* Satan obtient la permission d’éprouver Job (1-6). Les souffrances de Job (7-10). Ses amis viennent le réconforter (11-13).
1 Un autre jour, les fils de Dieu vinrent se présenter devant l'Eternel, et Satan vint aussi au milieu d'eux pour se présenter devant l'Eternel. 2 L'Eternel dit à Satan: «D'où viens-tu?» Satan répondit à l'Eternel: «De parcourir la terre et de m'y promener.» 3 L'Eternel dit à Satan: «As-tu remarqué mon serviteur Job? Il n'y a personne comme lui sur la terre. C'est un homme intègre et droit. Il craint Dieu et se détourne du mal. Il persévère dans son intégrité et c’est sans raison que tu m'incites à le perdre.» 4 Satan répondit à l'Eternel: «Peau contre peau! Tout ce qu’un homme possède, il est prêt à l’échanger contre sa vie. 5 Mais porte donc la main contre lui, touche à ses os et à sa chair, et je suis sûr qu'il te maudira en face.» 6 L'Eternel dit à Satan: «Le voici: je te le livre. Seulement, épargne sa vie.»
1-6 Qu’il est réconfortant de savoir qu’au jugement dernier, ni les hommes ni les forces diaboliques ne seront finalement nos juges ! Toute justice sera effectuée par le Seigneur, qui Lui, ne se trompe jamais. Job, dans son épreuve, reste intègre, ce qui fait sa force. Dieu mentionne la puissance de Sa grâce. L’égoïsme et l’instinct de conservation sont des sentiments intenses dans le cœur des hommes. Mais Satan accuse Job, le traitant d’égoïste, en disant qu’il ne recherche que son propre intérêt et sa sécurité. Il en est souvent ainsi pour le peuple de Dieu, souvent blâmé à tort par le diable et ses sujets. Satan est autorisé à dispenser l’épreuve, mais dans certaines limites. Si Dieu n’avait pas enchaîné ce lion hurlant, nous aurions été bien vite dévorés !
Job, ainsi diffamé par Satan, était une image de Christ, dont la prophétie annonçait, au début des temps, que Satan devait blesser Son talon et être finalement écrasé par le Roi des rois.
7 Satan se retira alors de la présence de l'Eternel. Puis il frappa Job d'un ulcère purulent, depuis la plante des pieds jusqu'au sommet du crâne. 8 Job prit un tesson pour se gratter et s'assit sur de la cendre. 9 Sa femme lui dit: «Tu persévères dans ton intégrité? Maudis donc Dieu et meurs!» 10 Mais Job lui répondit: «Tu tiens le langage d’une folle. Nous acceptons le bien de la part de Dieu, et nous n’accepterions pas aussi le mal?»
7-10 Le diable tente ses propres enfants et les mène au péché, Il les éprouve et les conduit à la ruine ; dans notre passage, le serviteur de Dieu est affligé et est alors tenté de maudire cette affliction. Le diable a provoqué Job pour que ce dernier maudisse Dieu. Cette souffrance était très dure à supporter. Si, à tout moment, nous pouvons être éprouvés par des maladies douloureuses et pénibles, ne pensons pas être traités injustement, car Dieu peut parfois agir ainsi envers certains de Ses saints ou de Ses serviteurs les plus zélés. Job s’est humilié sous la puissante main de Dieu, il Lui a confié son esprit. Son épouse l’a incité à maudire Dieu, pour mourir ensuite. Satan fait toujours des efforts pour éloigner les hommes de Dieu, comme il l’a déjà fait avec nos premiers parents, en leur suggérant de se rebeller contre le Seigneur ; rien n’est finalement plus mauvais pour l’homme. Mais Job a résisté et a surmonté la tentation. Recevrions-nous, créatures sans valeur, fautives et souillées que nous sommes, beaucoup de bénédictions, d’un Dieu juste et saint, tout en refusant d’accepter la punition due à nos péchés ? Nous sommes punis, en fait, tellement moins que nous ne le méritons ! Que nos murmures, aussi bien que nos vantardises, s’éloignent de nous à jamais ! Jusqu’ici Job a résisté à l’épreuve, ce qui l’a affermi pour le tourment de l’affliction suivante. Il aurait pu naître en son cœur des sentiments négatifs, mais la Grâce a eu finalement le dessus.
11 Trois amis de Job apprirent tous les malheurs qui l’avaient frappé. Il s’agissait d’Eliphaz de Théman, de Bildad de Shuach et de Tsophar de Naama. Venus chacun de son pays, ils se concertèrent pour aller exprimer leur compassion à Job et le réconforter. 12 Ils l’aperçurent de loin, mais ils ne le reconnurent pas. Ils se mirent alors à pleurer tout haut, déchirèrent leurs manteaux et jetèrent de la poussière en l'air au-dessus de leur tête. 13 Pendant 7 jours et 7 nuits, ils restèrent assis par terre à côté de lui, sans lui dire un mot, car ils voyaient à quel point sa douleur était grande.
11-13 Les amis de Job semblent remarquables à la fois par leur rang social, leur sagesse et leur piété. Une grande partie du réconfort que nous trouvons ici-bas provient de notre lien amical avec des personnes prudentes et vertueuses. En venant pleurer avec Job, ses trois amis lui ont manifesté la peine qu’ils ressentaient réellement. Ils vinrent donc pour le soulager et se sont assis auprès de lui. Au vu de ces épreuves, il semblerait qu’ils aient suspecté un jugement céleste relatif à quelque crime commis par le patriarche, malgré sa profession de piété. Beaucoup considèrent que ces trois personnages ont rendu tout simplement visite à leur ami éprouvé ; nous devons prendre exemple de cette démarche : si la religion anime notre cœur, du fruit doit en ressortir dans nos vies. Et si l’exemple des amis de Job n’est pas suffisant pour nous faire éprouver de la pitié pour l’affligé, recherchons plutôt à avoir l’esprit qui animait Christ.