* La mort de Sara, Abraham cherche une sépulture (1-13). L’enterrement de Sara (14-20).
1 Sara vécut 127 ans: c'est la durée de sa vie. 2 Elle mourut à Kirjath-Arba, c'est-à-dire Hébron, dans le pays de Canaan. Abraham vint mener deuil sur Sara et la pleurer. 3 Puis il s’éloigna de son corps et dit aux Hittites: 4 «Je suis un étranger et un résident temporaire parmi vous. Donnez-moi une propriété funéraire chez vous pour que j’enterre mon mort et l'éloigne de moi.» 5 Les Hittites répondirent à Abraham: 6 «Ecoute-nous, seigneur! Tu es un prince de Dieu au milieu de nous. Enterre ton mort dans celui de nos lieux de sépulture que tu choisiras, aucun de nous ne te refusera son tombeau pour que tu enterres ton mort.»
7 Abraham se leva et se prosterna devant la population du pays, devant les Hittites. 8 Puis il leur dit: «Si vous permettez que j'enterre mon mort et que je l'éloigne de moi, écoutez-moi: intercédez pour moi auprès d’Ephron, fils de Tsochar, 9 pour qu’il me cède la grotte de Macpéla qui lui appartient et qui se trouve à l'extrémité de son champ. Qu'il me la cède contre sa valeur en argent afin qu'elle me serve de propriété funéraire au milieu de vous.» 10 Or, Ephron était assis parmi les Hittites, et Ephron le Hittite répondit à Abraham, devant les Hittites et tous ceux qui entraient par la porte de sa ville: 11 «Non, mon seigneur, écoute-moi! Je te donne le champ, ainsi que la grotte qui s’y trouve. Je te les donne en présence de mes compatriotes. Enterre ton mort!» 12 Abraham se prosterna devant la population du pays 13 et dit à Ephron, devant la population du pays: «Ecoute-moi, je t'en prie! Je donne le prix du champ. Accepte-le et j'y enterrerai mon mort.»
1-13 La vie, même la plus longue, doit avoir une fin. Béni soit Dieu d’avoir créé un monde où le péché, la mort, la vanité, et l’humiliation ne peuvent entrer. Béni soit Son Nom, car même cette mort ne peut séparer les croyants d’avec Christ.
Ce que nous aimons le plus, par exemple notre propre corps, auquel nous consacrons tant de soins, sera bientôt transformé en débris informes. Combien devrions-nous être distants de tout notre attachement aux choses terrestres ! Veillons plutôt à ce que nos âmes soient ornées des attributs de la grâce céleste ! Abraham a honoré et respecté les princes de Heth, bien qu’ils soient des Cananéens d’origine païenne. La religion professée par la bible enseigne de respecter toutes les autorités établies, sans toutefois en flatter les acteurs, ni encourager leurs actes, si ceux-ci sont indignes. La générosité de ces Cananéens condamne plutôt l’étroitesse d’esprit, l’égoïsme, et la mauvaise humeur des Israélites. Ce n’est pas par fierté qu’Abraham a refusé le cadeau que l’on tentait de lui faire, c’est plutôt parce qu’il ne voulait pas être redevable aux habitants d’Ephron ; il cherchait à être équitable tout en restant prudent. Abraham voulait payer le juste prix pour ce champ, sans tirer profit de la générosité d’Ephron.
L’honnêteté aussi bien que l’honneur nous interdisent de tirer profit de la libéralité de notre voisin, et d’abuser de ceux qui donnent librement.
14 Ephron répondit à Abraham: 15 «Mon seigneur, écoute-moi! Une terre de 400 pièces d'argent, qu'est-ce que cela entre nous? Enterre ton mort!» 16 Abraham comprit Ephron et lui pesa la quantité d’argent qu'il avait indiquée devant les Hittites: 400 pièces d'argent d’après le cours en vigueur chez les marchands.
17 Le champ d'Ephron à Macpéla, vis-à-vis de Mamré, le champ et la grotte qui s’y trouve, avec tous les arbres qui sont dans le champ, dans la limite de son pourtour, 18 devinrent ainsi la propriété d'Abraham en présence des descendants de Heth et de tous ceux qui entraient par la porte de sa ville. 19 Après cela, Abraham enterra sa femme Sara dans la grotte du champ de Macpéla vis-à-vis de Mamré, c'est-à-dire Hébron, dans le pays de Canaan. 20 Le champ et la grotte qui s’y trouve furent ainsi accordés comme propriété funéraire à Abraham par les Hittites.
14-20 La prudence, aussi bien que la droiture, doivent nous inciter à être justes et corrects dans nos affaires ; les escroqueries frauduleuses ne supporteront pas d’être exposées à la vue de tous. Abraham, sans fraude ni retard, paye la somme indiquée. Il la paye immédiatement, dans sa totalité, sans en retenir une partie ; le patriarche a pesé l’argent devant son vendeur, sans duperie. Remarquez au passage, comment à cette époque, l’argent était employé pour le commerce, et avec quelle honnêteté il devrait être payé en due forme. Bien que tout le pays de Canaan ait été promis à Abraham, le temps où il devait le posséder n’était pas encore venu, ce qui explique pourquoi il a acheté et payé ce champ. Son autorité sur le pays n’était pas encore sous le sceau de la grâce divine. L’héritage éternel qui est promis aux saints ne leur donne aucun droit de possession en ce monde, il ne les autorise absolument pas à faire le mal. Ephron a vanté avec honnêteté les mérites de sa terre. Ce qui est acheté doit être honnêtement payé, de même que ce qui est vendu doit être honnêtement livré, en bonne conformité.
Dirigeons nos intérêts avec exactitude et précision, afin d’éviter toute controverse. Abraham a enterré Sarah dans la caverne ou dans le tombeau qui venait d’être acheté. Le patriarche essayait par là de faire aimer cette terre par sa postérité. Et il vaut la peine de noter que ce lieu de sépulture était la seule parcelle de terre qu’Abraham possédait en Canaan.
Même les personnes modestes ici-bas, parviennent toujours à trouver une tombe. Ce sépulcre se trouvait à l’extrémité du champ ; quelles que soient nos possessions, toutes se terminent par un « lieu de sépulture ».
Ce texte révèle la foi et l’espérance du patriarche en ce qui concerne la résurrection. Abraham, de son vivant, s’est toujours contenté de n’être qu’un pèlerin, mais en déterminant l’endroit de sa sépulture, il sait que son corps pourra se reposer en paix. Après tout, notre principal souci devrait consister à savoir où nous nous réveillerons plus tard : au ciel ou en enfer.