* Amatsia, roi de Juda (1-13). Amatsia adore les idoles d’Édom (14-16). Le défi imprudent d’Amatsia (17-28).
1 Amatsia devint roi à l'âge de 25 ans et il régna 29 ans à Jérusalem. Sa mère s'appelait Joaddan et elle était de Jérusalem.
2 Il fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, mais avec un cœur qui ne lui était pas attaché sans réserve. 3 Lorsque la royauté fut bien solide entre ses mains, il mit à mort ceux de ses serviteurs qui avaient tué le roi, son père. 4 Cependant, il ne fit pas mourir leurs fils, car il se conforma à ce qui est écrit dans la loi, dans le livre de Moïse, où l'Eternel donne ce commandement: «*On ne fera pas mourir les pères à la place des enfants, ni les enfants à la place des pères. On fera mourir chacun pour son péché.»
5 Amatsia rassembla les hommes de Juda et les répartit en fonction de leur famille avec des chefs de milliers et des chefs de centaines. Il fit cela pour tout Juda et Benjamin. Il fit le dénombrement des hommes âgés de 20 ans et plus, et il trouva 300'000 hommes d'élite aptes au service militaire et capables de manier la lance et le bouclier. 6 Il enrôla encore 100'000 vaillants hommes issus d’Israël pour 3 tonnes d'argent.
7 Un homme de Dieu vint le trouver et dit: «Roi, ne te fais pas accompagner d’une armée israélite, car l'Eternel n'est pas avec Israël, avec tous ces Ephraïmites. 8 Tu auras beau y aller et te montrer fort au combat, Dieu te fera tomber devant l'ennemi, car c’est lui qui a le pouvoir d'aider et de faire tomber.» 9 Amatsia dit à l'homme de Dieu: «Et que faire pour les 3 tonnes d’argent que j'ai données à la troupe israélite?» L'homme de Dieu répondit: «L'Eternel peut te donner bien plus que cela.» 10 Alors Amatsia se sépara de la troupe qui était venue d'Ephraïm vers lui, il la renvoya chez elle. Mais ces hommes furent très irrités contre Juda et c’est en colère qu’ils repartirent chez eux.
11 Amatsia prit courage et conduisit son peuple dans la vallée du sel. Il battit 10'000 habitants de Séir. 12 Les Judéens en capturèrent 10'000 autres vivants. Ils les conduisirent au sommet d'un rocher, d'où ils les précipitèrent, et ils furent tous déchiquetés.
13 Quant aux hommes de la troupe qu'Amatsia avait renvoyée pour qu'ils n'aillent pas à la guerre avec lui, ils lancèrent une attaque contre les villes de Juda, depuis Samarie jusqu'à Beth-Horon. Ils y tuèrent 3000 personnes et emportèrent un grand butin.
1-13 Amatsia n’était en aucune manière opposé à la religion ; il ne manifestait toutefois aucun zèle à cet égard et restait indifférent à tout exercice de piété. Beaucoup de personnes pratiquent le bien, mais pas d’un cœur parfait. Tout égarement ouvre la voie au repentir. L’obéissance d’Amatsia à l’ordre divin était tout à son honneur. Une solide foi en Dieu est toute suffisante pour nous soutenir dans l’exercice de notre devoir ; elle constitue en effet un réel soutien, quand nous sommes confrontés à certains déboires, dans notre service pour le Seigneur : notre fardeau et notre joug seront alors plus légers !
Quand nous sommes appelés à œuvrer pour Dieu, pour Son ministère, nous devons nous rappeler qu’Il est capable de nous donner infiniment plus que nous ne pourrions l’imaginer !
Pécheurs, vous qui ne possédez pas une foi solide, sachez qu’il est toujours bénéfique d’obéir totalement à Dieu. Vous serez tentés d’avoir la même réaction qu’Amatsia, et dire : « mais qu’allons-nous faire de ces cent talents ? Qu’allons-nous devenir, si nous respectons le “jour du Seigneur,” perdant ainsi bon nombre de clients ? Qui nous dédommagera alors du gain perdu ? Qu’allons-nous devenir si nous perdons des amitiés ici-bas » ?
Beaucoup s’efforcent d’apaiser leur conscience, en prétendant que certaines pratiques interdites par les commandements divins s’avèrent nécessaires. Face à ces arguments, la véritable réponse est la suivante: Le Seigneur est tout à fait capable de leur donner beaucoup plus que tout cela. Il saura compenser, même en ce monde, tout ce que nous pourrions abandonner pour Sa cause !
