* Les conséquences fatales de l’idolâtrie des Juifs (1-4). Le bonheur de celui qui place sa confiance en Dieu ; La fin de ceux qui s’opposent à l’Éternel (5-11). La ruse des ennemis du prophète (12-18). Le respect du sabbat (19-27).
1 »Le péché de Juda est inscrit avec un burin en fer, avec une pointe de diamant. Il est gravé sur la table de leur cœur et sur les cornes de vos autels. 2 C’est comme de leurs propres enfants qu’ils se souviennent de leurs autels et de leurs poteaux sacrés, près des arbres verts, sur les collines élevées. 3 Je livre au pillage ma montagne et sa campagne, tes biens, tous tes trésors et tes hauts lieux à cause du péché commis sur tout ton territoire. 4 Par ta faute, tu devras renoncer à l'héritage que je t'avais donné. Je te rendrai esclave de tes ennemis dans un pays que tu ne connais pas, car vous avez allumé le feu de ma colère, et il brûlera toujours.
1-4 Les péchés que commettent les hommes, laissent bien peu de traces dans leur mémoire, alors qu’ils sont tous, bien enregistrés dans le « livre » de Dieu ; ceux qui sont « gravés » en notre cœur, nous sont remémorés, par le biais de notre conscience, devenant ainsi clairement évidents dans notre vie. Les faits et gestes des hommes révèlent les désirs de leur cœur.
Avec quel soin devons-nous nous humilier devant Dieu ! Nous sommes si coupables à Ses yeux ! Combien dépendons-nous de Sa Miséricorde et de Sa Grâce : prions le Seigneur, afin que nous puissions Le rechercher de tout cœur et qu’Il se révèle à nous, pour qu’Il ne soit pas déçu par notre triste état, mais pour qu’Il crée en nous, une saine nature, par Son Esprit !
5 »Voici ce que dit l’Eternel: Maudit soit l'homme qui fait confiance à ce qui est humain, qui prend des créatures pour appui et qui détourne son cœur de l'Eternel! 6 Il est pareil à un genévrier dans la plaine: il ne voit rien venir de bon, il habite les endroits brûlés du désert, une terre salée et sans habitants.
7 »Béni soit l'homme qui fait confiance à l'Eternel et qui place son espérance en lui! 8 Il ressemble à un arbre planté près de l’eau et qui étend ses racines vers le cours d’eau: il ne s’aperçoit pas de la venue de la chaleur et son feuillage reste vert. Lors d’une année de sécheresse, il ne redoute rien et il ne cesse pas de porter du fruit.
9 »Le cœur est tortueux plus que tout, et il est incurable. Qui peut le connaître? 10 Moi, l'Eternel, j’explore le cœur, j’examine les reins pour traiter chacun conformément à sa conduite, au fruit de ses agissements. 11 Celui qui acquiert des richesses injustement est pareil à une perdrix qui couve des œufs qu'elle n'a pas pondus: au milieu de sa vie, celles-ci l’abandonnent et, en fin de compte, il n’aura été qu'un fou.»
5-11 Celui qui place sa confiance en l’homme, sera comme la bruyère dedans le désert, comme un arbre nu, un triste arbuste, le produit d’une terre stérile, inutile et sans valeur. Ceux qui se confient en leur propre droiture et en leurs forces, pensant qu’ils peuvent agir sans le secours de Christ, ne s’appuient que sur la « chair », et leur âme ne peut prospérer, loin de toute Grâce ou de tout réconfort.
Ceux, par contre, qui fondent leur espérance en Dieu, s’épanouiront tels des arbres florissants, dont la feuille ne se flétrit point. Ils vivront l’esprit en paix, pleinement satisfaits ; ils ne seront pas anxieux au temps de la sécheresse. Ceux qui font de Dieu leur « Assurance » trouveront en Lui tout ce dont ils ont besoin. Ils ne cesseront pas de porter le fruit de la sainteté et des bonnes œuvres.
Le cœur (« la conscience de l’homme »), dans son état de chute et de corruption, est trompeur par-dessus tout. Il appelle le mal, bien et le bien, mal ; il change l’amertume en douceur. Le cœur est désespérément mauvais ; il est destiné à mourir, inéluctablement. Il est en effet très néfaste, de voir la conscience, dont le rôle est de révéler nos erreurs, nous bercer par de vaines illusions. Nous ne pouvons pas connaître l’état réel de notre cœur, ni savoir quelle sera notre conduite, à l’heure de la tentation. Qui peut comprendre ses propres erreurs ? Combien est-il encore plus difficile de sonder le cœur des autres, ou pire, pouvoir compter sur eux !
Celui qui, à ce sujet, s’appuie sur les directives divines, et apprend à observer son propre cœur, en constatera le triste état, et en tirera les leçons destinées à diriger sa conduite en conséquence.
Mais il reste encore dans notre cœur, comme d’ailleurs dans celui des autres, beaucoup d’inconnu : que de méchanceté y réside, Dieu la discerne très bien ! Les hommes peuvent se tromper eux-mêmes, mais on ne peut leurrer Dieu. Celui qui acquiert des richesses par des procédés peu recommandables, ne pourra jamais en tirer une joie paisible, alors qu’il croit pouvoir fonder tout son espoir en elles.
Tout ceci montre bien les déceptions qu’un tel homme du monde ressentira à la veille de sa mort, sachant qu’il doit laisser ses richesses derrière lui ! Bien que ces dernières ne puissent pas quitter cette terre, il en sera autrement pour la culpabilité d’un homme : elle sera pour lui un tourment éternel.
L’homme riche se met en peine pour obtenir des biens ; une fois acquis, il les « couve » et devrait pouvoir se reposer ; mais en fait, il n’est jamais satisfait: les voies du péché de la convoitise ont finalement été vaines.
