* La parabole de la veuve et du juge inique (1-8). Le pharisien et le publicain (9-14). Des enfants sont amenés à Christ (15-17). Le souverain entravé par sa richesse (18-30). Christ prédit Sa mort (31-34). Un aveugle recouvre la vue (35-43).
1 Jésus leur dit une parabole pour montrer qu'ils devaient toujours prier, sans se décourager. 2 Il dit: «Il y avait dans une ville un juge qui ne craignait pas Dieu et qui n'avait d'égards pour personne. 3 Il y avait aussi dans cette ville une veuve qui venait lui dire: ‘Rends-moi justice contre ma partie adverse.’ 4 Pendant longtemps il refusa. Mais ensuite il se dit: ‘Même si je ne crains pas Dieu et n'ai d'égards pour personne, 5 puisque cette veuve me fatigue, je vais lui rendre justice afin qu'elle ne vienne pas sans cesse me déranger.’» 6 Le Seigneur ajouta: «Ecoutez ce que dit le juge injuste. 7 Et Dieu ne fera-t-il pas justice à ceux qu’il a choisis et qui crient à lui jour et nuit? Les fera-t-il attendre? 8 Je vous le dis, il leur fera rapidement justice. Mais, quand le Fils de l'homme viendra, trouvera-t-il la foi sur la terre?»
1-8 Tous les « enfants de Dieu » prient. Ce texte nous exhorte à persévérer dans la prière, afin de recevoir les miséricordes spirituelles promises par le Seigneur.
La persévérance de la veuve a été plus forte que la ténacité du juge inique ; elle aurait cependant pu craindre que son insistance lui soit néfaste …
Quand notre prière est fervente, elle satisfait notre Dieu. Même jusqu’au « temps de la fin », on rencontrera malheureusement une certaine faiblesse dans la foi …
9 Il dit encore cette parabole, à l'intention de certaines personnes qui étaient convaincues d'être justes et qui méprisaient les autres: 10 «Deux hommes montèrent au temple pour prier; l'un était un pharisien, l'autre un collecteur d’impôts. 11 Le pharisien, debout, faisait cette prière en lui-même: ‘O Dieu, je te remercie de ce que je ne suis pas comme les autres hommes, qui sont voleurs, injustes, adultères, ou même comme ce collecteur d’impôts. 12 Je jeûne deux fois par semaine et je donne la dîme de tous mes revenus.’ 13 Le collecteur d’impôts, lui, se tenait à distance et n'osait même pas lever les yeux au ciel, mais il se frappait la poitrine en disant: ‘O Dieu, aie pitié de moi, qui suis un pécheur.’ 14 Je vous le dis, lorsque ce dernier descendit chez lui, il était considéré comme juste, mais pas le pharisien. En effet, toute personne qui s'élève sera abaissée, et celle qui s'abaisse sera élevée.»
9-14 Cette parabole est destinée à ceux qui sont convaincus d’être vertueux, et qui, de ce fait, méprisent les autres. Dieu regarde avec quelle disposition de cœur et dans quel dessein, nous nous approchons de Lui, quand nous venons Le célébrer à l’église.
Les propos de ce pharisien montrent qu’il n’avait confiance qu’en lui-même et qu’il pensait être un modèle de droiture. Nous pouvons supposer qu’il était dénué de tout péché gravissime ou scandaleux : c’était un homme de bien, un personnage vraiment recommandable …
En fait, on pourrait penser que ceux qui ne possèdent pas les « qualités » de ce pharisien soient misérables, étant bien loin d’être accepté par Dieu : ne serait-ce pas logique ? Ce personnage s’est rendu au temple pour prier ; cependant, il était imbu de lui-même, convaincu de sa bonté : il ne pensait pas avoir besoin de demander à Dieu Sa faveur ni Sa Grâce pour lui-même. Prenons garde de ne pas présenter de dévotions orgueilleuses au Seigneur, en ayant tendance à dédaigner notre prochain.
