1 Rappelle-leur de se soumettre aux magistrats et aux autorités, de leur obéir, d'être prêts pour toute œuvre bonne, 2 de ne calomnier personne, d'être pacifiques, conciliants, pleins de douceur envers tous les hommes.
L’obéissance aux magistrats, et une conduite convenable à l’égard de tous, sont caractéristiques de ce qu’étaient les croyants avant leur conversion, et ce qu’ils sont devenus à travers Christ (1-7). Les bonnes œuvres à faire, et les disputes inutiles à éviter. (8-11). Directions et exhortations (12-15).
1-7 Les privilèges spirituels ne rendent pas vains les devoirs civiques ou domestiques, ni ils ne les affaiblissent, mais ils les confirment. De simples « bonnes œuvres » et de bonnes significations ne sont pas suffisantes sans les œuvres bonnes. Les chrétiens ne doivent pas être querelleurs, mais montrer de la douceur en toutes occasions, pas seulement à l’égard des amis, mais devant tous les hommes, selon la sagesse. Jacques 3:13 Et puisse ce texte nous enseigner combien il est grave pour un chrétien d’être grossier à l’extrême, d’être bassement faible, ou encore abject. Les serviteurs du péché ont plusieurs maîtres, leurs convoitises les poussent dans différentes voies ; l’orgueil commande une chose, la convoitise une autre. Ainsi, ils sont méprisables, dignes d’être haïs. C’est la misère du péché, qui fait qu’ils se haïssent l’un l’autre, et c’est pour les saints un devoir et un bonheur que de s’aimer les uns les autres. Et nous sommes arrachés à notre condition misérable, seulement par la miséricorde et la grâce gratuite de Dieu, dans le mérite et les souffrances de Christ, et l’œuvre de son Esprit. Dieu le Père est Dieu notre Sauveur. Il est la source de laquelle coule le Saint-Esprit, pour enseigner, régénérer et sauver ses créatures perdues ; et cette bénédiction vient sur l’humanité par Christ. Sa source et son élévation sont la bonté et l’amour de Dieu pour l’homme. L’amour et la grâce ont par l’esprit une grande puissance pour changer et tourner le cœur vers Dieu. Les œuvres doivent se voir dans celui qui est sauvé, mais non dans les causes de son salut. Un nouveau principe de grâce et de sainteté est opéré, qui change, gouverne, et fait de l’homme une nouvelle créature. La plupart prétendent qu’ils voudraient avoir le Ciel à la fin, et cependant ne s’inquiètent pas de la sainteté maintenant ; ils voudraient avoir la fin sans passer par le commencement. Voici le signe extérieur et le sceau du baptême, appelé pourtant purification de régénération. L’œuvre est intérieure et spirituelle ; ce qui est démontré extérieurement et scellé dans son ordonnance. Ne soyez pas soucieux quant à ce signe extérieur et le sceau ; cependant, ne vous reposez pas sur l’aspect extérieur du baptême, mais considérez plutôt l’engagement d’une bonne conscience, sans lequel le baptême extérieur n’aura aucune valeur. L’ouvrier intérieur est l’Esprit de Dieu, c’est le renouvellement du Saint-Esprit. Par lui nous mortifions le péché, accomplissons le devoir, marchons dans les voies de Dieu, toute l’action de la vie divine en nous, et les fruits de la justice au-dehors sont bénis par le Saint-Esprit. L’Esprit et ses dons de salut et de grâces viennent par Christ comme un Sauveur, dont l’entreprise et l’œuvre concourent à apporter la grâce et la gloire. La justification, dans l’esprit de l’Évangile, est le pardon gratuit du pécheur, l’acceptant comme juste à travers la justice de Christ reçue par la foi. Dieu en justifiant un pécheur dans la voie de l’Évangile, lui fait grâce, tout en restant juste pour lui-même et à l’égard de sa loi. Comme le pardon est une parfaite justice, et la justice étant satisfaite par Christ, elle ne peut être méritée par le pécheur lui-même. La vie éternelle est placée devant nous dans la promesse ; l’Esprit communique la foi en nous, et l’espérance de cette vie ; la foi et l’espérance la rendent présente, et remplissent nos vies de joie dans l’attente de la manifestation de celle-ci.
