* Le sépulcre trouvé vide (1-10). Christ paraît à Marie (11-18). Il apparaît aux disciples (19-25). L’incrédulité de Thomas (26-29). Conclusion (30,31).
1 Le dimanche, Marie de Magdala se rendit au tombeau de bon matin, alors qu'il faisait encore sombre, et elle vit que la pierre avait été enlevée [de l’entrée] du tombeau. 2 Elle courut trouver Simon Pierre et l'autre disciple que Jésus aimait et leur dit: «Ils ont enlevé le Seigneur du tombeau et nous ne savons pas où ils l’ont mis.»
3 Pierre et l'autre disciple sortirent donc et allèrent au tombeau. 4 Ils couraient tous les deux ensemble, mais l'autre disciple courut plus vite que Pierre et arriva le premier au tombeau. 5 Il se pencha et vit les bandelettes posées par terre, cependant il n'entra pas. 6 Simon Pierre, qui le suivait, arriva et entra dans le tombeau. Il vit les bandelettes posées par terre; 7 le linge qu'on avait mis sur la tête de Jésus n'était pas avec les bandes, mais enroulé dans un endroit à part. 8 Alors l'autre disciple, qui était arrivé le premier au tombeau, entra aussi, il vit et il crut. 9 En effet, ils n'avaient pas encore compris que, d’après l'Ecriture, Jésus devait ressusciter. 10 Ensuite les disciples repartirent chez eux.
1-10 Si Christ avait donné sa vie en rançon, et ne l’avait pas reprise, il n’aurait pas paru que ce don a été accepté comme satisfaisant. C’était une grande épreuve pour Marie, que le corps ait disparu. Les croyants faibles font souvent un sujet de plainte de ce qui est en réalité un fondement d’espérance et un sujet de joie. Il est bon que ceux qui sont plus honorés que d’autres par des privilèges de disciples soient plus actifs que les autres dans leur devoir de disciples ; plus disposés à se donner de la peine, et à courir des risques dans une bonne œuvre. Nous devons faire de notre mieux, ne pas envier ceux qui peuvent faire mieux, ni mépriser ceux qui tout en faisant ce qu’ils peuvent restent derrière. Le disciple que Jésus a aimé particulièrement, et qui a donc aimé particulièrement Jésus est arrivé le premier. L’amour de Christ nous fera abonder dans notre devoir plus que toute autre chose. Celui qui était derrière était Pierre, qui avait renié Christ. Un sentiment de culpabilité nous entrave dans le service de Dieu. Les disciples n’avaient pas compris l’Écriture ; ils ne prenaient pas en considération et ne mettaient pas en pratique ce qu’ils savaient de l’Écriture: Christ devait ressusciter des morts.
11 Cependant, Marie se tenait dehors près du tombeau et pleurait. Tout en pleurant, elle se pencha pour regarder dans le tombeau, 12 et elle vit deux anges habillés de blanc assis à la place où avait été couché le corps de Jésus, l'un à la tête et l'autre aux pieds. 13 Ils lui dirent: «Femme, pourquoi pleures-tu?» Elle leur répondit: «Parce qu'ils ont enlevé mon Seigneur et je ne sais pas où ils l'ont mis.» 14 En disant cela, elle se retourna et vit Jésus debout, mais elle ne savait pas que c'était lui. 15 Jésus lui dit: «Femme, pourquoi pleures-tu? Qui cherches-tu?» Pensant que c'était le jardinier, elle lui dit: «Seigneur, si c'est toi qui l'as emporté, dis-moi où tu l'as mis et j'irai le prendre.» 16 Jésus lui dit: «Marie!» Elle se retourna et lui dit en hébreu: «Rabbouni!», c'est-à-dire maître. 17 Jésus lui dit: «Ne me retiens pas, car je ne suis pas encore monté vers mon Père, mais va trouver mes frères et dis-leur que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu.» 18 Marie de Magdala alla annoncer aux disciples qu'elle avait vu le Seigneur et qu'il lui avait dit cela.
