* La famille d’Abraham avec Ketura, Sa mort et son inhumation (1-10). Dieu bénit Isaac. Les descendants d’Ismaël (11-18). La naissance d’Ésaü et de Jacob (19-26). Les caractères différents d’Ésaü et de Jacob (27,28). Ésaü méprise et vend son droit d’aînesse (29-34).
1 Abraham prit encore une femme du nom de Ketura. 2 Elle lui donna Zimran, Jokshan, Medan, Madian, Jishbak et Shuach. 3 Jokshan eut pour fils Séba et Dedan. Les descendants de Dedan furent les Ashurim, les Letushim et les Leummim. 4 Les fils de Madian furent Epha, Epher, Hénoc, Abida et Eldaa. Tous ceux-là sont des descendants de Ketura.
5 Abraham donna tout ce qu’il possédait à Isaac. 6 Quant aux fils de ses concubines, il leur fit des cadeaux et il les envoya de son vivant loin de son fils Isaac, vers l'est, dans un pays d'Orient.
7 La durée de la vie d'Abraham fut de 175 ans, 8 puis il expira. Abraham mourut après une heureuse vieillesse, âgé et rassasié de jours, et il alla rejoindre les siens. 9 Ses fils Isaac et Ismaël l'enterrèrent dans la grotte de Macpéla, dans le champ du Hittite Ephron, fils de Tsochar, vis-à-vis de Mamré. 10 C'était le champ qu'Abraham avait acheté aux Hittites et c'est là que furent enterrés Abraham et sa femme Sara.
1-10 Certains jours, même les plus grands hommes dans la foi ne sont pas des plus remarquables ; dans la Bible, il y a des périodes passées plus ou moins sous silence ; il en était ainsi quant aux derniers jours d’Abraham. Voici une liste des enfants qu’Abraham a eus avec Ketura, suivi des dispositions qu’il a prises au sujet de sa propriété. Après la naissance de ces fils, il a mis de l’ordre dans sa maison, avec prudence et droiture. Il a fait tout cela de son vivant. Il est sage que les hommes accomplissent leur devoir pendant le temps qui leur est donné de vivre, dans la mesure où ils le peuvent.
Abraham vécut 175 ans ; il mourut juste cent ans après être venu en Canaan ; que de temps passé dans ce pays étranger !
Si notre séjour ici-bas est plus ou moins long, peu importe ; laissons par contre derrière nous, en bon exemple à nos familles, un témoignage sur notre fidélité et notre qualité de vie avec le Seigneur. Le texte nous dit que ses fils, Isaac et Ismaël ont enterré leur père. Il semble qu’Abraham les avait réunis lui-même, du temps de son vivant. Ne clôturons pas cette histoire de la vie d’Abraham sans remercier Dieu pour un tel témoignage sur le triomphe de la foi.
11 Après la mort d'Abraham, Dieu bénit son fils Isaac. Celui-ci s’installa près du puits de Lachaï-Roï.
12 Voici la lignée d'Ismaël, fils d'Abraham, celui que l'Egyptienne Agar, la servante de Sara, avait donné à Abraham.
13 Voici le nom des fils d'Ismaël, leur nom en fonction de leur lignée: Nebajoth, son fils aîné, Kédar, Adbeel, Mibsam, 14 Mishma, Duma, Massa, 15 Hadad, Théma, Jethur, Naphish et Kedma. 16 Voilà quels furent les fils d'Ismaël avec leur nom d’après leurs villages et leurs campements. Ils furent les douze chefs de leurs peuples.
17 La durée de la vie d'Ismaël fut de 137 ans, puis il expira. Il mourut et alla rejoindre les siens. 18 Ses descendants habitèrent le territoire situé entre Havila et Shur, qui est en face de l'Egypte, en direction de l'Assyrie. Il s'établit en face de tous ses frères.
11-18 Ismaël a eu douze fils, dont les familles sont devenues des tribus bien distinctes. Elles peuplèrent un vaste pays qui s’étend entre l’Égypte et l’Assyrie : l’Arabie. La grandeur et la force de cette famille étaient le fruit de la promesse faite à Hagar et à Abraham, au sujet d’Ismaël.
Histoire d’Isaac 25.19–26.35
19 Voici la lignée d'Isaac, fils d'Abraham. Abraham eut pour fils Isaac. 20 Isaac était âgé de 40 ans quand il prit pour femme Rebecca, qui était la fille de Bethuel, l'Araméen de Paddan-Aram, et la sœur de Laban l'Araméen. 21 Isaac supplia l'Eternel pour sa femme, car elle était stérile, et l'Eternel l'exauça: sa femme Rebecca tomba enceinte. 22 Les enfants se heurtaient à l’intérieur d’elle et elle dit: «Si telle est la situation, pourquoi suis-je enceinte?» Elle alla consulter l'Eternel, 23 et l'Eternel lui dit: «Il y a deux nations dans ton ventre, et deux peuples issus de toi se sépareront. Un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et *le plus grand sera asservi au plus petit .» 24 Le moment où elle devait accoucher arriva, et voici qu'il y avait des jumeaux dans son ventre. 25 Le premier sortit roux et tout couvert de poils, comme un manteau. On l'appela Esaü. 26 Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon d'Esaü. On l'appela Jacob. Isaac était âgé de 60 ans à leur naissance.
19-26 Isaac semble ne pas avoir été vraiment éprouvé, et il est permis de penser qu’il ait vécu dans une certaine quiétude. Jacob et Ésaü ont été l’objet de prières ; leurs parents, après avoir été longtemps sans enfant, les ont obtenus par la prière. L’accomplissement de la promesse de Dieu est toujours garanti, cependant il peut être parfois assez lent à venir. La foi des croyants est testée, leur patience éprouvée, et les bénédictions, longtemps attendues, sont les bienvenues quand elles arrivent.
