* Christ est livré à Pilate, Le désespoir de Judas (1-10). Christ devant Pilate (11-25). Barabbas relâché, Christ hué (26-30). Christ conduit à la crucifixion (31-34). Il est crucifié (35-44). La mort de Christ (45-50). Les événements relatifs à la crucifixion (51-56). L’ensevelissement de Christ (57-61). Le sépulcre est scellé (62-66).
1 Le matin venu, tous les chefs des prêtres et les anciens du peuple tinrent conseil contre Jésus pour le faire mourir. 2 Après l'avoir attaché, ils l'emmenèrent et le livrèrent à [Ponce] Pilate, le gouverneur.
3 Alors Judas, celui qui l'avait trahi, voyant qu'il était condamné, fut pris de remords et rapporta les 30 pièces d'argent aux chefs des prêtres et aux anciens 4 en disant: «J'ai péché en faisant arrêter un innocent.» Ils répondirent: «En quoi cela nous concerne-t-il? C’est toi que cela regarde.» 5 Judas jeta les pièces d'argent dans le temple, se retira et alla se pendre. 6 Les chefs des prêtres les ramassèrent en disant: «Il n'est pas permis de les mettre dans le trésor sacré puisque c'est le prix du sang.» 7 Après en avoir délibéré, ils achetèrent avec cet argent le champ du potier, pour y ensevelir les étrangers. 8 C'est pourquoi ce champ a été appelé «champ du sang» jusqu'à aujourd’hui. 9 Alors s'accomplit ce que le prophète Jérémie avait annoncé: Ils ont pris les 30 pièces d'argent, la valeur à laquelle il a été estimé par les Israélites, 10 et ils les ont données pour le champ du potier, comme le Seigneur me l'avait ordonné.
1-10 Les hommes méchants discernent rarement les conséquences de leurs crimes lorsqu’ils les commettent ; par contre, ils doivent tous en répondre.
Judas reconnut pleinement devant les principaux sacrificateurs qu’il avait péché, et trahi un innocent. L’innocence était un parfait témoignage du caractère de Christ ; mais ces dirigeants avaient un cœur endurci. Judas partit, jeta l’argent, et alla se pendre, terrifié et désespéré, incapable de supporter la colère divine. Il subsiste quelques doutes, relatifs à l’heure de la mort de Judas, par rapport à celle de notre Seigneur. Mais est-ce que cela importait à ceux qui avaient « soif » du sang de Jésus, qui payèrent Judas pour Le trahir, et qui condamnèrent ce sang innocent à être versé injustement ?
Ainsi agissent les insensés qui se moquent du péché : beaucoup ne font aucun cas de Christ crucifié. Il est hélas fréquent de minimiser notre propre péché par rapport à ceux des autres : en fait, notre cœur nous trompe, alors que le Jugement divin est toujours conforme à la vérité.
Beaucoup font un parallèle entre ce passage, relatif à l’achat du lopin de terre avec l’argent de Judas, et la signification du « rachat » de Christ, par Son sang, envers les étrangers et les pécheurs païens. Une prophétie a été en fait accomplie, Zacharie 11:12.
Judas s’est repenti, cependant ce n’était pas à salut. Il a confessé sa faute, mais pas à Dieu ; il n’est pas allé vers Lui, pour dire : « j’ai péché, Père, contre le ciel ». Que nul ne soit satisfait par les regrets partiels qu’il pourrait ressentir, lorsqu’il demeure en même temps rempli d’orgueil, d’inimitié, et de rébellion.
11 Jésus comparut devant le gouverneur. Celui-ci l'interrogea: «Es-tu le roi des Juifs?» Jésus lui répondit: «Tu le dis.» 12 Mais il ne répondit rien aux accusations des chefs des prêtres et des anciens. 13 Alors Pilate lui dit: «N'entends-tu pas tous ces témoignages qu'ils portent contre toi?» 14 Mais Jésus ne répondit sur aucun point, ce qui étonna beaucoup le gouverneur.
