* La requête qu’adresse Néhémie au roi (1-8). Néhémie se rend à Jérusalem (9-18). L’opposition de ses adversaires (19,20).
1 Au mois de Nisan, la vingtième année du règne d’Artaxerxès, comme il me fallait servir du vin au roi, je l’ai pris et le lui ai donné. Jamais encore je n'avais paru triste en sa présence. 2 Le roi m’a demandé: «Pourquoi as-tu mauvaise mine? Tu n'es pourtant pas malade! Ce ne peut être qu'une peine de cœur.» Saisi d’une très grande frayeur, 3 je lui ai répondu: «Que le roi vive toujours! Comment pourrais-je avoir bonne mine lorsque la ville qui abrite les tombeaux de mes ancêtres est en ruine et que ses portes ont été dévorées par le feu?» 4 Le roi m’a demandé: «Que voudrais-tu?»
J’ai alors prié le Dieu du ciel 5 et répondu au roi: «Si tu le juges bon et si moi, ton serviteur, j’ai obtenu ta faveur, j’aimerais que tu m’envoies en Juda, vers la ville qui abrite les tombeaux de mes ancêtres, pour que je la reconstruise.» 6 Le roi et la reine assise à ses côtés m’ont alors demandé: «Combien de temps ton voyage durerait-il et quand serais-tu de retour?» Ainsi, le roi s’est montré disposé à me laisser partir et je lui ai indiqué un délai.
7 Puis j’ai dit au roi: «Si tu le juges bon, qu'on me donne des lettres donnant instruction aux gouverneurs de la région située à l’ouest de l’Euphrate de me faciliter le passage jusqu’à mon arrivée en Juda. 8 Qu’on me donne aussi une lettre destinée à Asaph, le responsable des forêts royales, afin qu'il me fournisse le bois de charpente nécessaire pour les portes de la forteresse adjacente au temple, pour la muraille de la ville et pour la maison que j'occuperai.» Le roi m’a accordé tout cela car la bonne main de mon Dieu reposait sur moi.
1-8 Nos prières ne devraient être que ferventes, sinon nous nous moquons de Dieu. Quand nous nous adressons au Roi des rois, nous ne sommes pas astreints à respecter certaines périodes « d’audience » définies, mais nous avons la liberté d’aller vers Lui en tout temps ; nos approches du trône de la Grâce ne sont jamais restreintes à une période impartie. L’objet du mécontentement de Dieu et des afflictions de Son peuple, sont les causes des souffrances des enfants du Seigneur, souffrances qu’aucun plaisir terrestre ne saurait compenser.
Le roi encouragea Néhémie à lui confier son problème. Cela donna au prophète une certaine hardiesse pour lui parler ; à plus forte raison, l’invitation à prier, que Christ nous a donnée, associée aux promesses qui en découlent, nous encourage à nous approcher avec zèle, du trône de la Grâce !
Néhémie pria le Dieu du ciel, infiniment supérieur à ce puissant monarque. Il éleva son âme à Dieu, qui comprend le « langage du cœur ». Nous ne devrions jamais nous engager dans quelque démarche que ce soit, sans une recherche préalable de la volonté, l’aide et la bénédiction du ciel !
La prière de Néhémie reçut une réponse immédiate : le peuple d’Israël n’a jamais cherché le Dieu de Jacob en vain !
9 Arrivé vers les gouverneurs de la région située à l’ouest de l’Euphrate, je leur ai remis les lettres du roi. Celui-ci m'avait fourni une escorte de chefs de l'armée et de cavaliers. 10 Sanballat le Horonite et Tobija, le fonctionnaire ammonite, ont appris avec un très grand déplaisir que quelqu’un arrivait pour s’occuper du bien-être des Israélites.
11 A mon arrivée à Jérusalem, j'y suis resté trois jours. 12 Puis je me suis levé pendant la nuit, accompagné de quelques hommes, sans avoir encore dévoilé à personne ce que mon Dieu m'avait mis à cœur de faire pour Jérusalem. J’avais pris une seule bête avec moi: celle que je montais. 13 Sortant donc de nuit par la porte de la vallée, j’ai pris la direction de la source du dragon et de la porte du fumier. J’examinais la muraille de Jérusalem avec ses brèches et ses portes dévorées par le feu. 14 Je suis passé près de la porte de la source et du bassin du roi, sans trouver de passage pour ma monture. 15 Toujours de nuit, je suis remonté par la vallée, sans cesser d’examiner la muraille. Puis je suis rentré par la porte de la vallée et j’ai ainsi été de retour.
16 Les magistrats ignoraient où j'étais allé et ce que j’avais fait. Jusque-là, je n'avais rien dévoilé aux Juifs: ni aux prêtres, ni aux nobles, ni aux magistrats, ni à aucun de ceux qui exerçaient une responsabilité. 17 Je leur ai alors dit: «Vous voyez vous-mêmes la malheureuse situation dans laquelle nous nous trouvons: Jérusalem est en ruine et ses portes ont été réduites en cendres. Venez, reconstruisons la muraille de Jérusalem et nous ne serons plus dans le déshonneur!» 18 Puis je leur ai raconté comment la bonne main de mon Dieu avait reposé sur moi et leur ai rapporté les paroles que le roi m'avait adressées. Ils ont dit: «Levons-nous et mettons-nous au travail!» Et ils se sont fortifiés dans cette bonne décision.
9-18 Dès que Néhémie eut examiné l’ampleur de la dégradation de Jérusalem, il signifia aux Juifs que Dieu lui avait mis sur le cœur, la reconstruction du mur de la ville. Il n’entreprit rien sans eux.
En cherchant à accomplir le bien, tout en incitant notre entourage à nous suivre en cette démarche, nous ne pouvons que nous fortifier mutuellement. Le fait d’être peu motivés dans l’exercice de notre devoir nous rend inefficaces et négligents !
19 Sanballat le Horonite, Tobija, le fonctionnaire ammonite, et Guéshem l'Arabe ont appris ce qui s’était passé. Ils se sont moqués de nous et nous ont traités avec mépris. Ils ont dit: «Que faites-vous donc? Seriez-vous en train de vous révolter contre le roi?» 20 Je leur ai fait cette réponse: «C’est le Dieu du ciel qui nous donnera le succès et nous, ses serviteurs, nous allons nous lever et nous mettre au travail. Quant à vous, vous n'avez ni part, ni droit ni souvenir à Jérusalem.»
19,20 L’hostilité de la « semence du serpent » (des méchants) contre la cause de Christ n’est confinée à aucun âge ni à aucune nation.
L’application que nous pouvons tirer de ce texte est claire. L’église requiert-elle notre aide ? Est-elle dans la désolation, exposée aux assauts de l’ennemi ? Son manque de vigueur vous laisse-t-il insensible ? Qu’aucune affaire, ni plaisir, ni vaine cause, ne puisse ne détourner notre attention de notre assemblée !
Que l’avenir de Sion et sa prospérité ne nous laissent pas indifférents !