* Les raisons pour lesquelles l’apôtre ne vient pas à Corinthe (1-4). Les directives pour restaurer le pécheur repentant (5-11). Un bilan de ses travaux et le succès dans la propagation de l’Évangile de Christ (12-17).
1 J'ai donc décidé en moi-même de ne pas retourner chez vous dans la tristesse. 2 En effet, si je vous attriste, qui peut me réjouir, sinon celui que j'ai attristé? 3 J'ai écrit comme je l'ai fait pour ne pas être attristé, à mon arrivée, par ceux qui devaient me donner de la joie; car en ce qui vous concerne, je suis convaincu que ma joie est aussi la vôtre, à vous tous. 4 C'est dans une grande souffrance, le cœur angoissé et avec beaucoup de larmes que je vous ai écrit, non pas afin de vous attrister, mais afin que vous sachiez quel amour débordant j'ai pour vous.
1-4 L’apôtre a désiré avoir une rencontre chaleureuse avec eux ; et il leur avait écrit en toute confiance pour leur progression et leur réconfort ; et que donc ils seraient heureux d’ôter toute cause de désaccord avec lui. Nous devrions toujours répugner à faire de la peine, même quand notre devoir nécessite que nous produisions cette peine.
5 Si quelqu'un a été une cause de tristesse, ce n'est pas moi qu'il a attristé, c'est vous tous, du moins dans une certaine mesure, pour ne rien exagérer. 6 Le blâme qui lui a été infligé par la majorité d’entre vous est suffisant pour cet homme. 7 Maintenant, au contraire, vous devez plutôt lui pardonner et l'encourager, de peur qu'il ne soit accablé par une tristesse excessive. 8 Je vous engage donc à faire preuve d'amour envers lui, 9 car je vous ai aussi écrit dans le but de savoir, en vous mettant à l'épreuve, si vous êtes obéissants à tout point de vue. 10 Or à qui vous pardonnez, je pardonne aussi; et si j'ai pardonné quelque chose à quelqu’un, je l'ai fait à cause de vous, en présence de Christ, 11 afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses intentions.
5-11 L’apôtre désire qu’ils reçoivent la personne qui avait fauté envers leur communion ; car il était au courant de cette faute, et était affligé de la punition qui en avait découlé. Même la peine provoquée par le péché ne devrait pas nous rendre inaptes aux autres devoirs, et nous conduire dans le défaitisme. Non seulement ils étaient en danger devant Satan qui en tirait tout avantage, en présentant le pénitent aux dures pensées de Dieu et de la religion, ce qui le conduisait au désespoir ; mais contre les églises et les ministres de Christ, en amenant un rapport néfaste sur des chrétiens aussi impitoyables, faisant ainsi des divisions, et entravant la réussite du ministère. En cela, comme dans d’autres choses, la sagesse doit être employée, pour que le ministère ne puisse être blâmé pour avoir favorisé le péché d’une part, ou pour une trop grande sévérité envers les pécheurs d’autre part. Satan a beaucoup de plans pour nous tromper, et sait comment faire pour faire un mauvais usage de nos erreurs.
12 Quand je suis arrivé à Troas pour annoncer l'Evangile de Christ, bien que le Seigneur m'y ait ouvert une porte, je n'avais pas l'esprit en repos parce que je n'avais pas trouvé mon frère Tite. 13 C'est pourquoi j'ai pris congé d'eux et je suis parti pour la Macédoine.
14 Que Dieu soit remercié, lui qui nous fait toujours triompher en Christ et qui propage partout, à travers nous, le parfum de sa connaissance! 15 Nous sommes en effet pour Dieu la bonne odeur de Christ parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent: 16 pour les uns, un parfum de mort qui donne la mort, pour les autres, un parfum de vie qui donne la vie. – Et pour cette mission, qui donc est qualifié? – 17 En effet, nous ne falsifions pas la parole de Dieu, comme le font les autres, mais c'est avec pureté, c'est de la part de Dieu, en Christ et devant Dieu que nous parlons.
12-17 Les triomphes d’un croyant sont tous en Christ. A Lui soit la louange et la joie de nous tous, et que la réussite de l’Évangile soit une bonne raison pour un chrétien de se réjouir. Dans les anciens triomphes, l’abondance de parfums et d’odeurs doucereuses était courante ; ainsi, le nom et le salut de Jésus, comme un onguent répandu, avaient une saveur agréable en chaque endroit. Pour certains, l’Évangile a une saveur de mort et il conduit à la mort. Ils le rejettent pour leur ruine. Pour d’autres, l’Évangile a comme but la vie: comme il les pressait déjà au début, quand ils étaient morts dans leurs péchés, il les sollicite maintenant davantage, en tant que vivants, pour terminer vers la vie éternelle. Notez les impacts affreux de cette affaire sur l’apôtre ; la même réaction devrait aussi se produire à notre sujet. Le travail est important, et de par nous-mêmes nous n’avons aucune force ; toutes nos capacités proviennent de Dieu. Mais tout ce que nous faisons avec religiosité, à moins que cela ne soit fait en toute sincérité sous le regard de Dieu, n’est pas de Dieu, ne vient pas de Lui et n’a aucune portée. Puissions-nous veiller attentivement sur nous-mêmes dans ce genre de choses ; et rechercher le témoignage de nos consciences, sous l’enseignement de l’Esprit Saint, qui nous révèle Christ en toute sincérité.