11-18 Nous sommes aptes à chercher et trouver, quand nous cherchons avec affection, quand nous cherchons avec des larmes. Mais beaucoup de croyants se plaignent des nuages et des ténèbres qui les recouvrent, alors que ce sont des méthodes de grâce pour l’humiliation de leurs âmes, pour mortifier leurs péchés, et démontrer la tendresse de Christ pour eux. De voir des anges et leurs sourires ne suffira pas, si nous ne voyons pas Jésus, et les sourires de Dieu en lui. Nul ne connaît, si ce n’est ceux qui y ont goûté, les détresses d’une âme abandonnée, qui a eu les évidences réconfortantes de l’amour de Dieu en Christ, et l’espérance du ciel, mais qui les a maintenant perdues, et qui marchent dans les ténèbres ; un tel esprit blessé, qui peut le supporter ? Christ, en se manifestant lui-même à ceux qui le cherchent, surpasse souvent leurs attentes. Voyez comment le cœur de Marie était résolu à trouver Jésus. Le chemin de Christ pour se faire connaître à son peuple est sa parole ; sa parole qui est appliquée à leurs âmes, qui leur parle en particulier. En lisant, on peut demander: est-il mon Maître ? Voyez avec quel plaisir ceux qui aiment Jésus parlent de son autorité sur eux. Il lui défend d’attendre que sa présence corporelle continue, il n’était plus dans le monde ; elle devait regarder plus haut, et plus loin que l’état présent des choses. Observons la relation à Dieu, de l’union avec Christ. Pour nous, participants d’une nature divine, le Père de Christ est notre Père ; et pour lui, participant de la nature humaine, notre Dieu est son Dieu. L’ascension de Christ dans le ciel, qui plaide pour nous, est également une ineffable consolation. Que personne ne pense que cette terre est sa demeure et son repos ; les regards et les désirs sérieux doivent être sur un autre monde, et ceci pour toujours doit être inscrit sur les cœurs: je monte, donc je dois chercher les choses qui sont au-dessus. Et que ceux qui connaissent la parole de Christ, s’efforcent que les autres obtiennent du bien de leur connaissance.
19 Le soir de ce même dimanche, les portes de la maison où les disciples se trouvaient [rassemblés] étaient fermées car ils avaient peur des chefs juifs; Jésus vint alors se présenter au milieu d'eux et leur dit: «Que la paix soit avec vous!» 20 Après avoir dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. 21 Jésus leur dit de nouveau: «Que la paix soit avec vous! Tout comme le Père m'a envoyé, moi aussi je vous envoie.» 22 Après ces paroles, il souffla sur eux et leur dit: «Recevez le Saint-Esprit! 23 Ceux à qui vous pardonnerez les péchés, ils leur seront pardonnés; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus.»
24 Thomas appelé Didyme, l'un des douze, n'était pas avec eux lorsque Jésus vint. 25 Les autres disciples lui dirent donc: «Nous avons vu le Seigneur.» Mais il leur dit: «Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je n’y mets pas mon doigt et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas.»