15 A chaque fête, le gouverneur avait pour habitude de relâcher un prisonnier, celui que la foule voulait. 16 Ils avaient alors un prisonnier célèbre, un dénommé Barabbas. 17 Comme ils étaient rassemblés, Pilate leur dit: «Lequel voulez-vous que je vous relâche: Barabbas ou Jésus qu'on appelle le Christ?» 18 En effet, il savait que c'était par jalousie qu'ils avaient fait arrêter Jésus. 19 Pendant qu'il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire: «N’aie rien à faire avec ce juste, car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert dans un rêve à cause de lui.» 20 Les chefs des prêtres et les anciens persuadèrent la foule de demander Barabbas et de faire mourir Jésus. 21 Le gouverneur prit la parole et leur dit: «Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche?» Ils répondirent: «Barabbas.» 22 Pilate répliqua: «Que ferai-je donc de Jésus qu'on appelle le Christ?» Tous répondirent: «Qu'il soit crucifié!» 23 «Mais quel mal a-t-il fait?» dit le gouverneur. Ils crièrent encore plus fort: «Qu'il soit crucifié!» 24 Voyant qu'il ne gagnait rien mais que le tumulte augmentait, Pilate prit de l'eau, se lava les mains en présence de la foule et dit: «Je suis innocent du sang de ce juste. C’est vous que cela regarde.» 25 Et tout le peuple répondit: «Que son sang retombe sur nous et sur nos enfants!»
11-25 N’ayant aucun grief contre Jésus, Pilate Le pressa de se disculper, cherchant à Le libérer. Le message que lui fit parvenir son épouse était un véritable avertissement.
Dieu dispose de nombreux moyens pour avertir les pécheurs, quant à leurs activités coupables, et c’est une grande miséricorde de recevoir de tels signes de la Providence, par le biais d’amis fidèles, ou de notre propre conscience. « Oh ! Ne fais pas cette chose abominable que hait le Seigneur » ! C’est ce type de message que nous pouvons entendre, quand nous sommes tentés, si du moins nous voulons seulement y prêter attention.
Étant influencé par les sacrificateurs, le peuple fit le choix de libérer Barabbas. Les multitudes qui choisissent les tentations du monde, plutôt que Dieu, en tant que souverain, se fient ainsi sur leurs propres illusions. Les Juifs désiraient tellement la mort de Christ, que Pilate pensa qu’il serait dangereux de refuser cette crucifixion. Cette lutte, dans le cœur du gouverneur, montre bien le pouvoir de la conscience, même sur les hommes les plus endurcis. Cependant, tout se déroula pour qu’il soit évident que Christ souffre, non pour une faute personnelle, mais pour les péchés de Son peuple.
En fait, il était vain pour Pilate de compter se libérer de la culpabilité du sang innocent de ce juste, lui qui par sa fonction était censé le protéger ! La malédiction que les Juifs provoquèrent alors, par la retombée sur eux du sang innocent, eut un terrible accomplissement, dans la souffrance de leur nation.
Nul ne peut porter le péché d’autrui, à l’exception de Celui qui n’avait à répondre d’aucun péché. Ne sommes-nous pas tous concernés ? Est-ce que Barabbas n’est pas « préféré » à Jésus, lorsque les pécheurs repoussent le salut, afin de pouvoir retenir leurs péchés si chers, péchés qui ternissent la Gloire divine, et qui meurtrissent leur âme ?
Le bénéfice du sang de Christ est maintenant pour nous, en bien, au travers de Sa Miséricorde, à cause du refus initial qu’en ont fait les Juifs. Oh ! Puissions-nous y chercher refuge !
26 Alors Pilate leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait fouetter Jésus, il le livra à la crucifixion.
27 Les soldats du gouverneur conduisirent Jésus dans le prétoire et rassemblèrent toute la troupe autour de lui. 28 Ils lui enlevèrent ses vêtements et lui mirent un manteau écarlate. 29 Ils tressèrent une couronne d'épines qu'ils posèrent sur sa tête, et ils lui mirent un roseau dans la main droite; puis, s'agenouillant devant lui, ils se moquaient de lui en disant: «Salut, roi des Juifs!» 30 Ils crachaient sur lui, prenaient le roseau et le frappaient sur la tête.
26-30 La crucifixion était une mise à mort que seuls les Romains pratiquaient ; il s’agissait d’une mort odieuse et misérable. Une croix était posée à même le sol, sur laquelle on clouait les mains et les pieds du condamné ; on la soulevait ensuite pour la dresser verticalement, de façon à ce que le poids du corps soit soutenu par les clous, jusqu’à ce que le condamné meure, dans terrible agonie.
Christ était ainsi une image du serpent d’airain, élevé sur une perche. Christ subit toute la misère et la honte qui sont ici décrites, afin de pouvoir acquérir pour nous, la vie éternelle, le bonheur, et la gloire !