Isaac et Rébecca gardaient dans leur coeur la promesse de bénédiction à l’égard de toutes les nations devant naître de leur postérité ; ils étaient non seulement désireux d’avoir des enfants, mais ils étaient également inquiets au sujet des traits qui semblaient marquer leur futur caractère.
Dans tous nos doutes, nous devrions nous enquérir de la volonté du Seigneur, par la prière. Souvent, dans nos luttes avec le péché et la tentation, nous pouvons adopter l’attitude défaitiste de Rébecca, « s’il doit en être ainsi, pourquoi suis-je dans un tel état ? Si je suis un enfant de Dieu, pourquoi Celui-ci me délaisse-t-il autant ? Si je ne suis pas un enfant de Dieu, pourquoi suis-je si effrayé ou accablé par mon péché » ?
27 Ces enfants grandirent. Esaü devint un habile chasseur, un homme de la campagne, alors que Jacob était un homme tranquille qui restait sous les tentes. 28 Isaac aimait Esaü parce qu'il lui amenait du gibier, et Rebecca aimait Jacob.
27,28 Ésaü chassait les bêtes des champs avec une réelle habileté, jusqu’à devenir un homme puissant, dominant ses voisins. Jacob était un homme simple, qui aimait être tranquille et à l’écart, plutôt que de vivre parmi les vains plaisirs. Il se considérait comme un étranger, un pèlerin et un berger. Isaac et Rébecca n’ont eu que ces deux enfants, l’un étant préféré par son père, et l’autre par sa mère.
Bien que des parents pieux puissent ressentir une certaine affection préférentielle vers un enfant fidèle, ceux-ci ne doivent pas montrer cette partialité. Que les affections familiales les conduisent à pratiquer ce qui est juste et équitable pour chaque enfant, ou alors, les ennuis surgiront.
29 Tandis que Jacob faisait cuire un potage, Esaü revint des champs, accablé de fatigue. 30 Esaü dit à Jacob: «Laisse-moi manger de ce roux, de ce plat roux, car je suis fatigué.» C'est pour cela qu'on a donné à Esaü le nom d'Edom .
31 Jacob répondit: «Vends-moi aujourd'hui ton droit d'aînesse .» 32 Esaü répondit: «Je vais mourir. A quoi me sert ce droit d'aînesse?» 33 Jacob dit: «Jure-le-moi d'abord.» Il le lui jura, il vendit son droit d'aînesse à Jacob. 34 Alors Jacob donna du pain et du potage de lentilles à Esaü. Il mangea et but, puis se leva et s'en alla. C'est ainsi qu'Esaü méprisa le droit d'aînesse.
29-34 Ce texte nous décrit l’histoire entre Jacob et son frère, au sujet du droit d’aînesse, qui revenait à Ésaü, par sa naissance, mais aussi à Jacob selon la Promesse. Il s’agissait d’un privilège spirituel ; nous voyons ici Jacob en quête d’obtenir ce droit d’aînesse, mais en fait, il a cherché à l’obtenir par la ruse, ce qui n’était pas dans son habitude. Il avait raison de rechercher sincèrement la meilleure part, cependant, il avait tort de vouloir léser son frère. L’héritage de leur père ne revenait pas, en premier lieu à Jacob, à cause de son ordre de naissance, et cela n’a pas été mentionné dans ce texte. Cette histoire préfigure la future possession du pays de Canaan par la descendance du patriarche, et également l’alliance faite avec Abraham quant à Christ, la Semence promise. Jacob gardait toutes ces promesses en son coeur, alors qu’Ésaü les méprisait, par incrédulité.
Bien que nous devrions être comme Jacob, en recherchant ce droit d’aînesse spirituel, évitons soigneusement tout genre de ruse, devant l’attrait que pourraient nous offrir les plus grands gains.
Le plat de lentilles de Jacob a excité l’appétit d’Ésaü. « Laisse-moi, je te prie, manger de ce roux » ; C’est pour cela qu’on a donné à Ésaü le nom d’Edom. Assouvir l’appétit sensuel cause la ruine de milliers d’âmes.
Quand le coeur des hommes succombe à la convoitise de leurs yeux, Job 31:7, et quand ils servent leurs propres ventres, ils sont sûrs d’être punis. Si nous refusons de céder au péché, nous brisons à la base la plupart des tentations. On peut supposer qu’Ésaü ne mourait pas de faim dans la maison d’Isaac. Le texte nous rapporte, « Voici, je m’en vais mourir » ; cela semble vouloir signifier, « je ne vivrai jamais assez pour hériter de Canaan, ou d’aucune de ces futures bénédictions promises par Dieu » ; « et quand bien même elles seraient à moi, je serai mort et loin de ce monde ».
Ce sont là les propos d’un profane, cités par l’apôtre en,
Hébreux 12:16| ; ce mépris du droit d’aînesse est blâmé,
verset 34.
Il n’y a pas de plus grande folie que de vouloir essayer de gérer nos intérêts sans Dieu, sans Christ, et loin du ciel, en côtoyant les riches, les honneurs, et plaisirs de ce monde ; quelle mauvaise affaire d’avoir ainsi vendu son droit d’aînesse pour un plat de lentilles ! Ésaü a mangé et a bu ; il a satisfait son palais et son appétit, puis, négligemment, il s’est levé et s’en est allé, sans songer sérieusement à la mauvaise transaction qu’il avait faite, sans la regretter. Il a dédaigné son droit d’aînesse. Par sa négligence, suivie de son mépris, pleinement satisfait de son acte, il a clos cette affaire. Les gens sont perdus, non seulement par leur faute, mais aussi par leur manque de repentance.