Soyons sages, réagissons à temps ! Que ce que nous acquérons puisse l’être en toute honnêteté ; sachons être charitables avec ce que nous possédons, nous en tirerons alors une sagesse éternelle !
12 «Il existe un trône de gloire, éminent depuis le début: c’est là que se trouve notre sanctuaire. 13 Eternel, tu es l'espérance d'Israël! Tous ceux qui t'abandonnent rougiront de honte.»
«Ceux qui se détournent de moi seront inscrits sur la terre, car ils ont abandonné la source d'eau vive qu’est l'Eternel.»
14 «Guéris-moi, Eternel, et je serai guéri! Sauve-moi et je serai sauvé, car tu es le sujet de ma louange. 15 Voici qu’ils me disent: ‘Où est la parole de l'Eternel? Qu'elle s'accomplisse donc!’ 16 Et moi, pour t'obéir, je n'ai pas refusé d'être un berger. Je n'ai pas non plus désiré le jour de la souffrance. Toi, tu connais ce qui est sorti de mes lèvres: c’est devant toi. 17 Ne sois pas pour moi un sujet de terreur, toi, mon refuge le jour du malheur! 18 Que mes persécuteurs soient humiliés, mais que moi, je ne le sois pas! Qu'ils tremblent, mais que moi, je ne tremble pas! Fais venir sur eux le jour du malheur, brise-les par la répétition d’une catastrophe!»
12-18 Le prophète reconnaît la faveur divine dans l’établissement de la piété. On trouve en Dieu toute la plénitude du réconfort, une plénitude débordante, comme une fontaine qui ne peut tarir. Son eau est toujours claire et fraîche, comme de l’eau de source ; par contre, les plaisirs du péché ressemblent à des « eaux troubles et nauséabondes ».
Jérémie prie l’Éternel, afin qu’Il lui accorde Sa Miséricorde salvatrice. Il Le sollicite pour qu’il puisse s’acquitter correctement du ministère auquel il est appelé. Il implore humblement Dieu, afin qu’Il le protège, dans la tâche à laquelle il était clairement destiné.
Quelles que soient les blessures ou les maladies pouvant atteindre notre cœur et notre conscience, laissons agir le Seigneur, afin qu’Il nous guérisse, et qu’Il nous sauve, pour que nos âmes puissent glorifier Son Nom. Ses mains peuvent en effet, panser une conscience préoccupée, et guérir un cœur brisé ; Il peut traiter les pires « maladies » de notre nature !
19 Voici ce que m’a dit l’Eternel: «Va te tenir à la porte des enfants du peuple, celle par laquelle les rois de Juda entrent et sortent, et à toutes les portes de Jérusalem. 20 Tu leur diras: ‘Ecoutez la parole de l'Eternel, rois de Juda, tous les Judéens et vous tous, habitants de Jérusalem, qui entrez par ces portes! 21 Voici ce que dit l’Eternel: Veillez sur vous-mêmes! Ne portez pas de fardeau le jour du sabbat, n'en introduisez pas par les portes de Jérusalem! 22 Ne sortez de chez vous aucun fardeau, le jour du sabbat, et n’accomplissez aucun travail, mais faites de ce jour un jour saint, comme je l'ai ordonné à vos ancêtres.’
23 »Ils n'ont pas écouté, ils n'ont pas tendu l'oreille. Ils se sont montrés réfractaires au lieu de m’écouter et de tenir compte de la correction.
24 »Si vous m'écoutez vraiment, déclare l'Eternel, si vous n'introduisez pas de fardeau par les portes de cette ville le jour du sabbat, si vous faites de ce jour un jour saint et n’accomplissez aucun travail ce jour-là, 25 alors les rois et les princes qui siègent sur le trône de David continueront à entrer par les portes de cette ville, montés sur des chars et des chevaux, ainsi que leurs princes, les Judéens et les habitants de Jérusalem, et cette ville restera pour toujours habitée. 26 Les habitants des villes de Juda et des environs de Jérusalem, ceux du pays de Benjamin, de la plaine, de la montagne et du sud entreront pour offrir des holocaustes et d’autres sacrifices, des offrandes végétales et de l'encens, et pour offrir des sacrifices de reconnaissance dans la maison de l'Eternel.
27 »En revanche, si vous ne m’écoutez pas et ne faites pas du jour du sabbat un jour saint en ne portant aucun fardeau, en n’en introduisant aucun par les portes de Jérusalem le jour du sabbat, alors je mettrai le feu aux portes de la ville. Il dévorera les palais de Jérusalem et ne s'éteindra pas.»
19-27 Le prophète devait transmettre aux gouverneurs et au peuple de Juda, le commandement de respecter la sainteté du jour du sabbat. En fait, il devait strictement observer le quatrième commandement. S’ils obéissaient à cette parole de l’Éternel, leur prospérité serait restaurée.
Le sabbat est en effet un jour de repos, nécessairement chômé, sauf en cas d’absolue nécessité. Il faut veiller à ne pas profaner ce jour : il ne faut pas être chargé des tâches de ce monde. Le respect plus ou moins observé du sabbat, reflète, dans une certaine mesure, le niveau de notre piété. Le sérieux avec lequel on observe cette ordonnance, ou au contraire la négligence qu’on lui témoigne, est un bon test du niveau spirituel, même de celui plus général d’une nation.
Puissions-nous être vigilants, quant au respect de cette journée particulière, soignons l’exemple que l’on peut donner aux autres, envers leur famille ; la prospérité nationale peut être ainsi préservée, et, surtout, cela peut amener des âmes au salut !