dressées contre Israël, le peuple de Dieu, ne pouvaient résister bien longtemps et devaient tôt ou tard être anéanties. Moïse devait faire le récit de ces évènements : tout ce qu’Amalek avait fait contre Israël et à quel point il éprouvait une haine amère contre les Hébreux ; le patriarche devait aussi décrire la fin du combat : la cruelle défaite d’Amalek ; ces faits ne devaient pas être oubliés. Tout ce que Dieu a accompli pour Israël : sauver Son peuple de l’emprise d’Amalek. Le patriarche devait écrire tout cela : Amalek, devait finir complètement ruiné et dépouillé.

Cette destruction d’Amalek est une image typique de la destruction de tous les ennemis de Christ et de son Royaume.


Texte biblique de la Bible Version Segond 21
Copyright © 2007 Société Biblique de Genève
Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.

Commentaires de Matthew Henry
Traduction française par Dominique Osché.
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