* La naissance de Christ (1-7). Cette naissance est annoncée aux bergers (8-20). Christ est présenté dans le temple (21-24). Siméon prophétise à propos de Jésus (25-35). Anne prophétise aussi à Son propos (36-40). Christ avec les docteurs, dans le temple (41-52).
1 A cette époque-là parut un édit de l'empereur Auguste qui ordonnait le recensement de tout l’Empire. 2 Ce premier recensement eut lieu pendant que Quirinius était gouverneur de Syrie. 3 Tous allaient se faire inscrire, chacun dans sa ville d'origine.
4 Joseph aussi monta de la Galilée, de la ville de Nazareth, pour se rendre en Judée dans la ville de David, appelée Bethléhem, parce qu'il était de la famille et de la lignée de David. 5 Il y alla pour se faire inscrire avec sa femme Marie qui était enceinte. 6 Pendant qu'ils étaient là, le moment où Marie devait accoucher arriva, 7 et elle mit au monde son fils premier-né. Elle l'enveloppa de langes et le coucha dans une mangeoire parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans la salle des hôtes.
1-7 Le temps imparti par Dieu pour envoyer son Fils ici-bas, était arrivé : Il allait être conçu d’une femme, qui allait se plier au décret de recensement, dans sa propre ville. Les circonstances de cette naissance reflètent une certaine pauvreté : Christ est né dans une crèche ; Il est venu dans le monde pour n’y séjourner que quelque temps, comme l’on pourrait le faire dans un gîte de passage : Il nous enseigne à faire de même.
Par le péché, nous sommes devenus des enfants rejetés, sans réelle puissance et malheureux : tel était Christ. Il savait combien nous sommes peu disposés à être logés, habillés, ou nourris d’une façon peu enviable : nous désirons en fait avoir des enfants gâtés et bien parés ; les pauvres envient rapidement les riches, et ces derniers les dédaignent tout aussi vite …
Mais lorsque, par la foi, nous voyons le Fils de Dieu avoir revêtu la nature humaine et avoir été couché dans une crèche, notre vanité, notre ambition, et notre jalousie sont interpellées. Nous ne pouvons plus alors, face à cette humble image, rechercher de grandes choses pour nous-mêmes ou nos enfants !
8 Il y avait dans la même région des bergers qui passaient la nuit dans les champs pour y garder leur troupeau. 9 Un ange du Seigneur leur apparut et la gloire du Seigneur resplendit autour d'eux. Ils furent saisis d'une grande frayeur. 10 Mais l'ange leur dit: «N’ayez pas peur, car je vous annonce une bonne nouvelle qui sera une source de grande joie pour tout le peuple: 11 aujourd'hui, dans la ville de David, il vous est né un Sauveur qui est le Messie , le Seigneur. 12 Voici à quel signe vous le reconnaîtrez: vous trouverez un nouveau-né enveloppé de langes et couché dans une mangeoire.» 13 Et tout à coup une foule d'anges de l'armée céleste se joignit à l'ange. Ils adressaient des louanges à Dieu et disaient: 14 «Gloire à Dieu dans les lieux très hauts, paix sur la terre et bienveillance parmi les hommes!»
15 Lorsque les anges les eurent quittés pour retourner au ciel, les bergers se dirent les uns aux autres: «Allons jusqu'à Bethléhem pour voir ce qui est arrivé, ce que le Seigneur nous a fait connaître.» 16 Ils se dépêchèrent d'y aller et ils trouvèrent Marie et Joseph, ainsi que le nouveau-né couché dans la mangeoire. 17 Après l'avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été dit au sujet de ce petit enfant. 18 Tous ceux qui entendirent les bergers furent étonnés de ce qu'ils leur disaient. 19 Marie gardait le souvenir de tout cela et le méditait dans son cœur. 20 Puis les bergers repartirent en célébrant la gloire de Dieu et en lui adressant des louanges à cause de tout ce qu'ils avaient entendu et vu et qui était conforme à ce qui leur avait été annoncé.
