* Job réprimande Bildad (1-4). Job reconnaît la puissance divine (5-14).
1 Job prit la parole et dit: 2 «Comme tu sais bien venir en aide au faible! Quel beau secours tu prêtes au bras qui n’a plus de force! 3 Comme tu sais bien conseiller celui qui manque de sagesse! Quel grand discernement tu fais apparaître! 4 A qui s'adressent tes paroles et qui est-ce qui t'inspire?
1-4 Job tourne la réponse de Bildad en dérision ; les paroles de ce dernier ne pouvaient qu’irriter le patriarche par leur contenu basé sur l’auto satisfaction. Bildad aurait dû essayer de consolation à Job au lieu de le terroriser par l’idée des effets de la Puissance divine. Christ sait comment nous parler, en fonction de nos craintes, Esaïe 50:4 ; il ne faut pas faire de peine à ceux que Dieu veut rendre heureux. Nous sommes souvent désappointés par les réactions des amis qui veulent nous encourager. Mais le Consolateur, l’Esprit Saint, ne commet jamais de fautes, Il ne manque pas à son devoir.
5 »Les défunts tremblent au-dessous de l’eau et des créatures qui l’habitent. 6 Devant Dieu le séjour des morts se retrouve nu, le gouffre de perdition est sans protection. 7 C’est lui qui déploie le nord sur le vide, qui suspend la terre sur le vide. 8 Il enferme l’eau dans ses nuages sans qu’ils se déchirent sous son poids. 9 Il recouvre son trône en déployant sa nuée sur lui.
10 »Il a tracé un cercle à la surface de l’eau, à la frontière entre la lumière et les ténèbres. 11 Les piliers du ciel sont ébranlés, ils sont effarés quand il menace. 12 Par sa force il dompte la mer, par son intelligence il en brise l'orgueil. 13 Son souffle donne au ciel la sérénité, sa main transperce le serpent fuyard.
14 »Si tout cela ne représente qu’un aperçu de sa manière de faire, le faible écho qui nous en parvient, qui pourra comprendre le tonnerre de sa puissance?»
5-14 Dans ce texte, beaucoup d’exemples saisissants nous sont donnés, relatifs à la sagesse et à la gloire de Dieu, particulièrement dans la création et la préservation du monde naturel. Si nous regardons la terre et l’eau qui nous entourent, nous ne pouvons que constater l’œuvre du Tout-Puissant. Si nous songeons à l’enfer, bien qu’il soit hors de portée de notre vue, nous pouvons concevoir que Dieu y ait aussi manifesté Sa puissance. Si nous regardons les cieux, nous percevons encore l’œuvre de Dieu. Par Son Esprit, cet Esprit éternel qui se mouvait à la surface des eaux, par le souffle de sa bouche, Psaumes 33:6, Il a non seulement fait les cieux, mais Il les a rendus magnifiques. Par Sa Rédemption, toutes les autres merveilles qu’Il a accomplies sont éclipsées ; nous pouvons nous approcher de Lui, goûter à Sa grâce, apprendre à L’aimer et à marcher dans les délices de Ses sentiers. L’objet de controverse entre Job et ses amis, résidait dans le fait que ces derniers pensaient injustement que le patriarche était victime de ses fautes ou de ses crimes « odieux ». Il est clair que ces hommes ne possédaient pas les bonnes notions du mal et de la juste rétribution du péché ; ils ne prenaient pas non plus conscience de la Grâce de Dieu, apte à purifier Son peuple. De son côté, Job s’est englué dans une vaine polémique. Par contre, son espérance était plus perceptible. Toutefois, dans son état, il n’apparaît pas qu’il ait cherché à se justifier devant Dieu. Tout ce qu’il reconnaît, c’est d’avoir été renié, malgré ses plaintes et ses terribles souffrances ; toutes ces doléances prouvent leur bien-fondé, en amenant le patriarche à s’humilier devant Dieu.