* Ruth glane dans le champ de Boaz (1-3). La bonté de Boaz envers Ruth (4-16). Ruth retourne chez sa belle-mère (17-23).
1 Naomi avait un parent de son mari. C'était un homme puissant et riche du clan d'Elimélec qui s’appelait Boaz.
2 Ruth la Moabite dit à Naomi: «Laisse-moi aller ramasser des épis abandonnés dans un champ, derrière celui aux yeux duquel je trouverai grâce.» Elle lui répondit: «Vas-y, ma fille.» 3 Ruth alla ramasser des épis dans un champ, derrière les moissonneurs. Il se trouva que la parcelle de terre appartenait à Boaz, du clan d'Elimélec.
1-3 Remarquez l’humilité de Ruth ! Alors que la Providence l’a réduite à la pauvreté, elle s’est résignée à accepter son sort. Les âmes hautaines préfèrent rester affamées plutôt que de s’abaisser à faire certaines tâches. Ce ne fut pas le cas de Ruth : elle fut volontaire pour aller aux champs. Elle exprima humblement son désir de partir glaner.
Nous ne pouvons pas demander d’indulgence à ceux qui nous entourent, pour leur faire apprécier notre réputation, par contre, nous pouvons toujours chercher, par un témoignage passif, même dans les détails, à faire ressortir notre renommée.
Ruth est exemplaire pour son zèle : elle ne voulait pas manger le « pain de l’oisiveté ». Voici un excellent exemple pour les jeunes ! L’assiduité ouvre la voie aux promesses divines, à la fois dans ce monde, mais aussi dans l’au-delà. N’éprouvons pas de honte à faire d’honnêtes tâches, même modestes. « Il n’y a pas de sot métier » ! Le péché est une chose que nous pouvons éventuellement dominer, mais ne pensons surtout pas qu’il nous soit possible de le vaincre systématiquement, sachons plutôt écouter ce que Dieu veut nous dire, lors de l’épreuve.
Ruth était un exemple de tendresse envers sa belle-mère, et de confiance en la Providence. Dieu, dans Sa Sagesse, dirige tous les évènements, même ceux qui peuvent nous paraître mineurs, voire sans issue : qui sait, si ces derniers ne finiront pas par lui rendre Gloire, et concourir au bien de Ses enfants ?
4 Or, Boaz vint de Bethléhem. Il dit aux moissonneurs: «Que l'Eternel soit avec vous!» Ils lui répondirent: «Que l'Eternel te bénisse!» 5 Boaz dit à son serviteur chargé de surveiller les moissonneurs: «A qui est cette jeune femme?» 6 Le serviteur chargé de surveiller les moissonneurs répondit: «C'est une jeune femme moabite qui est revenue avec Naomi du pays de Moab. 7 Elle a dit: ‘Permettez-moi donc de glaner, de ramasser des épis entre les gerbes derrière les moissonneurs’ et, depuis son arrivée ce matin jusqu'à présent, elle est restée debout et ne s'est reposée qu'un moment dans la maison.»
8 Boaz dit à Ruth: «Ecoute, ma fille, ne va pas ramasser des épis dans un autre champ; ne t'éloigne pas d'ici, reste avec mes servantes. 9 Regarde où l'on moissonne dans le champ et va après elles. J'ai défendu à mes serviteurs de te toucher. Quand tu auras soif, tu iras aux vases et tu boiras de ce que les serviteurs auront puisé.» 10 Alors elle tomba le visage contre terre, se prosterna et lui dit: «Comment ai-je trouvé grâce à tes yeux pour que tu t'intéresses à moi, une étrangère?» 11 Boaz lui répondit: «On m'a rapporté tout ce que tu as fait pour ta belle-mère depuis la mort de ton mari et comment tu as quitté ton père et ta mère et le pays de ta naissance pour aller vers un peuple que tu ne connaissais pas auparavant. 12 Que l'Eternel te rende ce que tu as fait et que ta récompense soit entière de la part de l'Eternel, le Dieu d'Israël, sous les ailes duquel tu es venue te réfugier!» 13 Elle dit: «Oh! Que je trouve grâce à tes yeux, mon seigneur, car tu m'as consolée et tu as parlé au cœur de ta servante. Pourtant je ne suis pas, moi, comme l'une de tes servantes.»
14 Au moment du repas, Boaz dit à Ruth: «Approche-toi, mange du pain, trempe ton morceau dans la vinaigrette.» Elle s'assit à côté des moissonneurs. On lui donna du grain rôti; elle mangea à satiété et garda le reste. 15 Puis elle se leva pour ramasser des épis. Boaz donna cet ordre à ses serviteurs: «Qu'elle ramasse aussi des épis entre les gerbes et ne lui faites aucun mal. 16 Vous retirerez même pour elle des gerbes quelques épis que vous la laisserez ramasser sans lui faire de reproches.»
