* Jacob arrive au puits de Charan (1-8). Son entretien avec Rachel, Laban le reçoit (9-14). L’attachement de Jacob pour Rachel, La supercherie de Laban (15-30). Les fils de Léa (31-35).
1 Jacob se remit en marche et gagna la région des nomades de l’est. 2 Il regarda: il y avait un puits dans les champs et, à côté, trois troupeaux de brebis qui se reposaient, car c'était à ce puits qu'on faisait boire les troupeaux. La pierre placée sur l'ouverture du puits était grande. 3 Tous les troupeaux se rassemblaient là, on roulait la pierre de dessus l'ouverture du puits, on faisait boire les troupeaux et l'on remettait la pierre à sa place sur l'ouverture du puits.
4 Jacob demanda aux bergers: «Mes frères, d'où êtes-vous?» Ils répondirent: «Nous sommes de Charan.» 5 Il leur demanda: «Connaissez-vous Laban, le petit-fils de Nachor?» Ils répondirent: «Nous le connaissons.» 6 Il leur demanda: «Est-il en bonne santé?» Ils répondirent: «Il est en bonne santé, et voici sa fille Rachel qui arrive avec le troupeau.» 7 Il dit: «Il fait encore grand jour, ce n'est pas le moment de rassembler les troupeaux. Faites boire les brebis, puis allez les faire brouter!» 8 Ils répondirent: «Nous ne pouvons pas le faire tant que tous les troupeaux ne sont pas rassemblés. C'est à ce moment-là qu'on roule la pierre de dessus l'ouverture du puits et qu'on fait boire les brebis.»
1-8 Jacob a continué de bon gré son voyage, après le merveilleux moment de communion divine qu’il a eu à Béthel. La Providence l’a conduit au champ où le bétail de son oncle avait l’habitude de s’abreuver. Ce que le texte mentionne, au sujet de l’attention des bergers vis-à-vis de leurs moutons, peut nous rappeler le tendre soin que le Seigneur Jésus, le Bon Berger des brebis, prend pour l’église ; car Il est le Bon Berger, Celui qui connaît Ses brebis, et réciproquement. La pierre à l’entrée du puits servait à le protéger ; l’eau était rare, il n’y en avait pas pour tout le monde. Nos intérêts privés ne devraient pas nous empêcher d’aider notre prochain : quand tous les bergers sont venus avec leur bétail, ils furent tout à fait aimables envers Jacob et ce dernier les a aidés à rouler la pierre. « La loi de la bonté était sur sa langue », ce qui faisait dégager une certaine force de ses propos, Proverbes 31:26. Jacob était poli vis-à-vis de ces étrangers, d’où leur courtoisie à son égard.
9 Il leur parlait encore quand Rachel arriva avec le troupeau de son père. En effet, elle était bergère. 10 Lorsque Jacob vit Rachel, la fille de Laban, le frère de sa mère, et le troupeau de Laban, le frère de sa mère, il s'approcha, roula la pierre de dessus l'ouverture du puits et fit boire le troupeau de Laban, le frère de sa mère. 11 Jacob embrassa Rachel et se mit à pleurer tout haut. 12 Jacob apprit à Rachel qu'il était un parent de son père, qu'il était le fils de Rebecca. Elle courut l'annoncer à son père. 13 Dès que Laban eut entendu parler de Jacob, le fils de sa sœur, il courut à sa rencontre, l'étreignit tendrement et l'embrassa. Puis il le fit venir chez lui. Jacob raconta tous ces événements à Laban,
14 et Laban lui dit: «C’est certain, tu es bien fait des mêmes os et de la même chair que moi.» Jacob habita un mois chez Laban,
9-14 Notez à quel point Rachel était humble et assidue à sa tâche. Personne ne doit avoir honte d’accomplir honnêtement un travail utile, même s’il ne convient pas à ses préférences.
Quand Jacob comprit que Rachel faisait partie de sa famille, il fut tout de suite prêt à lui offrir ses services. Laban, bien qu’étant assez dur de réputation, l’a bien accueilli, et a été satisfait de voir ainsi Jacob travailler pour sa maison. Nous devons éviter de croire naïvement toutes les choses qui nous sont rapportées, mais soyons plutôt vigilants sur notre manque de charité envers notre prochain.
15 puis ce dernier lui dit: «Parce que tu fais partie de ma parenté, devrais-tu me servir pour rien? Dis-moi quel sera ton salaire.» 16 Or Laban avait deux filles. L'aînée s'appelait Léa, et la cadette Rachel. 17 Léa avait les yeux fragiles, tandis que Rachel était belle à tout point de vue. 18 Jacob aimait Rachel. Il dit donc: «Je te servirai 7 ans pour Rachel, ta fille cadette.» 19 Laban dit: «Je préfère te la donner à toi qu’à un autre homme. Reste chez moi!»
20 Ainsi, Jacob servit 7 ans pour Rachel. Ils lui parurent comme quelques jours parce qu'il l'aimait. 21 Puis Jacob dit à Laban: «Donne-moi ma femme, car je suis allé jusqu’au bout de mon contrat et je veux m’unir à elle.» 22 Laban réunit tous les habitants de l'endroit et donna un festin. 23 Le soir, il prit sa fille Léa et l'amena vers Jacob qui s’unit à elle. 24 Laban donna sa servante Zilpa pour servante à sa fille Léa.
