* L’apôtre dirige vers l’expiation de Christ pour une aide contre les infirmités coupables (1,2). Les effets de la connaissance à salut qui produit l’obéissance, et l’amour pour les frères (3-11). Les chrétiens sont considérés comme des petits enfants, de jeunes hommes, puis des pères (12-14). Tous sont mis en garde contre l’amour de ce monde, et contre les erreurs (15-23). Ils sont encouragés à se tenir fermes dans la foi et la sainteté (24-29).
1 Mes petits enfants, je vous écris cela afin que vous ne péchiez pas. Mais si quelqu'un a péché, nous avons un défenseur auprès du Père, Jésus-Christ le juste. 2 Il est lui-même la victime expiatoire pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier.
1,2 Nous avons un Avocat avec le Père ; celui qui a entrepris, et qui en est totalement capable, de plaider de la part de ceux qui implorent le pardon et le salut en son nom, ceux de qui dépendent son intercession pour eux. C’est « Jésus », le Sauveur, et « Christ », le Messie, l’Oint. Seul il est « le Juste », qui a préservé sa nature pure de tout péché, et comme notre Garant a parfaitement obéi à la loi de Dieu, et donc a accompli toute justice. Tous les hommes, dans tous pays, et à travers les générations consécutives, sont invités à venir à Dieu à travers cette expiation toute suffisante, et par ce nouveau et vivant chemin. L’Évangile, quand il est correctement compris et admis, dispose le cœur contre tout péché, et en arrête la pratique ; en même temps il donne un soulagement béni aux consciences blessées de ceux qui ont péché.
3 Si nous gardons les commandements de Christ, nous savons par là que nous l'avons connu. 4 Celui qui prétend l’avoir connu alors qu’il ne garde pas ses commandements est un menteur, et la vérité n'est pas en lui. 5 Mais l'amour de Dieu est vraiment parfait en celui qui garde sa parole: c'est à cela que nous reconnaissons que nous sommes en lui. 6 Celui qui affirme demeurer en Christ doit aussi vivre comme il a lui-même vécu.
7 Frères et sœurs, ce n'est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien, celui que vous avez reçu depuis le début. Ce commandement ancien, c’est la parole que vous avez entendue [dès le commencement]. 8 Toutefois, c'est aussi un commandement nouveau que je vous écris; sa nouveauté se vérifie en lui et en vous, car les ténèbres se dissipent et la vraie lumière brille déjà.
9 Celui qui prétend être dans la lumière tout en détestant son frère est encore dans les ténèbres. 10 Celui qui aime son frère reste dans la lumière, et il n'y a en lui rien qui puisse le faire trébucher. 11 En revanche, celui qui déteste son frère est dans les ténèbres; il marche dans les ténèbres, sans savoir où il va, parce que les ténèbres ont aveuglé ses yeux.
3-11 Quelle connaissance de Christ cela peut-il être que de pas voir qu’il est le seul digne de notre obéissance entière ? Et une vie désobéissante montre qu’il n’y a ni religion ni honnêteté dans celui qui professe sa foi. L’amour de Dieu est parachevé dans celui qui garde ses commandements. La grâce de Dieu en lui atteint sa véritable marque, et produit son effet souverain aussi loin que cela peut être fait dans ce monde, et ceci est la régénération de l’homme ; bien que rien ne soit jamais absolument parfait ici-bas. Cependant, celui qui observe les ordres de Christ a la sainteté et l’excellence qui, si elles étaient universelles, feraient que la terre ressemblerait au ciel lui-même. L’ordre de s’aimer les uns les autres avait été donné en force depuis le commencement du monde ; mais il peut être considéré comme un nouvel ordre donné aux chrétiens. Ce commandement était nouveau en eux, comme leur situation était nouvelle en considération de ses motifs, de ses règles, et obligations. Et ceux qui marchent dans la haine et l’inimitié envers les croyants restent dans un état très sombre. L’amour chrétien nous apprend à évaluer l’âme de notre frère, et à redouter toute chose nuisible à sa pureté et à sa paix. Là où demeurent les ténèbres spirituelles, donc dans l’esprit, alors le jugement et la conscience seront assombris, et feront manquer le chemin de la vie céleste. Ces choses demandent un sérieux examen de soi-même ; et une prière ardente, pour que Dieu puisse nous montrer ce que nous sommes, et où nous allons.
