* Job mentionne son ancienne prospérité (1-6). La réputation de Job, son autorité (7-17). Son espérance de retrouver la prospérité (18-25).
1 Job poursuivit son développement: 2 «Si seulement je pouvais revivre les mois passés, les jours où Dieu me gardait, 3 où sa lampe brillait sur ma tête et où sa lumière me guidait dans les ténèbres! 4 J’atteignais alors mon plein épanouissement. Dieu veillait en ami sur ma tente, 5 le Tout-Puissant était encore avec moi et mes enfants m'entouraient. 6 Mes pieds baignaient dans la crème et un rocher déversait près de moi des torrents d'huile!
1-6 Job continue ici à comparer sa prospérité ancienne, à sa situation présente misérable, estimant que Dieu s’est éloigné de lui. Une âme jouissant de la plénitude de la Grâce se complait dans les jubilations divines, non pas en celles de ce monde.
Quatre points animaient la piété du patriarche :
Sa confiance en la Protection divine ; Sa joie de ressentir la Faveur divine ; Sa communion dans la Parole de Dieu ; Son assurance de la Présence divine.
Cette Présence au sein d’une maison, transforme celle-ci de l’état de chaumière modeste en celui de château ou de palace. Job pensait également aux joies qu’il avait goûtées au sein de son foyer. Les familles riches et florissantes finissent rapidement par s’éteindre, telle une bougie ; mais quand la lumière du Saint-Esprit resplendit dans une maison, quand un homme marche dans la présence divine, tout le réconfort extérieur qu’il peut rencontrer se trouve affermi, ses épreuves sont adoucies, et il peut ainsi franchir joyeusement, grâce à cette lumière, les épreuves de la vie et celles de la mort.
Parfois, cette paix peut être absente momentanément. Cela peut être dû à une négligence ou au péché, ce qui engendre ensuite la tristesse du Saint-Esprit : cela peut aller jusqu’à ternir la foi d’un homme et ébranler la paix de son cœur. Il faut alors que cet homme s’examine, qu’il recherche, par la prière, la cause d’un tel changement et qu’il augmente ensuite sa vigilance, vis-à-vis de cette désobéissance.
7 »Quand je sortais pour aller à la porte de la ville et me faisais préparer un siège sur la place, 8 les jeunes gens se retiraient à mon approche, les vieillards se levaient et restaient debout. 9 Les chefs arrêtaient leurs discours et mettaient la main sur leur bouche, 10 la voix des princes s’estompait et leur langue restait attachée à leur palais. 11 L'oreille qui m'entendait me disait heureux, l'œil qui me voyait me rendait un témoignage favorable.
12 »C’est que je délivrais le malheureux qui appelait à l’aide et l'orphelin que personne ne secourait. 13 Le mourant me bénissait, je remplissais de joie le cœur de la veuve. 14 Je me revêtais de la justice, elle était pour moi un habit. Mon manteau et mon turban, c’était mon respect du droit. 15 J'étais les yeux de l'aveugle et les pieds du boiteux. 16 J'étais un père pour les pauvres, j'examinais la cause d’un inconnu. 17 Je brisais les mâchoires de l'homme injuste et j'arrachais la proie de ses dents.
7-17 Beaucoup de personnes admirent Job, non seulement pour la dignité due à son rang, mais aussi pour son mérite, sa prudence, son intégrité et son comportement exemplaires.
Heureux ceux qui jouissent de telles bénédictions ! Ils ont ainsi de bonnes opportunités d’honorer Dieu et de pratiquer le bien, tout en veillant à ne pas tomber dans le piège de l’orgueil. Heureux également sont ceux qui côtoient de telles personnes ! C’est l’assurance d’une leçon de sagesse. Nous pouvons voir dans ce texte à quel point Job avait l’âme en paix, au temps de sa prospérité. Cela était dû en partie, à sa conduite. Il était persuadé qu’il devait se garder de la violence des orgueilleux. Les magistrats dignes de ce nom se doivent de réprimer les partisans du mal et de protéger l’innocent ; ils doivent donc s’armer de zèle et de détermination. De telles personnes sont de véritables bénédictions, imitant, de façon imagée, Celui qui sauve les pauvres pécheurs de l’emprise de Satan. Nombreux sont ceux qui étaient sur le point de périr et qui maintenant louent le Seigneur ! Qui peut se vanter de trop L’adorer ? Puissions-nous nous confier en Sa miséricorde, rechercher à L’imiter dans Sa Vérité, Sa Justice et Son Amour !
18 »Je me disais alors: ‘Je mourrai dans mon foyer. J’aurai des jours aussi abondants que le sable. 19 L'eau pourra pénétrer dans mes racines, la rosée passera la nuit sur mes branches, 20 ma gloire sera sans cesse nouvelle et mon arc reprendra des forces dans ma main.’
21 »On m'écoutait, plein d'attente, on gardait le silence pour entendre mes conseils. 22 Après mes discours, personne ne répliquait, et mes propos étaient aussi bienfaisants que la rosée pour eux. 23 Ils comptaient sur moi comme sur la pluie, ils buvaient mes paroles comme les dernières pluies. 24 Je leur souriais et ils n’osaient pas y croire. Rien ne pouvait altérer le rayonnement de mon visage. 25 Je choisissais le chemin à suivre pour eux et je m'asseyais à leur tête. Je restais là comme un roi au milieu de sa troupe, comme un consolateur auprès des personnes endeuillées.
18-25 Étant considéré par les siens comme un dignitaire, Job pensait finir sa vie en paix, rassasié de jours et d’honneurs. Si une telle espérance s’épanouit avec une foi qui s’appuie sur la Providence et les Promesses divines, tout est pour le mieux ! Mais si ce sentiment s’appuie sur notre « sagesse personnelle » et sur notre amour des choses terrestres, c’est alors un péché. Souvent, on possède un esprit de sagesse, sans avoir la capacité de diriger ; Job, pour sa part avait les deux. De plus, il avait le don de savoir réconforter avec tendresse. Il songeait à tout cela dans son affliction. Notre Seigneur Jésus est un Roi qui hait l’iniquité, qui est prêt à juger le monde, courant à sa perte. Sachons L’écouter !