* Christ guérit un paralytique (1-12).. L’appel de Lévi, et l’invitation faite à Jésus (13-17).. Pourquoi les disciples ne jeûnèrent pas (18-22).. Il justifie Ses disciples d’avoir arraché des épis, le jour du Sabbat (23-28).
1 Quelques jours après, Jésus revint à Capernaüm. On apprit qu'il était à la maison, 2 et un si grand nombre de personnes se rassemblèrent qu'il n'y avait plus de place, pas même devant la porte. Il leur annonçait la parole.
3 On vint lui amener un paralysé porté par quatre hommes. 4 Comme ils ne pouvaient pas l'aborder à cause de la foule, ils découvrirent le toit au-dessus de l’endroit où il se tenait et descendirent par cette ouverture le brancard sur lequel le paralysé était couché. 5 Voyant leur foi, Jésus dit au paralysé: «Mon enfant, tes péchés te sont pardonnés.» 6 Il y avait là quelques spécialistes de la loi qui étaient assis et qui se disaient en eux-mêmes: 7 «Pourquoi cet homme parle-t-il ainsi? Il blasphème. Qui peut pardonner les péchés, si ce n'est Dieu seul?» 8 Jésus sut aussitôt dans son esprit qu’ils raisonnaient ainsi en eux-mêmes, et il leur dit: «Pourquoi raisonnez-vous ainsi dans vos cœurs? 9 Qu'est-ce qui est le plus facile à dire au paralysé: ‘Tes péchés sont pardonnés’, ou: ‘Lève-toi, prends ton brancard et marche’? 10 Afin que vous sachiez que le Fils de l'homme a sur la terre le pouvoir de pardonner les péchés, 11 je te l'ordonne – dit-il au paralysé –, lève-toi, prends ton brancard et retourne chez toi.» 12 Aussitôt il se leva, prit son brancard et sortit devant tout le monde, de sorte qu'ils étaient tous très étonnés et célébraient la gloire de Dieu en disant: «Nous n'avons jamais rien vu de pareil.»
1-12 L’état misérable de ce paralytique était tel, qu’il avait besoin d’être porté : c’est en quelque sorte, une image de la souffrance de l’humanité … Les quatre personnes qui le portèrent étaient vraiment serviables : cela nous enseigne la compassion que devraient avoir les hommes envers leurs semblables, lors de l’épreuve. Une foi fervente et sincère peut œuvrer en divers domaines : ce n’est qu’à ce stade qu’elle sera acceptée et approuvée par Jésus-Christ !
Le péché est la cause de toutes nos douleurs et de nos maladies : le seul moyen d’en annuler les effets est d’éviter de le commettre. Le pardon des péchés « s’infiltre » jusqu’à la racine de toutes les maladies. Christ a prouvé Son pouvoir de pardonner le péché, en guérissant ce paralytique. La guérison de cette maladie était en quelque sorte, une image de son péché pardonné : ce dernier est en effet la maladie de l’âme ; quand il est pardonné, elle est guérie !
Quand nous voyons Christ opérer ainsi pour la guérison des âmes, nous devons reconnaître que nous n’avons jamais vu pareille chose ! La plupart des hommes pensent qu’ils sont en bonne santé : ils ne ressentent aucunement le besoin d’aller consulter un médecin ; de même, sur le plan spirituel, ils dédaignent ou négligent Christ et Son Évangile. Mais le pécheur humble et convaincu, celui qui désespère de recevoir toute aide, excepté celle du Sauveur, montrera sa foi, en ayant immédiatement recours à Lui !
13 Jésus sortit de nouveau du côté du lac. Toute la foule venait à lui et il l'enseignait. 14 En passant, il vit Lévi, fils d'Alphée, assis au bureau des taxes. Il lui dit: «Suis-moi.» Lévi se leva et le suivit.
15 Comme Jésus était à table dans la maison de Lévi, beaucoup de collecteurs d’impôts et de pécheurs se mirent aussi à table avec lui et avec ses disciples, car ils étaient nombreux à le suivre. 16 Le voyant manger avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs, les spécialistes de la loi et les pharisiens dirent à ses disciples: «Pourquoi mange-t-il avec les collecteurs d’impôts et les pécheurs?» 17 Jésus, qui avait entendu, leur dit: «Ce ne sont pas les bien portants qui ont besoin de médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs, [à changer d’attitude].»
