* L’apôtre admire l’amour de Dieu qui fait des croyants ses enfants (1,2). L’influence purificatrice de l’espérance de voir Christ, et le danger d’y prétendre, tout en vivant dans le péché (3-10). L’amour envers les frères est la caractéristique des vrais chrétiens (11-15). Cet amour est démontré par ses actions (16-21). L’avantage de la foi, de l’amour, et de l’obéissance (22-24).
1 Voyez quel amour le Père nous a témoigné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu! [Et nous le sommes!] Si le monde ne vous connaît pas, c'est qu'il ne l'a pas connu, lui. 2 Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons un jour n'a pas encore été révélé. [Mais] nous savons que, lorsque Christ apparaîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu'il est. 3 Toute personne qui possède cette espérance en lui se purifie comme lui-même est pur.
1,2 Le monde ne connaît que très peu de choses sur le bonheur des vrais disciples de Christ. Très peu savent que ces gens pauvres, méprisés, sont les favoris de Dieu, et qu’ils demeureront dans le ciel. Que les disciples de Christ soient contents du prix élevé qui est à payer ici-bas, puisqu’ils y sont sur une terre étrangère, où leur Seigneur a été si durement traité avant eux. Les fils de Dieu doivent marcher par la foi, et vivre par l’espérance. Ils peuvent très bien attendre dans la foi, l’espérance, et un désir sincère pour avoir la révélation du Seigneur Jésus. Les fils de Dieu seront connus, et cela sera rendu manifeste par leur ressemblance avec leur Chef. Ils seront transformés dans la même image, en le regardant.
4 Tous ceux qui pratiquent le péché violent la loi, puisque le péché, c’est la violation de la loi. 5 Or, vous le savez, Jésus est apparu pour enlever nos péchés et il n'y a pas de péché en lui. 6 Ceux qui demeurent en lui ne pèchent pas; si quelqu’un pèche, il ne l'a pas vu et ne l'a pas connu.
7 Petits enfants, que personne ne vous égare. Celui qui pratique la justice est juste comme Christ lui-même est juste. 8 Celui qui pratique le péché est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Or, c’est pour détruire les œuvres du diable que le Fils de Dieu est apparu.
9 Quiconque est né de Dieu ne pratique pas le péché, parce que la semence de Dieu demeure en lui et il ne peut pas pécher, parce qu'il est né de Dieu. 10 C'est à cela que l’on reconnaît les enfants de Dieu et les enfants du diable: celui qui ne pratique pas la justice n'est pas de Dieu, tout comme celui qui n'aime pas son frère.
11 En effet, le message qui vous a été annoncé et que vous avez entendu dès le commencement, c'est que nous devons nous aimer les uns les autres. 12 N’imitons pas Caïn : il était du mal et il a tué son frère. Et pourquoi l’a-t-il tué? Parce que sa manière d’agir était mauvaise tandis que celle de son frère était juste. 13 Ne vous étonnez pas, mes frères et sœurs, si le monde vous déteste. 14 Quant à nous, nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie parce que nous aimons les frères et sœurs. Celui qui n'aime pas [son frère] reste dans la mort. 15 Tout homme qui déteste son frère est un meurtrier, et vous savez qu'aucun meurtrier n'a la vie éternelle en lui.
11-15 Nous devons aimer le Seigneur Jésus, évaluer son amour, et ainsi aimer tous nos frères en Christ. Cet amour est le fruit spécial de notre foi, et un signe certain de notre nouvelle naissance. Mais aucun de ceux qui connaissent bien le cœur de l’homme ne peut s’étonner du mépris et de l’inimitié des peuples impies contre les enfants de Dieu. Nous savons que nous sommes passés de la mort à la vie: nous pouvons le savoir par les preuves de notre foi en Christ, dont l’amour pour nos frères est un élément. Ce n’est pas avoir du zèle que de partager dans une religion commune, ou avoir de l’affection pour ceux qui ont le même nom et les mêmes sentiments que nous. La vie de la grâce dans le cœur d’une personne régénérée est le commencement et le premier principe d’une vie de gloire, de laquelle doivent être dépourvus ceux qui détestent leurs frères dans leurs cœurs.
16 Voici comment nous avons connu l'amour: Christ a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères et sœurs. 17 Si quelqu’un qui possède les biens de ce monde voit son frère dans le besoin et lui ferme son cœur, comment l'amour de Dieu peut-il demeurer en lui?
18 Petits enfants, n'aimons pas en paroles et avec la langue, mais en actes et avec vérité. 19 Par là nous saurons que nous sommes de la vérité et nous rassurerons notre cœur devant lui. 20 En effet, même si notre cœur nous condamne, Dieu est plus grand que notre cœur et il connaît tout.
21 Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l'assurance devant Dieu.
16-21 Nous avons ici la condescendance, le miracle, le mystère de l’amour divin, de ce Dieu qui veut racheter l’église avec son propre sang. Il est certain que nous devons aimer ceux que Dieu a aimés, et même tant aimés. Le Saint-Esprit, chagriné par l’égoïsme, laissera le cœur égoïste sans consolation, et rempli de ténèbres et de terreur. Par quel moyen peut-on savoir qu’un homme a un sens véritable de l’amour de Christ pour les pécheurs qui périssent, ou que l’amour de Dieu a été planté dans son cœur par le Saint-Esprit, si l’amour du monde et de ses biens est vainqueur du sens de la compassion pour un frère en péril ? Chaque exemple de cet égoïsme doit affaiblir les preuves de la conversion d’un homme ; quand il est habituel et permis, il doit être pris une décision contre cet égoïsme. Si la conscience nous condamne dans un péché connu, ou la négligence d’un devoir connu, Dieu le fait également. Que la conscience qui est si bien informée soit entendue, et aussitôt prise en compte.
22 Quoi que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et faisons ce qui lui est agréable. 23 Et voici quel est son commandement: c’est que nous croyions au nom de son Fils Jésus-Christ et que nous nous aimions les uns les autres, comme il [nous] l’a ordonné. 24 Celui qui garde ses commandements demeure en Dieu et Dieu demeure en lui; et nous reconnaissons qu'il demeure en nous à l'Esprit qu'il nous a donné.
22-24 Lorsque les croyants ont confiance en Dieu, à travers l’Esprit d’adoption, et par la foi dans le grand Souverain Sacrificateur, ils peuvent demander ce qu’ils désirent de leur Père réconcilié. Ils doivent le recevoir, si cela est bon pour eux. Et comme la bonne volonté a été proclamée aux hommes depuis les cieux, cette bonne volonté, particulièrement pour les frères, doit être dans les cœurs de ceux qui vont à Dieu et au ciel. Celui qui suit ainsi Christ, demeure en Lui comme son arche, son refuge, et son repos, et dans le Père à travers lui. Cette union entre Christ et les âmes des croyants leur a été donnée par l’Esprit. Un homme peut croire que Dieu agit selon la grâce avant qu’il ne le connaisse ; cependant lorsque la foi repose sur les promesses, la raison est mise à l’œuvre. Cet Esprit de Dieu opère un changement ; dans tous les véritables chrétiens, il change le pouvoir de Satan en puissance de Dieu. Considère, croyant, comment il change ton cœur. N’aspires-tu pas à la paix avec Dieu ? Ne veux-tu pas renoncer au monde entier pour lui ? Aucun profit, aucun plaisir, ou nulle promotion ne t’empêchera de suivre Christ. Ce salut est construit sur le témoignage divin, l’Esprit même de Dieu.