* Le commencement de l’idolâtrie d’Israël, Mica et sa mère (1-6). Mica engage un Lévite, pour qu’il soit son sacrificateur (7-13).
1 Il y avait un homme de la région montagneuse d'Ephraïm, appelé Mica, 2 qui dit à sa mère: «Les 1100 pièces d'argent qu'on t'a prises et pour lesquelles tu as proféré des malédictions même à mes oreilles, eh bien, cet argent est entre mes mains, c'est moi qui l'avais pris.» Sa mère dit: «Que mon fils soit béni de l'Eternel!» 3 Il rendit à sa mère les 1100 pièces d'argent et sa mère dit: «Je consacre de ma main cet argent à l'Eternel, afin d'en faire pour mon fils une sculpture sacrée et une idole en métal fondu. C'est ainsi que je te le rendrai.» 4 Il rendit donc l'argent à sa mère. Elle prit 200 pièces d'argent et les donna au fondeur, qui en fit une sculpture sacrée et une idole en métal fondu. On les plaça dans la maison de Mica. 5 Ce Mica eut ainsi un lieu de culte. Il fit un éphod et des théraphim , et il établit pour lui l'un de ses fils dans la fonction de prêtre.
6 A cette époque-là, il n'y avait pas de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon.
1-6 Ce qui est relaté dans ce texte, ainsi que dans les chapitres suivants de ce livre, se passa peu de temps après la mort de Josué, (voir le verset Juges 20:28). Cela fait apparaître à quel point la nation d’Israël vivait heureuse, au temps des Juges, alors que sans la présence de ces derniers, tous étaient mécontents. L’amour de l’argent pervertit Mica au point qu’il en déroba à sa mère, ce qui poussa celle-ci à maudire son fils. Les pertes de toute nature conduisent les hommes pieux vers la prière, alors qu’elles poussent les impies à proférer toutes sortes de blasphèmes. L’argent de cette femme était son dieu : elle en fit faire une image taillée, ou fondue.
Mica et sa mère furent d’accord pour vouer cet argent à la fabrication d’un dieu, qui devait être l’idole de leur famille. Remarquez l’origine de cette corruption morale ! Chaque homme, le plus souvent, accomplit ce qui lui semble être droit à ses yeux ; ce n’est qu’après, qu’il se rend parfois compte de la peine qu’il a pu occasionner au Seigneur !
7 Il y avait aussi un jeune homme de Bethléhem de Juda, ville du clan de Juda. Il était lévite et il habitait là en étranger. 8 Cet homme partit de la ville de Bethléhem en Juda pour chercher un lieu de résidence qui lui convienne. En cours de route, il arriva à la maison de Mica dans la région montagneuse d'Ephraïm. 9 Mica lui demanda: «D'où viens-tu?» Il lui répondit: «Je suis lévite, de Bethléhem en Juda, et je voyage pour chercher un lieu de résidence qui me convienne.» 10 Mica lui proposa: «Reste avec moi. Tu me serviras de père et de prêtre, et je te donnerai 10 pièces d'argent par an, les vêtements dont tu auras besoin ainsi que de la nourriture.» Le Lévite entra chez Mica. 11 Il se décida ainsi à rester chez cet homme, qui le considéra comme un de ses fils. 12 Mica établit le Lévite dans ses fonctions, et ce jeune homme lui servit de prêtre et resta chez lui. 13 Mica dit alors: «Maintenant, je sais que l'Eternel me fera du bien, puisque j'ai ce Lévite pour prêtre.»
7-13 Mica pensait que le fait de voir un Lévite venir dans sa maison, où se trouvaient ses idoles d’argent, pouvait être le signe d’une faveur divine. Tel peut être le raisonnement de ceux qui se complaisent dans leurs fausses illusions : si la Providence ne venait pas leur montrer à quel point ils cheminent dans de mauvaises voies, ils continueraient à penser que Dieu approuve pleinement leur conduite !