25 Le lendemain matin, voilà que c'était Léa. Jacob dit alors à Laban: «Qu'est-ce que tu m'as fait? N'est-ce pas pour Rachel que j'ai servi chez toi? Pourquoi m'as-tu trompé?» 26 Laban dit: «Cela ne se fait pas, chez nous, de donner la plus jeune avant l'aînée. 27 Termine la semaine avec celle-ci et nous te donnerons aussi l'autre pour le service que tu feras encore chez moi pendant sept nouvelles années.» 28 C’est ce que fit Jacob: il termina la semaine avec Léa, puis Laban lui donna pour femme sa fille Rachel. 29 Laban donna sa servante Bilha pour servante à sa fille Rachel.
30 Jacob s’unit aussi à Rachel, qu'il préférait même à Léa, et il servit encore chez Laban pendant sept nouvelles années.
15-30 Durant le mois que Jacob a passé dans la famille de Laban, en tant qu’invité, il n’était pas oisif. Où que nous soyons, il est bon de nous rendre utiles dans les affaires qui nous entourent. Laban désirait que Jacob reste avec lui.
Il n’est pas bon d’accepter des services au sein d’une famille ; quand ils sont faits à notre égard, il est de notre devoir de les rétribuer.
Jacob fait révéler à Laban, l’affection qu’il a pour sa fille, Rachel. Et n’ayant aucune dot à proposer pour ce mariage, il promet en échange de servir Laban pendant sept ans.
L’amour facilite les services longs et pénibles ; nous pouvons lire ces propos, au sujet du travail de l’amour, dans Hé 6:10. Si nous savons évaluer le bonheur qui nous attend au ciel, les douleurs du temps présent ne seront rien pour nous. Une longue période de travail ne semblera que peu de jours pour ceux qui aiment Dieu, et ne fera qu’attiser l’espérance qu’ils ont pour l’avènement de Christ.
Jacob, qui avait abusé de la bonté de son père, se trouve maintenant exploité, au service de Laban, son beau-père. À l’inverse de ce texte où l’on voit Laban manquer d’honnêteté, le Seigneur, quant à Lui, est un modèle de droiture : voir Juges 1:7.
Même si les hommes intègres peuvent parfois commettre un faux pas, ils peuvent malgré tout être toujours bénis ici-bas.
Beaucoup de personnes, comme Jacob, ne sont pas déçues par leur mariage, mais se trouvent, à leur grande peine, déçues par le tempérament de leur entourage. Le choix d’un conjoint doit être fait selon les bons conseils issus des deux familles réunies.
Dans notre texte, il y a de bonnes raisons de croire que l’excuse de Laban, relative à Léa, ne soit pas réelle. Sa manière de régler le sujet n’a fait qu’aggraver les choses. Jacob était dans l’inquiétude, dans la perspective d’avoir plusieurs épouses. Il ne pouvait pas refuser Rachel, parce qu’il l’avait demandée en mariage ; il pouvait encore moins refuser Léa. Jusqu’ici il n’y avait aucune recommandation impérative d’avoir une ou plusieurs épouses. C’était pour les patriarches, un péché d’ignorance ; mais cela ne justifiera pas, à l’avenir, de semblables pratiques, car la volonté de Dieu est simplement de faire connaître et respecter la loi divine, Lé 18:18 ; cette pensée est maintenant confirmée, puisque, selon notre Sauveur, un seul homme et une seule femme doivent être unis, 1Corinthiens 7:2.
31 L'Eternel vit que Léa n'était pas aimée, et il lui permit d’avoir des enfants, tandis que Rachel était stérile. 32 Léa tomba enceinte et mit au monde un fils qu’elle appela Ruben, car elle dit: «L'Eternel a vu mon humiliation et désormais mon mari m'aimera.» 33 Elle tomba encore enceinte et mit au monde un fils, et elle dit: «L'Eternel a entendu que je n'étais pas aimée et il m'a aussi accordé celui-ci.» Et elle lui donna le nom de Siméon. 34 Elle tomba encore enceinte et mit au monde un fils, et elle dit: «Cette fois-ci, mon mari s'attachera à moi, car je lui ai donné trois fils.» C'est pourquoi on l’appela Lévi. 35 Elle tomba encore enceinte et mit au monde un fils, et elle dit: «Cette fois, je célébrerai l'Eternel.» C'est pourquoi elle lui donna le nom de Juda. Puis elle cessa d'avoir des enfants.
31-35 Les noms que Léa a donnés à ses enfants, expriment son respect envers Dieu, et envers son mari. Ruben, ce qui signifie « voyez, un fils », manifeste cette pensée : « Maintenant mon mari m’aimera » ; Lévi, « attachement ou joint », lui fait espérer ce fait : « maintenant mon mari s’attachera à moi ». L’affection entre époux est à la fois un devoir et un réconfort mutuels ; dans un couple, les deux partenaires doivent chercher à se plaire mutuellement, 1Corinthiens 7:33,34.
Léa est reconnaissante envers Dieu, de ce qu’Il a écouté sa prière. Dans tous les cas, où nous avons besoin d’être soulagés et délivrés, en particulier lors de nos afflictions, nous devons solliciter Dieu. Le quatrième fils de Léa fut appelé Juda, ou « louange », ce qui explique la louange de sa mère : « maintenant, je louerai l’Éternel ». Quel que soit le sujet qui nous amène à nous réjouir, il doit nous amener à rendre grâce.
Les récentes bénédictions reçues devraient nous inciter vivement à remercier Dieu pour toutes celles qu’Il nous a déjà accordées ; dorénavant nous louerons davantage le Seigneur, d’une louange encore plus vive. Toutes nos adorations doivent être centrées vers Christ, Celui qui les reçoit, notre Médiateur. Il est descendu en chair Celui qui se nomme Merveilleux, Celui qui doit faire l’objet de nos louanges. Christ a-t-il transformé mon coeur ? Alors, je pourrai L’adorer !