Livres de la Bible
Cantique des Cantiques 3
* Les épreuves de l’église si Christ se retire (1-5). Les excellences de l’église, le soin de Christ pour elle (6-11).
1 Sur mon lit, pendant les nuits, j'ai cherché celui que mon cœur aime. Je l'ai cherché, mais je ne l'ai pas trouvé. 2 «Je veux me lever pour faire le tour de la ville, dans les rues et sur les places: je veux chercher celui que mon cœur aime.» Je l'ai cherché, mais je ne l'ai pas trouvé. 3 Ce sont les gardes qui font la ronde dans la ville qui m'ont trouvée: «Avez-vous vu celui que mon cœur aime?»
4 A peine les avais-je dépassés que j'ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l'ai attrapé et je ne l'ai pas lâché jusqu'à ce que je l'aie amené dans la maison de ma mère, dans la chambre de celle qui m'a donné naissance.
Le jeune homme
5 Je vous en supplie, filles de Jérusalem, par les gazelles et les biches des champs, ne réveillez pas, ne réveillez pas l'amour avant qu'elle ne le veuille!
1-5 Il était difficile pour l’église de l’Ancien Testament de trouver Christ dans la loi cérémonielle ; les gardiens de cette église ne donnaient qu’une faible assistance à ceux qui le recherchaient. La nuit est un temps de froideur, de ténèbres, de fatigue, et même d’appréhensions à propos de choses spirituelles. Au début, lorsque l’on est troublé, quelques menus efforts sont faits pour obtenir le réconfort de la communion avec Christ. Ceci s’avère être vain ; le croyant est alors conduit à augmenter son assiduité. Les rues et les places semblent impliquer les moyens de la grâce dans lesquels le Seigneur doit être recherché. Ceci s’applique à ceux qui veillent sur les âmes des hommes. La satisfaction immédiate n’est jamais trouvée. Nous ne devons en aucune manière nous reposer, mais nous appliquer par la foi directement à Christ. De saisir Christ, et ne pas le lâcher, dénote un attachement sérieux et sincère envers lui. Ce qui prédomine est une plaidoirie humble et ardente par la prière, avec un appui vivant de la foi sur ses promesses. Aussi longtemps que la foi des croyants s’accroche fermement à Christ, il ne sera pas offensé par leur requête sincère, oui, il en éprouve du plaisir. Le croyant désire que les autres soient présentés à son Sauveur. Où que nous trouvions Christ, nous devons l’amener avec nous dans nos demeures, et spécialement dans nos cœurs ; et nous devons veiller sur nous-mêmes et sur chacun des autres, en nous méfiant de ne pas chagriner notre saint Consolateur, ni à provoquer le départ du Bien-aimé.
Les filles de Jérusalem
6 Qui donc monte du désert comme des colonnes de fumée, au milieu des vapeurs de myrrhe et d'encens et de tous les aromates des marchands?
7 Voici la litière de Salomon, et autour d'elle 60 hommes vaillants, parmi les plus vaillants d'Israël. 8 Tous sont armés de l'épée, tous sont formés au combat. Chacun porte l'épée à sa hanche en vue des alertes nocturnes.
9 Le roi Salomon s'est fait une litière en bois du Liban. 10 Il a fait ses colonnes en argent, son dossier en or, son siège en pourpre. L’intérieur est tout brodé, travail fait avec amour par les filles de Jérusalem.
11 Sortez, filles de Sion! Regardez le roi Salomon avec sa couronne, celle dont sa mère l'a couronné le jour de son mariage, le jour où son cœur est rempli de joie!
6-11 Un désert est un emblème du monde ; le croyant en sort lorsqu’il est délivré de l’amour de ses plaisirs coupables et de leurs poursuites, et qu’il refuse de se soumettre à ses coutumes et ses modes, pour rechercher le bonheur dans la communion avec le Sauveur. Une pauvre âme se lèvera, enfin, sous la conduite du Consolateur ; comme un nuage d’encens s’élevant de l’autel, ou la fumée des holocaustes. Ceci signifie les affections pieuses et dévotes, et l’installation de l’âme qui est sous la tutelle des cieux. Le croyant est rempli avec les grâces de l’Esprit de Dieu ; ses dévotions sont maintenant très vives. Ces grâces et ces réconforts proviennent de la Canaan céleste. Et Lui, qui est la Paix de son peuple, le Roi de la Sion céleste, a pourvu à une traversée sans danger à travers le désert de ce monde pour ses rachetés. Le lit (ou la litière) a été inventé pour le repos et un transport facile, mais sa beauté et sa magnificence montraient la qualité de son propriétaire. L’église est bien gardée ; ils sont plus forts ceux qui sont avec elle que ceux qui sont contre elle: les croyants, lorsqu’ils se reposent en Christ, et avec lui, bien qu’ils aient leurs craintes dans la nuit, sont cependant en sécurité. La litière qui est ici décrite dénote l’alliance de la rédemption, le chemin de notre salut. C’est là cette œuvre de Christ, qui le fait aimer et admirer aux yeux des croyants. Ce char est structuré et décoré, à la fois pour la gloire de Christ, et pour le confort des croyants ; il est ordonné en toutes choses, et il est sûr. Le sang de l’alliance, ce pourpre tellement riche, est la couverture de ce char, par laquelle les croyants sont abrités du vent et des tempêtes du courroux divin, ainsi que des troubles de ce monde ; mais au centre on y trouve cet amour de Christ qui dépasse toute intelligence, et qui appartient aux croyants qui s’y reposent. Christ, dans son Évangile, se manifeste lui-même. Notons particulièrement sa couronne. Appliquée à Christ, cela parle de l’honneur qui a été mis sur lui, de son pouvoir et de son autorité.