31 Après s'être ainsi moqués de lui, ils lui enlevèrent le manteau, lui remirent ses vêtements et l'emmenèrent pour le crucifier.
32 Lorsqu'ils sortirent, ils rencontrèrent un homme de Cyrène appelé Simon et le forcèrent à porter la croix de Jésus. 33 Arrivés à un endroit appelé Golgotha – ce qui signifie «lieu du crâne» –, 34 ils lui donnèrent à boire du vinaigre mêlé de fiel; mais quand il l'eut goûté, il ne voulut pas boire.
31-34 Christ a été mené comme un Agneau à la boucherie, tel un Sacrifice sur l’autel.
Même les « faveurs » que peuvent octroyer les méchants sont vraiment cruelles. Alors que Jésus allait prendre Sa croix, Ses accusateurs contraignirent un certain Simon à la porter.
Oh Seigneur ! Puissions-nous être prêts à porter la croix que Tu nous as destinée, la porter chaque jour, en Te suivant, la la joie dans le cœur !
Qui a pu endurer une peine comme celle de Jésus à la croix ? Quand nous voyons de quelle manière Il est mort, qu’il nous soit donné de constater de quel amour Il nous aimait ! On serait tenté de croire qu’une telle mort, aussi terrible soit-elle, n’était pas suffisante, au vu de l’amertume et de la terreur ajoutées par Ses accusateurs.
35 Ils le crucifièrent, puis ils se partagèrent ses vêtements en tirant au sort [afin que s'accomplisse ce que le prophète avait annoncé: Ils se sont partagé mes vêtements et ils ont tiré au sort mon habit ].
36 Puis ils s'assirent et le gardèrent. 37 Pour indiquer le motif de sa condamnation, on écrivit au-dessus de sa tête: «Celui-ci est Jésus, le roi des Juifs.» 38 Avec lui furent crucifiés deux brigands, l'un à sa droite et l'autre à sa gauche.
39 Les passants l'insultaient et secouaient la tête 40 en disant: «Toi qui détruis le temple et qui le reconstruis en trois jours, sauve-toi toi-même! Si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix!» 41 Les chefs des prêtres, avec les spécialistes de la loi et les anciens, se moquaient aussi de lui et disaient: 42 «Il en a sauvé d'autres et il ne peut pas se sauver lui-même! S'il est roi d'Israël, qu'il descende maintenant de la croix et nous croirons en lui. 43 Il s'est confié en Dieu; que Dieu le délivre maintenant, s'il l'aime! En effet, il a dit: ‘Je suis le Fils de Dieu.’» 44 Les brigands crucifiés avec lui l'insultaient eux aussi de la même manière.
35-44 Il était habituel à cette époque d’accabler de honte les malfaiteurs crucifiés, en apposant sur un écriteau, le crime pour lequel ils étaient condamnés : on fit ainsi au-dessus de la tête de Christ. Tous les actes destinés à humilier Jésus ont été en fait « dirigés » par Dieu, pour finalement honorer Son Fils.
Deux voleurs furent crucifiés en même temps que Jésus. Christ à Sa crucifixion, a été compté parmi les transgresseurs, afin que nous soyons comptés parmi les saints, à notre mort. Les insultes et les railleries que Jésus endura sont mentionnées dans ce texte.
Les ennemis de Christ cherchent à induire les hommes en erreur, en leur présentant de fausses idées sur la religion. Les principaux sacrificateurs, les scribes, et les anciens, reprochaient à Jésus le fait de se prétendre le Roi d’Israël. De nombreuses personnes auraient été en faveur de ce Roi, s’Il était descendu seul de la croix ; elles auraient voulu entrer dans Son Royaume sans qu’Il passe par cette tribulation : mais s’il n’y avait pas eu la croix, personne n’aurait reçu la couronne de la Rédemption !
Ceux qui veulent régner avec Christ doivent être disposés à souffrir avec Lui. Notre Seigneur, en ayant accepté de satisfaire la Justice divine, a subi les souffrances de la croix, se soumettant ainsi au pire châtiment des hommes.
Chaque instant particulier mentionnant les souffrances de Christ a été prédit dans les écrits des Prophètes ou dans les Psaumes : tout s’est accompli !
