* Jéthro, accompagné de la femme et des deux fils de Moïse, rencontre ce dernier (1-6). Moïse partage un repas avec Jéthro (7-12). Jéthro conseille Moïse (13-27).
1 Jéthro, prêtre de Madian et beau-père de Moïse, apprit tout ce que Dieu avait fait en faveur de Moïse et d'Israël, son peuple, il apprit que l'Eternel avait fait sortir Israël d'Egypte. 2 Jéthro, beau-père de Moïse, prit Séphora, la femme de Moïse. C’était après son renvoi. 3 Il prit aussi les deux fils de Séphora; l'un s’appelait Guershom, car Moïse avait dit: «Je suis en exil dans un pays étranger», 4 l'autre s’appelait Eliézer, car il avait dit: «Le Dieu de mon père m'a secouru et il m'a délivré de l'épée du pharaon.» 5 Jéthro, le beau-père de Moïse, vint avec les fils et la femme de Moïse au désert où il campait, à la montagne de Dieu. 6 Il fit dire à Moïse: «Moi, ton beau-père Jéthro, je viens te trouver avec ta femme, et ses deux fils l’accompagnent.»
1-6 Jéthro, accompagné de la femme et des enfants de Moïse, rencontre ce dernier et partage sa joie, concernant les dernières nouvelles du peuple d’Israël. Moïse devait garder sa famille à ses côtés, en vue d’être un bon exemple aux yeux du peuple, quant à la conduite de sa maison, 1 Timothée 3:5.
7 Moïse sortit à la rencontre de son beau-père. Il se prosterna et l'embrassa. Ils s'informèrent réciproquement de leur santé, puis ils entrèrent dans la tente de Moïse. 8 Moïse raconta à son beau-père tout ce que l'Eternel avait fait au pharaon et à l'Egypte à cause d'Israël, toutes les difficultés qu’ils avaient rencontrées en chemin et la façon dont l'Eternel les avait délivrés. 9 Jéthro se réjouit de tout le bien que l'Eternel avait fait à Israël en le délivrant de la main des Egyptiens. 10 Il dit: «Béni soit l'Eternel, qui vous a délivrés de la main des Egyptiens et de celle du pharaon, qui a délivré le peuple de la main des Egyptiens! 11 Je reconnais maintenant que l'Eternel est plus grand que tous les dieux, puisque l’arrogance des Egyptiens est retombée sur eux.» 12 Jéthro, le beau-père de Moïse, offrit à Dieu un holocauste et des sacrifices. Aaron et tous les anciens d'Israël vinrent participer à ce repas avec le beau-père de Moïse, en présence de Dieu.
7-12 Les conversations relatant les merveilles divines sont toujours bonnes et édifiantes. Jéthro ne s’est pas réjoui uniquement de l’honneur acquis par son gendre, mais aussi de toutes les bontés que Dieu a accordées au peuple d’Israël. Les témoins de ces faveurs divines étaient plus touchés que les Hébreux eux-mêmes, pourtant bénéficiaires directs. Jéthro rendit gloire au Dieu d’Israël. Quelle que soit la joie qui nous anime, Dieu doit être le premier objet de notre louange.
Les deux patriarches offrirent conjointement un sacrifice de reconnaissance. L’amitié mutuelle est sanctifiée par l’adoration commune. Il est vraiment profitable à ceux qui entretiennent des relations amicales, de se réunir sous le regard de Christ, afin d’offrir un sacrifice spirituel, de prière et de louange. Dans ce texte, le festin en question était relativement modeste : ils consommèrent du pain et de la manne. Jéthro devait goûter à ce pain descendant du ciel ; en tant que « gentil », il était le bienvenu à ce repas : les « gentils » sont également les bienvenus en Christ, le pain de vie.
13 Le lendemain, Moïse siégea pour juger le peuple et le peuple se présenta devant lui depuis le matin jusqu'au soir. 14 Le beau-père de Moïse vit tout ce qu'il faisait pour le peuple et dit: «Que fais-tu là pour ce peuple? Pourquoi sièges-tu tout seul et pourquoi tout le peuple se présente-t-il devant toi, depuis le matin jusqu'au soir?» 15 Moïse répondit à son beau-père: «C'est que le peuple vient vers moi pour consulter Dieu. 16 Quand ils ont une affaire, ils viennent vers moi. Je juge entre les parties et je fais connaître les prescriptions de Dieu et ses lois.»
