* Les Colossiens exhortés à un esprit céleste (1-4) ; à mortifier toutes affections corrompues (5-11) ; à vivre dans l’amour mutuel, l’abstention, et le pardon (12-17) ; et à pratiquer les devoirs des épouses et des maris, des enfants, des parents, et des serviteurs (18-25).
1 Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, recherchez les choses d'en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu. 2 Attachez-vous aux réalités d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre. 3 En effet, vous avez connu la mort et votre vie est cachée avec Christ en Dieu. 4 Quand Christ, notre vie, apparaîtra, alors vous apparaîtrez aussi avec lui dans la gloire.
1-4 Puisque les chrétiens sont libérés de la loi cérémonielle, ils doivent marcher le plus attentivement possible avec Dieu dans l’obéissance à l’Évangile. Comme le ciel et la terre sont contraires l’un à l’autre, on ne peut pas les suivre en même temps ; et l’affection pour l’un affaiblira et diminuera l’affection pour l’autre. Ceux qui sont nés de nouveau sont morts au péché, parce que sa domination est brisée, son pouvoir est graduellement subjugué par l’opération de la grâce, et il sera en fin de compte éteint par la perfection de la gloire. Être mort, alors, veut dire ceci: ceux qui ont le Saint-Esprit, qui mortifie en eux la convoitise de la chair, sont capables de mépriser les choses terrestres, et de désirer celles qui sont célestes. Christ est, à présent, quelqu’un que nous n’avons pas vu ; mais notre réconfort est que notre vie est sans danger avec lui. Les courants de cette eau de la vie coulent dans l’âme par les influences du Saint-Esprit, à travers la foi. Christ vit dans le croyant par son Esprit, et le croyant vit pour lui dans tout ce qu’il fait. À la deuxième venue de Christ, il y aura un rassemblement général de tous les rachetés ; et ceux dont la vie est maintenant cachée avec Christ paraîtront alors avec lui dans sa gloire. Cherchons-nous un tel bonheur, et n’avons-nous pas mis nos affections sur ce monde, ainsi que nos vies ?
5 Faites donc mourir en vous ce qui est terrestre: l’immoralité sexuelle, l'impureté, les passions, les mauvais désirs et la soif de posséder, qui est une idolâtrie. 6 C'est à cause de cela que la colère de Dieu vient [sur les hommes rebelles]. 7 Vous aussi autrefois, lorsque vous viviez parmi eux, vous marchiez dans ces péchés. 8 Mais maintenant, renoncez à tout cela, à la colère, à la fureur, à la méchanceté, à la calomnie, aux grossièretés qui pourraient sortir de votre bouche.
9 Ne vous mentez pas les uns aux autres, car vous vous êtes dépouillés du vieil homme et de ses manières d’agir, 10 vous avez revêtu l'homme nouveau qui se renouvelle pour parvenir à la vraie connaissance, conformément à l'image de celui qui l'a créé. 11 Il n'y a plus ni Juif ni non-Juif, ni circoncis ni incirconcis, ni étranger, ni sauvage, ni esclave ni homme libre, mais Christ est tout et en tous.
5-11 Il est de notre devoir de mortifier nos membres qui nous inclinent aux choses du monde. Les mortifier, les tuer, les supprimer, comme une mauvaise herbe ou de la vermine qui s’est étendue et détruit. Une opposition continuelle doit être faite à toutes les œuvres corrompues, et aucune place ne doit être laissée aux indulgences charnelles. Les occasions de pécher doivent être évitées: La convoitise de la chair, l’amour du monde ; et la cupidité, qui est une idolâtrie ; l’amour des biens présents et des plaisirs extérieurs. Il est essentiel de mortifier les péchés, parce que si nous ne les tuons pas, ils nous tueront. L’Évangile change les plus grands aussi bien que les plus petits pouvoirs de l’âme, et supporte la règle de la juste raison et de la conscience, sur l’appétit et la passion. Il n’y a maintenant pas de différence de pays, ou de conditions et de circonstances de vie. Il est du devoir de chacun d’être saint, parce que Christ est tout, dans chaque chrétien, son seul Seigneur et Sauveur, et toute son espérance et son bonheur.
12 Ainsi donc, en tant qu’êtres choisis par Dieu, saints et bien-aimés, revêtez-vous de sentiments de compassion, de bonté, d'humilité, de douceur, de patience. 13 Supportez-vous les uns les autres et, si l'un de vous a une raison de se plaindre d’un autre, pardonnez-vous réciproquement. Tout comme Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi. 14 Mais par-dessus tout cela, revêtez-vous de l'amour, qui est le lien de la perfection. 15 Que la paix de Christ, à laquelle vous avez été appelés pour former un seul corps, règne dans votre cœur. Et soyez reconnaissants.