45 De midi jusqu'à trois heures de l'après-midi, il y eut des ténèbres sur tout le pays. 46 Vers trois heures de l'après-midi, Jésus s'écria d'une voix forte: «Eli, Eli, lama sabachthani?» – c'est-à-dire: Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné? 47 Quelques-uns de ceux qui étaient là, après l'avoir entendu, disaient: «Il appelle Elie.» 48 Aussitôt l'un d'eux courut prendre une éponge qu'il imbiba de vinaigre; il la fixa à un roseau et lui donna à boire. 49 Mais les autres disaient: «Laisse donc, voyons si Elie viendra le sauver.»
50 Jésus poussa de nouveau un grand cri et rendit l'esprit.
45-50 Durant les trois heures où il y eut des ténèbres sur toute la terre, Jésus était à l’agonie, luttant contre les puissances des ténèbres, et souffrant de la haine de son Père, à l’encontre du péché de l’homme : pour cette iniquité, l’âme du Seigneur était alors une véritable « offrande ». Jamais on ne connut une telle période de trois heures d’atroces souffrances, depuis le jour où Dieu créa l’homme sur la terre, jamais une scène aussi sombre et affreuse ne se déroula ici-bas. Le but ultime de la croix consiste en la rédemption de l’homme et son salut. Jésus émit une plainte, celle qui est décrite dans le Psaumes 22:1. En cela, Il nous enseigne à utiliser la Parole de Dieu lorsque nous prions, en nous recommandant d’utiliser les expressions qui y figurent. Dans son existence, le croyant peut avoir goûté des moments d’amertume, mais ils sont bien pâles devant la profondeur des souffrances endurées par Christ. Il apprend cependant par là, la grandeur de l’Amour du Sauveur pour les pécheurs et il est convaincu de l’horreur extrême du mal et du péché. Il doit à Christ la délivrance de la colère divine à venir, pour ceux qui se repentent !
Les ennemis de Jésus tournèrent méchamment Sa plainte en dérision. Les nombreux reproches lancés contre la Parole de Dieu et Son peuple, résultent en fait d’erreurs grossières commises par les ennemis du Seigneur.
Christ, avant d’expirer, a parlé avec force, pour montrer qu’Il était encore bien en vie et qu’Il se livrait volontairement entre les mains de Son Père. Il a eu la force de lancer un défi aux puissances de la mort : Il voulait montrer que par l’Esprit éternel, Il s’offrait Lui-même, étant en même temps le Sacrificateur et le Sacrifice ; Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l’esprit.
Sur la croix, le Fils de Dieu est mort par la violence de la peine qui lui a été infligée. Son âme a quitté Son corps : ce dernier était réellement mort. Il est certain que Christ est passé par la mort, c’était nécessaire. Il entreprit d’être Lui-même une « offrande » pour le péché, et Il le fit en donnant volontairement Sa vie.
51 Et voici que le voile du temple se déchira en deux depuis le haut jusqu'en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, 52 les tombeaux s'ouvrirent et les corps de plusieurs saints qui étaient morts ressuscitèrent. 53 Etant sortis des tombes, ils entrèrent dans la ville sainte après la résurrection de Jésus et apparurent à un grand nombre de personnes.
54 A la vue du tremblement de terre et de ce qui venait d'arriver, l’officier romain et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus furent saisis d'une grande frayeur et dirent: «Cet homme était vraiment le Fils de Dieu.»
55 Il y avait là bien des femmes qui regardaient de loin; elles avaient accompagné Jésus depuis la Galilée pour le servir. 56 Parmi elles figuraient Marie de Magdala, Marie la mère de Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée.
51-56 Le voile du temple déchiré signifiait que Christ, par Sa mort, a ouvert un chemin qui mène directement à Dieu. Nous avons maintenant un chemin direct, qui, de manière imagée, nous fait passer du propitiatoire, vers le trône de la gloire : par le biais de Christ, nous avons un accès au trône de la Grâce.
Lorsque nous considérons véritablement la mort de Christ, cela doit alors déchirer notre cœur, même s’il est dur comme le roc. Ce cœur est vraiment endurci s’il ne cède pas, s’il ne « fond » pas, face à Jésus-Christ, Celui qui a été crucifié devant tous. Lors de la crucifixion, des tombes se sont ouvertes, et beaucoup de saints « endormis » se sont levés. À qui sont-ils apparus, et de quelle manière, comment disparurent-ils ensuite, cela ne nous est pas dit ; ne soyons pas plus curieux, au sujet de ce qui n’est pas écrit dans la parole de Dieu !