19-25 C’était le premier jour de la semaine, et ce jour a ensuite été souvent mentionné par les écrivains sacrés ; car il a été d’une façon évidente mis à part comme le sabbat chrétien, en souvenir de la résurrection de Christ. Les disciples avaient fermé les portes par peur des Juifs ; et alors qu’ils n’avaient pas une telle attente, Jésus lui-même est venu et s’est tenu au milieu d’eux, ayant miraculeusement, et silencieusement, ouvert les portes. C’est un réconfort pour les disciples de Christ, quand leurs assemblées ne peuvent se tenir qu’en privé, de savoir que nulle porte fermée ne peut empêcher la présence de Christ. Quand Il manifeste son amour aux croyants par les réconforts de son Esprit, il les assure que parce qu’il vit ils vivront aussi. De voir Christ réjouira le cœur d’un disciple à n’importe quel moment ; et le plus nous voyons Jésus, le plus nous nous réjouirons. Il a dit: recevez le Saint-Esprit, montrant ainsi que leur vie spirituelle, aussi bien que tout leur talent pour leur travail, serait dérivé et dépendrait de l’Esprit. Chaque parole de Christ qui est reçue dans le cœur par la foi est accompagnée par cette respiration divine ; et sans elle il n’y a ni lumière ni vie. Rien n’est vu, connu, discerné, ou ressenti de Dieu, si ce n’est à travers cela. Après ceci, Christ a indiqué aux apôtres la seule méthode par laquelle le péché serait pardonné. Ce pouvoir n’a pas existé du tout chez les apôtres comme un pouvoir à porter un jugement, mais comme seulement un pouvoir de déclarer le caractère de ceux que Dieu accepterait ou rejetterait le jour du jugement. Ils ont ainsi clairement discerné les signes par lesquels un enfant de Dieu peut être distingué d’un faux professeur ; et ils ont su que chaque cas sera examiné au jour du jugement. Quand nous nous assemblons au nom de Christ, spécialement en son saint jour, il nous rencontre, et nous parle de paix. Les disciples de Christ doivent s’efforcer de se fortifier les uns les autres dans la plus sainte foi, à la fois en répétant ce qu’ils ont entendu à ceux qui étaient absents, et en faisant connaître ce qu’ils ont expérimenté. Thomas limitait le Saint d’Israël, quand il voulait être convaincu par sa propre méthode ou pas du tout. Il aurait pu être laissé dans son incrédulité, pour avoir repoussé des preuves si abondantes. Les craintes et les peines des disciples sont souvent prolongées, pour punir leur négligence.
26 Huit jours après, les disciples de Jésus étaient de nouveau dans la maison et Thomas se trouvait avec eux. Jésus vint alors que les portes étaient fermées, se tint au milieu d'eux et dit: «Que la paix soit avec vous!» 27 Puis il dit à Thomas: «Avance ton doigt ici et regarde mes mains. Avance aussi ta main et mets-la dans mon côté. Ne sois pas incrédule, mais crois!» 28 Thomas lui répondit: «Mon Seigneur et mon Dieu!» Jésus lui dit: 29 «Parce que tu m'as vu, tu as cru. Heureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru!»
26-29 Ce jour parmi les sept, qui doit être observé religieusement, a été un rendez-vous depuis le commencement. Et que, dans le royaume du Messie, le premier jour de la semaine doive être ce jour solennel, a été indiqué, dans ce que Christ est venu de nouveau en ce jour rencontrer ses disciples dans une assemblée religieuse. L’observation religieuse de ce jour est venue à nous à travers tous les siècles de l’église. Il n’y a pas de parole incrédule sur nos langues, ni de pensée dans nos esprits, qui ne soit connue du Seigneur Jésus ; et il a bien voulu s’accommoder à Thomas, plutôt que de le laisser dans son incrédulité. Nous devons nous aussi de cette manière supporter le faible, Romains 15:1,2. Ceci s’adresse à tous. Si nous sommes sans foi, nous sommes sans Christ et sans grâce, désespérés et sans joie. Thomas a eu honte de son incrédulité, et a crié: Mon Seigneur et mon Dieu. Il a parlé avec affection, comme quelqu’un qui a saisi Christ de toute sa puissance ; « Mon Seigneur et mon Dieu ». Les croyants francs et sincères, bien que discrets et timides, seront acceptés avec grâce par le Seigneur Jésus. Il est du devoir de ceux qui lisent et entendent l’Évangile de croire, d’embrasser la doctrine de Christ, et ce qui est enregistré à son propos, 1Jean 5:11.
30 Jésus a accompli encore, en présence de ses disciples, beaucoup d'autres signes qui ne sont pas décrits dans ce livre. 31 Mais ceux-ci ont été décrits afin que vous croyiez que Jésus est le Messie, le Fils de Dieu, et qu'en croyant vous ayez la vie en son nom.
30,31 il y eut d’autres signes et preuves de résurrection de notre Seigneur, mais ceux qui ont été rapportés par écrit sont ceux qui permettent à tous de croire que Jésus était le Messie promis, le Sauveur des pécheurs, et le Fils de Dieu ; et que, par cette foi, tous puissent obtenir la vie éternelle, par sa miséricorde, sa vérité, et sa puissance. Puissions-nous croire que Jésus est le Christ, et croire que nous avons la vie au travers de son nom.