Livres de la Bible



Nombres 27

Introduction de Matthew Henry

* Les filles de Tselophchad demandent leur héritage ; La loi sur les héritages (1-11). Dieu annonce à Moïse qu’il va mourir (12-14). Josué désigné pour succéder à Moïse (15-23).


Loi sur les héritages

1 Les filles de Tselophchad – le descendant de Hépher, fils de Galaad, fils de Makir, fils de Manassé, des clans de Manassé, fils de Joseph – s’appelaient Machla, Noa, Hogla, Milca et Thirtsa. Elles s’approchèrent 2 et se présentèrent devant Moïse et devant le prêtre Eléazar ainsi que devant les princes et toute l'assemblée à l'entrée de la tente de la rencontre en disant: 3 «Notre père est mort dans le désert. Il ne faisait pas partie de l'assemblée de ceux qui se sont révoltés contre l'Eternel, de la bande des partisans de Koré, mais il est mort pour son propre péché et il n'avait pas de fils. 4 Pourquoi le nom de notre père disparaîtrait-il de son clan du simple fait qu'il n'a pas eu de fils? Donne-nous une possession parmi les frères de notre père.»

5 Moïse porta leur cause devant l'Eternel, 6 et l'Eternel dit à Moïse: 7 «Les filles de Tselophchad ont raison. Tu leur donneras en héritage une possession parmi les frères de leur père, c'est à elles que tu feras passer l'héritage de leur père. 8 Tu transmettras ces instructions aux Israélites: Lorsqu'un homme mourra sans laisser de fils, vous ferez passer son héritage à sa fille. 9 S'il n'a pas de fille, vous donnerez son héritage à ses frères. 10 S'il n'a pas de frères, vous le donnerez aux frères de son père. 11 Si son père n’avait pas de frères, vous le donnerez au plus proche parent dans son clan et c'est lui qui le possédera. Ce sera pour les Israélites une prescription et une règle, comme l'Eternel l'a ordonné à Moïse.»

1-11 Les cinq filles de Tselophchad se considéraient comme déshéritées, n’ayant ni père ni frère pour recevoir une possession, parmi Israël. Elles avaient la foi en la Parole de l’Éternel, étant convaincues qu’elles auraient part, au temps convenable, au partage des terres du pays ; leur démarche est un véritable exemple de modestie, exempt de tout murmure ou de mécontentement. Elles demandèrent en toute simplicité à posséder une portion de terrain, dans le pays de Canaan.

On ne peut qu’admirer leur foi :

1. Elles avaient une entière confiance en la véracité et la puissance de la promesse divine relatives au don du pays de Canaan à Israël.

2. Elles étaient animées d’un vif désir de posséder un nom et un lieu dans la terre promise, véritable image du « ciel ».

3. Elles avaient un sentiment respectueux pour leur père : leur nom de famille leur était cher et elles ne voulaient pas qu’il s’éteigne.

L’Éternel n’a jamais rien fait qui puisse contrecarrer la demande légitime de Ses enfants. Il est réconfortant pour des parents qui sont sur le point de quitter cette terre, de savoir que, malgré leurs iniquités dont ils se sont éventuellement repentis, Dieu continuera à exercer Sa fidélité envers leur descendance. Dieu en Personne exécute Ses jugements. Il est attentif à tous les comportements, non seulement de ceux des nations, mais aussi de ceux des familles privées, selon Sa Volonté. La demande des filles de Tselophchad est donc acceptée. Ceux qui recherchent un héritage dans la terre promise, verront leur prière exaucée, avec d’ailleurs, tout un lot de bénédictions supplémentaires !

Josué désigné comme successeur de Moïse

12 L'Eternel dit à Moïse: «Monte sur ce sommet des montagnes d'Abarim et regarde le pays que je donne aux Israélites. 13 Tu pourras le contempler, mais toi aussi tu iras rejoindre les tiens, tout comme ton frère Aaron. 14 En effet, vous vous êtes rebellés contre mon ordre dans le désert de Tsin, lorsque l'assemblée s’est mise à contester, vous n'avez pas respecté ma sainteté devant eux lors de l’épisode du manque d’eau.» Ce sont les eaux de Meriba à Kadès, dans le désert de Tsin.

