* L’apôtre rappelle aux Thessaloniciens sa prédication et sa conduite (1-12). Et leur réception de l’Évangile comme étant la parole de Dieu (13-16). Sa joie à leur sujet (17-20).
1 Vous savez vous-mêmes, frères et sœurs, que notre arrivée chez vous n'a pas été sans résultat. 2 Après avoir souffert et avoir été maltraités à Philippes, comme vous le savez, nous avons pris de l'assurance en notre Dieu pour vous annoncer l'Evangile de Dieu à travers bien des combats. 3 En effet, notre prédication ne repose ni sur l'erreur, ni sur des motifs impurs, ni sur la ruse. 4 Mais, puisque Dieu nous a jugés dignes de nous confier l'Evangile, nous parlons, non dans l’idée de plaire à des hommes, mais pour plaire à Dieu qui éprouve notre cœur.
5 Jamais, en effet, nous n'avons eu recours à des paroles flatteuses, comme vous le savez; jamais nous n'avons eu la soif de posséder pour mobile, Dieu en est témoin. 6 Nous n'avons pas recherché la gloire qui vient des hommes, ni de vous ni des autres. Nous aurions pu nous imposer en tant qu’apôtres de Christ,
1-6 L’apôtre n’avait pas de conception selon le monde dans sa prédication. La souffrance dans une bonne cause doit aiguiser la sainte résolution. L’Évangile de Christ a tout d’abord rencontré beaucoup d’opposition ; et il a été prêché avec des disputes, avec des combats dans la prédication, et une forte opposition. Et comme la matière de l’exhortation de l’apôtre était vraie et pure, la manière de son discours était sans tromperie. L’Évangile de Christ est conçu pour mortifier les affections corrompues, et pour que les hommes puissent être amenés sous la puissance de la foi. Un grand motif à la sincérité est de considérer que Dieu voit non seulement tout ce que nous faisons, mais qu’il connaît nos pensées les plus secrètes, et qu’il sonde le cœur. Et c’est de ce Dieu qui éprouve nos cœurs que nous devons recevoir notre récompense. Les évidences de la sincérité de l’apôtre étaient qu’il a évité la flatterie et la cupidité. Il a évité l’ambition et la vaine gloire.
7 mais nous avons été pleins de bienveillance au milieu de vous. De même qu'une mère prend un tendre soin de ses enfants, 8 nous aurions voulu, dans notre vive affection pour vous, non seulement vous donner l'Evangile de Dieu, mais encore notre propre vie, tant vous nous étiez devenus chers. 9 Vous vous rappelez, frères et sœurs, notre peine et notre fatigue: c'est en travaillant nuit et jour, pour n'être à la charge d'aucun d'entre vous, que nous vous avons prêché l'Evangile de Dieu. 10 Vous en êtes témoins, et Dieu l'est aussi: nous nous sommes comportés envers vous qui croyez d'une manière sainte, juste et irréprochable. 11 Vous savez aussi que nous avons été pour chacun de vous ce qu'un père est pour ses enfants: 12 nous vous avons encouragés, réconfortés et suppliés de marcher d'une manière digne de Dieu, qui vous appelle à son royaume et à sa gloire.
7-12 La douceur et la tendresse sont de grandes recommandations pour la religion, et sont les plus conformes à l’œuvre gratuite de Dieu avec les pécheurs, dans et par l’Évangile. Celui-ci est le chemin pour gagner les peuples. Nous ne devons pas seulement être fidèles à notre vocation comme chrétiens, mais aussi dans nos vocations et relations particulières. Notre grand privilège de l’Évangile est que Dieu nous a appelés à son royaume et à sa gloire. Le grand devoir de l’Évangile est que nous devons marcher d’une manière digne de Dieu. Nous devons vivre comme étant ceux qui sont appelés à une vocation aussi haute et aussi sainte. Notre grande affaire est d’honorer, servir, et plaire à Dieu, et chercher à être dignes de lui.
13 C'est pourquoi nous disons sans cesse à Dieu toute notre reconnaissance de ce que, en recevant la parole de Dieu que nous vous avons fait entendre, vous l'avez accueillie non comme la parole des hommes, mais comme ce qu'elle est vraiment: la parole de Dieu agissant en vous qui croyez. 14 De fait, vous, frères et sœurs, vous êtes devenus les imitateurs des Eglises de Dieu qui sont en Jésus-Christ en Judée, parce que vous aussi, vous avez enduré de la part de vos propres compatriotes les mêmes souffrances qu'elles de la part des Juifs. 15 Ils ont fait mourir le Seigneur Jésus et leurs prophètes, ils nous ont persécutés, ils ne plaisent pas à Dieu, ils se comportent en adversaires de tous les hommes: 16 ils nous empêchent de parler aux non-Juifs pour qu'ils soient sauvés et portent ainsi constamment leurs péchés à leur comble. Mais la colère a fini par les atteindre.
13-16 nous devons recevoir la parole de Dieu avec des sentiments convenant à sa sainteté, sa sagesse, sa vérité, et sa bonté. Les paroles des hommes sont fragiles et périssables, comme eux-mêmes, et quelquefois fausses, insensées, et inconstantes ; mais la parole de Dieu est sainte, sage, juste, et fidèle. Recevons-la et estimons-la en conséquence. La parole agit dans les chrétiens pour en faire des exemples pour les autres dans la foi et les œuvres bonnes, dans la patience sous la souffrance, et dans les épreuves liées à la diffusion de l’Évangile. Le meurtre et la persécution sont odieux pour Dieu, et nul zèle pour quoi que ce soit de la religion ne peut l’excuser. Rien ne peut plus remplir la mesure des péchés d’une personne ou d’un peuple que de s’opposer à l’Évangile, et d’entraver le salut des âmes. Le pur Évangile de Christ est abhorré par beaucoup, et sa prédication fidèle est entravée par de nombreux moyens. Mais ceux qui interdisent sa prédication aux pécheurs, aux hommes morts dans le péché, ne font pas par cela une chose qui plaît à Dieu. Ces hommes qui renient la Bible ont des cœurs cruels, et sont des ennemis de la gloire de Dieu, et du salut de son peuple.
17 Quant à nous, frères et sœurs, séparés de vous pour un peu de temps – de corps mais non de cœur – nous avons redoublé d'efforts pour vous revoir, car c'était notre grand désir. 18 C'est ainsi que nous avons voulu aller vers vous, du moins moi Paul, à une ou deux reprises, mais Satan nous en a empêchés. 19 En effet, quelle est notre espérance, ou notre joie, ou notre couronne de gloire? N'est-ce pas vous aussi, devant notre Seigneur Jésus, lors de son retour? 20 Oui, vous êtes notre gloire et notre joie.
17-20 Ce monde n’est pas un lieu où nous devons être pour toujours, ou longtemps ensemble. Dans le ciel les saintes âmes se rencontreront, et ne se sépareront jamais plus. Et bien que l’apôtre ne puisse pas venir immédiatement chez les Thessaloniciens, et que peut-être il ne pourra jamais venir, cependant notre Seigneur Jésus-Christ viendra ; rien n’empêchera cela. Puisse Dieu donner des ministres fidèles à tous ceux qui le servent avec leur esprit dans l’Évangile de son Fils, et les envoie à tous ceux qui sont dans les ténèbres.