Les manifestations terrifiantes de Dieu déstabilisent quelquefois étrangement les pécheurs, quant à leurs convictions obstinées, elles contribuent en fait à leur réveil. C’est ce qui provoqua la terreur du centenier et des soldats romains qui gardaient Jésus.
Nous pouvons méditer en toute sérénité sur les nombreux témoignages qui concernent le caractère de Jésus ; si nous ne Lui donnons aucun motif qui puisse L’offenser, nous pouvons Lui laisser le soin de purifier notre âme, si du moins nous désirons vivre pour Lui ! Puissions-nous, avec l’œil de la foi, voir Christ crucifié, et être animés par ce grand amour avec lequel Il nous a aimés.
Les amis de Jésus ne pouvaient pas faire plus que de Le regarder de loin ; ils Le voyaient, sans toutefois pouvoir L’aider. Jamais l’horrible nature du péché ni ses conséquences n’ont été plus affreusement affichées, qu’en ce jour, où le Fils bien-aimé du Père a été pendu sur la croix, souffrant pour l’iniquité des autres, Lui le Juste pour les injustes, afin de pouvoir les présenter devant Dieu. Soyons donc disposés à Le servir !
57 Le soir venu arriva un homme riche d'Arimathée, du nom de Joseph, qui lui aussi était un disciple de Jésus. 58 Il alla trouver Pilate et demanda le corps de Jésus. Alors Pilate ordonna de le lui remettre. 59 Joseph prit le corps, l'enveloppa dans un drap de lin pur 60 et le déposa dans un tombeau neuf qu'il s'était fait creuser dans la roche. Puis il roula une grande pierre à l'entrée du tombeau et s'en alla. 61 Marie de Magdala et l'autre Marie étaient là, assises vis-à-vis du tombeau.
57-61 Dans l’ensevelissement de Christ, il n’y eut ni faste ni solennité. De même que Christ n’avait pas de maison personnelle, nul endroit pour se reposer durant Sa vie, Il n’eut pas non plus de tombe, où faire déposer son corps, à l’heure de Sa mort. Notre Seigneur Jésus, Celui qui n’avait aucun péché, n’avait même pas de sépulcre …
Les Juifs avaient prévu de placer Sa tombe parmi les méchants, et qu’Il soit enseveli avec les voleurs avec lesquels Il fut crucifié : Dieu en décida autrement, afin « qu’Il soit avec le riche dans sa mort », Esaïe 53:9. Des funérailles peuvent être une cause de terreur pour certains, mais si nous nous souvenons comment Christ, par Son ensevelissement, a changé « l’emprise du tombeau » sur les croyants, cela doit être pour nous une cause de réjouissance !
Nous devons toujours « imiter » en quelque sorte, l’ensevelissement de Christ, en étant continuellement occupés à « inhumer spirituellement » nos péchés !
62 Le lendemain, qui était le jour après la préparation du sabbat, les chefs des prêtres et les pharisiens allèrent ensemble chez Pilate 63 et dirent: «Seigneur, nous nous souvenons que cet imposteur a dit, quand il vivait encore: ‘Après trois jours je ressusciterai.’ 64 Ordonne donc que le tombeau soit gardé jusqu'au troisième jour, afin que ses disciples ne viennent pas voler le corps et dire au peuple: ‘Il est ressuscité.’ Cette dernière imposture serait pire que la première.» 65 Pilate leur dit: «Vous avez une garde. Allez-y, gardez-le comme vous le souhaitez!» 66 Ils s'en allèrent et firent surveiller le tombeau par la garde après avoir scellé la pierre.
62-66 Lors du sabbat juif, les principaux sacrificateurs et les pharisiens, qui auraient dû vaquer à leurs affaires religieuses, traitèrent avec Pilate sur le moyen de garder le sépulcre de Jésus : ils désiraient en effet qu’il n’y ait aucune preuve indubitable de la résurrection de notre Seigneur. Pilate leur répondit qu’ils pouvaient protéger le sépulcre avec tout le soin qu’ils désiraient. Ils scellèrent donc la pierre, mirent en place des gardes, et furent satisfaits de toutes ces mesures entreprises.
Mais le fait de faire garder le sépulcre contre toute intervention des disciples du Seigneur, de force pourtant bien modeste, était une folie inutile ; il était vain de vouloir tenter de garder ce tombeau contre la Puissance divine ; ces hommes estimèrent toutefois agir sagement … En fait, le Seigneur prit ces « sages » à leur propre piège !
Toute la rage et les plans des ennemis de Christ ne pourront que promouvoir Sa gloire !