14 Lorsque Amatsia fut de retour après la défaite des Edomites, il fit venir les dieux des habitants de Séir et en fit ses dieux. Il se prosterna devant eux et leur offrit des parfums. 15 Alors la colère de l'Eternel s'enflamma contre Amatsia et il envoya vers lui un prophète qui lui dit: «Pourquoi as-tu recherché les dieux de ce peuple, alors qu’ils n'ont pas pu délivrer leur peuple de ta domination?» 16 Il parlait encore quand Amatsia lui dit: «Est-ce que nous t'avons désigné comme conseiller du roi? Retire-toi! Pourquoi devrait-on te frapper?» Le prophète se retira en disant: «Je sais que Dieu a projeté de te détruire, puisque tu as agi de cette manière et que tu n'as pas écouté mon conseil.»
14-16 Le fait d’adorer des dieux, tels que ceux « ramenés » par Amatsia, lors de ses conquêtes, était faire preuve de la plus grande absurdité, vu qu’ils étaient absolument incapables d’aider leurs adorateurs. Si les hommes pouvaient considérer à quel point toutes ces idoles sont impuissantes, ne pouvant que les éloigner du seul Dieu, ils finiraient par constater qu’elles sont en fait, de véritables ennemis. Le reproche que Dieu adressa au roi, par le prophète, était trop fondé pour qu’il puisse recevoir une quelconque réponse de défense ; cette réprimande était vraiment claire, et n’avait pas besoin d’être détaillée davantage.
Le pécheur sûr de lui se réjouit de pouvoir réduire au silence ses accusateurs ou sa hiérarchie ; mais qu’en résulte-t-il vraiment ? Ceux qui sont sourds aux réprimandes sont parfaitement prêts pour la destruction !
17 Après avoir pris conseil, Amatsia, roi de Juda, envoya dire à Joas, fils de Joachaz et petit-fils de Jéhu, le roi d'Israël: «Viens, affrontons-nous!» 18 Joas, le roi d'Israël, fit dire à Amatsia, le roi de Juda: «Le chardon du Liban envoya dire au cèdre du Liban: ‘Donne ta fille en mariage à mon fils!’ Mais les bêtes sauvages qui vivent au Liban passèrent et piétinèrent le chardon. 19 Tu te dis que tu as battu les Edomites et ton cœur te remplit d’orgueil jusqu’à l’endurcissement. Reste maintenant chez toi. Pourquoi t'engager dans une malheureuse entreprise qui amènerait ta ruine et celle de Juda?» 20 Mais Amatsia ne l'écouta pas. En effet, Dieu avait décidé de les livrer à l’oppression parce qu'ils avaient recherché les dieux d'Edom. 21 Joas, le roi d'Israël, monta et ils s’affrontèrent, lui et Amatsia, le roi de Juda, à Beth-Shémesh, une ville qui appartenait à Juda. 22 Juda fut battu par Israël et chacun s'enfuit dans sa tente. 23 Joas, le roi d'Israël, captura Amatsia, le roi de Juda, fils de Joas et petit-fils de Joachaz, à Beth-Shémesh. Il le fit venir à Jérusalem et il fit une brèche de 200 mètres dans la muraille de Jérusalem, depuis la porte d'Ephraïm jusqu'à la porte de l'angle. 24 Il prit tout l'or et l'argent ainsi que tous les objets qui se trouvaient dans la maison de Dieu, sous la garde d’Obed-Edom, et les trésors du palais royal; il prit aussi des otages, puis il retourna à Samarie.
25 Amatsia, fils de Joas, roi de Juda, vécut 15 ans après la mort de Joas, le fils de Joachaz et le roi d'Israël.
26 Le reste des actes d'Amatsia, des premiers aux derniers, est décrit dans les annales des rois de Juda et d'Israël.
27 Dès le moment où Amatsia se détourna de l'Eternel, on forma une conspiration contre lui à Jérusalem et il s'enfuit à Lakis, mais on le poursuivit là-bas et on l’y fit mourir. 28 On le transporta sur des chevaux et on l'enterra avec ses ancêtres dans la ville de David.
17-28 Jamais un prince orgueilleux ne fut humilié à ce point, quand on voit ce que subit Amatsia, face à Joas, roi d’Israël. L’orgueil d’un homme ne peut que l’abaisser, Proverbes 29:23, et le mener à la ruine. Celui qui se vante finit toujours par être humilié. « Ne te hâte pas d’entrer en contestation, de peur qu’à la fin tu ne saches que faire, lorsque ton prochain t’aura outragé », Proverbes 25:8.
Et que pouvons-nous espérer, quand nous tentons de vanter notre propre droiture devant le Très-Haut, en essayant, vainement, de nous justifier ? Nous ne sommes en fait que d’ignobles « chardons », qui tentent de se faire passer pour des cèdres majestueux !
Ces mauvaises pensées ne sont-elles pas la conséquence de diverses tentations, ou de la corruption de l’âme ? Ces genres de sentiments seront tôt ou tard dispersés et mis en pièces, comme pourrait le faire une bête sauvage, qui piétinerait le misérable vantard marchant selon ses prétentions hautaines ! L’homme hautain finira toujours par être humilié ; sa ruine ne sera évitée que s’il se tourne vers le Seigneur !