* Les changements dans les affaires humaines (1-10). Les délibérations divines sont invariables (11-15). La vanité du pouvoir du monde (16-22).
1 Il y a un moment pour tout et un temps pour toute activité sous le ciel: 2 un temps pour naître et un temps pour mourir, un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté, 3 un temps pour tuer et un temps pour guérir, un temps pour démolir et un temps pour construire, 4 un temps pour pleurer et un temps pour rire, un temps pour se lamenter et un temps pour danser, 5 un temps pour lancer des pierres et un temps pour en ramasser, un temps pour embrasser et un temps pour s’éloigner des embrassades, 6 un temps pour chercher et un temps pour perdre, un temps pour garder et un temps pour jeter, 7 un temps pour déchirer et un temps pour coudre, un temps pour se taire et un temps pour parler, 8 un temps pour aimer et un temps pour détester, un temps pour la guerre et un temps pour la paix. 9 Mais quel avantage celui qui agit retire-t-il de la peine qu’il se donne?
10 J'ai vu quelle occupation Dieu réserve aux humains.
1-10 Attendre le bonheur immuable dans un monde changeant ne peut que se terminer par la déception. Nous adapter à notre état dans la vie est notre devoir et la sagesse dans ce monde. Tout le plan de Dieu pour le gouvernement du monde se révèlera entièrement sage, juste, et bon. Profitons-en pour saisir l’occasion favorable pour chaque bon projet et travail. Le temps pour mourir approche à grande vitesse. Ainsi, le travail et la peine remplissent le monde. Ceci nous est donné pour que nous puissions avoir toujours quelque chose à faire ; nul n’a été envoyé dans le monde pour être oisif.
11 Il fait toute chose belle au moment voulu. Il a même mis dans leur cœur la pensée de l'éternité, même si l'homme ne peut pas comprendre l'œuvre que Dieu accomplit du début à la fin. 12 J'ai reconnu que leur seul bonheur consiste à se réjouir et à bien agir pendant leur vie, 13 et que, si un homme mange, boit et prend du plaisir dans tout son travail, c'est un cadeau de Dieu. 14 J'ai reconnu que tout ce que Dieu fait durera toujours, sans qu’on puisse ajouter ou enlever quoi que ce soit, et que Dieu agit de cette manière afin qu'on éprouve de la crainte devant lui. 15 Ce qui existe a déjà existé, tout comme ce qui existera, et Dieu ramène ce qui est passé.
11-15 Chaque chose est comme Dieu l’a faite ; et pas comme elle nous apparaît à nous. Nous avons tellement le monde dans nos cœurs, et nous sommes tellement enfermés dans nos pensées et les soucis des choses du monde, que nous n’avons ni le temps ni l’esprit pour voir la main de Dieu en elles. Le monde n’a pas seulement pris possession du cœur, mais il a formé les pensées contre la beauté des travaux de Dieu. Nous nous trompons si nous pensons que nous sommes nés pour nous-mêmes ; non, il est de notre affaire de faire le bien dans cette vie, qui est courte et incertaine ; et nous n’avons donc que peu de temps pour faire le bien, ce qui veut dire que nous devons racheter le temps. La satisfaction dans la Providence divine est d’avoir la foi que toutes choses concourent au bien de ceux qui l’aiment. Dieu a tout fait, pour que les hommes puissent avoir des craintes devant lui. Le monde, comme il a été, il est, et il sera. Il n’y a aucun changement qui puisse nous arriver, ni aucune tentation qui puisse nous saisir, si ce n’est ce qui est commun à tous les hommes.
16 J’ai encore vu, sous le soleil, qu'à l'endroit désigné pour le jugement se trouvait la méchanceté et qu'à l'endroit désigné pour la justice régnait la méchanceté. 17 Je me suis dit dans mon cœur: «Le juste et le méchant, c’est Dieu qui les jugera, car il y a un temps pour toute activité et pour tout ce qui se fait.» 18 Je me suis dit dans mon cœur, à propos des humains, que Dieu les met à l'épreuve pour qu’ils voient par eux-mêmes qu'ils ne sont que des bêtes. 19 En effet, le sort de l’homme et celui de la bête sont identiques: ils meurent tous les deux, ils ont tous un même souffle et la supériorité de l'homme sur la bête est nulle, puisque tout n’est que fumée. 20 Tout va au même endroit. Tout a été fait à partir de la poussière et tout retourne à la poussière. 21 Qui sait si le souffle des humains monte vers les hauteurs et si le souffle de la bête descend dans la terre? 22 J'ai vu qu'il n'y a rien de mieux pour l'homme que de se réjouir de ce qu’il fait: voilà quelle est sa part. En effet, qui le ramènera pour qu’il voie ce qui sera après lui?
16-22 Sans la crainte du Seigneur, l’homme n’est que vanité ; et dans ces conditions, les juges n’utiliseront pas convenablement leur pouvoir. Et il y a un autre Juge qui se tient devant la porte. Avec Dieu il y a un temps pour le rétablissement des griefs, et pourtant cependant nous ne le voyons pas. Salomon semble exprimer le souhait que les hommes puissent percevoir que par le choix de ce monde comme leur portion, ils se sont mis au même niveau que les bêtes, sans être libérés des contrariétés présentes et de comptes à rendre dans le futur. Les deux, hommes et bêtes, retournent à la poussière d’où ils ont été pris. Quelle minuscule raison avons-nous d’être orgueilleux de nos corps, ou de nos accomplissements corporels ! Mais comme personne ne peut le comprendre complètement, bien peu considèrent correctement la différence entre l’âme rationnelle de l’homme, et l’esprit ou la vie de la bête. L’esprit de l’homme monte aux cieux pour être jugé, et il est transformé alors dans un état invariable de bonheur ou de misère. Il est également certain que l’esprit de la bête va descendre dans la terre ; où il périt définitivement. Le cas de ceux dont l’étendue de l’espérance et des vœux est de pouvoir mourir semblable à des bêtes est un cas lamentable. Que notre question soit: comment une éternité d’existence peut être pour nous une éternité de plaisir ? Répondre à cela est le grand dessein de la révélation. Jésus est révélé comme le Fils de Dieu, et l’Espoir des pécheurs.