16 Que la parole de Christ habite en vous dans toute sa richesse! Instruisez-vous et avertissez-vous les uns les autres en toute sagesse par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantez pour le Seigneur de tout votre cœur sous l'inspiration de la grâce. 17 Et quoi que vous fassiez, en parole ou en acte, faites tout au nom du Seigneur Jésus en exprimant par lui votre reconnaissance à Dieu le Père.
12-17 Nous ne devons non seulement pas nous heurter avec personne, mais faire tout le bien qu’il nous est possible. Ceux qui sont les élus de Dieu, saints et bien-aimés, doivent être humbles et compatissants envers tous. Tandis que nous sommes dans ce monde, où il y a tant de corruptions dans nos cœurs, des querelles s’élèveront quelquefois. Mais il est de notre devoir de nous pardonner les uns les autres, imitant le pardon à travers lequel nous sommes sauvés. Que la paix de Dieu règne dans vos cœurs ; c’est son œuvre en tous ceux qui lui appartiennent. Des actions de grâces à Dieu nous aident à nous faire accepter de tous les hommes. L’Évangile est la parole de Christ. Beaucoup ont cette parole, mais elle demeure pauvrement en eux ; elle n’a aucun pouvoir sur eux. L’âme prospère lorsque nous sommes remplis de l’Écriture et de la grâce de Christ. Mais quand nous chantons des psaumes, nous devons être attentifs à ce que nous chantons. Quel que soit ce à quoi nous sommes employés, faisons chaque chose dans le nom du Seigneur Jésus, et dans une sincère dépendance. Ceux qui font tout dans le nom de Christ ne manqueront jamais d’occasion de rendre grâces à Dieu le Père.
18 Femmes, soumettez-vous à votre mari comme il convient dans le Seigneur. 19 Maris, aimez votre femme et ne vous aigrissez pas contre elle.
20 Enfants, obéissez en tout à vos parents, car cela est agréable au Seigneur. 21 Pères, n'exaspérez pas vos enfants, de peur qu'ils ne se découragent.
22 Esclaves, obéissez en tout à vos maîtres terrestres, et pas seulement sous leurs yeux, comme le feraient des êtres désireux de plaire aux hommes, mais avec sincérité de cœur, dans la crainte de Dieu. 23 Tout ce que vous faites, faites-le de tout votre cœur, comme pour le Seigneur et non pour des hommes, 24 sachant que vous recevrez du Seigneur un héritage pour récompense. [En effet,] le Seigneur que vous servez, c’est Christ. 25 Mais celui qui agit injustement recevra le salaire de son injustice, et il n'y a pas de favoritisme.
18-25 Les épîtres qui sont surtout destinées à afficher la gloire de la grâce Divine, et à magnifier le Seigneur Jésus sont les plus pressantes à montrer les devoirs de la vie chrétienne. Nous ne devons jamais séparer les privilèges et des devoirs de l’Évangile. La soumission est le devoir des épouses. Mais ce n’est pas une soumission à un seigneur violent ou à un tyran sévère, mais à son propre mari, ce qui est un engagement à un devoir affectueux. Et les maris doivent aimer leurs épouses avec une affection tendre et fidèle. Les enfants obéissants sont les plus aptes à prospérer. Et les parents doivent être tendres, aussi bien que les enfants doivent être obéissants. Les serviteurs doivent faire leur devoir, et obéir aux ordres de leurs maîtres en toutes choses, accomplissant ainsi leur devoir envers Dieu, leur Maître céleste. Ils doivent être à la fois justes et appliqués sans conceptions égoïstes, ni hypocrisie ou déguisement. Ceux qui craignent Dieu seront justes et fidèles lorsqu’ils sont sous l’œil de leur maître, parce qu’ils savent qu’ils sont sous l’œil de Dieu. Et ils font tout avec diligence, pas inutilement et avec paresse ; gaiement, et non mécontents de la providence de Dieu qui les a mis dans cette relation. Et comme encouragements pour les serviteurs, qu’ils sachent qu’en servant leurs maîtres selon l’ordre de Christ, ils servent Christ, et qu’à la fin il leur donnera une récompense glorieuse. Mais, d’un autre côté, celui qui fait mal recevra pour le mal qu’il a fait. Dieu punira l’injuste, aussi bien qu’il récompensera le serviteur fidèle ; et il en est de même si les maîtres agissent mal envers leurs serviteurs. Car le juste Juge de la terre agira justement envers le maître et le serviteur. Les deux se tiendront sur une balance à son tribunal. Combien la vraie religion pourrait rendre heureux le monde, si elle prédominait en tous lieux, influençant chaque état de choses, et chaque relation de vie ! Mais la profession de ces personnes qui sont peu soucieuses de leurs devoirs, et donnent une bonne raison de se plaindre à ceux avec lesquels ils sont en relation les trompe eux-mêmes, autant qu’elle apporte un reproche sur l’Évangile.