12-14 L’Éternel annonce à Moïse que ce dernier doit mourir, toutefois, pas avant que le patriarche n’ait eu la satisfaction de voir la terre promise. Cette perspective sur le pays de Canaan est une image de l’espérance que l’on peut avoir, par la foi, d’une contrée merveilleuse : Les cieux ! Si Moïse doit en effet mourir, cela ne veut pas dire pour autant que la mort doit le retrancher de tout : cela lui permettra de séjourner en paix auprès de ses pères. Moïse, après avoir vécu comme l’ont fait les patriarches avant lui, devait maintenant, comme les autres, quitter cette terre. Pourquoi aurions-nous peur de traverser la vallée de l’ombre de la mort, sachant qu’une paix merveilleuse nous attend dans l’au-delà ?

15 Moïse dit à l'Eternel: 16 «Que l'Eternel, le Dieu qui donne le souffle à toute créature, établisse sur l'assemblée un homme 17 qui sorte et rentre à leur tête, qui les fasse partir en campagne et en revenir, afin que l'assemblée de l'Eternel ne ressemble pas à des *brebis qui n'ont pas de berger .»

18 L'Eternel dit à Moïse: «Prends Josué, fils de Nun. C’est un homme en qui réside l'Esprit. Tu poseras ta main sur lui. 19 Tu le feras se tenir devant le prêtre Eléazar et devant toute l'assemblée, et tu lui donneras des ordres sous leurs yeux. 20 Tu lui transmettras une partie de ton autorité afin que toute l'assemblée des Israélites l'écoute. 21 Il se présentera devant le prêtre Eléazar, qui consultera pour lui le jugement de l'urim devant l'Eternel. C’est sur l’ordre d’Eléazar que Josué et tous les Israélites avec lui, toute l'assemblée, partiront en campagne et en reviendront.»

22 Moïse fit ce que l'Eternel lui avait ordonné. Il prit Josué et le fit se tenir devant le prêtre Eléazar et devant toute l'assemblée. 23 Il posa ses mains sur lui et lui donna des ordres conformes à ce que l'Eternel avait déclaré par son intermédiaire.

15-23 En général, les esprits envieux n’aiment pas leurs successeurs, toutefois Moïse ne faisait pas partie de cette catégorie de personnes. Nous devrions, comme ce texte nous en donne l’exemple, songer dans nos différents efforts et par la prière, aux générations qui vont nous succéder, afin qu’elles continuent à s’adonner à la piété, une fois que nous serons dans l’au-delà. Dieu désigne ici un successeur à Moïse : Josué.

Ce dernier s’est en effet distingué par son courage lors du combat contre Amalek, mais aussi par son humilité dans l’aide qu’il offrait à Moïse et par sa foi et sa sincérité dans son témoignage contre les espions qui dénigraient le pays de Canaan. Cet homme de Dieu était donc tout désigné pour succéder à Moïse : il était animé par l’Esprit, l’Esprit de la grâce. C’était un homme bon, craignant Dieu et haïssant la cupidité. Il savait également gouverner ; il était courageux et compétent dans de nombreux domaines, tout en possédant l’Esprit de prophétie. Quelles que soient les capacités humaines d’un individu, il ne peut pas vraiment effectuer de service dans l’église de Jésus-Christ, sans être auparavant animé par la grâce et les dons qu’offre le Saint-Esprit. Quand nous voyons dans ce texte, Josué prendre la succession de Moïse pour la conduite du peuple d’Israël, nous devons garder à l’esprit, que la loi fut donnée à l’origine à Moïse : dans notre cheminement spirituel, nous ne pouvons directement accéder au « Canaan céleste » à cause de la transgression de cette loi, par notre péché ; mais la « Grâce et la Vérité » vinrent en la Personne de Jésus-Christ, pour le salut de quiconque croit !


Texte biblique de la Bible Version Segond 21
Copyright © 2007 Société Biblique de Genève
Reproduit avec aimable autorisation. Tous droits réservés.

Commentaires de Matthew Henry
Traduction française par Dominique Osché.
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