3 Nous aussi, en effet, nous étions autrefois stupides, rebelles, égarés, esclaves de toutes sortes de passions et de plaisirs. Nous vivions dans la méchanceté et dans l'envie, nous étions odieux et nous nous détestions les uns les autres. 4 Mais lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été révélés, 5 il nous a sauvés. Et il ne l’a pas fait à cause des actes de justice que nous aurions pu accomplir, mais conformément à sa compassion, à travers le bain de la nouvelle naissance et le renouvellement du Saint-Esprit 6 qu'il a déversé avec abondance sur nous par Jésus-Christ notre Sauveur. 7 Ainsi, déclarés justes par sa grâce, nous sommes devenus ses héritiers conformément à l'espérance de la vie éternelle.
8 Cette parole est certaine, et je veux que tu te montres affirmatif là-dessus, afin que ceux qui ont cru en Dieu s'appliquent à pratiquer de belles œuvres. Voilà ce qui est bon et utile aux hommes. 9 Mais les folles spéculations, les généalogies, les disputes, les conflits relatifs à la loi, évite-les, car ils sont nuisibles et sans valeur. 10 Si quelqu’un provoque des divisions, éloigne-le de toi après un premier puis un second avertissement. 11 Sache qu'un tel homme est perverti et qu'il pèche, se condamnant ainsi lui-même.
8-11 Quand la grâce de Dieu à l’égard de l’humanité a été déclarée, il était devenu nécessaire de pratiquer des œuvres bonnes. Ceux qui croient en Dieu doivent avoir soin de se maintenir éveillés pour ces œuvres, à l’affût des opportunités pour les exécuter, étant motivés par l’amour et la gratitude. La futilité et les questions oiseuses doivent être évitées ; ils ne doivent pas se distinguer subtilement, s’informer de choses vaines, pas davantage rechercher à courir après les nouveautés, mais avoir l’amour de la saine doctrine qui conduit le plus à l’édification. Bien que nous puissions quelquefois considérer certains péchés comme légers ou insignifiants, si le Seigneur éveille notre conscience, nous ressentirons que même le plus petit péché pèse très lourd sur nos âmes.
12 Lorsque je t'enverrai Artémas ou Tychique, empresse-toi de venir me rejoindre à Nicopolis, car c'est là que j'ai décidé de passer l'hiver. 13 Aide avec empressement Zénas, l’expert de la loi, et Apollos dans leur voyage, en faisant en sorte qu’il ne leur manque rien. 14 Il faut que les nôtres aussi apprennent à pratiquer de belles œuvres pour subvenir aux besoins les plus importants, afin de ne pas rester sans fruits.
15 Tous ceux qui sont avec moi te saluent. De ton côté, salue ceux qui nous aiment dans la foi. Que la grâce soit avec vous tous!
12-15 La chrétienté n’est pas une profession stérile, sans fruits, et ses professeurs doivent être remplis des fruits de la justice, qui sont par Jésus-Christ, à la gloire et à la louange de Dieu. Ils doivent faire le bien, aussi bien que de se garder à l’écart du mal. Puissent les nôtres s’attacher à quelque travail honnête, à quelque fonction, pour pourvoir à leurs familles. La chrétienté exige que tous recherchent un travail honnête et une vocation, et cela afin de demeurer en Dieu. L’apôtre conclut par des expressions d’égard aimable et une fervente prière: que la grâce soit avec vous ; l’amour et la faveur de Dieu, avec les fruits et les effets qui en sont le résultat, selon le besoin, et que la croissance et la sensibilité soient de plus en plus dans les âmes. Ceci est le souhait de l’apôtre et sa prière, montrant son affection pour eux, et le désir de leur bien, et les bonnes intentions de les obtenir pour eux, de voir venir sur eux la chose demandée. La grâce est la principale chose à être souhaitée et pour laquelle il faut prier, avec le respect de nous-mêmes et pour les autres: que la grâce soit avec vous tous !