8-20 Les anges mentionnés dans ce texte furent les « hérauts » qui annoncèrent le Sauveur nouveau-né ; ils ne furent cependant uniquement envoyés vers quelques modestes bergers, humbles et pieux, occupés à leur tâche : veiller sur leur troupeau.
Nous ne sommes pas évincés d’une visite divine, lorsque nous pratiquons une vocation honnête, tout en demeurant en communion avec Dieu. Laissons-Lui l’honneur de superviser notre travail !
« Gloire à Dieu dans les lieux très hauts ». On ne peut qu’être poussé à louer Dieu, quand on voit la grâce qu’Il a témoignée envers les hommes, en envoyant le Messie ! Toutes les œuvres de Dieu manifestent Sa gloire, mais la rédemption du monde, en Son Fils, en est le paroxysme. La merveilleuse Volonté divine, en envoyant Jésus parmi nous, a amené la paix en ce bas monde. Cette paix est ici manifestée dans tout le bien qui nous est largement octroyé : Christ a revêtu notre nature humaine.
C’est parole est certaine, elle est attestée par une innombrable compagnie d’anges, et tout à fait digne de toute acceptation : Dieu, par Sa Volonté, a envoyé le Messie parmi les hommes, pour apporter la Paix sur cette terre.
Les bergers ne perdirent pas de temps : ils vinrent en hâte vers l’endroit qui leur fut indiqué par les anges. Ils furent ravis et témoignèrent autour d’eux que cet enfant était le Sauveur, qu’Il était le Christ le Seigneur. Marie observa avec soin tous ces faits : ils ne pouvaient que faire naître des sentiments de sainteté.
Nous devrions être moins enclins à commettre des erreurs de jugement et pratiquer au contraire le chemin de la sanctification, en considérant ces faits avec une grande intention. Il nous est proclamé qu’un Sauveur est né, Christ le Seigneur. Que cela puisse être une bonne nouvelle pour tous !
21 Huit jours plus tard, ce fut le moment de circoncire l'enfant; on lui donna le nom de Jésus, nom que l'ange avait indiqué avant sa conception. 22 Quand la période de leur purification prit fin, conformément à la loi de Moïse, Joseph et Marie l'amenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur 23 – suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur – 24 et pour offrir en sacrifice un couple de tourterelles ou deux jeunes pigeons , comme cela est prescrit dans la loi du Seigneur.
21-24 Notre Seigneur Jésus n’est pas né dans le péché, et en tant que tel, n’avait pas réellement besoin d’être circoncis : Il n’avait pas à être mortifié, n’ayant pas une nature corrompue, ni besoin de renouveler Sa sainteté.
Dans Son cas, cette ordonnance de la circoncision était cependant le gage de Sa parfaite obéissance à toute la loi, au sein des souffrances et des tentations qui Le menèrent jusqu’à la mort, pour nous sauver.
Marie alla jusqu’au temple pour offrir les sacrifices de « purification ». Joseph présenta aussi le saint enfant Jésus, car en tant que fils premier-né, il devait être présenté au Seigneur, et racheté selon la loi.
Présentons nos enfants au Seigneur, Celui qui nous les a donnés, Le suppliant de les racheter du péché et de la mort, et de les rendre saints pour Son Service !
25 Or il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël et l'Esprit saint était sur lui. 26 Le Saint-Esprit lui avait révélé qu'il ne mourrait pas avant d'avoir vu le Messie du Seigneur. 27 Il vint au temple, poussé par l'Esprit. Et quand les parents amenèrent le petit enfant Jésus pour accomplir à son sujet ce que prescrivait la loi, 28 il le prit dans ses bras, bénit Dieu et dit: 29 «Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur s'en aller en paix, conformément à ta promesse, 30 car mes yeux ont vu ton salut, 31 salut que tu as préparé devant tous les peuples, 32 lumière pour éclairer les nations et gloire d'Israël, ton peuple.»
33 Joseph et la mère [de Jésus] étaient émerveillés de ce qu'on disait de lui. 34 Siméon les bénit et dit à Marie, sa mère: «Cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement de beaucoup en Israël et à devenir un signe qui provoquera la contradiction. 35 Toi-même, une épée te transpercera l'âme. Ainsi, les pensées de beaucoup de cœurs seront révélées.»