12 Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. 13 Je vous écris, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le mauvais . Je vous écris, petits enfants, parce que vous connaissez le Père. 14 Je vous ai écrit, pères, parce que vous connaissez celui qui est dès le commencement. Je vous ai écrit, jeunes gens, parce que vous êtes forts, que la parole de Dieu demeure en vous et que vous avez vaincu le mauvais.
12-14 Comme les chrétiens possèdent des droits particuliers, ils ont de même des devoirs particuliers ; mais il y a des préceptes et une obéissance qui sont communs à tous, particulièrement l’amour mutuel et le mépris du monde. Le plus jeune disciple, s’il est sincère, est pardonné: la communion des saints est accompagnée du pardon des péchés. Ceux qui restent le plus longtemps dans l’école de Christ ont besoin de conseils supplémentaires et d’instruction. Même aux pères cela doit être écrit, et prêché ; nul n’est trop âgé pour apprendre. Et aussi les jeunes hommes en Christ Jésus, bien qu’ils soient arrivés à leur maturité d’esprit et à une raison saine, qu’ils ont résisté avec succès aux premières épreuves et tentations, ayant rompu leurs habitudes mauvaises et leurs liaisons non souhaitables, et qu’ils sont entrés par la porte étroite de la vraie conversion. Les différentes descriptions des chrétiens sont de nouveau exposées. Les enfants en Christ savent que Dieu est leur Père ; c’est la sagesse. Ceux qui sont des croyants avancés, qui connaissent celui qui était depuis le commencement, avant que le monde ne soit fait, peuvent bien être amenés à tout abandonner dans ce monde. Cela sera la gloire des jeunes personnes que d’être fortes en Christ, et dans sa grâce. Par la parole de Dieu, elles sont vainqueurs du malin.
15 N'aimez pas le monde ni ce qui est dans le monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui. 16 En effet, tout ce qui est dans le monde – la convoitise qui est dans l’homme, la convoitise des yeux et l’orgueil dû aux richesses – vient non du Père, mais du monde. 17 Or le monde passe, sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement.
15-17 Les choses du monde peuvent être désirées et possédées pour les emplois et les buts que Dieu a prévus, et elles doivent être utilisées par sa grâce, et à sa gloire ; mais les croyants ne doivent pas les rechercher ou leur donner une valeur qui donne prise au péché. Le monde met un obstacle entre le cœur et Dieu ; et plus l’amour du monde prédomine, le plus l’amour envers Dieu va faiblir. Les choses du monde sont classées d’après les trois inclinations souveraines d’une nature dépravée.
1. Le désir de la chair, du corps: les mauvais désirs du cœur, l’appétit de rechercher toutes choses qui excitent et enflamment les plaisirs sensuels.
2. Le désir des yeux: les yeux prennent plaisir aux richesses et aux riches possessions ; ceci est le désir de cupidité.
3. La fierté, l’orgueil de la vie: un homme vain désire ardemment la grandeur et le faste d’une vie dont la gloire est vaine ; ceci inclut la soif des honneurs et des applaudissements. Les choses du monde se fanent rapidement et disparaissent ; le désir lui-même ne dure qu’un temps, et à la longue il s’épuise et cesse, mais l’affection sainte n’est pas comme le désir qui disparaît. L’amour de Dieu ne cessera jamais. Beaucoup de vains efforts ont été faits pour éviter la contrainte de ce passage par des limitations, des distinctions, ou des exceptions. Beaucoup ont essayé de nous montrer jusqu’où peuvent aller l’esprit charnel et l’amour du monde ; mais la signification claire de ces versets ne peut pas être mal comprise. À moins que cette victoire sur le monde ne soit commencée dans le cœur, un homme n’a pas de racine en lui-même, et sa chute sera certaine, ou tout au plus il restera un professeur stérile. Cependant, ces vanités sont si attrayantes à la corruption dans nos cœurs, que sans une prière constante nous ne pouvons pas échapper au monde, ou obtenir la victoire sur son dieu et son prince.
18 Petits enfants, c'est la dernière heure. Vous avez appris que l'Antichrist vient. Or, déjà maintenant, il y a plusieurs antichrists; par là nous reconnaissons que c'est la dernière heure. 19 Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n'étaient pas des nôtres, car s'ils avaient été des nôtres, ils seraient restés avec nous. Mais cela est arrivé afin qu'il soit bien clair que tous ne sont pas des nôtres.
