Livres de la Bible



Josuée 17

Introduction de Matthew Henry

* La terre attribuée à Manassé (1-6). Les frontières de Manassé, Les Cananéens ne sont pas tous chassés (7-13). Joseph désire une portion plus grande (14-18).


Territoire accordé à la demi-tribu de Manassé

1 Une part fut aussi attribuée par tirage au sort à la tribu de Manassé, car il était le fils aîné de Joseph. Makir, fils aîné de Manassé et père de Galaad, avait eu Galaad et le Basan parce qu'il était un homme de guerre. 2 On donna par tirage au sort une part aux clans des autres descendants de Manassé: aux fils d'Abiézer, de Hélek, d'Asriel, de Sichem, de Hépher, de Shemida. Voilà quels sont les clans des descendants de Manassé, le fils de Joseph. 3 Tselophchad, fils de Hépher, petit-fils de Galaad, descendant de Makir, le fils de Manassé, n'eut pas de fils. Il eut en revanche des filles dont voici les noms: Machla, Noa, Hogla, Milca et Thirtsa. 4 Elles se présentèrent devant le prêtre Eléazar, devant Josué, fils de Nun, et devant les princes en disant: «L'Eternel a ordonné à Moïse de nous donner un héritage parmi nos frères.» On leur donna, conformément à l'ordre de l'Eternel, un héritage parmi les frères de leur père. 5 On attribua dix portions à Manassé, en plus du pays de Galaad et du Basan, qui est de l'autre côté du Jourdain. 6 En effet, les descendantes de Manassé eurent un héritage parmi ses descendants, et le pays de Galaad fut pour les autres Manassites.

1-6 Manassé était divisée en deux parties, elle était issue de la tribu de Joseph. Les filles de Tselophchad récoltaient maintenant le bénéfice de leur conduite préalable, marquée par la prudence, le zèle et la piété. Ceux qui restent prudents, en traversant le désert de ce monde, étant persuadés d’obtenir une part de l’héritage réservé aux saints, bénéficieront du bien-être merveilleux de l’au-delà ; mais ceux qui négligent le salut de Dieu perdront cet avantage fondamental.

Seigneur, enseigne-nous à croire et à obéir, prépare l’héritage qui nous sera alloué parmi les saints, dans la Gloire éternelle !

7 Le territoire de Manassé s'étendait d'Aser à Micmethath, qui se trouve près de Sichem. Leur frontière partait vers Jamin, vers les habitants d'En-Tappuach. 8 La région de Tappuach appartenait à Manassé, mais Tappuach elle-même, située sur la frontière avec Manassé, appartenait aux Ephraïmites. 9 La frontière descendait au torrent de Kana, elle passait au sud du torrent. Les villes qui se trouvaient là appartenaient à Ephraïm, même si elles étaient au milieu des villes de Manassé. La frontière de Manassé au nord du torrent débouchait sur la mer. 10 Le territoire du sud appartenait à Ephraïm, celui du nord à Manassé, et la mer leur servait de limite. Ils touchaient Aser au nord et Issacar à l'est. 11 Manassé possédait, dans le territoire d’Issacar et dans celui d’Aser, Beth-Shean et les villes qui en dépendent, Jibleam et les villes qui en dépendent, les habitants de Dor et les villes qui en dépendent, les habitants d'En-Dor et les villes qui en dépendent, les habitants de Thaanac et les villes qui en dépendent, ainsi que les habitants de Meguiddo et les villes qui en dépendent. Cela correspondait à trois régions. 12 Les Manassites furent incapables de prendre possession de ces villes et les Cananéens voulurent rester dans la région. 13 Lorsque les Israélites furent plus forts, ils imposèrent des corvées aux Cananéens, mais ils ne les chassèrent pas.

7-13 La frontière commune, entre Manassé et Éphraïm était relativement étendue. Malgré le fait que chaque tribu possédait son propre héritage, il y avait beaucoup de communications entre les deux parties et de bonnes relations fraternelles les animaient : elles étaient liées et faisaient partie de la nation d’Israël. Elles souffraient cependant de la présence des Cananéens, qui vivaient encore avec eux en tant que serviteurs, malgré l’interdiction que Dieu leur avait faite à ce sujet.

14 Les descendants de Joseph dirent à Josué: «Pourquoi nous as-tu donné en héritage un seul lot, une seule part, alors que nous formons un peuple nombreux et que l'Eternel nous a bénis jusqu'à présent?» 15 Josué leur dit: «Si vous êtes un peuple nombreux, montez à la forêt et défrichez-la pour vous y faire de la place dans le pays des Phéréziens et des Rephaïm, puisque la région montagneuse d'Ephraïm est trop exiguë pour vous.» 16 Les fils de Joseph dirent: «La montagne ne nous suffira pas et il y a des chars en fer chez tous les Cananéens qui habitent la vallée, aussi bien chez ceux qui sont à Beth-Shean et dans les villes qui en dépendent que chez ceux qui se trouvent dans la vallée de Jizreel.» 17 Josué dit à la famille de Joseph, à Ephraïm et à Manassé: «Vous êtes un peuple nombreux et doté d’une grande force. Vous n'aurez donc pas un lot unique. 18 Mais vous aurez une région montagneuse. Certes, c'est une forêt, mais vous la défricherez et elle sera à vous jusque dans ses extrémités car vous chasserez les Cananéens, malgré leurs chars en fer et malgré leur force.»

14-18 Josué, le chef militaire d’Israël, ne montrait aucun favoritisme pour la tribu à laquelle il appartenait, il gouvernait sans parti pris, en toute impartialité ; c’est un bon exemple à suivre, pour ceux qui exercent des fonctions similaires, dans la fonction publique.

Josué dit aux fils de Joseph, que l’héritage qu’ils avaient reçu devait leur suffire, à condition qu’ils travaillent et qu’ils veillent à le garder des attaques éventuelles.

Les hommes essayent souvent, sous n’importe quel prétexte, de fuir la tâche qui leur est assignée ; selon eux, rien ne peut mieux les aider dans leur avancement, que les relations avec les riches et les puissants de ce monde ; ils sont toujours prêts à accepter des faveurs et des aides particulières, que peuvent leur offrir certaines personnes. Mais il y a bien plus d’avantages réels à tirer d’un travail personnel honnête, en encourageant les autres à suivre cette conduite, plutôt que d’essayer d’obtenir des bénéfices, par le biais de requêtes d’indulgence auprès des dirigeants, sans fournir le moindre effort. La véritable piété n’encourage absolument pas de tels actes.

Cette règle immuable demeure : celui qui ne travaille pas ne mangera pas ; tous nos « je ne peux y parvenir », ne sont en fait que le langage d’une certaine paresse, qui ne font qu’exagérer les difficultés et les dangers. Ce genre de situation se rencontre souvent dans nos combats spirituels.

Sans Christ, nous ne pouvons rien faire, mais attention de ne pas rester ainsi passifs, attendant paresseusement que la situation évolue ! Si nous Lui appartenons, Il saura nous encourager dans tous nos efforts, en particulier si nous Lui demandons de l’aide. Notre cheminement dans les difficultés sera alors facilité, 1Chroniques 4:9,10, nos plaintes seront étouffées ou plutôt, transformées en joyeux élans de reconnaissance !


Texte biblique de la Bible Version Segond 21
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Commentaires de Matthew Henry
Traduction française par Dominique Osché.
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