25-35 Le même Esprit Saint, Celui qui anima l’espérance de Siméon, de voir le Sauveur, lui donna également beaucoup de joie. Ceux qui veulent voir spirituellement Christ doivent d’abord se rendre à Son « temple » !
Nous voyons dans ce texte une véritable confession de foi de Siméon : l’Enfant qu’il tenait dans ses bras était le Sauveur, le Salut en personne, le Salut préparé par Dieu. Il est offert maintenant ici-bas. La vision du monde semble bien terne, comparée à l’espérance de celui qui possède Christ, et qui a le salut en perspective ! Notons ici à quel point la mort d’un homme bon (Siméon) peut se présenter calmement : il part vers l’au-delà, la conscience en paix avec Dieu. Ceux qui « possèdent » Christ peuvent ainsi aborder la mort avec sérénité.
Joseph et Marie étaient émerveillés par tout ce qu’on disait au sujet de cet Enfant. Siméon leur montra également les raisons qu’ils avaient de se réjouir, dans une crainte respectueuse.
Jésus, Sa doctrine, et Son peuple continuent encore aujourd’hui à subir de l’opposition ; Sa Vérité et Sa Sainteté sont toujours niées et blasphémées ; la prédication de Sa Parole est encore une pierre d’achoppement pour les hommes.
L’affection personnelle de quelques-uns envers le Seigneur se manifestera dans l’attachement qu’ils Lui témoignent ; l’aversion secrète des autres envers Jésus sera par contre révélée par leur inimitié envers Lui. Les hommes seront finalement jugés selon les pensées de leur cœur, en ce qui concerne Christ.
Jésus allait devoir souffrir ; sa mère, par son affection envers son fils, allait souffrir avec Lui …
36 Il y avait aussi une prophétesse, Anne, fille de Phanuel, de la tribu d'Aser. Elle était d'un âge très avancé. Elle n’avait vécu que 7 ans avec son mari après son mariage. 37 Restée veuve et âgée de 84 ans, elle ne quittait pas le temple; elle servait Dieu nuit et jour dans le jeûne et dans la prière. 38 Arrivée elle aussi à la même heure, elle disait publiquement sa reconnaissance envers Dieu et parlait de Jésus à tous ceux qui attendaient la délivrance à Jérusalem.
39 Après avoir accompli tout ce que prescrivait la loi du Seigneur, Joseph et Marie retournèrent en Galilée, à Nazareth, leur ville. 40 Or l'enfant grandissait et se fortifiait [en esprit]. Il était rempli de sagesse et la grâce de Dieu était sur lui.
36-40 Bien qu’à cette époque une certaine dégradation morale régnât dans la Maison de Dieu, ce Dernier ne l’a cependant pas laissée sans témoin. Anne ne quittait pas le temple, elle y œuvrait en permanence. Elle priait sans cesse : c’était pour elle une vocation spirituelle et en toutes choses elle servait Dieu.
Ceux qui connaissent Christ ont de grandes raisons de remercier Dieu. Anne témoignait de Sa Personne. Que ces deux exemples de sainteté, Siméon et Anne, puissent encourager spirituellement ceux qui portent des cheveux blancs, véritable couronne de gloire : qu’ils soient trouvés dans le « chemin de la Justice » ! Avant que leurs lèvres ne soient muettes, dans la tombe, ils doivent faire monter avec force leurs louanges vers le Rédempteur.
En toutes choses, Christ a été rendu semblable à Ses frères : Il est donc passé par l’enfance et l’adolescence, comme les autres enfants, cependant sans commettre le péché, avec des preuves manifestes de la nature divine qui L’animait. Par l’Esprit de Dieu, toutes les facultés de Jésus démontrèrent qu’Il était différent des autres jeunes. En effet, ces derniers commettaient certaines fautes, par la nature de leur cœur, ce qui se manifestait dans leurs paroles ou leurs actes ; Christ, quant à Lui était rempli de Sagesse, sous l’influence du Saint-Esprit : tout ce qu’Il a prononcé et accompli a été parfait, malgré Son jeune âge. Les enfants de Son entourage montraient la corruption inhérente à leur nature humaine … Nulle autre chose que la Grâce de Dieu ne reposait sur les épaules de Jésus !