20 Quant à vous, vous avez l'onction donnée par celui qui est saint et vous avez toute connaissance. 21 Si je vous ai écrit, ce n’est pas parce que vous ignorez la vérité, mais parce que vous la connaissez et qu'aucun mensonge ne provient de la vérité. 22 Qui est menteur? N’est-ce pas celui qui nie que Jésus est le Messie ? Tel est l'Antichrist, celui qui nie le Père et le Fils. 23 Si quelqu’un nie le Fils, il n'a pas non plus le Père; [celui qui se déclare publiquement pour le Fils a aussi le Père.]
18-23 Chaque homme est un antéchrist, s’il nie la Personne, ou chacune des fonctions de Christ ; et en reniant le Fils, il nie également le Père, et il n’a aucune part à sa faveur pendant qu’il repousse son grand salut. Puissions-nous être gardés d’être séduits par le nombre croissant des séducteurs que prévoit cette prophétie dans le monde chrétien. L’église ne sait pas très bien qui sont ses véritables membres, et ceux qui ne le sont pas, mais ainsi les vrais chrétiens sont éprouvés, et rendus plus vigilants et humbles. Les vrais chrétiens sont ceux qui sont oints ; c’est ce qu’exprime ce nom de chrétien: ils sont oints avec grâce, avec des dons et des privilèges spirituels, par le Saint-Esprit de grâce. Les grands et très nuisibles mensonges que le père des mensonges étend dans le monde sont usuellement des erreurs se rapportant à la personne de Christ. L’onction venant de Celui qui est Saint peut seule nous garder des illusions. Tandis que nous jugeons favorablement tous ceux qui ont confiance en Christ comme Sauveur Divin, qui obéissent à sa parole, et que nous cherchons à vivre en communion avec eux, ayons pitié et prions pour ceux qui nient la Divinité de Christ, ou son expiation, et l’œuvre de nouvelle création du Saint-Esprit. Protestons fermement contre de telles doctrines antichrétiennes, et éloignons-nous de celles-ci au plus loin que nous pouvons.
24 Pour votre part, retenez [donc] ce que vous avez entendu dès le commencement. Si ce que vous avez entendu depuis le début demeure en vous, vous demeurerez vous aussi dans le Fils et dans le Père. 25 Et voici ce qu’il nous a lui-même promis: c’est la vie éternelle.
26 Je vous ai écrit cela par rapport à ceux qui vous égarent. 27 Quant à vous, l'onction que vous avez reçue de Christ demeure en vous et vous n'avez pas besoin qu'on vous enseigne. Au contraire, puisque la même onction vous enseigne sur toute chose, qu'elle est véridique et dépourvue de mensonge, vous demeurerez en lui comme elle vous l’a appris.
28 Et maintenant, petits enfants, demeurez en lui. Ainsi, nous aurons de l'assurance lorsqu'il apparaîtra, nous n’aurons pas la honte d’être loin de lui lors de son retour. 29 Si vous savez qu’il est juste, reconnaissez que toute personne qui pratique la justice est [aussi] née de lui.
24-29 La vérité de Christ demeurant en nous est un moyen de nous séparer du péché, et de nous unir au Fils de Dieu, Jean 15:3,4. Combien est grande la valeur que nous pouvons attribuer à la vérité de l’Évangile ! C’est de cette façon que la promesse de la vie éternelle est rendue certaine. La promesse faite par Dieu convient à sa propre grandeur, à sa puissance, et à sa bonté ; c’est une vie éternelle. L’Esprit de vérité ne mentira pas ; et il enseigne toutes choses dans la présente dispensation, toutes choses essentielles à notre connaissance de Dieu en Christ, et à leur gloire dans l’Évangile. L’apôtre répète les tendres mots: « petits enfants » ; ce qui dénote son affection. Il veut persuader par l’amour. Les privilèges de l’Évangile obligent aux devoirs de l’Évangile ; et ceux qui sont oints par le Seigneur Jésus doivent se conformer à ces devoirs. La nouvelle nature spirituelle vient de Christ, notre Seigneur. Celui qui reste fidèle à la pratique de la religion dans les moments d’épreuves montre qu’il est né d’en haut, qu’il est né de Christ. Alors, méfions-nous de chercher la vérité dans l’injustice, nous souvenant que seulement ceux qui sont nés de Dieu portent sa sainte image, et marchent dans ses voies très justes.