Le publicain, quant à lui, s’adressait à Dieu en toute humilité, il se repentait de son péché et désirait entrer en communion avec le Seigneur. Sa prière était courte, mais orientée en ce sens : « Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur ».
Béni soit Dieu ! Nous disposons en effet dans ce texte de cette courte prière, très certainement exaucée ; nous pouvons être certains que celui qui a prié ainsi est retourné dans sa maison, justifié par Dieu ; il en sera de même pour nous, si nous prions, comme cet homme, au Nom de Jésus-Christ.
Ce publicain se considérait comme pécheur par nature, coupable devant Dieu. Il ne pouvait compter sur rien, si ce n’est sur la Miséricorde divine : il s’est appuyé uniquement sur cette vérité. La Gloire de Dieu résiste à l’orgueilleux, tout en faisant grâce à celui de condition humble. La justification vient de Dieu, en Christ : c’est donc le « condamné », et non le « soi-disant candide » qui est justifié devant Dieu !
15 Des gens lui amenaient même de tout petits enfants afin qu'il les touche, mais les disciples, en voyant cela, leur firent des reproches. 16 Jésus appela les enfants et dit: «Laissez les petits enfants venir à moi et ne les en empêchez pas, car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent. 17 Je vous le dis en vérité, celui qui n’accueille pas le royaume de Dieu comme un petit enfant n'y entrera pas.»
15-17 Nul n’est trop petit, ni trop jeune, pour être amené à Christ, c’est-à-dire à Celui qui sait comment témoigner de la tendresse envers ceux qui ne sont pas capables d’en faire autant pour Lui.
Le fait que Christ désire que les petits enfants Lui soient amenés, exprime bien Sa nature. Cette attitude peut s’appliquer à nous et notre postérité : nous serons toujours bien accueillis par Jésus ! Nous devons accepter Son Royaume comme Ses enfants : ce n’est pas par acquisition, c’est le don de notre Père !
18 Un chef interrogea Jésus et dit: «Bon maître, que dois-je faire pour hériter de la vie éternelle?» 19 Jésus lui répondit: «Pourquoi m'appelles-tu bon? Personne n'est bon, si ce n'est Dieu seul. 20 Tu connais les commandements: Tu ne commettras pas d'adultère; tu ne commettras pas de meurtre; tu ne commettras pas de vol; tu ne porteras pas de faux témoignage; honore ton père et ta mère. » 21 «J'ai respecté tous ces commandements dès ma jeunesse», dit-il. 22 Après avoir entendu [cela], Jésus lui dit: «Il te manque encore une chose: vends tout ce que tu as, distribue-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel. Puis viens et suis-moi.» 23 Lorsqu'il entendit ces paroles, l’homme devint tout triste, car il était très riche. 24 Voyant qu'il était devenu tout triste, Jésus dit: «Qu'il est difficile à ceux qui ont des richesses d'entrer dans le royaume de Dieu! 25 En effet, il est plus facile à un chameau de passer par un trou d'aiguille qu'à un riche d'entrer dans le royaume de Dieu.» 26 Ceux qui l'écoutaient dirent: «Qui donc peut être sauvé?» 27 Jésus répondit: «Ce qui est impossible aux hommes est possible à Dieu.»
28 Pierre dit alors: «Voici, nous avons tout quitté et nous t'avons suivi.» 29 Jésus leur dit: «Je vous le dis en vérité, personne n'aura quitté à cause du royaume de Dieu sa maison ou sa femme, ses frères, ses parents ou ses enfants 30 sans recevoir beaucoup plus dans le temps présent et, dans le monde à venir, la vie éternelle.»
18-30 Beaucoup possèdent de nombreuses qualités, parfaitement appréciables, cependant, ils périssent parce qu’il leur en manque une, comme ce chef du peuple, qui ne pouvait pas supporter les paroles de Christ, parce qu’il devait choisir entre Jésus et lui-même.