41 Les parents de Jésus allaient chaque année à Jérusalem pour la fête de la Pâque. 42 Lorsqu'il eut 12 ans, ils y montèrent avec lui comme c’était la coutume pour cette fête. 43 Puis, quand la fête fut terminée, ils repartirent, mais l'enfant Jésus resta à Jérusalem sans que sa mère et Joseph s'en aperçoivent. 44 Croyant qu'il était avec leurs compagnons de voyage, ils firent une journée de chemin, tout en le cherchant parmi leurs parents et leurs connaissances. 45 Mais ils ne le trouvèrent pas et ils retournèrent à Jérusalem pour le chercher.
46 Au bout de trois jours, ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des maîtres; il les écoutait et les interrogeait. 47 Tous ceux qui l'entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses. 48 Quand ses parents le virent, ils furent frappés d'étonnement, et sa mère lui dit: «Mon enfant, pourquoi as-tu agi ainsi avec nous? Ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse.» 49 Il leur dit: «Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père ?» 50 Mais ils ne comprirent pas ce qu'il leur disait. 51 Puis il descendit avec eux pour aller à Nazareth et il leur était soumis. Sa mère gardait précieusement toutes ces choses dans son cœur. 52 Jésus grandissait en sagesse, en taille et en grâce devant Dieu et devant les hommes.
41-52 C’est en l’honneur de Christ que les enfants doivent assister à l’adoration qui Lui est rendue dans les réunions publiques.
Les parents de Jésus ne sont pas retournés à Nazareth, tant que les sept jours de la fête ne furent pas terminés. Il est convenable de rester jusqu’à la fin d’une ordonnance religieuse, et de se trouver parmi ceux qui disent : « qu’il est bon d’être ici » !
Ceux qui ont perdu toute communion avec le Seigneur, après avoir bénéficié des avantages qui en découlaient, doivent réfléchir, et se demander où, quand et comment, ils ont pu perdre ce contact spirituel ; ils doivent alors le nouer de nouveau. Ceux qui désirent retrouver leur relation avec Christ doivent se rendre où l’on peut Le célébrer ; c’est en cet endroit qu’ils peuvent espérer Le rencontrer.
Ses parents trouvèrent Jésus dans le temple, là où les docteurs de la loi enseignaient ; Il était assis là, écoutant leurs enseignements, posant des questions, et répondant aux leurs avec une telle sagesse, qu’Il étonnait grandement ceux qui L’entendaient.
Les jeunes gens doivent rechercher la connaissance de la Vérité divine, en assistant à l’enseignement de l’Évangile : ils ne doivent pas hésiter à poser de multiples questions aux anciens et aux enseignants pour parfaire leurs connaissances. Ceux qui, dans l’épreuve, recherchent Christ, Le trouveront toujours avec une grande joie.
Jésus répondit à Ses parents : « ne savez-vous pas que je dois être dans la maison de Mon Père ? Je dois m’occuper de Ses affaires ». Quelle belle réponse ! Il est bon que les enfants de Dieu, en conformité à Christ, s’occupent « des affaires » de leur Père céleste, et que toute autre occupation leur fasse place.
Bien qu’il soit le Fils de Dieu, Jésus était cependant assujetti à ses parents ici-bas ; comment les enfants insensés et faibles de ce monde peuvent-ils trouver une excuse à toute désobéissance à leurs parents ? Si toutefois nous pouvons négliger les paroles obscures des hommes, nous ne devons pas agir de même envers les ordonnances divines : même si elles peuvent sembler incompréhensibles à première vue, elles deviendront claires par la suite et il sera facile de s’y soumettre.
Les individus les plus éminents et les plus sages peuvent apprendre de cet « Enfant » admirable et divin, ce qu’est la véritable grandeur d’âme, en sachant reconnaître leur propre place et leur rôle ici-bas ; qu’ils apprennent à rejeter tout amusement et plaisir non compatible avec leur état de chrétiens !