* La valeur, la dignité supérieure, de Christ par rapport à Moïse est démontrée (1-6). Les Hébreux sont prévenus du péché et du danger de l’incrédulité (7-13). La nécessité de la foi en Christ, et de le suivre avec fermeté. (14-19)
1 Ainsi donc, frères et sœurs saints, vous qui avez part à l’appel céleste, portez vos pensées sur l’apôtre et le grand-prêtre de la foi que nous professons, Jésus[-Christ]. 2 Il est resté fidèle à celui qui l'a établi tout comme Moïse l'a été dans [toute] sa maison.
3 En effet, il a été jugé digne d'une gloire supérieure à celle de Moïse, dans la mesure où celui qui a construit une maison reçoit plus d'honneur que la maison elle-même. 4 Toute maison est construite par quelqu'un, mais celui qui a construit toute chose, c'est Dieu. 5 Moïse a été fidèle dans toute la maison de Dieu comme serviteur , pour témoigner de ce qui allait être dit, 6 mais Christ l'est comme Fils à la tête de sa maison. Or sa maison, c'est nous, pourvu que nous retenions [fermement jusqu'à la fin] la confiance et l'espérance dont nous tirons notre fierté.
1-6 Christ est considéré comme l’Apôtre de notre profession de foi, le Messager envoyé par Dieu aux hommes, le grand Révélateur de cette foi que nous déclarons tenir, et de cette espérance que nous déclarons avoir. C’est Christ, le Messie, oint aussi bien pour la fonction d’Apôtre que de Souverain Sacrificateur. C’est Jésus, notre Sauveur, notre Guérisseur, le grand Médecin des âmes. Considérez-le ainsi. Considérons ce qu’il est en lui-même, ce qu’il est pour nous, et ce qu’il sera pour nous plus tard et à jamais. Des pensées fermes et sérieuses sur Christ nous amènent à mieux le connaître, à en savoir plus sur lui. Les Juifs avaient une haute opinion de la fidélité de Moïse, cependant sa fidélité n’était qu’un type de Christ. Christ était le Maître de cette maison, de son église, de son peuple, aussi bien que leur Constructeur. Moïse était un serviteur fidèle ; Christ, comme Fils éternel de Dieu, est le propriétaire légitime et le dirigeant souverain de l’Église. Il ne suffit pas de bien emprunter les voies de Christ, il faut aussi les suivre avec fermeté et persévérance jusqu’à la fin. Toute méditation sur sa personne et son salut suggérera plus de sagesse, de nouveaux motifs pour l’aimer, lui faire confiance, et lui obéir.
7 C’est pourquoi, comme le dit le Saint-Esprit, aujourd'hui, si vous entendez sa voix, 8 n'endurcissez pas votre cœur comme lors de la révolte, comme le jour de la tentation dans le désert: 9 là, vos ancêtres m’ont provoqué, ils m’ont mis à l'épreuve et ils m’ont vu agir pendant 40 ans. 10 C'est pourquoi j’ai été irrité contre cette génération et j’ai dit: ‘Ils ont toujours un cœur qui s'égare, ils n'ont pas connu mes voies.’ 11 Aussi, j’ai juré dans ma colère: ‘Ils n'entreront pas dans mon repos!’
12 Faites attention, frères et sœurs: qu’aucun de vous n'ait un cœur mauvais et incrédule qui le détourne du Dieu vivant. 13 Au contraire, encouragez-vous les uns les autres chaque jour, aussi longtemps qu'on peut dire: «Aujourd'hui», afin qu’aucun de vous ne s'endurcisse, trompé par le péché.
7-13 Les jours de tentation sont souvent des jours de provocation. Mais provoquer Dieu, alors qu’il nous permet de voir que nous dépendons et vivons entièrement de lui, est en effet une provocation. Le durcissement du cœur est la source de tous les autres péchés. Les péchés des autres, spécialement de nos relations, doivent être des avertissements pour nous. Tout péché, et spécialement le péché commis par celui qui s’est engagé pour Dieu, le peuple privilégié, non seulement provoque Dieu, mais il le chagrine. Dieu répugne à détruire ceux qui sont dans le péché, ou pour leur péché ; il attend longtemps pour leur manifester sa grâce. Mais le péché, s’il persiste trop longtemps, fera manifester le courroux de Dieu, qui détruira l’impénitent ; il n’y a pas de repos sous la colère de Dieu. « Prenez garde »: tous ceux qui veulent obtenir le ciel doivent considérer cela ; si parfois nous nous permettons de nous méfier de Dieu, nous pourrions bientôt l’abandonner. Que ceux qui pensent qu’ils sont debout fassent attention, de peur qu’ils ne chutent. Puisque demain ne nous appartient pas, nous devons faire le meilleur usage du jour présent, d’aujourd’hui. Et il y en a aucun, même le plus fort du troupeau, qui n’a pas besoin de l’aide des autres chrétiens. Et il n’y en a aucun qui soit trop bas et méprisable, mais il appartient à tous qu’ils se tiennent debout dans la foi, et d’assurer leur sécurité. Le péché emprunte tant de chemins et de couleurs, que nous avons besoin de plus d’yeux que de seulement les nôtres. Le péché paraît plaisant, mais il est vil ; il paraît agréable, mais il est destructeur ; il promet beaucoup, mais il ne réalise rien. La tromperie du péché endurcit l’âme ; un péché accepté ouvre le chemin à un autre ; et chaque acte de péché confirme l’habitude. Que chacun se méfie du péché.
14 En effet, nous sommes devenus les compagnons de Christ, pourvu que nous retenions fermement jusqu'à la fin notre position première, 15 aussi longtemps qu’il est dit: Aujourd'hui, si vous entendez sa voix, n'endurcissez pas votre cœur comme lors de la révolte. 16 Qui s’est en effet révolté après avoir entendu? N’est-ce pas tous ceux qui étaient sortis d'Egypte sous la conduite de Moïse? 17 Contre qui Dieu a-t-il été irrité pendant 40 ans? N’est-ce pas contre ceux qui avaient péché et dont les cadavres sont tombés dans le désert? 18 Et à qui a-t-il juré qu'ils n'entreraient pas dans son repos, sinon à ceux qui avaient désobéi? 19 Ainsi nous voyons qu'ils n'ont pas pu y entrer à cause de leur incrédulité.
14-19 Le privilège des saints est qu’ils sont devenus des participants de Christ, c’est-à-dire de l’Esprit, de la nature, des grâces, de la droiture, et de la vie de Christ ; ils sont impliqués dans tout ce qu’est Christ, dans tout ce qu’il a fait, ou fera. Le même esprit avec lequel les chrétiens marchent dans les voies de Dieu, ils doivent le maintenir jusqu’à la fin. La persévérance dans la foi est la meilleure évidence de la sincérité de notre foi. D’entendre la parole est souvent un moyen de salut, et cependant, si elle n’est pas écoutée cela exposera encore plus à la colère divine. Le bonheur d’être participants de Christ et de son salut complet, ainsi que la crainte de la colère de Dieu et de la misère éternelle, doivent nous pousser à persévérer dans la vie d’une foi obéissante. Méfions-nous de ne pas nous confier à des privilèges extérieurs ou à de simples professions de foi, et prions pour être comptés parmi les vrais croyants qui entreront au ciel, quand tous les autres chuteront à cause de leur incrédulité. De la même manière que notre obéissance est accordée à la puissance de notre foi, nos péchés et la non-satisfaction de nos besoins suivent l’incrédulité qui est actuellement en nous.