13-17 Matthieu ne jouissait pas d’une excellente réputation : en tant que Juif, il était inconvenant d’être un publicain, à savoir, un collecteur d’impôts, au service des Romains. Cependant, Christ l’appela, pour qu’il Le suive.
Avec Dieu, au travers de Christ, il y a suffisamment de Miséricorde pour pardonner les plus grands pécheurs et autant de Grâce pour changer leur cœur et les rendre saints.
Il était rare de rencontrer un publicain honnête et fidèle. Les juifs éprouvaient une haine particulière envers une fonction qui prouvait qu’ils étaient assujettis aux Romains, ils n’avaient donc, envers ces collecteurs d’impôts, qu’une piètre opinion. Mais notre Seigneur béni n’hésita pas à converser avec une telle personne, ayant revêtu Lui-même, l’apparence d’un homme pécheur.
Le fait d’être calomnié et assailli de reproches par les plus sages et les meilleurs des hommes n’est pas vraiment nouveau. Christ est resté parmi ces pécheurs, bien que les pharisiens en soient offensés. Il est un fait bien établi : si le monde était juste, il n’y aurait eu aucune raison pour que Jésus vienne prêcher la repentance, et la nécessité de recevoir le pardon !
Nous ne devons pas tenir compagnie aux impies, ni aimer leurs vaines conversations ; nous devons par contre, éprouver de l’amour pour leur âme, nous rappelant que notre bon Médecin a le pouvoir de guérir le péché, sans courir le moindre danger d’en être infecté. Il n’en est pas ainsi pour nous : en essayant de faire du bien aux autres, faisons attention à ne pas tomber dans les pièges du malin.
18 Les disciples de Jean et les pharisiens jeûnaient. Ils vinrent dire à Jésus: «Pourquoi les disciples de Jean et ceux des pharisiens jeûnent-ils, tandis que tes disciples ne jeûnent pas?» 19 Jésus leur répondit: «Les invités à la noce peuvent-ils jeûner pendant que le marié est avec eux? Aussi longtemps que le marié est avec eux, ils ne peuvent pas jeûner. 20 Les jours viendront où le marié leur sera enlevé, et alors ils jeûneront durant ces jours-là. 21 Personne ne coud un morceau de tissu neuf sur un vieil habit, sinon la pièce neuve ajoutée arrache une partie du vieux, et la déchirure devient pire. 22 Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres, sinon les outres éclatent, le vin coule et les outres sont perdues; mais [il faut mettre] le vin nouveau dans des outres neuves.»
18-22 Des enseignants intégristes sont aptes à blâmer tout ce qui n’adhère pas à leur propre point de vue.
Christ n’a pas échappé aux calomnies ; nous-mêmes devrions apprendre à les supporter, autant qu’être vigilants pour ne pas les mériter ! Veillons en tout temps, au bon accomplissement de notre devoir.
23 Un jour de sabbat, Jésus traversait des champs de blé. Tout en marchant, ses disciples se mirent à arracher des épis. 24 Les pharisiens lui dirent: «Regarde! Pourquoi font-ils ce qui n'est pas permis pendant le sabbat ?» 25 Jésus leur répondit: «N'avez-vous jamais lu ce qu’a fait David, lorsqu'il a été dans le besoin et qu'il a eu faim, lui et ses compagnons? 26 Il est entré dans la maison de Dieu, à l’époque du grand-prêtre Abiathar, a mangé les pains consacrés qu'il n'est permis qu'aux prêtres de manger et en a même donné à ses compagnons!» 27 Puis il leur dit: «Le sabbat a été fait pour l'homme, et non l'homme pour le sabbat, 28 de sorte que le Fils de l'homme est le Seigneur même du sabbat.»
23-28 Le Sabbat est une institution divine sacrée : il s’agit en fait d’un privilège, voire d’un avantage ; il ne doit pas être perçu comme un devoir ni une corvée. Dieu ne désigne jamais ce jour particulier comme un fardeau, et nous ne devons donc pas le considérer ainsi.
Le Sabbat fut institué pour le bien de l’homme, vivant en société, confronté à différents besoins et soucis, face aux diverses situations de bonheur ou de misère. L’homme n’a pas été créé pour le Sabbat. Le fait de respecter ce dernier n’est d’aucune utilité pour Dieu : ne commandait-Il pas à Son peuple de garder cette pratique, sous peine de correction divine ?
À chaque fois que nous respectons le Sabbat, nous devons le considérer comme « résultat » de la Miséricorde divine.