17 Le beau-père de Moïse lui dit: «Ce que tu fais n'est pas bien. 18 Tu vas t'épuiser toi-même et tu vas épuiser ce peuple qui est avec toi. En effet, la tâche est trop lourde pour toi, tu ne pourras pas la mener à bien tout seul. 19 Maintenant écoute-moi. Je vais te donner un conseil et que Dieu soit avec toi! Sois le représentant du peuple auprès de Dieu et porte les affaires devant Dieu. 20 Enseigne-leur les prescriptions et les lois, fais-leur connaître le chemin qu'ils doivent suivre et ce qu'ils doivent faire. 21 Choisis parmi tout le peuple des hommes capables, qui craignent Dieu, des hommes intègres, ennemis du gain malhonnête. Etablis-les sur eux comme chefs de milliers, de centaines, de cinquantaines et de dizaines. 22 Ce sont eux qui jugeront le peuple de manière permanente. Ils porteront devant toi toutes les affaires importantes et jugeront eux-mêmes les petites causes. Allège ta charge et qu'ils la portent avec toi. 23 Si tu fais cela et que Dieu te l’ordonne, tu pourras tenir bon et tout ce peuple parviendra en paix à sa destination.»
24 Moïse écouta son beau-père et fit tout ce qu'il avait dit. 25 Moïse choisit parmi tout Israël des hommes capables et les établit chefs du peuple, chefs de milliers, de centaines, de cinquantaines et de dizaines. 26 Ils jugeaient le peuple de manière permanente. Ils portaient devant Moïse les affaires difficiles et jugeaient eux-mêmes toutes les petites causes.
27 Moïse laissa partir son beau-père et Jéthro retourna dans son pays.
13-27 Nous voyons ici tout le zèle et le dur labeur qu’avait Moïse, dans son rôle de magistrat. Ayant fait sortir Israël de la maison de servitude, il est en quelque sorte, une image de Christ : il légiférait et réglait, en tant que juge, les affaires du peuple. Si parmi les enfants d’Israël, certains se querellaient, malgré le fait qu’ils étaient directement sous le regard de Dieu, il ne fait aucun doute que l’affaire finissait par remonter jusqu’à Moïse, qui réglait le différend, ne faisant en cela, que remplir le rôle pour lequel il avait été appelé. Il apparaît qu’il assumait soigneusement cette tâche, avec zèle. Même le plus misérable des israélites était accueilli favorablement, afin de pouvoir plaider sa cause devant le patriarche. Ce dernier s’adonnait à cette tâche du matin jusqu’au soir. En conséquence, Jéthro pensait que c’était trop de travail sur les épaules d’un seul homme. Moïse devait aussi régler auprès du peuple, les affaires de justice les plus ennuyeuses.
Même dans l’exercice du bien, on assume parfois trop de travail ! Il est bon de faire preuve de sagesse lorsqu’on dirige des affaires, de façon à exercer au moins ce que nous dicte notre devoir, sans aller au-delà de nos forces. C’est pourquoi Jéthro suggéra à Moïse une meilleure stratégie.
Les grands responsables ne doivent pas uniquement être attentifs à accomplir leurs tâches, ils doivent aussi savoir les déléguer aux autres, pour valoriser ces derniers. Un grand soin doit être pris, dans le choix de telles personnes. Elles doivent faire preuve de bon sens, être aptes à comprendre les différentes affaires, être non sujettes à mauvaise réputation, ni à la corruption. Il en va de même pour les hommes qui veulent exercer la piété et le ministère religieux ; ils doivent craindre Dieu, accomplir leur devoir aux yeux de tous, sans cacher quoi que ce soit. La crainte de Dieu fortifiera l’homme soumis à la tentation, à l’injustice. Moïse n’a pas dédaigné le conseil de son beau-père. Il n’y a que les insensés qui refusent constamment de suivre le conseil des autres !