* Jonathan se lie d’amitié avec David (1-5). Saül cherche à tuer David (6-11). Saül craint David (12-30).
1 Alors que David finissait de parler à Saül, Jonathan s'attacha à lui. Jonathan aima David comme lui-même. 2 Ce jour-là, Saül garda David chez lui et ne le laissa pas retourner chez son père. 3 Jonathan fit alliance avec David, parce qu'il l'aimait comme lui-même. 4 Il retira le manteau qu'il portait pour le donner à David et il lui donna ses vêtements, y compris son épée, son arc et sa ceinture.
5 David partait en campagne et il réussissait partout où l'envoyait Saül. Celui-ci le mit à la tête des hommes de guerre, et il plaisait à tout le peuple, même aux serviteurs de Saül.
1-5 L’amitié de David et de Jonathan fut le résultat de la Grâce divine, unissant les croyants, d’un même cœur et d’une même âme, les poussant à s’aimer mutuellement. Cette union fraternelle des âmes provient de l’Esprit, en Christ. Quand Dieu unit les cœurs, les problèmes charnels et matériels sont trop faibles pour pouvoir séparer ces êtres. Ceux qui aiment Christ comme leur propre âme, désireront se rassembler tous ensemble devant Sa Face, et ce, pour l’éternité !
On ne peut que discerner encore une grande preuve de la puissance divine dans le cœur de David, en voyant ce dernier capable de supporter tous les honneurs et les acclamations du peuple, sans toutefois chercher à s’élever, outre mesure, vers les plus hauts degrés de la gloire.
6 Alors qu’ils revenaient de guerre, après que David eut tué le Philistin, les femmes sortirent de toutes les villes d'Israël à la rencontre du roi Saül. Elles chantaient et dansaient au son des tambourins et des triangles, et elles poussaient des cris de joie. 7 Les femmes qui chantaient se répondaient les unes aux autres en disant: «Saül a frappé ses 1000, et David ses 10'000.» 8 Saül fut très irrité, il prit très mal la situation. Il dit: «On en donne 10'000 à David, et c'est à moi que l'on donne les 1000! Il ne lui manque plus que la royauté!» 9 Saül regarda David avec malveillance à partir de ce jour et par la suite.
10 Le lendemain, le mauvais esprit envoyé par Dieu vint sur Saül, qui eut des accès de délire au milieu de sa maison. David jouait comme les autres jours et Saül avait sa lance à la main. 11 Saül leva sa lance en se disant: «Je vais clouer David contre la paroi.» Mais David l’évita par deux fois.
6-11 Les problèmes de David survinrent non seulement immédiatement après ses triomphes militaires, mais aussi à cause de ces derniers ; telle est la vanité qui peut surgir des évènements qui paraissent être les plus importants, en ce monde. Ceci révèle à quel point l’Esprit de Dieu s’éloigne des hommes, quand ces derniers, à l’instar de Saül, sont acariâtres, envieux, suspicieux et mauvais par nature. Quelle différence entre David, sa harpe à la main, au service de Saül, et ce dernier, tenant une lance, afin de chercher à tuer ce jeune berger ! Comparez la douceur et l’utilité que peuvent avoir ceux qui sont persécutés au Nom du Seigneur, par rapport à la barbarie de leurs persécuteurs ! En fait, la sécurité dont David bénéficiait ne pouvait être attribuée qu’à la Providence divine.
12 Saül éprouvait de la peur vis-à-vis de David, parce que l'Eternel était avec David alors qu’il s'était retiré de lui. 13 Il l'éloigna de lui et l'établit chef de mille hommes. David partait en campagne et en revenait à la tête du peuple. 14 Il réussissait dans toutes ses entreprises et l'Eternel était avec lui. 15 Voyant qu'il réussissait toujours, Saül avait peur de lui. 16 En revanche, tout Israël et tout Juda aimaient David, parce qu'il partait en campagne et en revenait à leur tête.
17 Saül dit à David: «Je vais te donner en mariage ma fille aînée Mérab. Seulement, sers-moi comme un vaillant homme et mène les guerres de l'Eternel.» Il se disait: «Je ne veux pas porter la main contre lui. Que ce soient les Philistins qui le fassent!» 18 David répondit à Saül: «Qui suis-je, qu'est-ce que ma vie et qu'est-ce que le clan de mon père en Israël, pour que je devienne le gendre du roi?» 19 Lorsque le moment où Mérab, la fille de Saül, devait être donnée en mariage à David arriva, elle fut donnée à Adriel, de Mehola.
20 Mical, la fille de Saül, tomba amoureuse de David. On en informa Saül et cela lui plut. 21 Il se disait: «Je la lui donnerai en mariage. Ainsi, elle représentera un piège pour lui et il tombera sous les coups des Philistins.» Saül dit une nouvelle fois à David: «Aujourd'hui tu vas devenir mon gendre.»
22 Saül donna l’ordre suivant à ses serviteurs: «Parlez en secret à David et dites-lui: ‘Le roi a de l’affection pour toi et tous ses serviteurs t'aiment. Deviens maintenant son gendre!’» 23 Les serviteurs de Saül répétèrent ces paroles à David et il répondit: «Croyez-vous qu'il soit facile de devenir le gendre du roi? Je ne suis qu’un homme pauvre, sans importance.» 24 Les serviteurs de Saül lui rapportèrent ce qu'avait répondu David. 25 Saül dit: «Voici comment vous parlerez à David: ‘Le roi ne réclame aucune dot. Toutefois, il désire 100 prépuces de Philistins pour être vengé de ses ennemis.’» Saül avait le projet de faire tomber David entre les mains des Philistins. 26 Les serviteurs de Saül rapportèrent ces paroles à David, et ce dernier accepta les conditions qui lui étaient posées pour devenir le gendre du roi. Avant le délai fixé, 27 David se leva, partit avec ses hommes et tua 200 Philistins. Il rapporta leurs prépuces et les livra tous au roi afin de devenir son gendre. Alors Saül lui donna sa fille Mical pour femme.
28 Saül vit et comprit que l'Eternel était avec David. Quant à sa fille Mical, elle aimait David. 29 Saül eut de plus en plus peur de David et il fut toute sa vie son ennemi. 30 Chaque fois que les princes des Philistins partaient au combat, David avait plus de succès que tous les serviteurs de Saül, et son nom devint très célèbre.
12-30 Depuis longtemps, David appréhendait en permanence de tomber entre les mains de Saül, bien que le jeune berger s’efforçât de tenir une conduite respectueuse vis-à-vis de ce dernier, qui ne cessait de le persécuter. On ne peut qu’admirer une telle attitude, prudente et réservée, malgré les insultes et les provocations reçues de la part de Saül !
Nous devrions chercher à imiter cette démarche exemplaire : notre comportement manifeste-t-il la sagesse, dans tout ce que nous entreprenons ? Y a-t-il des « failles » et des élans inconsidérés dans notre conduite, dus au péché, rien qui ne soit mauvais ?
L’opposition et les contrariétés que peut nous faire subir notre prochain n’excusent en rien notre mauvaise humeur éventuelle, mais devraient au contraire accroître notre désir d’accomplir ce que nous recommande la Parole, là où nous nous trouvons.
Considérons Celui qui a enduré toutes les oppositions de la part des pécheurs, de peur de tomber dans la lassitude et la tiédeur, Hé 12:3.
Si David a ressenti un certain honneur en devenant le gendre du roi, combien devrions-nous avoir le même sentiment, étant les « fils » du Roi des rois !