4-16 Les paroles de Boaz, pleines de bonté et de piété, à l’égard de ses moissonneurs, révèlent qu’il y avait toujours en Israël, des personnes qui vivaient avec Dieu. De tels propos sont assez rares de nos jours ! Au contraire, on n’entend trop souvent autour de nous que des paroles d’immoralité et de corruption. Un étranger qui viendrait nous visiter, n’aurait pas du tout la même opinion de notre pays, que s’il se présentait, au temps de Ruth en Israël, en écoutant les conversations entre Boaz et ses serviteurs, et en observant la conduite du maître.
La véritable piété poussera un homme à bien se conduire, dans toutes situations et conditions ; cette piété formera les maîtres dans les voies de la bonté et les serviteurs, dans celles de la fidélité : la famille sera ainsi en parfaite harmonie. Elle connaîtra l’équilibre, l’amour et la gentillesse.
C’est ce que l’on peut voir chez Boaz et les siens. Quand ce maître de maison s’est présenté auprès des moissonneurs, il les a d’abord salués par une bénédiction de l’Éternel. Dès qu’ils virent leur maître, ces serviteurs ne l’ont pas maudit, comme le font communément certains, qui haïssent leur supérieur : ils lui ont retourné avec courtoisie ses salutations.
Les affaires journalières ne peuvent que bien se dérouler lorsqu’une bonne ambiance règne entre supérieurs et subalternes.
Chacun exprima ainsi sa gentillesse envers l’autre. Boaz s’est ensuite enquis au sujet de la jeune femme qui glanait dans son champ, désirant qu’elle soit bien traitée. Les responsables doivent non seulement veiller sur leur bien-être personnel, mais aussi sur celui de leurs subalternes, afin que ces derniers accomplissent correctement leur tâche.
Ruth, sachant d’où elle venait, un pays aux mœurs païennes, s’est soumise humblement aux faveurs imméritées que Boaz lui adressa. Il est toujours bon d’avoir une modeste opinion de soi-même, estimant les autres, au-dessus de soi. Quand nous voyons une telle compassion, de Boaz envers Ruth, cela nous rappelle celle du Seigneur Jésus envers les pauvres pécheurs !
17 Elle ramassa des épis dans le champ jusqu'au soir, puis elle battit ce qu'elle avait récolté. Il y eut environ 22 litres d'orge. 18 Elle l'emporta et rentra dans la ville, et sa belle-mère vit ce qu'elle avait ramassé. Elle sortit aussi les restes de son repas et les lui donna. 19 Sa belle-mère lui dit: «Où as-tu ramassé des épis aujourd'hui? Où as-tu travaillé? Béni soit celui qui s'est intéressé à toi!» Ruth raconta à sa belle-mère chez qui elle avait travaillé: «L'homme chez qui j'ai travaillé aujourd'hui s'appelle Boaz», dit-elle. 20 Naomi dit à sa belle-fille: «Qu'il soit béni de l'Eternel, qui garde sa bonté pour les vivants comme pour les morts! Cet homme nous est proche – lui dit encore Naomi – il est un de ceux qui ont droit de rachat sur nous.» 21 Ruth la Moabite ajouta: «Il m'a dit aussi: ‘Reste avec mes serviteurs jusqu'à ce qu'ils aient terminé toute ma moisson.’» 22 Naomi dit à sa belle-fille Ruth: «Il est bon que tu sortes avec ses servantes, ma fille, et qu'on ne te rencontre pas dans un autre champ.»
23 Ruth resta donc avec les servantes de Boaz pour ramasser des épis jusqu'à la fin de la moisson de l’orge et de la moisson du blé. Elle habitait avec sa belle-mère.
17-23 Le fait qu’en tout labeur, même celui de glaner simplement, on puisse y trouver du profit, ne peut que nous encourager ! Ruth fut contente de voir tout ce que son travail lui procura, elle mit en lieu sûr sa récolte.
Sachons prendre soin de ce nous avons acquis, afin de ne pas perdre le fruit de notre travail ; 2Jean 1:8. Les parents devraient surveiller leurs enfants, comme le faisait Naomi, non pas dans le but de les effrayer ou de les décourager, ce qui pourrait les conduire à détester leur foyer ou à les pousser au mensonge, mais au contraire pour vérifier s’ils ont bien accompli leur devoir, afin qu’éventuellement ils puissent recevoir les réprimandes et les avertissements qui s’imposent.
Nous pouvons nous poser chaque soir cette bonne question : « où ai-je glané aujourd’hui ? Quel enrichissement de la Grâce, en ai-je tiré ? Mon travail a-t-il été profitable » ? Quand le Seigneur dans Sa bonté nous inonde de bénédictions, Il ne doit pas nous trouver « en train de glaner dans un autre champ que celui qu’Il nous a assigné », ni essayer de rechercher de fausses joies ou de vaines satisfactions ici-bas. Nous ne pouvons que perdre le bénéfice des faveurs divines si nous les méprisons.
Ruth se conforma scrupuleusement aux directives que lui donna sa belle-mère. Quand la moisson fut terminée, elle vint retrouver Naomi, dans sa maison. Ruth ne fit pas comme Dina (voir Genèse 34), qui partit voir d’autres filles de la région, courant ainsi à sa perte, par sa vanité. Ruth rentra directement chez elle, pour aider sa belle-mère, sans chercher à flâner çà et là ; son humilité et son assiduité lui furent bénéfiques !