Beaucoup de personnes, peu disposées à suivre Christ, finissent par L’abandonner. Après une longue lutte entre leurs pieuses convictions et leurs corruptions, ce sont ces dernières qui prennent le dessus : ces âmes regrettent de ne pas pouvoir servir les deux ; si elles doivent faire un choix pour décider de ce qui doit être abandonné, ce sera Dieu et non les attraits du monde …
Leur choix entre obéissance à Dieu ou au monde se reconnaîtra par leur témoignage extérieur : l’amour du monde, sous une forme ou une autre, se trouve toujours enraciné dans le cœur des hommes. Ces derniers peuvent très facilement parler de ce qu’ils ont laissé et perdu ici-bas, plutôt que de ce qu’ils ont fait ou souffert pour Christ, comme le fit l’apôtre Pierre, en Le reniant … Nous devrions plutôt éprouver de la honte pour ne pas avoir témoigné du Seigneur.
31 Jésus prit les douze avec lui et leur dit: «Nous montons à Jérusalem et tout ce qui a été écrit par les prophètes au sujet du Fils de l'homme va s'accomplir. 32 En effet, il sera livré aux non-Juifs, on se moquera de lui, on l'insultera, on crachera sur lui 33 et, après l'avoir fouetté, on le fera mourir; le troisième jour il ressuscitera.» 34 Mais les disciples ne comprirent rien à cela: c'était pour eux un langage obscur, des paroles dont ils ne saisissaient pas le sens.
31-34 L’Esprit, par les prophètes de l’Ancien Testament, témoignait des futures souffrances de Christ, et de la gloire qui devait suivre, 1Pierre 1:11.
Les préjugés des disciples étaient si établis, qu’ils ne comprenaient pas littéralement ces paroles de Jésus : ils étaient tellement orientés sur les prophéties qui mentionnent la Gloire de Christ, qu’ils ne discernaient même pas celles qui parlent de Ses souffrances.
Beaucoup de personnes sont dans l’erreur : elles lisent leur Bible « partiellement », et ne retiennent que ce qui est plaisant. Nous devons, avec un certain recul, apprendre les leçons de la souffrance, de la crucifixion, et de la résurrection de Christ, si nous sommes de véritables disciples, devant être enseignés par ces événements ; dans la même optique, rejetons notre égocentrisme, notre attrait pour le monde, qui ne peuvent que mettre un voile sur notre compréhension des Écritures …
35 Comme Jésus était près de Jéricho, un aveugle était assis au bord du chemin et mendiait. 36 Il entendit la foule passer et demanda ce qui se passait. 37 On lui dit: «C'est Jésus de Nazareth qui passe.» 38 Alors il cria: «Jésus, Fils de David , aie pitié de moi!» 39 Ceux qui marchaient devant le reprenaient pour le faire taire, mais il criait beaucoup plus fort: «Fils de David, aie pitié de moi!» 40 Jésus s'arrêta et ordonna qu'on le lui amène; quand il fut près de lui, il lui demanda: 41 «Que veux-tu que je fasse pour toi?» Il répondit: «Seigneur, que je retrouve la vue.» 42 Jésus lui dit: «Retrouve la vue, ta foi t'a sauvé.» 43 Il retrouva immédiatement la vue et suivit Jésus en célébrant la gloire de Dieu. Voyant cela, tout le peuple se mit à adresser des louanges à Dieu.
35-43 Ce pauvre aveugle était assis au bord de la route, en train de mendier. Il était non seulement aveugle, mais il était pauvre : il portait ainsi « l’emblème » de la condition humaine ; Christ est venu pour guérir et sauver les hommes !
La prière fervente de cet aveugle, guidée par les promesses encourageantes de Christ, et fondée sur elles, n’a pas été vaine. La Grâce de Christ doit être acceptée avec reconnaissance, à la Gloire de Dieu. C’est en effet pour cette Gloire que nous suivons Jésus, Celui qui nous a « ouvert les yeux ».
Nous devons louer Dieu pour Sa Miséricorde envers chacun de nous. Si nous voulons comprendre correctement les enseignements de la Parole, nous devons venir à Christ, comme cet aveugle, en Le suppliant avec ferveur « d’ouvrir nos yeux », et de nous montrer clairement l’excellence de Ses préceptes et la valeur de Son salut !